Avant cette journée, penser pouvoir prendre Rennes à domicile pouvait relever du fantasme. Difficile de voir les joueurs de Pascal Thibaud concéder une défaite vu les performances qu’enchaînaient Sébastien Cape et ses coéquipiers depuis l’ouverture de la saison. Mais Toulouse ne s’est pas laissé impressionner par le challenge du jour. Mené dans le premier quart, le groupe toulousain a remis toute de suite les choses d’équerre pour reprendre la tête avant la mi-temps. Hors de ces standards (24 balles perdues), Rennes n’a pas réussi à contenir les assauts de l’une des défenses les plus agressives du championnat. Une aubaine pour Stéphane Dao et son équipe, que les Toros n’ont pas laissé passer. Cédric André (21 points, 6 rebonds) et l’ancien de l’URB 35, Mohammad Diop (19 points, 8 rebonds, 5 passes) mèneront la charge dans le 3^ème quart pour créer l’écart face à une équipe bretonne en panne soumis au rythme effréné de Toulouse. Finalement, le run concédé leur sera fatal (74-82), clôturant ainsi leur série de 8 victoires consécutives. Pour le TBC, c’est une victoire qui vaudra sûrement cher quand il sera l’heure de faire les comptes pour l’intégration au Top 5 de la poule A. Non loin de là, la Pouletière a encore confirmé son statut de forteresse. Poitiers n’a rien pu faire pour freiner l’euphorie offensive d’une Aurore de Vitré retrouvée (94-68). Collectivement très solide (27 passes décisives), comme en témoigne la marque avec 6 joueurs à plus de 10 points, la trêve a fait beaucoup de bien aux coéquipiers du feu follet Louis Prolhac (19 points, 5 rebonds, 12 passes), une nouvelle fois indispensable. En Vendée, ça coince pour Tours (81-64) et pour Rueil (92-87). Semblant lancés après leur succès contre Berck et Toulouse, les Knights ont chuté lourdement en deuxième mi-temps face à un Challans très agressif, aussi bien de loin que de près. Pour le RAC, fin tragique contre les Sables d’Olonne après prolongation. Alors que la victoire leur tendait les bras au bout du temps réglementaire, Navid Niktash et Kévin Cham ont offert à leur public un sauvetage express et 5 min de plus. Heureusement pour eux, le club francilien ne tiendra pas la distance au bout du compte (92-87) malgré une sortie record de Steven Ricard (27 points). Il y aura eu autant de suspens dans le sud de la France entre Tarbes-Lourdes et Chartres. Au coude à coude jusqu’au dernier quart, ce sont finalement les hommes de Moattasim Rhennam qui appuieront sur l’accélérateur pour prendre 10 points d’avance (75-85). Nouvelle désillusion pour l’UTLPB qui laisse filer une victoire devant son public qui aurait pu faire grand bien au moral des troupes. Pour finir à l’Ouest, Lorient confirme sa bonne forme d’avant la trêve, enchaînant ainsi son troisième succès de rang (77-61) face à Berck qui a complétement explosé avant la mi-temps (28-10 dans le 2^ème quart) alors que Loon Plage continue son petit bout de chemin en s’offrant le Pôle France à domicile (71-57).

De l’autre côté de l’Hexagone, Pont de Chéruy enchaîne avec la manière. Bien lancés depuis le début de la saison, les amenant à titiller le Top 5 depuis quelques journées, les hommes de Dounia Issa continuent leur ascension. Portés par un Lucas Thévenard incisif (21 points en 21 minutes) et l’implication de tout l’effectif au scoring, le SOPCC n’a fait qu’une bouchée d’un BC Orchies diminué et dépassé (94-73). Non loin de là, Andrézieux-Bouthéon monte enfin sur la deuxième place du podium à l’Est. Bloqué par la lutte entre Mulhouse et Rouen, l’issue de la rencontre entre les deux leaders et surtout le gros succès face au Havre (88-73) ouvre enfin les portes de la 2^ème place au club de la Loire. Toujours limité au niveau effectif, Laurent Pluvy a pu compter sur la sensation Elwin Ndjock (29 points) et le tandem Diarra – Diop sous les paniers pour faire tomber le STB. Toujours dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, LyonSO sort Cergy-Pontoise (80-60) aisément. Dans un festival offensif mené par l’aérien Sya Plaucoste (22 points), qui n’a pas fini de faire réagir la toile par ses dunks en haute altitude, les lyonnais se rapprochent doucement d'un bilan à l'équilibre. Même dénouement à Feurs, qui prend un bon bol d’air frais contre le KABCA (89-74) après avoir échoué à Pont de Chéruy et contre Rouen. Pour Boulogne-sur-Mer, c’est aussi une victoire qui fait du bien. Toujours bloqué dans le fond du classement alors que le club jouait les play-offs la saison passée, ce succès contre Hyères-Toulon est bien venu pour relancer les nordistes (83-59), eux qui avaient mis dans le doute Rouen et Andrézieux-Bouthéon plus tôt dans la saison. Pour terminer, Caen a enfin trouvé son rythme de croisière et il faudra faire attention aux normands. Pour la cinquième fois consécutive, le CBC s’impose, cette fois-ci à Besançon (81-90). Alors que le début du match laissé entendre une prestation XXL du BeSAC (35-27, 10’), Caen a laissé parler son expérience pour rester au contact tout au long du match. L’issue aurait pu être différente pour les joueurs de Stéphan Eberlin mais Yanik Blanc était là. Plantant à 11 secondes du dénouement un tir pour offrir aux siens une prolongation, qu’ils remporteront sans contestation possible (13-2).

Le match à suivre par Pro-Am Media : Mulhouse Basket Agglomération – Rouen Métropole Basket (75-77)

Nous étions persuadés que la victoire de l’une de ses deux formations nous donnerait des pistes quant à savoir qui est le/la meilleur(e) coach de la division. Il n’en fut rien. En plus d’avoir tenu toutes ses promesses (comme la majorité des chocs depuis le début de la saison), ce match a démontré une fois de plus une résilience et une générosité dans l’effort au sein des équipes de haut de tableau.

D’un côté, le rouleau compresseur de Rouen, fidèle à lui-même, avait déjà pris une avance considérable à la mi-temps. C’est certainement cette confiance en leur fond de jeu qui a permis à Karim Gourari d’assumer son rôle de capitaine et de leader en toute fin de match.

De l’autre côté, un ajustement tactique allié à un sursaut d’orgueil des joueurs de Mulhouse au retour des vestiaires nous a concocté une fin de match que je conseille, à tout(es) les amoureu(ses)x de la balle orange, d’aller visionner sur la page Facebook du MBA. Le résultat est connu, mais la question demeure : qui est le/la meilleur(e) tacticien(ne) du championnat ?

