Monaco et Feytiat, à l'assaut de l'étage supérieur
Une montée historique pour le club monégasque et pour le sport féminin de la principauté, c’est ce que représente l’accession à la Ligue Féminine 2 pour le Monaco Basket Association. Premier club professionnel féminin de l’histoire du Rocher, le club présidé par Eric Elena a connu une ascension fulgurante en seulement 12 ans. Désormais aux portes de la Ligue Féminine de Basket, Monaco se veut mesurer, conscient du fossé entre la LF2 et la NF1. Malgré tout, le vainqueur du Trophée Coupe de France 2022 reste ambitieux avec la volonté de se maintenir et devenir à terme un club à part entière de la division.
Pour se donner les moyens de ces ambitions, nouvel entraîneur, nouvel effectif. Passé par le GCO Bihorel (nF2) puis Sainte-Savine (NF1) la saison dernière, Régis Racine pose ses valises dans la Principauté. Secondé par Mohamed Lamine Keïta, l’ancien international français (4 sélections) a totalement refondu l’effectif monégasque, renouvelé à 70%. « On a voulu associer des joueuses d’expérience à de jeunes joueuses, pour qu’elles puissent les encadrer et porter ce groupe vers le haut, explique le nouvel entraîneur du MBA lors de la conférence de presse de reprise du club. L’objectif est de progresser un maximum au sein de ce championnat. » C’est donc une équipe très jeune que le MBA affichera cette saison, avec une aînée âgée seulement de 27 ans. Ashunae Durant reste, Julia Chandler et Lucie Laroche aussi. Du côté du recrutement, la jeunesse est au rendez-vous : Victoria Majekodumni arrive de la SIG (LF2), Eve Wembanyama de Calais (LF2), Kimsy Demontoux des Espoirs du LDLC ASVEL Féminin, Hermance Marti de Limoges (NF1) et Adèle Dreano-Trécant de l’étage supérieur. Le tout complété par Fatoumata Touré, en provenance directement du Pôle France.
Une belle énergie et beaucoup d’intensité et d’envie à maîtriser, de belles promesses sur le papier, qu’il faudra concrétiser par la suite. « On est le petit poucet de la division, on en a conscience » comme en témoigne le président du club monégasque. Malgré tout, il faudra faire attention aux jeunes louves du Monaco BA, capable de coups d’éclat comme en ouverture du Trophée Joë Jaunay face à, excusez du peu, l’ancien pensionnaire de Ligue Féminine de Basket, Charnay. Affaire à suivre de très près.
Du côté de la Haute-Vienne, le Feytiat Basket 87 fera lui aussi ses premiers pas en LF2. Trois mois et demi après leur titre de championnes de France de NF1, les Feytiacoises se préparent donc à une aventure d’une nouvelle dimension sans leur capitaine et leader de toujours, Caroline Misset, pour congé maternité.
Après avoir conservé quatre joueuses (Zinaï, Rahmanovic, Prugnières, Premillieux) et misé sur huit nouvelles jeunes Diablesses (Villa-Gomis, Montout, Soulard, Scappaticci, Vignaud, Robin et Faillot), Feytiat termine son mercato avec Alexa Middleton (26 ans, 1,75 m), une arrière américaine qui valait 14 d’évaluation avec Champagne Basket au même niveau la saison passée (13,8 points, 4,2 passes et 3,4 rebonds en 31,2 minutes). « Sur les matches que j’ai vu, c’est très fort », annonce Cyril Sicsic. Plus petit budget de la division, le club s’appuyera sur un savant mélange entre jeunesse et expérience qui tentera de créer la surprise. Malgré une préparation difficile (4 défaites en 4 rencontres), Feytiat a montré qu’il en avait sous le pied quand les choses sérieuses commencent. Vainqueur contre Montbrison de 3 points en ouverture de la Coupe de France, les Diablesses ont sûrement engrangé assez de confiance pour bien commencer leur championnat face à Chartres.
Rendez-vous demain pour une nouvelle preview de Ligue Féminine 2 dédiée cette fois-ci à La Tronche Meylan, Charnay et Montbrison.