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Equipe de France féminine

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La France bientôt fixée sur son sort

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C’est le premier grand rendez-vous de l’année pour les organisateurs de l’EuroBasket Women 2013. Le tirage au sort donnera le coup d’envoi de la saison qui aura pour conclusion le Championnat d’Europe. Ce vendredi tous les acteurs du basket féminin français mais également européen se retrouveront pour ce premier temps fort de l’année.

Il est coutume de dire qu’une partie de la compétition se joue lors du tirage au sort, tous les regards seront donc tournés vers Paris. Afin qu’un maximum de personnes puisse suivre cette cérémonie la FIBA Europe et le Comité d’Organisation de l’EuroBasket Women 2013 ont mis en place un dispositif vidéo exceptionnel. Les internautes pourront ainsi suivre le tirage en direct et en intégralité notamment sur le site officiel de la compétition : www.eurobasketwomen2013.com et le site de la FFBB (www.ffbb.com)

Pour rappel pour ce tirage au sort, les seize équipes qualifiées sont réparties dans quatre chapeaux en fonction de leur classement FIBA.
1er Chapeau : Russie, Turquie, France, République Tchèque
2e Chapeau : Croatie, Grande Bretagne, Italie, Slovaquie
3e Chapeau : Suède, Serbie, Lituanie, Monténégro
4e Chapeau : Espagne, Biélorussie, Lettonie, Ukraine

Une équipe de chaque chapeau sera versé dans un groupe : A, B, C ou D.
Les sites des compétitions qui accueilleront les groupes ainsi que l’ordre des rencontres seront déterminés à l’issue du tirage au sort. Seule la France est assurée de disputer le 1er Tour à l’Aréna Loire de Trélazé.

La billetterie
Déjà ouverte aux groupes et aux licenciés depuis le 8 mars dernier, la billetterie sera officiellement lancée au grand public à l’occasion de l’OPEN LFB.

Pour réserver vos places, rendez-vous dès le samedi 22 septembre à 10h sur www.eurobasketwomen2013.com

Surtitre: 
Tirage au sort Euro féminin 2013
Poids: 
-994
Auteur: 
Sylvain Bourdois Chupin (FFBB)
Date d’écriture: 
Jeudi, 20. Septembre 2012
Vignette: 
Chapeau: 
L’Equipe de France féminine connaitra demain ses adversaires du premier tour de l’Euro 2013. Le tirage au sort de la compétition, qui se déroulera du 15 au 30 juin 2013 en France, débutera ce vendredi à 16h30 à la Maison de l’UNESCO à Paris devant de nombreuses personnalités dont quelques médaillées d’argent aux derniers Jeux Olympiques.

Les Bleues reçues à l’Elysée

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Le rendez-vous était pris et certaines l’avaient même annoncé, aujourd’hui les Bleues avaient rendez-vous à l’Elysée avec le Président de la République. Pour rien au monde, Edwige Lawson-Wade et ses partenaires n’auraient manqué ça.


Certaines, comme Marion Laborde, ont dû même se lever à l’aube pour être à l’heure au rendez-vous fixé à 10h30 dans un salon du luxueux hôtel Sofitel Paris Le Faubourg situé à quelques pas du Palais Présidentiel.

Une fois toutes les joueuses et le staff réunis, la délégation française s’est rendue à pied à l’Elysée. Ils ont retrouvé, non sans plaisir, tous les autres médaillés des JO de Londres pour la réception et le temps d’une photo souvenir en compagnie du Président de la République, François Hollande.

Surtitre: 
Equipe de France féminine
Poids: 
-994
Auteur: 
Sylvain Bourdois Chupin (FFBB)
Date d’écriture: 
Lundi, 17. Septembre 2012
Vignette: 
Chapeau: 
Un peu plus d’un mois après avoir remporté la médaille d’argent aux JO de Londres, les joueuses de l’Equipe de France féminine se sont retrouvées ce matin à Paris pour participer à une réception organisée au Palais de l’Elysée en leur honneur. En compagnie de tous les médaillés tricolores à Londres, les Braqueuses ont reçu les félicitations du Président de la République, François Hollande.