 Hervé TEMGOUA pour Pro-Am Media

3.500 spectateurs pour un match de Nationale 2. Combien de clubs de quatrième division, tous sports confondus, sont capable de réunir une telle affluence ? Berck l’a fait en mai dernier pour la réception de Beyssac-Marmande en quart de finale des playoffs. Une victoire synonyme d’accession à la Nationale 1. La petite ville de la Côte d’Opale n’attendait que cela. "Berck c’est un petit Limoges, un petit Marseille dans le foot", compare l’entraîneur de l’ABBR, Laurent Kleefstra. "Ici, le basket est le sport numéro un, sans concurrence." Les Berckois vivent et dorment basket.  

Une culture née au début des années 70. La période dorée de l’AS Berck, double champion de France en 1973 et 74. Berck est alors une sorte de village gaulois. L’équipe entraînée par le sorcier Jean Galle réussit l’exploit de se hisser à deux reprises en demi-finale de la Coupe d’Europe des clubs champions contre le Real Madrid et Ignis Varèse. Le président actuel, Bruno Fiolet, était déjà aux premières loges. "Je suis né dans la marmite. Mon père (René) a monté le club dans les années 60. Au départ, il s’occupait de tout puis il est devenu directeur sportif", commente-t-il. "Parmi mes plus grands souvenirs, il y a la réception du grand Vichy et le premier titre de champion de France quand on va gagner au Palais des Sports de Gerland contre le Villeurbanne d’Alain Gilles devant plus de 10.000 personnes. L’arrivée de l’avion au Touquet, ce sont des souvenirs gravés à vie."

Par la suite, Bruno Fiolet va quitter la région et suivre à distance son club de cœur. L’AS Berck descend de l’élite en 1980, puis de Pro B en 1993 et s’enfonce dans les divisions fédérales. "J’étais déconnecté du basket à ce moment-là et lorsqu’il y a eu les 30 ans du titre en 2003, certains m’ont dit que ce serait bien de revoir Berck à un meilleur niveau." Ainsi devient-il président l’année suivante après la fusion des deux clubs voisins de l’AS Berck et de Rang du Fliers. L’aventure démarre en Pré-nationale. "Le public est revenu. On est monté en N3 devant 2.000 personnes. Ensuite, l’arrivée de Jimmy Vérove (qui a débuté à Berck) a contribué à la notoriété du club. On est monté tout de suite en N2 et ensuite on a toujours joué le haut de tableau pour monter en 2015."

Le retour attendu en Nationale 1 est bref. Des problèmes de management et des blessures précipitent la chute des Berckois qui font l’ascenseur. En 2018, l’ABBR fait venir un nouvel entraîneur, Laurent Kleefstra, pour l’aider à remonter. Objectif atteint après joué les premiers rôles pendant quatre ans. Cet été, les vice-champions de France de Nationale 2 (-2 en finale contre Hyères-Toulon) ont conservé six joueurs et ont recruté des joueurs expérimentés à ce niveau, Dominique Gentil (Le Havre), Thomas Tshikaya (Aix-Maurienne), Luidgy Laporal (Besançon). Sur la ligne de départ, le promu avait plutôt fière allure mais le début de saison a été plus difficile que prévu, avec trois victoires en neuf matchs. "On manque encore un peu d’expérience. Il faut que tout le monde apprivoise la division notamment notre intérieur américain (Kai Mitchell) qui a un peu de mal à trouver ses marques dans notre collectif", commente Laurent Kleefstra. "Mais on sait ce qu’on est. On doit être le 25^e budget sur les 28 équipes (770 000 euros) donc l’objectif c’est le maintien."

Malgré une belle augmentation des recettes de partenariat privé – un tiers de son budget -, Berck mesure le chemin à accomplir pour entrer dans la cour des grands. "Il faut développer la partie administrative du club car le sportif ne peut pas tout tenir tout seul. Pour le futur, c’est primordial", insiste le coach. "On tire beaucoup sur les bénévoles à l’ABBR. Le président se démène, donne beaucoup de sa personne mais il est grand temps de ramener un peu de sang neuf pour l’épauler. C’est la prochaine marche qu’on doit franchir si l’on veut maintenir le club en Nationale 1."

Pour l’heure, le promu compose avec ses petits moyens. L’équipe se déplace en mini-bus afin d’économiser sur le budget transport, sauf pour les déplacements très lointains dans le Sud. C’est un handicap par rapport à ses adversaires. Toutefois l’ABBR peut compter sur un staff médical performant et… un public en or. "À la fin du match contre Rennes, malgré la défaite, le public s’est levé à la fin du match pour applaudir les deux équipes. C’est très positif malgré la défaite", souligne Bruno Fiolet. "En ville, on ne parle que de basket." La ferveur est réelle, pas seulement pour les matchs à domicile. "Quand on est allé jouer aux Sables d’Olonnes, il y a eu des problèmes au niveau de la transmission du live car ils avaient trop de connexions. Ils ne comprenaient pas ce qu’il se passait. Évidemment, c’était des gens de Berck !"

"Les gens sont excités et sont un soutien important", abonde Laurent Kleefstra. "Ils sont connaisseurs et apprécient la qualité de jeu supérieure en Nationale 1. Il y a une vraie ambiance dans notre palais des sports. Quand on arrive à emballer les matchs, cela fait du bruit et cela donne des frissons. Maintenant, il faut qu’on gagne rapidement pour conserver ce soutien populaire." Un seul mot d’ordre, ne pas céder à la panique. Les Berckois sont conscients que les absences sur blessure de leurs deux meneurs ont été pénalisantes. Conscients aussi que la saison de Nationale 1 est un marathon. "On vient de récupérer Alexandre Moisy, qui nous a fait défaut sur le début de championnat et on a recruté Johan Clet en pigiste médical de Flo Chapuy", reprend le coach "On n’est pas dans le bilan souhaité mais à chaque fois, ce sont des défaites courtes donc cela montre qu’on n’est pas loin. Il faut trouver le bon équilibre [..] L’ambition est de nous maintenir, et pourquoi pas d’aller chercher un petit playoff", rajoute Bruno Fiolet "Le tout est d’être dans les 50 meilleures équipes de France. 50^e, ça me suffit !"

