Bourges – Tarbes : 75-60

Pas de surprise au Prado avec une victoire logique du Tango contre un Tarbes réduit à sept jeunes joueuses. Bourges garde la première place du classement avec cette septième victoire de suite. Le duo Astier-Spanou a assuré la victoire avec un joli 46 d’évaluation combiné. Les points positifs côté occitan peuvent être les performances encourageantes du jeune trio Malonga-Zodia-Droguet qui profite des absences pour engranger de la confiance.

Angers – Charleville-Mézières : 99-61 / Voir le replay

Angers s’est rassuré à la maison contre les Flammes Carolo pour cette deuxième victoire de suite face à un adversaire direct au classement. Les coéquipières de Leïla Lacan ont pris l’avance en première mi-temps avant de prendre le large en deuxième période en imposant une défense trop solide pour Charleville.

Landerneau – Lyon : 87-83 / Voir le replay

Lyon s’impose en prolongation face à Landerneau et une Cimenterie déchaînés. Un match serré dès l’entame grâce à une énergie et une envie débordantes des joueuses bretonnes. L’ASVEL de son côté peut compter sur ses fulgurances individuelles à l’image d’une Gabby Williams en mode récital avec 28 points, 4 interceptions et 25 d’évaluation. Le match semblait se finir aux lancers-francs sans voir Lyon trembler et c’est pourtant Nausia Woolfolk qui envoie les deux équipes en prolongation sur une claquette au lancer-franc de Landerneau. Durant les cinq minutes supplémentaires, les coéquipières de Marine Johannès ont user de leur expérience, de leurs talents individuels et collectifs afin de remporter le match et d’enfoncer une vaillante équipe de Landerneau à la dernière place.

Saint-Amand – Charnay : 67-74 / Voir le replay

Charnay ne montre que de bonnes choses depuis ce début de saison, à l’image de cette victoire collective à l’extérieur où elles ont su intelligemment alterner leur adresse extérieure et leur agressivité vers le cercle. Shakayla Thomas continue d’impressionner en LFB avec ce soir XXXX POINTS pour laisser Charnay à la sixième place du classement. Saint-Amand reste difficilement dans la zone des playdowns, avant d’aller affronter les excellentes Guerrières de Villeneuve d’Ascq.

En 2006, quelque part dans un gymnase de La Garnache, en Vendée, on pouvait déjà la croiser. Pour Louise Preneau, c’est ici que tout a commencé, à seulement trois ans. « J’allais tout le temps aux entraînements de mon frère », rembobine l’ailière. « Dès que j’ai eu l’âge d’essayer, à cinq ou six ans, je me suis lancée, j’ai tout de suite accroché et je n’ai jamais arrêté ». Dans ce village près de Challans, elle y aura joué dix ans, à un niveau départemental. Mais avant de débuter sa dernière année de U15, un appel va changer le cours de sa carrière. A l’autre bout du fil, Benoît Tougeron, le coach des U15 France de La Roche Vendée. Ni une ni deux, Louise fait rapidement ses bagages pour rejoindre l'équipe de La-Roche-sur-Yon. Elle jouera une année U15, puis trois ans avec le centre de formation en U18 France et en Nationale 2. En parallèle, dès sa première année, elle s’entraine régulièrement avec le groupe professionnel entrainé par Emmanuel Body, originaire de … La Garnache. « C’est une vieille connaissance », sourit-elle. « Il me connait depuis que je suis toute petite. Ça a clairement facilité mon intégration ».

Entre 2020 et 2023, elle est pleinement intégrée à la rotation du club vendéen évoluant en LFB. Elle dispute entre cinq et huit minutes par match pour tenter de se montrer et gagner en expérience. Arrive alors l’été 2023. Une intersaison qui va la faire passer dans une autre dimension. Début août, elle devient championne d’Europe avec l’Équipe de France U20. « C’était complètement fou. Je sortais d’une saison compliquée avec peu de temps de jeu. Le fait d’arriver dans une compétition à enjeux dans laquelle j’avais des responsabilités, ça m’a fait grandir. J’ai énormément appris, que ce soit sur ou en dehors du terrain. J’ai engrangé un maximum de confiance ». A son retour en Vendée, la jeune médaillée reçoit une proposition qu’elle attendait depuis longtemps : signer son premier contrat professionnel. « C’était vraiment mon ambition, je voulais vraiment commencer ma carrière professionnelle ici », poursuit-elle. « Ce club est tout pour moi, c’est le premier qui m’a donné ma chance, qui m’a fait confiance. Ça récompense le travail que je fais ici depuis cinq ans ».

Cette saison, même si les performances collectives de La Roche Vendée restent compliquées (onzième après 9 journées), Louise Preneau s’épanouie individuellement dans un rôle bien plus important que les saisons précédentes. Elle est passée de 8 minutes de temps de jeu l’an dernier, contre 24 cette saison, avec beaucoup plus de responsabilités. « C’est mon objectif cette année. Prendre encore de l’expérience et apprendre directement sur le terrain. Je travaille mes points forts, notamment ma présence défensive et mon agressivité vers le cercle en attaque. Je suis aussi en plein développement de mon tir extérieur pour devenir une joueuse plus complète. J’ai encore énormément de chemin mais je suis sur la bonne voie ». Sur le long terme, Louise Preneau se voit bien continuer ici pour devenir un des piliers du club vendéen. Ayant terminé les campagnes internationales avec les jeunes tricolores, elle a désormais l’Équipe de France A dans un coin de la tête.