"Nous avons toutes été possédées"

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Pierre Vincent 
"On mesure la distance qui existe entre nous et les Américaines, d’un point de vue technique, athlétique. Elles nous ont tout fait ce soir. Nous, nous étions ruinées et nous avons besoin de beaucoup d’énergie pour compenser. Maintenant elles ne peuvent plus beaucoup progresser. Le basket français, lui, peut progresser… Quand la défense est aussi forte il faut être plus précis dans ce qu’on fait… Nous avons bien tenu par séquences mais la force qu’elles ont c’est qu’elles font péter tout le monde quand, sur deux minutes elles mettent beaucoup de points. Quand on commet quelques erreurs, quand on tire un peu vite, quand on n'assure pas le repli ça part comme des avions de chasse. On ne joue pas dans la même catégorie."

Sandrine Gruda
"Cette équipe américaine c’est un rouleau compresseur. On aurait pu montrer un meilleur visage. Mentalement peut-être qu’après les émotions de la demi-finale nous avions lâché. Personnellement j’ai une petite déception de finir comme ça. Mais rapidement, la médaille autour du cou, c’est une autre émotion qui surgit. Je suis trop heureuse. C’est énorme pour le basket féminin français."

Emmeline Ndongue
"Je suis très fière de ce parcours. C’était tellement difficile d’aller chercher les matches comme on l’a fait en poule puis en quarts de finale. La finale était moins bien. Je suis désolée. Nous n’avons pas été à la hauteur de l’évènement. Parce que c’était trop grand, trop beau. Il paraît que beaucoup de gens nous regardent en France. Du coup je suis triste qu’on ait produit ce basket-là ce soir. Mais je suis aussi tellement contente que l’équipe ait provoqué cet intérêt. C’est une émotion immense. Pierre nous avait dit qu’elles vivaient par la contre-attaque et le rebond. Et on leur a laissé de la contre-attaque et du rebond à un moment donné. Mais aujourd’hui nous sommes la deuxième meilleure équipe du monde. Extraordinaire non ? "

Edwige Lawson
"Je continue bien sûr, je veux faire l’Euro en France en 2013. J’ai eu la chance de faire celui de 2001. Gagner l’Euro avec nos familles, nos amis, nos supporters c’est un moment très fort. Et j’ai vu qu’il y avait de plus en plus de fans qui nous suivent. L’image que je retiendrai ? Il y en a tellement, les matches que l’on gagne à la dernière seconde, les shoots d’Emilie Gomis, de Céline Dumerc. Mais la plus belle c’est la demi-finale contre la Russie qui nous assure la médaille. Dans sa carrière on se fixe des objectifs. Je voulais être championne de France, championne de Russie, gagner l’Euroligue, jouer en WNBA. La médaille olympique c’est un rêve, on y pense à peine. Les anneaux olympiques, dès qu’on les voit, il se passe quelque chose de spécial. Nous avons toutes été possédées."

Céline Dumerc
"Je suis un peu triste de la manière dont on perd ce soir mais je tiens à dire que jouer les Etats-Unis ce n’est pas évident. D’habitude on contrôlait nos matches et ce soir on n’a rien contrôlé du tout. Je nous ai trouvé fébriles. Elles nous ont pris très au sérieux et c’est un honneur. Mais ce que j’ai autour du cou, c’est tellement beau."
Surtitre: 
Equipe de France féminine
Poids: 
-994
Auteur: 
Julien Guérineau, sur place à Londres
Date d’écriture: 
Dimanche, 12. Août 2012
Vignette: 
Chapeau: 
Toutes les joueuses de l'Equipe de France et leur entraîneur reconnaissent la supériorité américaine. Mais toutes retiennent également le résultat historique de ces 15 jours londoniens. Et rendez-vous est déjà donné pour l'Euro 2013 en France.