Poule A :

Après une première saison d’intégration difficile où les Rennais s’étaient fait peur, ne passant pas si loin que ça de la zone rouge, cette saison semble leur ouvrir les portes d’un tout autre chemin. Meilleure attaque du championnat (94,2 points marqués à 58,9% à 2 points et 40,1% à 3 points de moyenne), aussi bien individuellement que collectivement (24,9 passes décisives par match), mené par un Sébastien Cape stratosphérique depuis l’ouverture du championnat, l’Union Rennes Basket 35 semble pour le moment intenable dans cette première phase. Pour le moment, seul Lorient a réussi à faire vaciller le club breton lors de la première journée. Derrière Rennes, les débats sont ouverts pour quatre équipes qui pointent avec un bilan de 6 victoires et 3 défaites. Tandis que Chartres, attendu à ce niveau, ralenti un peu le pas avec deux revers consécutifs avant la trêve, d’autres retrouvent leur niveau d’antan et Loon Plage (5^ème) surprend toujours autant. Plus en peine qu’à l’accoutumée la saison passée, Challans (4^ème) semble avoir retrouver les standards qui faisaient de la ville vendéenne une place forte de Nationale Masculine 1. Même chose pour Toulouse (3^ème) qui avait tâtonné l’accession à la Pro B il y a quelques années, alors qu’en 2021-2022, les hommes de Stéphane Dao s’étaient inclinés aux portes des play-offs. Aux portes du Top 5, Poitiers (6^ème) peine à creuser l’écart afin de retourner dans les hautes sphères de la poule. Derrière on retrouve Vitré (7^ème), qui après un début de saison canon, enchaînent les défaites. Lorient (8^ème) suit derrière. Bastion de la division, le club breton qui semble se relancer après une ouverture de championnat difficile, ambitionnera sûrement d’aller chercher plus haut. Rueil (9^ème) espérera sûrement la même chose de son côté. Après avoir tenu les rênes de la poule pendant 4 journées, le club francilien semble être rentré dans le ventre mou du groupe de l’Ouest aux côtés de Tarbes-Lourdes (10^ème). Dans la queue du peloton, l’ancien pensionnaire de Pro B, Tours (11^ème) fait figure de mauvais élève. Attendus comme l’un des prétendants directs à la montée, le début de saison des Tourangeaux laisse présager qu’il faudra faire preuve de patience. Plus en rythme juste avant la trêve, les hommes de Thomas Drouot seront à suivre dès la reprise pour savoir si la machine est vraiment lancée. Promu cette saison, Berck (12^ème) prends doucement la mesure du niveau après des prémices difficiles. Les Sables Vendées (13^ème), eux, n’y arrivent pas. Une performance compliquée après avoir tâtonner la saison passée les play-offs d’accession. Le Pôle France Basketball (14^ème) ferme la marche de son côté.

Poule B :

A l’Est, la rivalité pour la tête du groupe fait toujours aussi rage entre Mulhouse (1^er) et Rouen (2^ème). Une guerre de détails qui permet pour le moment au club alsacien de courir en tête. Le club normand, produisant un basketball cohérent avec son rang, assure dans son costume de prétendant à la Pro B. Encore invaincus jusqu’à la 7^ème journée, le MBA est encore sur les mêmes rails que la saison passée malgré une refonte quasi-totale d’effectif. Seul Andrézieux (3^ème) aura réussi l’exploit de faire tomber le groupe de Lauriane Dolt. Le club rhodanien, affiche son meilleur bilan au démarrage pour le moment depuis son retour en NM1 en 2016/2017. Peut-être le signe d’un retour en play-offs comme la saison passée et pourquoi pas plus ?
Derrière, le Havre (4^ème) reste à flots avec une journée d’avance suivi de son voisin Caen (5^ème), qui semble avoir trouvé son rythme après un départ en dents de scies. La jeunesse de Pont de Cheruy (6^ème) pointe juste derrière à l'appel, à égalité au bilan avec le CBC, grâce à un gros début de saison des hommes de Dounia Issa, Unique bourreau de Rouen cette saison, le SOPCC semble être lancé sur de bonnes bases une nouvelle fois cette année. Orchies (7^ème) a semble-t-il ralenti la cadence après 9 rencontres jouées. Longtemps présent dans le trio de tête de la poule B, le club nordiste finit difficilement cette première période face Andrézieux et Caen, reléguant ainsi Joe Burton et ses coéquipiers dans le milieu de classement du groupe. Derrière Cergy-Pontoise (8^ème) et Besançon (9^ème), avec un bilan similaire, ont les dents longues. De retour dans la course après un lancement compliqué, les deux formations ont montré qu’elles avaient les armes pour rivaliser avec le haut du panier du groupe. Feurs (10^ème), tout comme Berck dans l’autre poule, prend progressivement le pli dans une division que le club avait quitté à l’issue de la saison 2019-2020, mais peine tout de même à prendre des rencontres. Chez leurs voisins de LyonSO (11^ème), le tableau est certes similaire au classement, mais la perspective n’est pas aussi enthousiasmante que la saison passée lors de leurs débuts en NM1 . Peinant à décoller, les lyonnais ont tout de même encore de la marge pour remonter la pente. Derrière, Kaysersberg (13^ème) emboîte le pas à Boulogne-sur-Mer (12^ème) avec seulement 2 victoires pour 7 défaites. Pour finir, Hyères-Toulon, lanterne rouge du championnat, toutes poules confondues, n’arrive pas à ouvrir son compteur de victoire malgré de nombreuses opportunités de le faire (3 défaites de moins de 3 points). Le HTV, promu cette saison, arrivera-t-il à sortir de cette mauvaise passe ? Réponse lors de notre prochain bilan sur la division à l’occasion des fêtes de fin d’année.

Habitué des parquets ibériques, entre le Portugal et l'Espagne, Serigne "Mus" Barro a posé ses valises en Normandie cet été pour compléter l'effectif d'Hervé Coudray, handicapé par de nombreux départs dans le secteur intérieur. Efficace des ses premières rencontres malgré quelques irrégularités dans la production, l'ancien joueur de Palencia est devenue une pièce indispensable du système du Saint Thomas Basket Le Havre au point d'en devenir le sauveur face au SOMB. Chahuté toute la rencontre par un Wendell Davis des grands soirs et un Matthias Flosse en second, l'ancien pensionnaire de Pro A a eu du mal à trouver des solutions pour tenir à distance les maritimes. Au-delà de la performance au scoring de son coéquipier Valentin Bigote (26 poiints), c'est bien Sergine Barro qui a fait la pluie et le bon temps dans la raquette havraise : 20 points à 60%, 15 rebonds, 1 interception et 4 contres pour 34 d'évaluation.

Le message est envoyé aux autres équipes de la division.

Quel chantier sous les paniers face à Boulogne-sur-Mer !

Pièce maîtresse du @stblehavre dans cette 9ème journée de championnat, l'intérieur sénégalais réalise un double-double XXL, complété par 4 contres pour guider ses coéquipiers à la victoire. pic.twitter.com/470ZzGBJHJ

— FFBB (@ffbasketball) November 7, 2022

Troisièmes au classement, les Félines de l’ASA Aulnoye auront à cœur de faire tomber le petit nouveau, Feytiat, qui après 3 journées, pointe toujours avec un bilan parfait et une 1^ère place méritée. Charnay, surpris la semaine dernière par Chartres, voudra sûrement inverser la vapeur face à la Tronche-Meylan, sûrement amer de son début de saison. Bien lancés, Montbrison voudra sûrement continuer sa série contre le Pôle France, tout comme Monaco et le C’Chartres Basket Féminin, qui ont ouvert leur compteur lors de la J3. Pour finir, Mondeville accueillera des Pétillantes à la Halle des Sports Beregovoy, qui chercheront à lever la tête après deux week-ends de disette.