Après votre victoire du week-end, Bourges est revenu à hauteur du leader Villeneuve d’Ascq. Comment analysez-vous le début de saison du club ?

C’est un très bon début de saison. On est content de ce qu’on montre jusque-là et les filles jouent bien dans un championnat très relevé. On avait eu pas mal de changements de joueuses à l’intersaison mais elles se sont bien intégrées. Pour l’instant, tout se passe bien, mais on n’est pas les seules à performer.

Si tu devais retenir un match dans ce début de saison ce serait lequel et pourquoi ?

Je ne retiens pas de match en particulier ou de match référence. On en a tellement joué, notamment avec la coupe d’Europe. Je vais plutôt m’arrêter sur notre défaite contre Villeneuve d’Ascq en début de saison. On a perdu contre cette très belle équipe. C’est clairement le match avec le plus d’intensité et le plus de difficulté qu’on a joué cette année.

Quel est ton avis sur les performances du collectif cette saison ?

Tout le collectif fonctionne bien. On est très performant sur le plan défensif, on encaisse peu de point (meilleure défense avec 60,5 points encaissé en moyenne). Quand on attaque, le danger peut venir de partout. C’est quelque chose qu’on n’avait pas l’année dernière. Cinq filles marquent plus de 10 points. Les statistiques sont très réparties entre les joueuses. On ne se repose pas sur une ou deux individualités. C’est clairement notre force pour cette année.

Le championnat est encore très relevé cette année. Que penses-tu du niveau global de la Ligue Féminine et quelles sont les équipes qui t’ont fait la plus forte impression ?

C’est vrai que le niveau est encore très fort cette année, que ce soit dans le bas de tableau ou en haut. Je parlais de Villeneuve d’Ascq tout à l’heure. Mais pour évoquer une autre équipe, je trouve que Charnay joue très très bien au basket. Elle propose un beau jeu alors qu’elle vient de revenir dans la Ligue.

Comment abordez-vous la suite de la saison ?

Quand on est à Bourges, les objectifs sont toujours élevés et sur tous les tableaux. Championnat, Coupe de France et coupe d’Europe. On veut évidemment aller chercher le titre mais on n’est pas les seules à le vouloir. Ce sera dur mais ça reste une ambition pour nous. Si on continue à jouer comme ça, pourquoi pas.

Pour terminer, un point sur l’Équipe de France en cette année olympique. Performer à Paris sera très important n'est-ce pas ?

C’est vrai que c’est aussi un objectif. A Paris, en France, on veut évidemment performer. Surtout moi sur le plan personnel, j’espère que ça se passera bien parce que ce sera ma dernière, qu’il y ait Jeux Olympiques ou pas. J’arrêterai ma carrière internationale après cette échéance, parce que ça suffit (rires).
 

Roche Vendée - Bourges : 53-71 / Revoir le match

Les débuts ont été un peu chaotiques mais les Tangos ont assuré leur statut. Après avoir montré de belles choses en première mi-temps à l’image de Vaciana Gomis, les Oudairies n’ont pas porté chance aux Vendéennes. Contenu à seulement 53 points marqués (65,5 points inscrits en moyenne sur la saison) par une défense berruyère compacte où l’adresse du RVBC a fait grise-mine, Roche Vendée laisse filer un 3^ème match consécutif tandis que Bourges continue sa marche en avant derrière Villeneuve d’Ascq.

Saint-Amand - Landerneau : 69-61 / Revoir le match

De l’orgueil, c’est grâce à cela que les Green Girls ont décroché un nouveau succès en Ligue Féminine. Le deuxième après le carton face à Roche Vendée. Mené par Landerneau à la mi-temps, le salut du SAHB est arrivé cette semaine en provenance de Bâton-Rouge. Couplée à l’impact de Tahane et Slonjsak, l’apport de d’Alexis Morris (14 points, 2 passes) et Ladazdhia Williams (18 points, 3 rebonds) aura fait la différence. Un nouveau revers pour Landerneau qui n’a toujours pas goûté à la victoire depuis le début de la saison.
 

Angers – Lattes Montpellier : 72-86 / Revoir le match

Coupées dans leur élan à Basket Landes, les Gazelles repartent de plus belle. Jouant des coudes en première mi-temps pour prendre la tête du match, le break se fera au retour des vestiaires. Appuyant sur le duo Jenkins (22 points, 9 rebonds) – Alston (14 points) dès le retour sur le parquet, bien aidé par Linskens longue distance, l’écart se creuse et Angers peine à redresse à la barre. Malgré une raquette Kaba-Elenga toujours aussi efficace ainsi qu’une Leila Lacan au four et au moulin (20 points, 6 interceptions), l’UFAB 49 paye les pots cassés de son trou d’air dans le 3^ème quart. Un troisième échec consécutif en championnat pour les angevines.