L’argent fait le bonheur

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En 1992, quand la Dream Team américaine mettait le Monde à ses pieds, les femmes US abandonnaient le titre olympique à la Communauté des Etats Indépendant, derniers vestiges de l’URSS. Depuis, elles règnent sans partage sur la plus prestigieuse des compétitions internationales. 1996, 2000, 2004, 2008 et désormais 2012, la domination est totale, absolue. 40 matches, 40 victoires. Pierre Vincent les avait qualifiées "d’intouchables" avant la finale. Comme souvent, le "magicien" avait vu juste.
Geno Auriemma, légende du coaching universitaire avec Connecticut, a clairement fait de Céline Dumerc sa principale cible. Et Diana Taurasi va se charger de lui faire vivre un enfer. La meneuse tricolore n’aura pas un instant de répit de toute la rencontre. Pas plus d’ailleurs que ses partenaires des lignes arrières. Dans un premier temps les intérieures, Sandrine Gruda, en profiteront pour trouver quelques positions de tirs. Après six minutes et sur un tir de loin d’Edwige Lawson, la France vire même en tête (13-11).
L’avantage sera de courte durée. Les balles perdues ont parfois été un problème dans le jeu français mais face à une équipe comme les Etats-Unis la punition est immédiate. Chaque possession gâchée, chaque ballon mal maîtrisé et la cavalerie de l’Oncle Sam se lance dans une folle cavalcade. Avec deux meneuses sur le terrain le scenario ne change guère même si les Bleues peuvent nourrir quelques regrets sur plusieurs séquences où elles parviennent à se mettre en position favorable mais sans réussir à conclure des paniers parfois relativement faciles. Alors que l’écart est encore modeste, les Etats-Unis concluent le premier acte sur un 2-9.
Un très léger aperçu de ce qui va suivre. Comme souvent dans le tournoi les Américaines vont faire la différence lors d’un troisième quart-temps étourdissant. En un peu plus de 8 minutes la France encaisse un surréaliste 1-21. La réussite est totalement absente, la défense adverse présente sur toutes les lignes de passes et lorsque la digue commence à céder, la vague US emporte tout sur son passage (de 31-41 à 32-63).
De match il n’y en aura donc pas réellement eu. Mais ce n’est bien évidemment pas ce que les 12 joueuses françaises retiendront de leur aventure londonienne lorsqu’elles monteront sur le podium recevoir leur médaille d’argent.
Surtitre: 
Equipe de France féminine
Poids: 
-994
Auteur: 
Julien Guérineau, sur place à Londres
Date d’écriture: 
Samedi, 11. Août 2012
Vignette: 
Catégorie 2: 
Chapeau: 
L’Equipe de France n’a pu contrecarrer la domination absolue des Etats-Unis sur le basket féminin (50-86). Mais les Bleues rentrent de Londres avec une merveilleuse médaille d’argent.

"Un moment unique"

Corps: 
Pierre Vincent
"C’est beaucoup d’émotion. Je disais aux filles avant le match que c’était un moment unique. On ne parle pas de nous. On n’existe pas dans ce village olympique. La seule façon d’exister c’est de gagner. Les Américaines sont intouchables et seules les Australiennes pouvaient les inquiéter et elles l’ont fait. Mais nous n’avons plus rien à perdre. Que les filles fêtent cette qualification et quand on sera sur le terrain… et bien on ne sait jamais."

Florence Lepron
"C’est le résultat de beaucoup de travail, de beaucoup de temps passé ensemble. Et le rêve se réalise. Je disais à Céline Dumerc que si un pseudo romancier était payé pour écrire un roman à l’eau de rose, il n’oserait pas raconter une histoire pareille. Et en fait ça arrive. C’est énorme. Notre grande qualité c’est de ne voir que match après match. Des gens calculent. Nous tous les deux jours on donne tout ce qu’on a. Après il y a le petit truc en plus mais toutes les équipes qui ont brillé à haut niveau ont le petit facteur chance. Prendre match après match et grâce au coach de savoir ce qui va se passer. Pierre Vincent est incroyablement fort. C’est un magicien. Sincèrement. On peut lui dire merci."

Emilie Gomis
"J’ai pleuré, j’ai fait passer des messages, je vis un rêve. Sincèrement c’est ce qu’on souhaitait. On l’a eu et pourtant on ne veut pas plus, on profite. Je fais partie des 12 filles qui participent à la finale des Jeux Olympiques. C’est juste incroyable. Ce match est dédié aux garçons. Nous étions tellement dégoûtés qu’ils perdent en quarts. Nous voulions écrire quelque chose ensemble. Malheureusement ça ne peut pas se faire. Pour eux, pour tous les gens qui nous suivent et nous entourent, nous voulons montrer une belle image du basket français."

Emmeline Ndongue
"J’ai du mal à réaliser. Quand je pense qu’il y a un an j’étais dans le plâtre avec un tendon en moins… Et voilà je vais pleurer de nouveau, ça fait deux fois en 15 minutes, la soirée va être longue. Je repense à 2007 quand on se vautre. A 2008 quand on repart de zéro et que Pierre amène 30 filles en stage pour faire les qualifications. Nous sommes championnes d’Europe et pourtant il ramène encore de nouvelles filles pour trouver le bon groupe pour ces Jeux. C’était ces Jeux qu’il voulait. Et nous sommes en finale aujourd’hui, c’est incroyable. Je pense aussi à toutes ses filles qui ont été dans le groupe et qui ne sont pas là. Cette victoire est pour elles et pour les gars qui ont perdu hier."