Le programme de la journée n°4

Samedi 05 novembre

S.Illkirsch-Graffenstaden – C’Chartres Basket Féminin (20H00 I Diffusé sur Facebook)
USO Mondeville – Champagne Basket Féminin (20H00 I Diffusé sur YouTube)
BC Montbrison Féminin – Pôle France BasketBall (20H00 I Diffusé sur YouTube)
COB Calais – Monaco BA (20H00 I Diffusé sur YouTube)
Feytiat Basket 87 – ASA Aulnoye (20H00 I Diffusé sur Facebook)
Charnay BBS – BC La Tronche-Meylan (20H00 I Diffusé sur YouTube)

Le match à suivre : Feytiat Basket 87 – ASA Aulnoye

L’étonnant promu conservera-t-il sa place sur le haut du podium ? Depuis l’ouverture du championnat, Feytiat n’en finit pas d’impressionner, porté notamment par l’axe Middleton – Rahmanovic. Pour le moment invaincues, les joueuses de Cyril Sicic devront faire face à une équipe d’Aulnoye qui voudra faire respecter l’ancienneté dans la division. Hormis la défaite à Mondeville, les Félines semblent sur les bons rails comme en témoignent leur belle performance à domicile face à leur voisin Calais lors de la 3^ème journée. Si Aulnoye venait à s’imposer, la hiérarchie du haut de tableau pour venir à s’inverser mais les joueuses de Feytiat laisseront-elles aussi facilement ce fauteuil où elles sont si bien installées ?

MJ : Sébastien Cape (Union Rennes Basket 35 I 6 V – 1 D) – 14,7 points / 2,8 rebonds / 10 passes / 21,7 d’évaluation

L’air breton semble bien lui convenir au regard de ses statistiques. Débarqué fraîchement de Lorient après deux saisons dans le Morbihan, l’impact de Sébastien Cape s’est directement fait sentir dans le vestiaire et sur le terrain rennais. D’équipe aux portes de la descente la saison passée à incontestable leader de la poule A, l’URB 35 a complétement muté ne concédant qu’une seule défaite sur cette période. Véritable métronome du groupe et assassin dans les moments chauds, Cape montre qu’il ait l’un des meilleurs joueurs à son poste dans la division.

A/AI : Elwin Ndjock (Andrézieux-Bouthéon Loire Sud I 6 V – 1 D) – 17,4 points / 5 rebonds / 59,5% au tir / 19 d’évaluation

La saison de la maturité pour l’ancien leader des Espoirs du LDLC ASVEL ? Déjà très performant la saison dernière avec LyonSO pour sa première saison dans la division, Ndjock semble avoir trouvé de la stabilité dans sa nouvelle maison, chose qui lui faisait défaut en 2021-2022. Première option offensive de la formation de Laurent Pluvy, l’ex-international U20 français fait preuve d’une adresse incroyable et d’un impact déterminant sur l’attaque du club de la Loire. L’objectif pour lui : confirmer ces belles performances sur la durée tout en menant Andrézieux dans les plus hautes sphères de NM1.

AI/AF : Anthony Smith (C’Chartres Basket I 6V – 1D) – 14,9 points / 4,1 rebonds / 65,5% au tir / 14,2 d’évaluation

Difficile de sortir un joueur plus impactant qu’un autre dans ce groupe de Chartres, tant la densité de l’effectif est importante. Mais du point de vue statistiques sur les sept premières rencontres de la saison, c’est l’ancien des Murray State Racers (NCAA) qui aura été le plus efficace à quelques unités de son binôme dans la raquette chartraine, Gide Noël. Dense et solide offensivement sous les panneaux, il est l’emblème de la bonne santé du groupe de Moatassim Rhennam qui semble tout droit lancé vers le Top 5 sans contestation possible s’il continue dans cette direction.

AF/P : Victor Serrano (Mulhouse Basket Agglomération I 6V – 1D) – 15,3 points / 7,4 rebonds / 0,9 contres / 17,2 d’évaluation

Dans l’effectif de Lauriane Dolt, tout le monde peut prendre feu et mener le MBA à la victoire. Une profondeur de banc que l’ensemble de la division doit envier au club alsacien. Mais une constante reste immuable dans ce groupe : Victor Serrano. Discret, passant sous les radars des distinctions individuelles, l’espagnol réalise un début d’exercice très solide dans la raquette de Mulhouse assurant ainsi la stabilité de l’apport intérieur du groupe. Même s’il ne réalise pas forcément de coups d’éclats comme ses coéquipiers (Dielh, Falzon, Mondesir …), il est la pièce maîtresse de l’effectif du MBA.

P : Joe Burton (Basket Club d’Orchies I 5V – 2D) – 21,7 points / 12,9 rebonds / 4 passes / 29,8 d’évaluation

Difficile de faire un 5 majeur sans intégrer le MVP de ce début de saison. Simplement injouable, tant son profil est atypique et son niveau de jeu est surdimensionné pour la division, Joe Burton écrase la concurrence et les raquettes adverses depuis un peu plus d’un mois (4 matchs à plus de 35 d’évaluation). De retour par la petite porte en France après avoir fait les beaux jours d’Evreux ou encore Blois à l’étage supérieur, l’ancien MVP de Pro B est à coups sûrs l’attraction de la division cette année. Mais ces performances stratosphériques suffiront-elles à hisser Orchies sur le trône de la poule B ? Question à suivre, alors que le BCO pointe actuellement avec deux défaites de plus que le trio de tête à l’Est (Rouen, Mulhouse, Andrézieux-Bouthéon).

Mention spéciale

 6^ème homme : Mohamed Choua (Rouen Métropole Basket I 7V – 1D) – 10,3 points / 6,3 rebonds / 1,1 contres / 13,8 d’évaluation

Tout comme Anthony Smith, il est le symbole du collectif rouennais. Après avoir suivi Sylvain Delors d’Angers vers le RMB, le joueur marocain s’est imposé dans la raquette de la Kindarena. Plus en retrait sur les dernières rencontres du mois d’octobre, il reste tout de même l’un des meilleurs artisans du succès de Rouen sur cette première partie de phase 1.

