Nantes dans le creux de la vague
Habitué aux places d'honneur depuis son arrivée en LFB (3 victoires au Challenge Round), le NRB est en difficulté sportive sur les deux dernières saisons. Sauvées in extremis en mai 2019, les Déferlantes fonçaient vers une nouvelle opération commando pour garder leur place dans l'élite. "On avait anticipé une saison difficile, on n'a pas été déçu. Elle a été difficile d'un bout à l'autre parce qu'on fait partie des petits budgets de la LFB" avoue Jean-Pierre Ciglia, le Président du NRB. Pour le boss des Déferlantes, la priorité était "à la remise à niveau du fond de réserve qui nous prive d'une joueuse".
"On avait un effectif réduit mais de qualité sur le 5 majeur et derrière plus compliqué avec des jeunes joueuses sur le banc" indique Ciglia. Il est vrai que Jacinta Monroe et Antonia Delare, présentes plusieurs fois parmi les meilleures performances de chaque journée, ainsi que Clarince Djaldi-Tabdi ont mis le bleu de chauffe pour porter leur équipe. Avant l'arrêt du championnat, les Déferlantes sortaient un peu la tête de l'eau avec deux victoires de rang contre Tarbes et Landerneau : "Ca nous a repositionné. Si la saison allait au bout, on avait la capacité à nous sauver sur le terrain. On avait récupéré tout le monde, avec un état de forme satisfaisant, prêt à défendre notre chance. La fin de saison un peu en queue de poisson laisse un goût amer".
Au rayon des satisfactions, Jean-Pierre Ciglia regarde d'abord du côté du centre de formation : "Nos U15 et U18 étaient en tête de leur poule respective en championnat de France Élite. On a redressé la situation par rapport à l'année passée". Puis évoque les finances avec notamment "l'assainissement des comptes du club et le remboursement d'une dette depuis 2014. On va terminer l'année avec cet objectif d'avoir remis le club à flot d'un point de vue financier. C'était un gros combat en dehors du terrain". Un travail de l'ombre nécessaire pour un club qui a connu la tempête il y a six ans.
Une page va surtout se tourner au NRB avec le départ du coach emblématique Emmanuel Coeuret, arrivé sur les bords de Loire en 2012, remplacé par le duo Aurélie Bonnan - Camille Aubert, deux anciennes joueuses du club. "On était au bout d'une logique. On voulait réinsuffler un nouvel élan avec des personnes qui ont la fibre du club, la fibre locale, et un niveau de combativité. Quand vous jouez les playdowns, il faut se battre. Aurélie a le profil et l'équipe ne sera pas la même que les années passées" confie Ciglia. Comme d'autres clubs, les incertitudes actuelles pèsent sur le budget et la visibilité est faible. Le patron nanto-rezéen assume là encore sa stratégie : "On a pris le parti d'attendre, de voir clair. On ne dépensera pas l'argent que l'on est pas sûr d'avoir. Il nous manque encore trois joueuses, je ne peux pas sécuriser les finances pour les engager".
Néanmoins, plusieurs noms ont déjà été officialisés. Samantha Hill, internationale canadienne, vient réactiver le lien avec le pays à la feuille d'érable comme l'indique J-P Ciglia : "C'est une filière historique qui nous a plutôt réussi dans le passé. Samantha arrive avec de bons échos de la part de ses coéquipières passées par Nantes". Bintou Marizy (Diémé), de retour en France après un passage en Hongrie, va apporter son expérience à la mène où Camille Lenglet continuera son apprentissage. Marie Mané, qui vient de réaliser sa meilleure saison en LFB (7.1pts de moyenne), arrive de Saint-Amand. Enfin, la jeune intérieure Hatoumata Diakité (1m91 - 18 ans) quitte Charleville-Mézières, où elle a joué 2 matches, pour lancer sa carrière professionnelle. "C'est un effectif pas encore au complet et il y a peu de perspectives de garder des joueuses qui étaient là cette année" regrette Jean-Pierre Ciglia.
Nantes Rezé Basket (11ème)
Bilan : 4 victoires - 12 défaites
Meilleure marqueuse : Jacinta Monroe (16.4 pts/match)
Meilleure passeuse : Merve Aydin (3.8 pds/match)
Meilleure rebondeuse : Jacinta Monroe (9.2 rbds/match)
Meilleure évaluation : Jacinta Monroe (21.6 /match)
Les autres bilans
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