Edwige Lawson
"Un truc de fou. A chaque interview je ne trouve pas les mots pour décrire ce qui se passe. C’est un rêve. Une finale des Jeux à aucun moment ce n’est un objectif, ce n’est qu’un rêve. Ce qui me plaît le plus dans cette équipe c’est son côté naturel, naïf. Sur le banc les filles vont annoncer qu’elles sont stressées, quand elles sont heureuses elles pleurent. Elles vivent leurs émotions à 100%. Ce ne sont pas des machines."

Céline Dumerc
"J’avais moins peur des Russes que je n’avais peur des Tchèques. Je savais qu’elles n’ont pas l’habitude de mettre une grande intensité. J’ai vite senti qu’elles étaient fébriles parce qu’elles voulaient trop en faire. Je savais qu’on allait gagner ce match parce qu’on a un groupe de malades, des joueuses de ouf et un super coach. J’ai à peine conscience que je vais avoir une médaille olympique autour du cou. Je suis fière de me dire que j’ai l’opportunité de jouer les Etats-Unis dans une finale olympique. Je voulais les jouer. Bien sûr nous n’avons peut-être que 15% de chance de gagner mais c’est un honneur que de les affronter. Cela nous donnera aussi l’occasion de voir où notre niveau s’arrête. On plane en ce moment mais peut être faudra-t-il redescendre. Mais je n’ai pas peur, j’ai juste hâte. On parle beaucoup de moi depuis quelques jours mais je suis sur mon petit nuage. Je fais un sport collectif et ce n’est pas ma performance qui fait gagner l’équipe. Les Jeux Olympiques c’est l’événement magique de ta vie. Et nous y sommes en finale."
Surtitre: 
Equipe de France féminine
Poids: 
-994
Auteur: 
Julien Guérineau, sur place à Londres
Date d’écriture: 
Vendredi, 10. Août 2012
Vignette: 
Chapeau: 
L'émotion a submergé toutes les joueuses de l'Equipe de France au moment de commenter leur exploit historique aux Jeux Olympiques de Londres.

Au sommet de l'Olympe

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Il ne pouvait rien arriver à l’Equipe de France féminine en ce jeudi 9 août. Les Braqueuses pourraient même sérieusement envisager se trouver un nouveau surnom tant leur performance en demi-finale des Jeux Olympiques a plus tenu du récital que du vol à mains armées.
Depuis le début de la compétition, les joueuses de l’Equipe de France répètent qu’en dépit de l’état de grâce traversé par Céline Dumerc, leur force reste qu’à tout moment un autre élément de la rotation peut surgir et changer la donne offensivement. La prédiction s’est avérée exacte. Dumerc limitée par les fautes lors du premier acte (5 minutes), c’est Edwige Lawson qui a tout d’abord pris le relais. Revenue en sélection à l’Euro 2011 après quatre ans d’absence, la championne d’Europe 2001 a sorti le grand jeu et driver un groupe qui a frisé la perfection dans la qualité de l’exécution en attaque. Après 11 minutes, les Bleues en sont ainsi à 10/13 aux tirs et la Russie est au bord de la rupture : 10-1 puis 29-15.
Yevgeni tente de varier les défenses et quelques ballons sont abandonnés à la limite des 24 secondes. Le K.-O. était proche mais les Russes s’accrochent. Elles vont même se montrer extrêmement menaçantes dans le sillage de Kuzina, invisible avant la pause et qui retrouve tout à coup son shoot. Mais à chaque tentative de rapproché la force collective et cette étrange sentiment d’invulnérabilité permettent aux Bleues de trouver des solutions. Emilie Gomis et Céline Dumerc de loin repoussent les premiers assauts (48-42). Sandrine Gruda, pourtant touchée à la cheville, sort, au meilleur moment, son meilleur match du tournoi. Quand Kuzina, toujours, refait mouche (53-50) elle va chercher un 2+1 déterminant. Puis la magie Dumerc opère de nouveau. Dribbles croisés, décalage et shoot à 7 mètres au buzzer.
Ecœurées, les Russes qui ont tenté sans succès de durcir le jeu vont finir par lâcher prise. Isabelle Yacoubou poursuit son entreprise de démolition, Endéné Miyem se transforme définitivement en ailière et Emmeline Ndongue exorcise les souvenirs de sa blessure au tendon d’Achille il y a un an. Le match aurait pu être serré jusqu’au bout. Il n’en sera rien (76-56, 36e). Dans la salle Boris Diaw, Ronny Turiaf, Nicolas Batum et Yakhouba Diawara se lèvent pour partager le bonheur d’un groupe qui travaille depuis quatre ans avec cet objectif olympique en tête et qui réalise le plus fou des rêves.
Samedi soir, l’Equipe de France féminine montera pour la première fois de son histoire sur un podium olympique. Elle trouvera sur sa route les Etats-Unis, médaillés d’or en 1996, 2000, 2004 et 2008. Une montagne, un Everest. Mais puisque rien ne peut arriver à ces filles…
Surtitre: 
Equipe de France féminine
Poids: 
-994
Date d’écriture: 
Jeudi, 9. Août 2012
Vignette: 
Catégorie 2: 
Chapeau: 
L'Equipe de France féminine n'a pas raté son rendez-vous avec l'histoire. Elle a totalement surclassé la Russie (81-64) et s'assure ainsi d'une place sur le podium. Finale samedi face aux Etats-Unis.