Dos au mur, enchaînant les déconvenues (4 défaites de moins de 2 points), semaine après semaine depuis sa première victoire à Berck le 07 octobre dernier, Tours a enfin ouvert son compteur à domicile. Recevant l’un des leaders de la division, Toulouse, à la Halle Monconseil, les hommes de Thomas Drouot se devaient faire le stop et d’apporter enfin à leur public leur premier succès à la maison. Portés par un duo Drouault – Grebongo ayant retrouvé de sa superbe, ainsi qu’un Abdel Kader Sylla déjà indispensable (10 points, 9 rebonds, 5 passes), les Knights se sont enfin libérés du mauvais sort (80-72). Une joie collective pour les Tourangeaux qui s’est ressentie sur le terrain et dans les vestiaires comme en témoigne les images diffusées par le club sur ces réseaux sociaux. Berck aussi avait fort à faire chez son voisin, Loon Plage. Derby du Nord oblige, l’enjeu était de taille à Léo Lagrange entre les deux promus de la poule A. Profitant de la panne complète d’adresse des Toons (2/26 à trois points), Kai Mitchell (16 points, 10 rebonds) et compagnie ont mis du cœur à l’ouvrage pour aller chercher ce deuxième succès en Nationale Masculine 1. Impuissants après avoir mené épisodiquement la rencontre au début du match, Loon-Plage a abdiqué, offrant ainsi à Berck une victoire importante, aussi bien dans le championnat que pour le moral des troupes (52-67). Même constat pour Lorient qui décroche son deuxième succès face au RAC (81-62). Depuis le début de saison, le club breton peine à retrouver les standards qu’il affichait la saison passée. Dominants sous les panneaux (37 prises à 20 au rebond) et guidé par un Abdoulaye Sy de gala (21 points, 8 rebonds) dans un chaudron acquis à leur cause, les Lorientais reprennent donc des couleurs avant de prendre la route pour l’INSEP. Dans un cas similaire, les Sables Vendée fait tomber Vitré à domicile, cassant ainsi une série de 4 défaites consécutives devant leur public (80-70). De son côté, Challans s’offre Poitiers à domicile (83-80) porté par son public et une adresse insolente derrière l’arc (15-31), tandis Tarbes-Lourdes remporte de peu son affrontement avec le Pôle France (71-77).

A l’Est, Andrézieux-Bouthéon contrôle la zone. Après avoir infligé la première défaite de Mulhouse lors de la dernière journée, les joueurs de Laurent Pluvy ont mis en échec le BC Orchies dans leur antre (75-89). Malgré du relâchement dans le dernier quart, les coéquipiers de l’irréprochable Pape Diop (27 points) ont produit une copie appliquée et sérieuse. De quoi de s’ancrer durablement dans le haut du classement. Mulhouse aussi, toujours aussi constant, balaye le KABCA dans le derby alsacien de la journée (83-59). Le HTV, toujours en échec, s’incline à LyonSO après avoir eu une nouvelle fois la balle dans son camp pour repartir avec la victoire (89-87). Pont de Cheruy résiste au Forézium et à la doublette Ibrahim Haidara – Eddy Djedje (52 d’évalutation) dans ce choc de la région Auvergne-Rhône-Alpes (72-78). En Normandie, constat mitigé. D’une part, Caen qui repousse Cergy-Pontoise dans un Palais des Sports en fusion, grâce notamment à deux quarts temps de très grande qualité, avant et après la mi-temps. Une victoire qui permet au CBC de remonter dans le haut du classement après un démarrage en demi-teinte. De l’autre, le Havre tombe sur un accroc nommé Besançon. Persécutés par un Siriman Kanouté en mode record (25 points, 4 rebonds, 6 passes), les hommes d’Hervé Coudray abdiquent face à la fougue du BeSac, qui si il trouve de la stabilité (4V-4D) pourrait créer la surprise dans le haut de tableau de la poule B.

Le match à suivre par Pro-Am Media : Union Rennes Basket 35 – C’Chartres Basket (101-99)

Ce qui se passe dans les entrailles de la salle Colette Besson est spécial. Au-delà de la douleur de ne pas pouvoir visionner les matchs à domicile de l’URB, s’impose le véritable bonheur de savoir que les équipes de cette division n’hésitent pas à aller jusqu’au bout du l’effort.

Avec plus de 30 passes décisives et plus de 110 d’évaluation chacune, aucune des deux équipes n’était meilleure que l’autre hier soir. Force est de constater que le supplément d’âme se trouve en terre bretonne… Au moins jusqu’au match retour.

Hervé TEMGOUA pour Pro-Am Media

Peu importe la manière ou les difficultés, Alexa Middleton tire son épingle du jeu. Très en difficulté dans le périmètre (1/13 à 2 points), on pourrait penser que la soirée de l’ancienne Pétillante du Champagne Basket Féminin était un cauchemar. Mais si on regarde un peu plus loin dans la feuille de statistiques, on se rend bien compte que Middleton est imperturbable et trouvera toujours un moyen de se sublimer : 29 points à 7/11 derrière l’arc, 8 rebonds, 8 passes, 6 passes pour 32 d’évaluation. Présente dans tous les secteurs de jeu du promu, Alexa Middleton montre encore qu’elle fait partie du haut du panier de la division et cela se traduit directement sur les résultats de son équipe (3V-0D).

Mulhouse en déplacement à Andrézieux-Bouthéon dans la lutte pour la tête de poule B, Vitré qui accueille le trouble-fête de ce début de saison, Loon Plage, le leader Rennes chez un prétendant à la montée … De belles affiches à mi-chemin des rencontres aller de la phase 1 qui s’annoncent déjà déterminantes.  

Le programme de la journée n°7

Vendredi 28 octobre

Pôle France BasketBall – Vendée Challans Basket (17H00 | Poule A I Diffusé sur YouTube)
STB Le Havre – LyonSO (20H00 | Poule B I Diffusé sur Facebook)
SOPCC – Caen BC (20H00 | Poule B I Diffusé sur YouTube)
KABCA – SOMB (20H00 | Poule B I Diffusé sur Facebook)
Hyères-Toulon Var Basket - Feurs EF (20H00 | Poule B I Diffusé sur Facebook)
Poitiers Basket 86 – Union Rennes Basket 35 (20H00 | Poule A I Diffusé sur YouTube)
Rueil AC – Tours Métropole Basket (20H00 | Poule A)
Toulouse Basket Club – Les Sables Vendée Basket (20H00 | Poule A I Diffusé sur Facebook)
Aurore de Vitré – AS Loon Plage (20H00 | Poule A)
C’Chartres Basket Masculin – CEP Lorient (20H00 | Poule A I Diffusé sur Chartres TV)
Rouen Métropole Basket – Besançon AC (20H30 | Poule B I Diffusé sur Facebook)
Andrézieux-Bouthéon LS – Mulhouse Basket Agglomération (20H30 | Poule B I Diffusé sur Facebook)

Samedi 29 octobre

Cergy-Pontoise BasketBall – BC Orchies (20H00 | Poule B)
Berck/Rang du Fliers – Union Tarbes-Lourdes PB (20H00 | Poule A I Diffusé sur Facebook)

L’ensemble du calendrier de la saison de Nationale Masculine 1 est à retrouver ici.

Le match à suivre par Pro-Am Media : Aurore Vitré – AS Loon Plage

Si on en croit leurs performances de cette première partie de saison, Vitré et Loon Plage seront des candidats très sérieux au Top 5 de la Poule A. Pour le moment dans le peloton de tête de leur groupe, les deux formations joueront donc une rencontre déterminante pour la suite de la première phase. Des points et un succès qui pourront peut-être changer la donne quand il s'agira de faire le bilan. Invaincus à domicile ce mois-ci, Louis Prolhac et son équipe tenteront de continuer cette belle série et faire de la Pouletière une forteresse imprenable. Mais Loon Plage, épatant depuis le début du championnat, montera au créneau et tentera de continuer la belle histoire qui s'écrit sous nos yeux. Tony Housieaux de retour à Vitré tentera de mener ses troupes vers un nouveau succès.

