Entrer dans le dernier carré, c’est passer un palier encore supplémentaire dans la difficulté. Après la Grèce, place à l’Italie. Un adversaire de choix, invaincu depuis le début de la compétition (5-0) à la recherche d’un nouveau titre continental après 32 ans de disette.

Un véritable jeu d’échecs s’entame entre les deux formations dans une opposition de style. Tandis que la circulation de balle italienne ouvre des opportunités pour transpercer la défense française, les Bleuets s’appuient sur leur puissance physique et athlétique pour rivaliser. Sur ce premier quart, la relation Naji – Trefle fait des merveilles pour rester dans le duel imposé par l’Italie. De l’autre côté du terrain, Maikol Perez (9 points) posent de vrais soucis défensivement. Un impact qui permettra aux joueurs de Giuseppe Mangone de tenir tête aux basketteurs français d’une unité tout le quart-temps, jusqu’à l’entrée de Nathan Soliman pour contenir l’ailier italien. Il faudra attendre la dernière minute pour que la France reprenne la tête des opérations (17-20, 10’).

Côté italien, ça s’emballe au retour sur le terrain. Dominant sur le Championnat d’Europe, Diego Garavaglia, timide précédemment, enfile deux ficelles pour changer la dynamique de la rencontre (25-20, 14’). Le temps-mort de Nicolas Absalon ne se fait pas attendre pour tenter de réveiller les esprits dans un match où chaque panier compte. Mais la sérénité a changé de camp. La précipitation française refait surface, enchaînant ainsi les pertes de balle alors que l’Italie se galvanise sur contre-attaque et dans l’adresse longue distance au point de créer le premier écart (32-23, 16’). Yimga-Mokouri tente de son côté d'impacter directement l’équipe italienne pour relancer son groupe mais l’Italie fait feu de tout bois pour garder la distance. La frustration française gronde sur la perte de ballons précieux mais les Bleuets restent dans la course. Yannis Allard, agressif par deux fois, permet revenir à une possession avant la mi-temps (37-35, 20’).

Mais le momentum qui s’en suivra ne sera pas à l’avantage du pavillon tricolore. Tandis que les italiens ne grillent que très peu de munitions, l’attaque française ne fait pas mouche. Les tirs lointains s’enchaînent malgré les tentatives pour les contenir, Perez continue aussi son show (25 points, 15 rebonds). Les planètes ne sont pas alignées en faveur des français avec seulement 9 points inscrits. L’Italie repart tambour battant à la conquête de sa qualification (53-44, 30’).

La dernière ligne droite commence. C’est quitte ou double. La défense bleu blanc rouge monte d’un cran avec un passage tout terrain, mais la différence est si importante pour ce type de rencontre que le remonter s’apparente à un chemin de croix. L’écart se maintient un moment avant l’explosion, déclenchée par les pistoleros italiens (68-50, 35’). Malgré l’espoir d’un retour fulgurant sûrement présent dans la tête des jeunes tricolores, la sentence est irrévocable. La France s’incline contre l’Italie sur le score de 77 – 63.

Déjà médaillée de bronze lors de la dernière campagne, la France tentera donc de reproduire la même performance face au perdant de la deuxième demi-finale entre la Lituanie et l’Espagne à 18H30. Une rencontre à suivre en direct sur la chaîne YouTube de la FIBA.

Après l’ogre lituanien, c’était au tour du pays hôte d’affronter les Bleuets. Bourreau de la Belgique dans l’autre match du groupe B dans un scénario à couper le souffle, la Macédoine du Nord avait tous les voyants au vert de son côté pour inquiéter la sélection tricolore en tant qu’outsider.

D’entrée, les Français mettent les choses au clair. Malgré quelques erreurs de précipitations, laissant la Macédoine marquer quelques points faciles, le tempo imposé par les hommes de Nicolas Absalon, combinée à l’impact athlétique des Bleuets, emballe la rencontre. Coude à coude, les deux sélections peinent à se défaire jusqu’à que l’arrière lyonnais, Adam Atamna lance une dynamique positive française avec une flèche décochée derrière l’arc (26-17, 10’). Dans son sillage, le run se fait. Trefle martyrise l’arceau en contre-attaque, Facorat joue des coudes sous l’arceau pour créer l’écart (27-19, 10’).

Défensivement, la Macédoine du Nord change de braquet. Challengeant tout terrain les troupes françaises, le groupe de Nicolas Absalon s’adapte pour contrer les plans des locaux et appuyer là où ça fait mal via le jeu rapide (37-22, 13’). Les adaptations macédoniennes s’enchaînent mais la France maintient le cap. Akram Naji montre le chemin offensivement (16 points, 6 passes), suivi par Soliman (15 points, 6 rebonds) et Boulefaa (14 points, 10 rebonds). Progressivement, l’étau français se referme, le break est fait (60 – 32, 20’).

Même si elle est un peu plus timide que lors du quart précédent, l’Equipe de France dicte le rythme du match. Profitant de l’avance pour ouvrir le banc tricolore, l’intensité et le scoring ne baisseront pas, offrant une véritable démonstration de l’arsenal offensif français. Un signe positif pour le reste de la compétition, confirmant les attentes autour de cette génération 2007. La France s’imposera sur le score de 113 à 56.

Seules notes négatives, la sortie sur blessure d’Hugo Facorat et Kyllian Michee, qui, espérons-le ; seront sans gravité pour les joueurs et la suite de la compétition.

Demain, la France affrontera la Belgique pour prendre la seconde place de sa poule. Une rencontre à suivre dès 13H30, en direct sur la chaîne YouTube de la FIBA.