"Je ne sais pas expliquer notre retour"

Corps: 
Pierre Vincent
"Je leur ai dit au troisième quart-temps : -10 ce n’est pas loin. Ne vous affolez pas. Je les ai trouvées très fébriles pour certaines. Toutes n’ont pas le même niveau de gestion de la haute compétition.  Ce qui pose problème ce n’est pas l’écart, c’est la manière de jouer. Nous n’avons pas trouvé de solutions offensives sur leur match-up zone mais le plus important c’était nos erreurs défensives. Parfois des joueuses ne sont plus oxygénées sur des choses simples, basiques. C’est notre plus mauvais match défensif que l’on ait fait. Quand on est dans l’énergie, dans l’émotion, on n’a plus de cerveau. Sincèrement  je ne sais pas expliquer  comment nous avons fait pour revenir. Ce sont des choses plus mentales que stratégiques. Nous sommes dans un état mental formidable qui ressemble à celui de 2009. Quand je parle du retour des Braqueuses c’est que la dynamique est similaire. Et nous serons fortes contre la Russie."

Surtitre: 
Equipe de France féminine
Poids: 
-994
Auteur: 
Julien Guérineau, sur place à Londres
Date d’écriture: 
Mercredi, 8. Août 2012
Vignette: 
Chapeau: 
Pierre Vincent, l'entraîneur des Bleues, se félicite que la France ait gagné son "plus mauvais match défensif" et souligne les similarités avec l'équipe championne d'Europe en 2009.

"Céline Dumerc est monstrueuse"

Corps: 
Edwige Lawson
"Pour revenir nous avons été plus attentives et plus concentrées en défense en respectant des consignes défensives que l’on ne respectait pas auparavant. Ensuite en attaque nous avons une Céline Dumerc inarrêtable donc l’objectif c’est de lui donner des ballons et elle va marquer. J’ai eu la chance de jouer avec de grandes joueuses comme Taurasi ou Lauren Jackson qui peuvent gagner des matches à elle seules. C’est ce que Céline a fait ce soir. J’espère qu’elle va garder le DVD pour le montrer à ses enfants. Ensuite il fallait une grande force mentale pour gagner. Cette équipe est arrivée à maturité parce que même quand elle joue mal, elle gagne. Ce sont les grandes équipes qui font ça. Nous sommes dans une dynamique de victoires et même quand on est derrière on sait qu’on peut gagner. Pour moi qui ai vécu la défaite en quarts de finale à Sydney c’est une grosse satisfaction personnelle."

Marion Laborde
"C’est génial, fantastique, énorme. Quand on voit d’où on vient pour gagner. C’était avec les tripes avec le cœur parce que ce n’était pas un bon match. Je ne sais pas si c’est la peur mais elles nous ont marché dessus. On ne pouvait pas ne pas gagner. Ce soir on a de la chance, on est vivantes."

Endéné Miyem
"Depuis le début du tournoi, Céline Dumerc est magique. On peut s’en inspirer. Notre force c’est aussi de pouvoir compter sur toutes les joueuses. Contre la Russie nous allons aborder le match sereinement mais sans oublier l’enjeu. Ça n’aura rien à voir avec ce qu’on a connu lors des poules. Mais nous avons les capacités pour gagner."

Florence Lepron
"On n'aime pas trop dire ça dans le basket féminin. Mais là Céline Dumerc est monstrueuse. Elle nous fait vivre et survivre. C’est elle qui met tous les tirs qui nous permettent d’y croire un peu, d’atténuer l’écart. Ça facilite beaucoup de choses mais elle a déjà joué à ce niveau-là, en 2008, 2009. Mais forcément ça n’a pas la même répercussion. Par rapport à notre victoire à l’Euro 2009 ? Effectivement il y a des similitudes avec tous les matches qui se jouent sur un rien qui tombent de notre côté. On se sauve avec notre incroyable volonté. Tout le monde veut gagner. Mais à quel point ?"