"La Poultière va encore trembler ce weekend pour le retour d’un de ses anciens joueurs, Tony Housieaux. Sur le papier, deux équipes à la force de frappe plus ou moins équivalente. Sur le terrain, une formation survoltée à domicile et une autre capable de coups comme aux Sables la semaine dernière. Loon Plage possède plusieurs spécialistes de la climatisation de salle (Housieaux, Dauby...). Je tente le coup de poker avec une victoire des Nordistes à l’extérieur. L’ambiance risque d’être spéciale." Mike TOTI

"« On ne lâche rien, jusqu’à la fin ! » 
Si deux équipes devaient avoir cette devise dans le championnat, c’est certainement Vitré et Loon Plage. Pour aller droit au but, je vois Vitré l’emporter dans ce qui sera peut-être l’un des match les plus serrés de ce début de saison.
Un match qui se veut forcément unique pour Tony Housieaux, capitaine de Loon Plage, qui va revenir en terres vitréennes et qui aura à coeur d’envoyer un message devant son ancien public. Cependant, je doute que les hommes du coach Calvez laissent passer l’opportunité d’être invaincus à la Poultière sur le mois d’octobre." Hervé TEMGOUA

"Un gros duel entre deux équipes à égalité, et qui réalisent un très bon début de championnat. Loon Plage a montré une puissance de frappe assez impressionnante, ainsi qu’une capacité à rester efficace dans les moments chauds, comme en témoigne le « buzzer beater » de Tony Housieaux la semaine dernière. Je pense qu’ils seront capables de réitérer une belle performance face à Vitré, et d’aller chercher la victoire dans le chaudron qu’est la Poultière. Il faudra pour cela contenir l’intensité vitréenne, ne pas les laisser se galvaniser du soutien de leurs supporters, et maitriser le danger offensif qui peut venir d’absolument partout." Antoine DANET

Deux prolongations. C’est qu’il a fallu pour savoir qui de Loon Plage ou des Sables Vendées gagnerait la rencontre. D’abord au coude à coude tout le long du temps réglementaire, les deux formations n’arrivent pas à détacher l’un de l’autre. Devant au score à 5 secondes de la fin du 4^ème quart, Loon Plage se voyait déjà vainqueur. Mais les vendéens, orgueilleux, ont pu compter sur leur capitaine Grégory Lessort, vaillant au rebond offensif sur la dernière possession, pour inscrire le panier de l’égalisation. La guerre repart ainsi de plus de belle. Loon Plage score, Les Sables recollent et inversement jusqu’au moment où les résidents de la salle Beauséjour prennent la tête de la rencontre à 4 secondes du buzzer final sur un tir primé de Navid Niktash. Malheureusement pour eux, quand le navire part à la dérive, il faut un capitaine à bord et celui des Toons a répondu présent. Dans le dur toute la rencontre dans l’adresse, Tony Housieaux (2/10 à 3 points à ce moment) décoche une flèche pour libérer Loon Plage du joug des joueurs de Makan Dioumassi. Repartis pour une nouvelle prolongation, ce sont finalement les hommes de Thibault Wolicki qui auront le dernier mot (83-87). Une quatrième victoire au culot pour le promu, qui continue sur sa bonne lancée lui permettant pour le moment de prétendre au Top 5 de la poule A.

Poitiers s’en sort aussi une nouvelle fois in extremis (81-84). Avec un Marcus Relphorde (23 points, 4 rebonds, 4 passes) encore en très grande forme, les Poitevins remportent la rencontre dans les derniers instants, dans un scénario un peu différent de l’exploit réalisé contre Toulouse. Le PB86 se fait encore peur et devra trouver des solutions pour éviter de passer au bord du précipice pour aller chercher des victoires. Du côté de Lorient, prétendant à la montée assumé, les défaites commencent à faire mal (2V-4D). Vitré continue de dérouler et cette-fois ci, c’est Tarbes-Lourdes, amoindri par les blessures, qui en fait les frais (64-75). Avec un Calvin Jubenot très en forme (20 points, 7 rebonds), le club breton fait des étincelles dès le premier quart (28-12), créant un écart que même les 22 points de Tom Wiscart-Goetz ne pourront combler. Rueil, de son côté, commence à rentrer dans le rang . Incapables de recoller au score après le run des Toros en début de match, les franciliens courront toute la rencontre après le score, sans trouver la mire à l’image de Morency (5/16), Ricard (4/13) et Racine (5/12). Ils finiront par s’incliner face un Toulouse en très grande forme (85-81). Challans continue de remonter en puissance. Sur une série de 3 victoires consécutives, qui aurait pu tourner au vinaigre ce vendredi à domicile, le VCB montre une force de caractère impressionnante (86-73) . Derrière toute la rencontre face à une équipe de Berck avec le couteau entre les dents, les joueurs de Sébastien Lambert ont infligé un 31-10 dans le dernier quart aux coéquipiers de l’ancien de la maison, Dominique Gentil. Pour finir le tour d’horizon de la poule A, cap du Tours, où le retour en NM1 semble tourner au cauchemar. Squattant la 12^ème place du classement, l’équipage de Thomas Drouot ne semble pas réussir à remonter la barre. Encore une nouvelle fois défait à domicile de peu (81-89), cette fois-ci par Chartres, l’avenir ne semble rien présager de bon en l’état actuel pour les Knights qui affronteront successivement Rueil et Toulouse.

Dans l’Est, c’est Feurs qui fait sensation face au Havre (92-86). Dans un Forézium quasiment plein, les résidents ont prouvé leur envie à leur public sur le terrain. Dominants dans la fin de match, les amenant à forcer la prolongation contre Valentin Bigote et ses compères, les Enfants du Forez se subliment à l’image d’un Ibrahima Haidara dominant (23 points, 14 rebonds). Une victoire qui risque de donner du baume au cœur à Feurs pour relancer sa saison. Andrézieux- Bouthéon continue de dérouler pour sa 4^ème victoire consécutive face un SOMB, toujours à un rien d’y arriver (69-76). Porté par le trio Dumortier – Ndjock – Diop (50 points), l’ABLS sera l’une des têtes d’affiches de la division cette saison sans contestation possible. Caen prend une bouffée d’air en enfonçant un peu plus le HTV dans les abysses de la division (92-78). Vaillants dans le combat et très adroits, cela n’est toujours pas suffisant pour Pierre Tavano et ses hommes. Le BeSac continue, lui, son petit bonhomme de chemin. Opposés dans le derby de l’Est au KABCA, Besançon s’offre une belle victoire grâce à un Anthony Elechi XXL dans la peinture (25 points, 11 rebonds) et la très bonne forme de sa jeune garde, à l’image de Melvin Beaubois, Sidney Hawmmond ou encore Sirimane Kanoute (92-76). Rouen enchaîne sans fléchir face à LyonSO (62-84). Trop forts pour les Lyonnais, Sylvain Delorme et ses troupes, une nouvelle fois pleinement impliquées dans la victoire (8 joueurs à plus de 8 points), continuent leur montée en puissance. A Cergy-Pontoise aussi, la machine semble lancée. Difficiles au démarrage, les Spartiates sont désormais sur les bons rails, comme en témoigne la victoire face à Pont-de-Chéruy (70-55). Avec un Randriamananjara encore étincelant (21 points, 3 rebonds, 4 passes), le club du Val d’Oise stabilise son bilan (3V-3D) et peut entrevoir la suite plus sereinement, après quelques frayeurs au cours des premières journées.

