Lisa Dufon : "Notre objectif c’est de gagner l’Open de France peu importe l’endroit"
La saison dernière ne s’est pas terminée comme vous l’aviez espéré avec une défaite en quart de finale de l’Open de France. Comment l’avez-vous vécu ?
C’est vrai que l’année dernière, l’Open de France ne s’est pas passé comme on l’espéré et c’était vraiment une grosse déception. On avait fait pas mal d’Open Plus pour arriver là et on était vraiment dans une bonne dynamique. Malheureusement en quart de finale on fait une contre-performance (8-21 face à Bordeaux Ballistik), on était très frustrées et c’est pour ça que cette année on espère vraiment se rattraper.
Quel est l’objectif pour votre équipe cette année ?
On veut gagner le plus d’étapes possibles afin d’aborder sereinement l’Open de France. On ne veut pas faire de la figuration à l’Open de France, l’objectif c’est faire mieux que l’année dernière et tenter le sacre chez nous à Rennes. A titre plus personnel, je veux continuer de prendre de l’expérience sur le 3x3 pour être la plus performante possible notamment avec mon tir à deux points.
Comment s’est construit votre équipe cette année ? Il y a-t-il du changement en 2023 ?
Le coach cherche à garder une identité de Bretonne avec des joueuses issues de la région et des alentours de Rennes. Pour les filles qui viennent compléter l’effectif, on essaye de prendre des joueuses qui ont de l’expérience dans le 3x3 et qui ont déjà participé à des sélections avec l’Équipe de France. Cette année Arzhélenn Chavoutier (25 ans, 1,60m) est toujours là ainsi qu'Aurore Pautou (40 ans, 1,88m) qui nous rejoindra plus tard dans la saison car elle est encore blessée. On a du remplacer Maud Stervino car elle est overbookée avec l’Équipes de France cet été. Pour la remplacer, on fait appel à Rosette Mendy (23 ans, 1,78m) qui évolue en NF1 du côté de la Glacerie auquel s’ajoute Diankeba Guirassy (21 ans, 1,80m) qui nous rejoints en provenance de Colomiers (NF1). Le but est d’avoir la meilleure équipe possible, tout en gardant cet ADN breton. Le coach veut que l’on passe le plus de temps possible ensemble, afin de se préparer au mieux.
Comment se passe le choix des étapes auxquelles vous participez ?
On se coordonne au maximum avec les garçons pour faciliter les choses, l’année dernière les garçons sont pratiquement venus avec nous sur toutes les étapes Open Plus. On essaye de prendre des tournois qui se trouvent dans l’Ouest de la France pour nous faciliter les déplacements et limiter les frais, ensuite on se focalise sur les gros Open Plus 5 000, car ce sont ceux qui rapportent le plus.
Chez Rennes URB vous avez la chance d’avoir une équipe féminine et une équipe masculine. Quelle est votre relation avec les garçons ?
Ça nous motive vraiment puisqu’entre les deux équipes, on se soutient beaucoup. On regarde leurs matches, ils regardent les nôtres et on se donne des conseils. Moi j’aime trop le fait que ce soit mixte, ça nous apporte que du plus et ça nous aides à être meilleures.
L’Open de France (28-29 juillet) a lieu chez vous, à Rennes cette année, ça vous met plus de pression ?
Je sais que l’on va être très attendu, c’est un endroit que l’on connaît avec un public qui a l’habitude de venir nous voir quand il y a des étapes en Bretagne. Forcément, il y a une petite pression qui se rajoute mais notre objectif c’est de gagner l’Open de France peu importe l’endroit. Après, si on peut être championne chez nous, on ne va pas refuser ! On doit profiter de jouer à domicile et savourer un maximum.
Tu as obtenu la médaille d’argent lors de la Nations League avec l’Equipe de France U21 cette année. Que représente L’équipe de France 3x3 pour toi ?
Ça a toujours été un objectif pour moi de représenter la France en 3x3. Dans le 5x5, j’étais appelée pour les présélections mais je n’ai jamais réussi à aller au bout. Et puis quand on m’a appelé pour la Coupe du Monde U18 et la Coupe d’Europe en 2019, c’est devenu un objectif d’y retourner chaque année. J’ai joué avec les U21 l’année dernière lors de la Nations League, je veux continuer à gravir les échelons jusqu’à l’Equipe de France A.
Qu’est-ce que le 3x3 t’a apporté ?
Ça m’a apporté beaucoup de confiance en moi, car il y a beaucoup plus de prises de risques que dans le 5x5. Je me fais plus confiance pour jouer et aller chercher le contact, j’ai également travaillé sur la rapidité dans ma prise de décision, on n’a que 12 secondes en 3x3 alors pas le temps de réfléchir. Je suis plus dure dans mes duels et ça me permet d’accroître encore mon esprit de compétition.
Penses-tu qu’il va y avoir une équipe professionnelle française chez les féminines comme 3x3 Paris chez les hommes ?
Pour l’instant, c’est un projet et un objectif pour tout le monde de voir une équipe française professionnelle dans le 3x3. Je pense que ça peut être possible, car le basket 3x3 ne fait que de se développer. Je trouve que c’est hyper intéressant, le circuit masculin du World Tour permet de voyager et d’avoir beaucoup plus de tournoi avec des équipes internationale en dehors des compétitions réservées aux équipes nationales.
Tu serais prête à passer le cap si jamais cela arrivait ?
Si un jour le 3x3 devient un domaine stable comme le 5x5, je n’hésiterai pas une seconde, c’est devenu pour moi indispensable d’en faire. Malheureusement pour l’instant ce n’est pas le cas en particulier sur l’aspect financier où il faut trouver des partenaires prêts à nous suivre. Parfois, le budget est restreint et on doit faire des sacrifices comme payer notre trajet, c’est pour ça que sur le terrain, on veut toujours gagner et empocher un maximum de prize money.