Surtitre: 
Equipe de France féminine
Poids: 
-994
Auteur: 
Julien Guérineau, sur place à Londres
Date d’écriture: 
Mercredi, 8. Août 2012
Vignette: 
Chapeau: 
Endéné Miyem, Florence Lepron et Edwige Lawson rendent hommage à Céline Dumerc qui porte l'Equipe de France depuis le début des Jeux. Quant à Marion Laborde, elle n'a pas assez de mots pour décrire sa joie.

Les Braqueuses pour une médaille !

Corps: 
Les grandes nations du basket féminin ont été au rendez-vous mardi à Londres pour la journée des quarts de finale. Etats-Unis, Australie et Russie (le podium dans l’ordre de 2004 et 2008) ont rejoint le dernier carré et la France s’est invitée aux banquets des ogres au terme d’un exceptionnel come-back dans le dernier quart-temps.

Si les Tricolores ont eu toute la journée pour penser à ce match couperet, elles ne montrent aucun signes de fébrilité en début de rencontre. Dominées en taille elles font parler leur vitesse des deux côtés du terrain. Les arrières enchaînent les pénétrations tandis que les intérieures surgissent devant leur vis-à-vis pour voler des ballons. Pendant 8 minutes la France déroule malgré un déficit important au rebond. Elle a provoqué 5 pertes de balle et laissé les finalistes du Mondial 2010 à un piteux 3/14 (16-7).

Mais le match va radicalement changer de physionomie avec le passage en zone des Tchèques. Pour les Bleues c’est la panne sèche. Des erreurs en série, aucune réussite à trois-points et voilà les troupes de Lubor Blazek relancées. Leur jeu de passe fait des ravages et leur permet de trouver des paniers près du cercle. Le match s’équilibre tout à coup à la faveur d’un 0-11 et d’une circulation de balle retrouvée. Cette fois les centimètres parlent et sur des oublis défensifs assez inédits chez les Françaises, notamment sur les backdoor, tout est à refaire à la pause (28-28).

Au retour des vestiaires un scenario catastrophe semble se dessiner. Eva Viteckova, muette jusqu’à présent (0 pt à 0/4 en première mi-temps) retrouve tout à coup son tir extérieur magique, parfois dans des positions totalement improbables. Ilona Burgrova, qui n’a pas laissé un souvenir impérissable lors de son passage à Bourges, domine dans la raquette face à son ancienne coéquipière Emmeline Ndongue. La France est au bord du K.-O. et il faut, comme c’est désormais traditionnel, que Céline Dumerc multiplie les exploits pour ne pas s’effondrer définitivement (41-51).
Sur la plus grande scène sportive du Monde, la meneuse de Bourges est en passe de se construire une réputation d’extra-terrestre. Son entraîneur comme ses coéquipières répètent qu’ils ont déjà vu leur leader évoluer à un tel niveau mais la magie des Jeux magnifie cet état de grâce. Sur plusieurs de ses inspirations géniales les Bleues effacent leur retard (57-59, 35e) et vont trouver sur le banc la joueuse pour leur offrir un succès étourdissant. Au cœur du money-time, Endéné Miyem signe 8 points capitaux. A une minute de la fin Dumerc, toujours, marque à trois-points pour repasser en tête puis Miyem arrache un rebond défensif décisif (69-65).

Pour sa deuxième participation aux Jeux Olympiques, l’Equipe de France féminine atteint donc les demi-finales. Il lui reste un match à gagner pour monter sur un podium et transformer ses rêves en réalité.
Surtitre: 
Equipe de France féminine
Poids: 
-994
Auteur: 
Julien Guérineau, sur place à Londres
Date d’écriture: 
Mercredi, 8. Août 2012
Vignette: 
Catégorie 2: 
Chapeau: 
L’Equipe de France féminine a rejoint les demi-finales des Jeux Olympiques pour la première fois de son histoire après avoir comblé un retard de 13 points face à la République Tchèque (71-68). Elle retrouvera la Russie en demi-finale, samedi.