Le match à suivre par Pro-Am Media : BC Orchies – Mulhouse BA (80-88)

Le choc n’a pas déçu et ces deux équipes ont prouvé qu’elles faisaient partie des meilleures formations de ce début de saison. Très bon début de match de Mulhouse qui termine le match à 20 passes décisives. Au-delà du beau jeu, on voit des joueurs qui donnent tout sur le terrain à l’image du nombre de fautes et des joueurs sanctionnés par une cinquième, mais aussi la bataille du rebond remportée 44 à 26 ! Ce qu’ils ont fait est très fort parce qu’ils sont moins adroits que d’habitude, à l’extérieur, sans leur capitaine, ils perdent 21 ballons et ils prennent quand même ce match. Pour finir, ils ont limité efficacement l’influence de Burton sur le jeu d’Orchies : uniquement du scoring, peu de rebond et pas de passes décisives. Lauriane Dolt a choisi son poison avec Burton et ça a payé.

Antoine Danet pour Pro-Am Media

Le programme de la journée n°6

Vendredi 21 octobre

LyonSO – Rouen Métropole Basket (20H00 | Poule B I Diffusé sur YouTube)
SOMB – Andrézieux-Bouthéon LS (20H00 | Poule B I Diffusé sur Facebook)
Caen BC – Hyères-Toulon Var Basket (20H00 | Poule B I Diffusé sur YouTube)
Union Rennes Basket 35 – Pôle France BasketBall (20H00 | Poule A)
Union Tarbes-Lourdes PB  - Aurore de Vitré (20H00 | Poule A)
Toulouse Basket Club – Rueil AC (20H00 | Poule A I Diffusé sur Facebook)
Tours Métropole Basket – C’Chartres Basket (20H00 | Poule A)
Besançon AC – KABCA (20H15 I Poule B I Diffusé sur YouTube)
Vendée Challans Basket - Berck/Rang du Fliers (20H30 I Poule A I Diffusé sur YouTube)

Samedi 22 octobre

Feurs EF – STB Le Havre (20H00 I Poule B I Diffusé sur YouTube)
Cergy-Pontoise BasketBall - SOPCC (20H00 I Poule B)
BC Orchies – Mulhouse BA (20H00 I Poule B I Diffusé sur Facebook)
CEP Lorient – Poitiers Basket 86 (20H00 I Poule A I Diffusé sur YouTube)
Les Sables Vendée Basket – AS Loon Plage (20H00 I Poule A)

L’ensemble du calendrier de la saison de Nationale Masculine 1 est à retrouver ici.

Le match à suivre par Pro-Am Media : BC Orchies – Mulhouse BA

Les deux bastions de la poule B s'affrontent dans une rencontre qui s'annonce explosive. Le collectif invaincu de Mulhouse ira à l'encontre d'Orchies et de l'équipe de Ludovic Pouillart, mené par le duo de super-héros Augustinas Venckus / Joe Burton. Un problème de taille pour Lauriane Dolt et ses troupes qui devront faire face à leur véritable premier test cette saison.  Qui du Nord ou de l'Alsace sortira vainqueur de ce match au sommet ? La réponse à cette question sera déterminante pour la suite du championnat tant les enjeux sont élevés.

"Orchies - Mulhouse, c’est LE gros choc entre deux équipes parmi les plus en forme en ce début d’année ! Pour Orchies, équipe fortement remaniée cet été, c’est un gros test, car l’équipe de Mulhouse dispose d’un bagage collectif impressionnant, et de nombreux joueurs capables de prendre feu à chaque instant. Ils devront contrôler le rythme, et s’ajuster en défense. Pour Mulhouse, et bien qu’Orchies dispose de nombreuses armes, la solution passe par une chose : stopper, ou du moins ralentir Joe Burton. Une équation simple, mais pour le moment insoluble dans la poule B. Le style de jeu de Victor Serrano pourra être un atout en attaque, en éloignant Joe Burton de la peinture, pour réduire sa dissuasion, sa présence au rebond, le faire travailler en défense et annihiler son rôle de “premier relanceur”. C’est un match qui s’annonce passionnant, lors duquel je vois Orchies l’emporter ; entre deux équipes proches, l’avantage du terrain aura un rôle important à jouer !" Antoine DANET

"Mulhouse est sur une dynamique incroyable, dans la lignée de la fin de saison dernière. L’equipe est drivée par une coach de grand talent et a toujours un joueur « on fire », lors de ses matchs. Pour affronter une dynamique comme celle-là, il faut une équipe qui n'a peur de rien, et qui a ce tempérament d’aller relever des challenges. Je vois bien Orchies relever cet immense challenge car le BCO pose des problèmes difficiles a résoudre. Notamment un, Joe Burton. Je m’attends à un match d’une grande qualité." Mike TOTI

"Au-delà de l’ultra-domination de Burton et des “mèches courtes” alsaciennes, il est possible que nous assistions à l’un des match les plus tactiques de ce début de saison. Ludovic Pouillard a montré qu’il avait toujours cette maîtrise de la NM1 dont il a été champion avec Gries. De son côté, Lauriane Dolt est aisément l’une des meilleurs coachs de la division, si ce n’est la meilleure. L’opposition de style est frappante. Cependant, je vois Mulhouse remporter ce jeu de stratège pour la simple et bonne raison que si cette coach a su, par deux fois lors des playoffs, relever le challenge Valentin Bigote avec brio, elle doit certainement déjà avoir concocté quelque chose pour Joe Burton. Mon sang bouillonne rien que d’y penser." Hervé TEMGOUA

En 2021-2022, Alexa Middleton valait déjà 13.8 points, 3.4 rebonds et 4.2 passes en tant que rookie. Désormais plus affirmée, dans un collectif où elle aura clairement les clés du camion, la native de Nashville dans le Tennessee a montré que le constume n'était pas trop grand pour elle. Résultats des courses pour le premier match en LF2 du Feytiat Basket 87 : 35 points, 2 rebonds, 5 passes pour 31 d'évaluation en 38 minutes. Le tout en écrasant le C'Chartres Basket Féminin au passage (63-82). Pas mal pour une première avec le club de la Haute-Vienne. Evidemment, on pourrait résumer cela à l'effervescence et l'émotion des grands soirs, mais il faudra garder un oeil sur la shooteuse US. Le message est envoyé à la division.

