Pouvez-vous nous préciser l’intérêt du Fast Track après une année d’existence ?
Richard Billant : Ça fait un an qu’on a lancé l’opération Fast Track. Pour moi c’est une opération très positive. Aujourd’hui nous rassemblons 24 joueurs (garçons et filles) de manière à mélanger des joueurs du Centre Fédéral avec les jeunes des centres de formation. Ce programme Fast Track nous permet de faire un grand brassage et de voir des joueurs des centres de formation. Joueurs qu’on ne voyait pas avant., et ça permet à beaucoup de joueurs de découvrir le 3x3.

Quel est le lien avec les Equipes de France ?
Richard Billant : Cela a une relation forte avec l’Equipe de France : dans ce vivier de joueurs et de joueuses, on va constituer un groupe resserré de 8 à 10 joueurs qui feront partie du groupe France 3x3. Tous les ans il y a des rotations, comme ce sont des U18, il y a des joueurs qui quittent le groupe et d’autres qui entrent. Avec ce dispositif, chaque joueur va être vu de 4 à 6 fois à l’occasion de ces rassemblements. L’autre intérêt du Fast Track est de faire jouer les jeunes dans des tournois officialisés auprès de la FIBA regroupant 12 équipes masculines et 12 équipes féminines. Avec ces tournois les joueurs marquent beaucoup de points au ranking 3x3 FIBA.

Le Fast Track a permis de faire des résultats dans les catégories jeunes cet été ?
Richard Billant : Ça s’est révélé très performant au niveau des féminines avec une médaille d’argent au championnat d’Europe et une médaille d’argent aux Jeux Olympiques de la Jeunesse. Pour les garçons les résultats ont été moins bons mais ça avait été l’inverse l’année précédente. Ce qui est sûr c’est que ça permet un brassage plus important et ça permet à des joueurs qui sont passés au travers des mailles du filet Equipe de France d’être sélectionnés et de vivre une expérience Equipe de France.

Quels enseignements tirer du Fast Track U23 ?
Richard Billant : Le système est très différent mais on est sur la continuité de des U18 avec un effet d’entonnoir, puisqu’il n’y a plus que 6 joueurs dans le groupe. Ce ne sont pas des stages mais des tournois : la Nations League U23. La saison dernière on a gagné la Nations League avec les filles et les garçons. On a effectué 6 tournois internationaux à travers le monde. Ce sont de très gros tournois avec de belles équipes et un niveau relevé. Ça permet de gagner beaucoup de points au ranking 3x3 ce qui est très intéressant dans la course à la qualification olympique. De plus en plus de pays sont intéressés et ça va prendre de plus en plus d’ampleur.
Le but de ce système U23 est de former les futurs joueurs des équipes nationales pour les JO. C’est un travail par strate ave les U18, U23 et les A qui s’inscrit dans une continuité. On a vu ça avec les Russes. Cette année leur équipe U23 a participé à la Nations League mais ils l’ont également inscrite sur le World Tour FIBA. Et ils ont fait de très bons résultats. Pourquoi pas nous aussi faire jouer cette équipe-là sur le World Tour.
La notion de continuité est importante. Un bon joueur U18, en enregistrant des bons résultats au niveau international marque beaucoup de points, comme c’est le cas par exemple pour Mathilde Peyregne, médaille d’argent aux JOJ cet été. Elle était passée première au classement U18 français, 5e au classement U23 et a intégré le Top 20 français senior. On a tout intérêt à travailler sur toutes les catégories d’âge car tout est imbriqué. Si on prend le classement aujourd’hui des 100 meilleurs joueurs et joueuses français, il y aura des joueurs U18 dedans.

Les participants au Fast Track qui se déroule aujourd'hui et demain à l'INSEP 

U18 - Masculins

U18 - Féminines

A - masculins