"Je fais confiance aux filles"

Corps: 
Depuis 2009 et la prise de fonction de Pierre Vincent à la tête des Bleues, l’Equipe de France reste sur cinq succès consécutifs face à la République Tchèque. Le dernier en date lors de la préparation, à Villeurbanne (76-57). Mais face à un pays finaliste du Mondial 2010 et encore 4e à l’Euro 2011, l’entraîneur des Bleues sait que la menace rôde.
Quelle importance accordez-vous à votre bilan de 5 victoires pour aucune défaite et votre première place de la poule ?
D’habitude je ne suis pas super enthousiaste. Mais nous avons appris à gérer la pression de l’environnement. C’est assez nouveau. En 2009 les médias étaient peu nombreux pour nous suivre et nous voir gagner les matches. En 2011 nous avions bien plus de presse et de commentaires qui nous donnaient favoris. Il n’y a pas que ça qui nous a mis en difficulté bien sûr. Désormais nous avons appris à dépasser ça. Je fais confiance aux filles. Elles ont la bonne attitude et plus de maturité.
Sur quels points devez-vous vous améliorer ?
Défensivement nous sommes plutôt réactives. En attaque il faut corriger les pertes de balle que l’on commet par séquences. Et globalement notre faiblesse au rebond défensif. L’autre élément important c’est d’engager tout le monde. Emilie Gomis a été très forte au début, elle l’est moins maintenant. Sandrine Gruda a été en difficulté, elle est beaucoup mieux. Céline Dumerc et Edwige Lawson sont très bien. Nous avons et nous aurons besoin de tout le monde.
La préparation a débuté le 8 mai pour vos joueuses, dans quel était de fraîcheur êtes-vous ?
Nous savions qu’avec le TQO nous passerions trois mois ensemble. Trois mois en commun c’est énorme. Notre dernier stage à Deauville a cassé les codes. C’était voulu. Ensuite nous avons été en difficulté au tournoi de Sheffield mais je savais que c’était le prix à payer pour se reposer et arriver le plus frais possible à Londres. C’est maintenant qu’il faut être fort physiquement et mentalement.
Avez-vous craint que vos joueuses se dispersent en arrivant au village olympique ?

Il faut qu’elles se dispersent ! C’est une compétition très différente de ce qu’on a l’habitude de vivre. Je leur ai dit "allez-y, faites-vous plaisir, allez voir à droite à gauche". Elles savent ce qu’elles ont à faire mais à l’image de la cérémonie d’ouverture, cela les rend beaucoup plus fortes.
Que vous inspire votre adversaire, la République Tchèque ?
C’est une génération qui a beaucoup gagné. Elle a les compétences et les qualités pour performer sur un évènement comme les Jeux. Hana Horakova (32 ans) n’était pas à l’Euro et si elle est ici ce n’est pas pour rien. Ils savaient qu’il fallait être en quarts. Ils le sont. Ils ont des cartes, nous aussi. Un partout balle au centre.
Surtitre: 
Equipe de France féminine
Poids: 
-994
Auteur: 
Julien Guérineau, sur place à Londres
Date d’écriture: 
Mardi, 7. Août 2012
Vignette: 
Chapeau: 
L’Equipe de France féminine dispute son quart de finale olympique ce mardi à 23h15 contre la République Tchèque, une équipe face à laquelle elle reste sur une dynamique positive.

"Nous sommes coupées du monde"

Corps: 
Pierre Vincent s’interrogeait sur la capacité de l’équipe à assumer un nouveau statut. Comprenez-vous ce questionnement ?
Bien sûr. Il fait référence à l’Euro 2011 où deux semaines avant tout le monde nous voyait championnes. Nous l’avions subi. Je ne sais pas ce qui va se dire maintenant et tant mieux parce que nous sommes un peu confinées dans notre village olympique. A l’entre-deux mardi on ne pensera pas que nous sommes premières et elles quatrièmes de leur poule. Nous aurons tellement peur de nous rater qu’on ne pensera qu’aux quarts et pas à la suite.
A quel point la bulle que constitue le village olympique est favorable à votre concentration ?
C’est paradoxal. Nous sommes coupées du monde extérieur et pourtant c’est l’événement le plus suivi de la planète. Un Euro de basket féminin, personne ne sait qu’il existe. Ici la magie des Jeux joue à plein et je trouve que nous avons trouvé un bon équilibre entre profiter et se reposer.
Que vous inspire la République Tchèque, votre adversaire en quarts ?
Elles ont mis du temps à rentrer dans la compétition mais c’est une équipe très expérimentée avec de très bonnes joueuses. Elles ont l’habitude de jouer beaucoup de matches et comme elles vieillissent elles ne les jouent pas tous à fond. Il faudra savoir gérer le contexte. Nous sommes dans le vif du sujet parce que finir premières et sortir en quarts, pardonnez moi l’expression mais on serait vraiment les reines des connes.
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Equipe de France féminine
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-994
Auteur: 
Julien Guérineau, sur place à Londres
Date d’écriture: 
Dimanche, 5. Août 2012
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Chapeau: 
Florence Lepron évoque le paradoxe de vivre la plus grande des compétitions planétaires tout en étant protégé des influences extérieures dans le village olympique.