Crédit photo : Loïc Breilloux Photographies

Morgan Durand, le héros de Saint-Eloi, c’est désormais comme ça que l’on doit appeler l’ancien joueur de Mulhouse dans les rues de Poitiers. Du début à la fin la rencontre entre le PB86 et le TBC aura été irrespirable. Six secondes avant le dénouement final, Poitiers coure derrière le score à trois unités des Toulousains. Marcus Relphorde (21 points, 5 passes) sur la ligne, rate intentionnellement son dernier lancer-franc pour obtenir un dernier tir. Bali Coulibaly obtient le rebond, cherche une solution à l’extérieur pour aller recoller au score. C’est le moment que choisit Morgan Durand pour enfiler sa cape et faire exploser la salle. Sur un tir à trois points désormais iconique, l’arrière poitevin fait vibrer le filet et obtient la faute, permettant au PB86 d’égaliser. Sans trembler, Durand scelle la victoire des poitevins à domicile (74-73) qui met ainsi fin à une série de 2 défaites à la maison. A l’INSEP, le Pôle France aura subi au moins autant de stress. Au coude à coude avec Tours toute la rencontre, ce sont finalement les joueurs de Lamine Kebe qui auront eu le dernier mot après une prolongation étouffante (65-63). La belle performance et l’énergie de Valentin Vitale-Boiteux (19 points, 3 rebonds, 2 passes) n’auront pas suffit à faire plier le PFBB, pour son premier succès de la saison. Dans les autres rencontres de la poule A, Rueil perd encore après avoir bien lancé sa saison et cette fois-ci, c’est Challans qui en profite (77-87). Désormais sur une série de deux victoires, Sébastien Lambert et son groupe semble avoir trouver un certain rythme. Un peu en berne sur la dernière rencontre face à Rennes, Loon Plage a remis les pendules à l’heure à la maison (96-74). Auteur d’un carton offensif et collectif (121 d’évaluation) face à Tarbes-Lourdes, les Nordistes continuent de montrer qu’il faudra compter sur eux cette saison. Chartres continue son petit bonhomme de chemin en écartant les Sables-Vendée (89-57), totalement dépassé sur ce match. L’URB, lui aussi, s'impose de nouveau cette fois-ci face à Berck (78-83). Pour le moment, le CCBM et Rennes gardent la tête du groupe.

Dans la poule B, Mulhouse est toujours le seul capitaine à bord. Le problème avec le MBA, c’est qu’on ne sait jamais d’où le danger peut venir tant il peut venir de partout et en particulier derrière l’arc. Après les récitals de Quentin Diehl et Benjamin Mondesir il y a quelques journées, c’est l’heure pour Aaron Falzon de crever l’écran (9/11 à 3 points pour 27 points et 40 d’évaluation). Bien servi par Antoine Dudit (14 points et 12 passes), l’américain semblait être sur un nuage, de quoi faire prendre l’eau aux Maritimes du SOMB (96-69). Du côté de Kaysersberg, la lutte fut âpre pour désigner le vainqueur. LyonSO, avec un secteur intérieur des grands soirs à l’image de Timothée Bazille (18 points et 4 rebonds), s’en sortira de justesse grâce à une perte de balle d’Aaron Anderson à 8 secondes du buzzer final (74-77). Même scénario pour Pont de Cheruy à domicile. Perdant à la balle à 5 secondes de la fin du match avec seulement deux points d’avance, les jeunes loups de Dounia Issa ont eu très chaud cette fois-ci car ils auraient pu y laisser des plumes (76-74). Bénéficiant d’une montée de balle mal négociée par le BESAC, qui soit s’en vouloir à posteriori, le SOPCC s’en tire tant bien que mal. Andrézieux, de son côté, brille de nouveau. Très en forme, l’ABLS a été simplement trop fort sur ce derby lyonnais pour les Enfants du Forez (90-66). En Normandie, Cergy-Pontoise créée la surprise. En difficulté depuis le début de la saison, le club francilien réussit l’exploit d’aller prendre une nouvelle victoire aux Docks Océane en muselant Valentin Bigote (4 points à 1/7), le tout avec seulement à 7 joueurs (72-81). Avec un scoring reposant quasi-intégralement sur le quatuor Nunn – Hanquiez – Randriamananjara – Gendrey, Cergy reprend des couleurs, lui permettant de quitter le fond du classement. Le HTV ne peut pas en dire autant. Nouvelle douche froide pour l’équipe de Pierre Tavano qui est désormais, avec la victoire du Pôle France, la seule équipe sans victoire de la division. Avec un duo Burton-Venckus en mode rouleau-compresseur (67 d’évaluation) en face, difficile de pouvoir s’opposer (79-89). Cependant, Pierrick Moukenga et compagnie ont montré une belle force de caractère en luttant pour revenir au niveau d’Orchies dans le dernier quart après avoir essuyé un 13-28 après la mi-temps.

Le match à suivre par Pro-Am Media : Aurore Vitré - CEP Lorient (74-63)

Il y a plusieurs raisons qui nous poussent à pronostiquer les matchs de NM1. L’une d’elle est certainement la volonté de piquer au vif l’ego de certaines équipes et parfois, de certains joueurs. Dans ce derby breton entre Vitré et Lorient, les mots d’Antoine décrivant Ahmed Doumbia comme « un joueur de grand talent pouvant débloquer des situations cadenassées avec des shoots décisifs » n’a pas raisonné comme une douce mélodie aux oreilles des Vitréens. Celui qui a pris le soin de nous répondre sur le terrain, tout en portant son équipe comme il sait souvent le faire, n’a été autre que Louis Prolhac avec un détonnant 6/9 à 3pt. Ajoutez à cela 8 rebonds, 7 passes décisives et l’ancien meneur de Feurs termine la rencontre avec 32 d’évaluation lui garantissant une place bien méritée dans le cinq majeur de la journée. Comme si cela ne suffisait pas, les pensionnaires de la Poultière ont pris le soin de rappeler qu’ils pouvaient verrouiller leur adversaire en s’assurant que le meilleur marqueur Lorientais ne dépasse pas 11 pts. Lors de nos pronotics, l’un de nos fidèles adeptes du Debrief du dimanche soir nous rappelais que Vitré ne perdra pas deux derbys de suite. Un caractère dont les hommes du coach Calvez auront besoin pour se hisser dans un TOP 5 qui leur semble accessible avec cette qualité de jeu.
 Côté Lorient, l’alchimie et l’identité de l’équipe semble encore faire défaut lors de matchs à grosse intensité physique et émotionnelle. Pas besoin de se projeter plus loin dans la saison pour se rendre compte que c’est déjà un problème sérieux aux vues des objectifs du club.

Hervé TEMGOUA pour Pro-Am Media