Charnay – Villeneuve d’Ascq : 78-87 / Revoir le match

Le leader a failli tomber et c’est bien le promu qui l’a fait longuement douter. Jouant yeux dans les yeux avec la formation nordiste encore invaincu, Charnay n’a pas fléchi de la rencontre. Au point de résister à l’échappée de Villeneuve d’Ascq dans le dernier quart qui aura pu lui être fatale. Mais Shakayla Thomas (18 points, 8 rebonds) et les siennes ont vu rouge, inversant soudainement le momentum à leur avantage. Un sursaut d’orgueil qui leur offrira la tête du match à une minute du coup de sifflet final (73-68). Mais le sang-froid de Janelle Salaun derrière l’arc suivi de Kariata Diaby sur la ligne des lancer-francs sauvera la mise aux Guerrières, s’offrant ainsi cinq minutes supplémentaires. Une prolongation où l’expérience de Villeneuve d’Ascq par l’impact de Smalls et Salaun enterrera les espoirs des Pinkies.

Lyon - Basket Landes : 90-83 / Revoir le match

C’est le match attendu de cette septième journée de Ligue Féminine. Avec le retour de ces cadres, malgré l’absence de dernière minute de Julie Allemand, LDLC ASVEL Féminin voulait marquer un grand coup pour inverser la vapeur de ce début de saison difficile (2-6). Malgré cela, Alexis Peterson (18 points, 5 passes) et les landaises tiendront la dragée haute aux lyonnaises pendant près de 38 minutes, après une première mi-temps en recherche de repères côté lyonnais. Alors Basket Landes semble se diriger vers un nouveau succès, la dynamique bascule (65-75, 38’). L’opération remontada s’engage. Un run de deux minutes où l’orgueil de l’ASVEL surgira pour contrecarrer les plans de Julie Barennes. S’en suit un trois-points avec la planche qui permet à Lyon d’espérer encore un peu (72-75) à 9 secondes de la fin. Mais le salut des locales viendra de Marine Johannès qui, d’une banderille assassine, offre la prolongation quasiment au buzzer (76-76). Une période supplémentaire où le collectif du Sud-Ouest ne trouvera pas les armes pour se remobiliser face à un momentum rhodanien inarrêtable dans le sillage de Williams (27 points, 4 rebonds, 5 passes).

Entre attaque de feu et défense de fer, Villeneuve d’Ascq ne pouvait pas rêver meilleur départ. Après six rencontres, le club nordiste, toujours invaincu, s’impose comme un candidat très sérieux pour le titre. « Notre début de saison est très positif avec des joueuses très ambitieuses », se satisfait le coach Rachid Meziane. « On est dans la continuité de la saison dernière. En conservant une bonne partie des joueuses à l’intersaison, on a pris une longueur d’avance. Dans les connections et les associations, on a gagné du temps dans notre préparation. Cet été, on s’est ajusté en rajoutant seulement quelques profils qui nous manquaient ».

Tous les voyants sont au vert pour les finalistes 2022-2023. En inscrivant 82.8 points par match, Villeneuve d’Ascq est, de loin, la meilleure attaque de la division. Mais le plus important, c’est que le danger puisse venir de partout, avec cinq joueuses scorant plus de 10 points par rencontre (Burke 16.7, Salaun 12, Smalls 12, Diaby 11 et Zellous 10.5). « C’est précisément comme ça que j’ai construit l’équipe », poursuit le technicien de 43 ans. « J’ai voulu faire en sorte que les responsabilités et le scoring soit partagés. Si on fait un all in sur une joueuse et qu’elle passe à côté sur un match, c’est compliqué et c’est un vrai risque pris, surtout quand on a l’ambition d’aller très loin ». Mais c’est bien sur le plan défensif que l’équipe a vraiment progressé. En ce début de saison, l’équipe de Rachid Meziane encaisse seulement 61.7 points par rencontre, contre 68.5 l’an passé. Pour l’instant, seul Basket Landes fait mieux. « La présence défensive, on l’a mise en place depuis trois ans.  C’est tout simplement ce qui nous fait gagner. C’est sur ce point-là que je vais chercher des certitudes. La partie offensive est satisfaisante mais il y a un facteur aléatoire que l'on ne contrôle pas ». Une identité défensive que les joueuses espèrent conserver d’ici la fin de la saison.

Malgré cette entame tonitruante, Rachid Meziane reste prudent en expliquant que la saison est encore très longue et que le championnat de France fait partie « des plus coriaces d’Europe ». Il admet aussi que son équipe a encore une marge de progression, notamment sur un point très précis : la gestion émotionnelle. « L’an dernier, il y a eu quelques situations où on a perdu pied, perdu le fil des rencontres. Ça nous a couté cher sur la fin . Sur les grands matches, il faut qu’on arrive à faire preuve de stabilité », conclue-t-il. « L’Euroleague, que l’on n’avait pas l’an dernier, va clairement nous servir. Cette expérience doit nous permettre de grandir encore, de monter en compétences et de murir ».