Pas de round d’observation entre les deux finalistes du trophée, l’US Laveyron allume les premières mèches, la SIG lui répond immédiatement et prend même la direction des opérations 9 à 5 grâce à Céline Schmitt-Sender (18 points, 12 rebonds) avant de buter sur un collectif adverse très solide et d’encaisser un terrible 13 à 0 (18-9, 18’).
Les joueuses d’Etienne Faye font toujours la course en tête dans le deuxième quart-temps, mais malgré les efforts dans la raquette de Kerline Verjuin (4 points et 13 rebonds) l’écart se stabilise autour des dix points (31-21). Sous l’impulsion de Caroline Nestor (10 points et 8 rebonds), les Alsaciennes grignotent peu à peu leur retard. Et sur un tir primé de Aline Fischbach (10 points et 4 rebonds), Strasbourg reprend la tête des opérations (33-31, 18’).
A 37 partout au moment de débuter la deuxième mi-temps, tout est à refaire pour les deux équipes. L’US Aveyron ne parvient plus à trouver de solution face à une défense strasbourgeoise totalement hermétique. Le score évolue peu, la SIG mène 41 à 37, 24’. Katia Forel et ses partenaires recollent au score sur un panier de Coralie Rouat (43-43, 28’).
Le dernier quart est très tendu, aucune des deux équipes ne veut céder. Strasbourg compte jusqu’à cinq points d’avance (48-43), mais une nouvelle fois les joueuses de l’Est se laissent rejoindre, avant de refaire un nouveau break grâce notamment à Marie-Noémie Privet (53-49, 34’). La tonique arri ère de Laveyron, Pulcherie Ayi (9 points, 7 rebonds et 6 interceptions) entretient le suspens et redonne même l’avantage à sa formation sur une nouvelle contre-attaque, 58 à 56, à deux minutes du buzzer. La tension est insoutenable, les deux équipes sont encore à égalité (60-60) alors qu’il ne reste que quarante secondes. Tout se joue alors aux lancer-francs, Aurélie Carmona est la première à craquer, Strasbourg l’emporte 62 à 61.
Strasbourg Illkirch Graffenstaden - US Laveyron : 62-61
Réactions d’après match :
Aurélie CARMONA (joueuse de l'US Laveyron) : "Nous sommes restées solidaires, mais elles sont revenues. On a tout donner pour gagner la finale, mais c’est une courte défaite au bout. On a tout de même fait un beau parcours cette année avec une finale du trophée Coupe de France et une accession en Nationale Féminine 1."
Etienne FAYE (entraîneur de l'US Laveyron) : " Ca a été un match difficile pour l’équipe. En finale on doit se préparer à tout. Tous les détails sont importants. On s’est dit qu’on aurait pu faire le break. Mais on a eu trop de maladresse, notamment sur un ou deux lancers francs, des shoots trop précipités. J’ai pourtant essayé de prendre quelques temps mort pour ramener un peu de confiance. On a eu une avance de 10 points pendant le match, mais dans un match de basket on est jamais à l’abri. On est venu, on a vu. On va essayer de régler les détails pour la fin du championnat. Avec un peu plus d’adresse on aurait pu prétendre à la victoire."
Céline SCHMITT-SENDNER (joueuse de Strasbourg IG) : "Plusieurs facteurs ont fait basculer le match. Déjà mes coéquipières ont déjà une expérience à Bercy. On connaît bien le déroulement de l’événement. Ensuite, c’est une succession de petits détails. Il faut savoir que notre équipe est excellente quand elle est sous pression. On a toutes mis du temps à se mettre dans le match. De plus, Laveyron a fait une excellente entame de match. Je suis arrivé cette année, ce que je peux dire c’est que la SIG est avant tout une équipe de copines et on s'est fait plaisir sur le terrain."
Philippe BREITENBUCHER (entraîneur de Strasbourg IG) : "Tout d’abord je suis content pour mes joueuses. On a essayé de se préparer au mieux, de régler les imperfections. On a beaucoup de mauvais souvenirs des précédentes finales à Bercy qui se sont joué à chaque fois sur des détails, comme des rebonds ratés par exemple. Mais cette année on a pas lâché. Cependant, je ne pensais pas qu’on démarrerait aussi mal, on les a laissé développer leur basket dans le premier quart. Le match s’est vraiment gagné « aux tripes ». Cette saison, l’objectif du club c’était l’accession en NF1, maintenant c’est fait. Quant au Trophée Coupe de France, repartir avec une troisième défaite en finale au POPB n’était pas envisageable."
Les photos du match