20 ans des Filles en Or
8 matches 8 victoires et un dernier succès dans la salle d’Antarès, au Mans, sous les yeux du Premier Ministre de l’époque, Lionel Jospin. L’Equipe de France féminine n’avait pas raté son rendez-vous avec l’histoire lors de l’EuroBasket 2001 pour s’offrir son premier titre et un surnom pour l’éternité : 12 filles en Or. A leur tête, Alain Jardel, 55 ans à l’époque, ancien guide du BAC Mirande et qui avait pris en main en 1997 une équipe nationale au fond du trou. 20 ans plus tard, il revient sur un moment fort du basket français.
Une date spéciale
"Il se trouve que par don, j’ai la mémoire des chiffres. Le 23 septembre occupe bien sûr une place particulière. Ce mois avait commencé par un drame aux Etats-Unis puis par un autre qui nous avait touchés, les Occitans, puisque Toulouse avait été endeuillé. Et au milieu de tout cela une magnifique compétition à Orléans et au Mans."
Le soutien du public
"On me faisait croire que jouer à domicile était un inconvénient. Je n’y ai trouvé que des avantages. Nous étions dans nos repères avec notre cuisine et accueillis magnifiquement par le public français. J’ai un souvenir attendri d’Orléans où les gens étaient au petit soin pour nous. Nous n’avions plus qu’à envoyer le rouleau compresseur."
La certitude de gagner
"Notre confiance était immense. Il faut dire la vérité et savoir où est sa place. Nous avions une grande chance de remporter la victoire. D’ailleurs le matin de la finale nous avions fait des choses ordinaires sans regarder des vidéos à l’infini. Les joueuses se connaissaient jusqu’au quatrième prénom."
La Russie de Kapranov en finale
"On a joué un très grand match en finale. Avec des joueuses au sommet de leur art. Yannick Souvré était le chef d’orchestre attendu. Cathy Melain est au top de son niveau. Et nous avons le privilège d’avoir dans nos rangs, pour moi, la meilleure joueuse française de tous les temps. Isabelle Fijalkowski. Dans les jours qui suivent elle nous apprend d’ailleurs qu’elle arrête. Elle avait d’autres projets… à 29 ans. Audrey Sauret était en quelque sorte le quatrième mousquetaire pour reprendre une image éculée."
Un lien indéfectible
"J’en ai pris totalement conscience lors de la magnifique journée que nous a offert la FFBB à Strasbourg pendant l’EuroBasket. J’ai toujours entretenu des liens plus étroits avec certaines et plus distanciés avec d’autres. Des joueuses ne s’étaient pas revues en face à face depuis 20 ans. Mais on ne pouvait pas les faire sortir de table. Elles sont parties d’éclats de rire en anecdotes, en se racontant même leur détestation mutuelle. Aucun problème."