De plus en plus de talents
Parmi les joueurs appelés, il y avait des nouveaux venus dans le groupe France comme Léopold Cavalière, qui a remporté cet été l’Open de France 3x3 à Nantes. « Le 3x3 m’apporte énormément de plaisir parce que c’est plus dans l’intensité et dans le combat, explique l’ailier fort de la SIG. Deux notions qui me tiennent à cœur et dont je suis spécialiste. Je manque encore un peu d’expérience dans le 3x3, mais je sais que ce jeu me plait. » pensionnaire reconnu de Jeep Elite, Léo Cavalière affichait néanmoins un état d’esprit plein d’humilité : « Je suis là pour progresser. J’ai eu la chance de jouer hier avec Charly (Pontens) et on sent qu’il maîtrise. Il est cohérent dans ce qu’il met en place, dans ses conseils et moi ça me plait. C’est vers ça que je veux tendre. Je sais que ça prendra du temps mais j’ai bien prévu de m’investir à fond par rapport à ça. »
Un état d’esprit que recherche Richard Billant et son staff. « On analyse les petits détails qui amènent à la performance, précise Yann Julien, membre du staff technique des Equipes de France. Ce sont tous des joueurs expérimentés, on ne va pas leurs apprendre à jouer au basket. Par contre on peut leurs apprendre à bien jouer ensemble. On essaie d’apporter du mental, du management. On n’est pas que sur les aspects techniques ou tactiques. On essaie d’aborder les choses dans leur globalité. C’est ce genre de choses-là qu’on essaie de mettre en place pendant ces rassemblements. »
Autre joueur qui fait presque office de nouveau, le revenant Mérédis Houmounou, qui avait fait partie de la toute première équipe de France à la Coupe du Monde 3x3 en 2012, avant de se mettre en retrait jusqu’à cet été. « C’est un pur plaisir de pouvoir revenir dans le groupe France, assure le meneur du SLUC Nancy, heureux de retrouver les sensations et l’ambiance des sélections 3x3. Je suis motivé parce que ça fait des années que je ne suis pas là. Je suis le petit nouveau, je suis un peu comme le petit jeune qui arrive, ils ont tous plus d’expérience que moi dans le 3x3 maintenant, mais j’ai envie de montrer que j’ai toujours des qualités pour le haut-niveau. » Même s’il affiche la même humilité que Léopold Cavalière, Houmounou n’en reste pas moins un compétiteur : « je suis content parce que je pensais que ce serait plus difficile pour moi de rattraper le niveau, mais finalement quand on a l’envie tout est possible. Mon objectif ? je joue ma place à fond donc s’il y a une place pour je ne sais quelle compétition je serai là à postuler, c’est sûr ! »
Nœuds dans le cerveau en perspective pour le staff de l’Equipe de France qui voit de plus en plus de talents à chaque nouveau rassemblement. « On est à un moment un peu particulier de l’année parce qu’on est à distance des échéances estivales, dont la plus importante : le TQO en mai, explique Yann Julien. On en profite pour faire une revue d’effectif assez large. Richard prend du recul pendant le stage, il est dans l’observation pour voir les choses avec un œil extérieur. Karim et moi, on essaie de comprendre les rouages de la performance. On essaie de voir lesquels matchent le mieux mentalement, techniquement, stratégiquement, et de voir si les profils des joueurs vont ensemble. Parce que même si on a deux ou trois très bons joueurs, si les pièces du puzzle ne s’emboitent pas, ça ne peut pas fonctionner. Il y a des entretiens individuels qui sont formalisés, mais il y a aussi des entretiens informels tout au long du stage. La petite discussion qu’on peut avoir au bord du terrain, c’est aussi ça. »
Les règles d’éligibilité des joueurs au TQO et aux Jeux de Tokyo 2021, étant assez strictes, il n’y aura pas beaucoup de marge de manœuvre pour le staff de l’Equipe de France dans sa sélection pour l’été prochain. Mais en rassemblant autant de profils différents et de générations de joueurs, Richard Billant et son équipe voient plus loin et se projettent déjà sur des échéances à moyen et long termes.