20 ans d'événements
La France est une terre de basket féminin reconnue en Europe et aussi partout dans le monde. La Fédération a toujours souhaité multiplier l’organisation d’épreuves afin de favoriser le destin de ses équipes nationales et aussi développer la médiatisation de notre sport notamment sur le plan télévisuel.
Depuis vingt ans, la France a été riche en organisation d’événements nationaux et internationaux, originaux, variés, souvent solidement implantés dans le paysage de la balle orange, quelque fois éphémères. Il y a bien sûr l’Open LFB dont nous vous avons parlé et aussi les finales de la Coupe de France qui réunissent sur un week-end à l’AccorHôtels Arena de Paris, filles, garçons, jeunes, pros et amateurs. Bourges en a remporté un record de huit éditions sur les deux dernières décennies.
Les étoiles européennes se sont également rassemblées sur le territoire nationale pour un All-Star Game et trois Final Four.
Après Pecs, Valence et Moscou, c’est au Stade Pierre de Coubertin à Paris que fut organisée le 8 mars 2009 -Journée de la Femme- la 4ème édition du All-Star Game européen de la FIBA. Seules les joueuses d’Euroleague étaient sélectionnables. Six de la LFB y furent conviées : Céline Dumerc, Cathy Melain, Alessandra Santos (Bourges), Géraldine Robert (Villeneuve d’Ascq), Sheana Mosch (Lattes Montpellier) et Bernadette Ngoyisa (Hainaut) plus le coach berruyer, Pierre Vincent. Ce sont les internautes qui avaient constitué les 5 Majeurs et un jury d’experts qui avait complété le tableau. La sélection européenne l’emporta 101 à 78 sur le reste du monde notamment grâce à la… Russe Becky Hammon qui avec 24 points fut élue MVP. Mais le clou du spectacle fut le dunk réalisé en plein match par l’Américaine Sylvia Fowles.
Après Bourges en 1998, deux Final Four de l’Euroligue furent organisés en France, l’un à Liévin en 2002 et l’autre de nouveau à Bourges l’année suivante.
L’USVO alias Valenciennes triompha à Liévin. Une heure de route sépare les deux villes. L’Américaine multi-médaillée olympique, Teresa Edwards, eut ce commentaire : « Franchement, quand j’ai vu tous ses supporters, je me suis dit qu’on se devait absolument de l’emporter ! » Ils étaient de fait 4 500 fans de VO dans le Stade Couvert de Liévin qui accompagnèrent les filles de Laurent Buffard jusqu’au titre dans une atmosphère assourdissante.
L’année suivante au Prado de Bourges, Valenciennes échoua en finale face à Ekaterinbourg, 82-84, et la fête fut gâchée pour les Berruyères avec les blessures de Yannick Souvré, Cathy Melain, Luba Drajlaca, Jacqueline Gody et Boba Tuvic. On pouvait se demander si elles n’avaient pas été maraboutées !
Les Filles en or avant les Braqueuses
Le plus grand événement de ces vingt ans sur le territoire a eu lieu en 2001 à Orléans et au Mans lorsque l’Équipe de France fut pour la première fois de son histoire sacrée championne d’Europe. Huit matches autant de victoires avec un succès prestigieux en finale sur la Russie, 73-68. C’est pourquoi cette équipe-là hérita du surnom de « 12 Filles en or ». Le documentaire qui fut tourné à cette occasion par Nicolas De Virieu demeure un collector.
Après sa médaille d’or en 2009 et l’argent olympique en 2012, la génération de Céline Dumerc comptait bien réaliser le triplé en 2013 à Orchies. Le quart de finale face à la Suède fut homérique. Portées par les soeurs Eldebrink, Elin et Frida, les Scandinaves tinrent tête avec bravoure aux Françaises tout le match. Ce sont trois paniers à trois-points de Céline Dumerc qui les sortirent du guêpier. Malheureusement, en finale, l’Équipe de France buta sur son éternelle rivale espagnole, 69-70. En pleurs, Emmeline Ndongue, qui honorait sa dernière sélection en bleu, s’excusa de cet échec : « Là, c’est vraiment difficile. C’est tellement cruel. Je suis désolée pour tous ceux qui sont là, qui sont venus nous encourager. Je suis désolée pour la Fédération qui a organisé cet Euro pour nous. » Le coach Pierre Vincent rappela l’essentiel : « Je suis très fier de mon équipe. On était au niveau dans l’intensité. C’est un match de basket, on ne contrôle pas tout. On a fait notre maximum. »
Les Braqueuses qui étaient encore actives et aussi toute une nouvelle génération de joueuses purent profiter de l’avantage du terrain, à Nantes Métropole, pour se qualifier pour Rio 2016 à l’occasion du Tournoi de Qualification Olympique.
Le territoire national a aussi réussi aux jeunes. Aux U21 à l’Euro en 2004 à Saint-Brieuc, Vannes et Quimper (génération Elodie Godin, Paoline Salagnac, Florence Lepron, Fati Sacko), médaillées d'argent. Aux U19 au championnat du Monde en 2010 à Toulouse et Rodez (Olivia Epoupa, Valériane Ayayi, Aby Gaye, Marième Badiane), également en argent. Et aux U16 en 2017 à Bourges (Iliana Rupert, Marine Fauthoux) qui ont conquis l’or devant un public en pamoison.
Deux épreuves qui ne sont plus d’actualité ont eu leurs moments de gloire. Le All-Star Game LFB qui fut organisé de 1999 à 2003 et surtout le Tournoi de la Fédération né en 1991 et clos en 2008. Réservée aux quatre meilleures équipes de la saison régulière, l’épreuve se déroulait sur un week-end dans un lieu différent. Preuve de leur domination nationale, Bourges en remporta 7 éditions et Valenciennes… 8.