"On se met à rêver d’une médaille"

Corps: 
Jennifer Digbeu
"Nous n’avons pas été exceptionnelles. Simplement nous avons eu des bons passages en défense qui nous ont permis de leur mettre la tête sous l’eau. Après si elles ont calculé c’est légitime, tout le monde pense aux quarts. C’est l’avis du coach parce qu’il n’y a pas 20 points d’écart entre la France et la Russie. Peu importe, nous sommes premières et jouer contre la République Tchèque c’est encourageant parce que c’est un adversaire qu’on connaît parfaitement et qui est tout à fait abordable. En ce moment nous sommes sur un nuage et ce qui nous arrive n’était pas prévu. On se met à rêver d’une médaille."

Endéné Miyem
"On pensait que ça serait un nouveau match qui se jouerait à 2-3 points. Donc on se demande si elles voulaient vraiment jouer. Tout le monde fait des calculs. Mais ça doit faire du bien à nos supporters. Voir une fille comme Céline Dumerc qui réussit tout ce qu’elle entreprend, ça nous entraîne. Maintenant c’est toujours la même chose, tout se jouera en quarts de finale. Les Tchèques sont hautes et peuvent s’enflammer mais je pense qu’on les aura sur la longueur. Elles prendront feu mais tant qu’on gardera en tête que ça se jouera sur la fin, je n’ai pas peur."
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Equipe de France féminine
Poids: 
-994
Auteur: 
Julien Guérineau, sur place à Londres
Date d’écriture: 
Dimanche, 5. Août 2012
Vignette: 
Chapeau: 
Endéné Miyem se félicite que le coeur des supporters français n'a pas été mis à rude épreuve face à la Russie tandis que Jennifer Digbeu se projette vers la suite du tournoi.

Les Bleues reçues 5 sur 5

Corps: 
Même à 9h00 du matin, France-Russie reste un grand classique du basket féminin. Depuis la finale gagnée par les 12 filles en Or en 2001 au Mans les deux ont pris l’habitude de croiser le fer à chaque compétition internationale ou presque. Cela n’avait pas été le cas lors du dernier Euro où, après leur traditionnel début en demi-teinte, les Russes avaient survolé la phase finale. Six joueuses seulement de cette campagne victorieuse sont à Londres avec notamment comme absente de marque celle de l’inévitable Maria Stepanova, blessée au genou, présente dans les tribunes pour soutenir ses coéquipières.

Elle assistera à une première mi-temps marquée par la maladresse et les ballons perdues. Les Bleues en laissent ainsi échapper quatre en cinq minutes et peinent à boucler leur rebond défensif. Un problème déjà aperçu dans les matches précédents. Mais la qualité de leur défense leur permet de traverse sans trop de dégâts ce genre de moments de flottement. La Russie ne parvient pas à créer un écart supérieur à 5 points (4-9, 10-15) et va très vite le regretter. Pierre Vincent fait tranquillement tourner son banc et après 15 minutes, neuf joueuses différentes ont marqué entre 2 et 4 points et la France est repassée devant (22-20).

Au retour des vestiaires, en revanche, les troupes de Pierre Vincent vont se fendre de 10 minutes supersoniques. En deux temps. Tout d’abord en profitant de l’état de grâce que traverse actuellement Céline Dumerc. La meneuse de Bourges virevolte depuis le début des Jeux. Son niveau d’intensité est remarquable et elle semble posséder une vitesse supplémentaire dans son moteur par rapport à ses adversaires. Quand elle marque au buzzer (une nouvelle spécialité) puis s’échappe en contre-attaque pour servir Emilie Gomis pour un 2+1, les Russes sont dans les cordes. Elles seront assommées pour le compte après une merveille de passage collectif où Gruda, Miyem et Yacoubou se régalent. Bilan des opérations, 30-13 en dix minutes (55-34) et un dernier quart-temps qui ne servira qu’à limiter la casse pour la Russie.

Même si les joueuses comme Pierre Vincent émettront quelques doutes sur la motivation de leurs adversaires visiblement désireuses d’affronter la Turquie en quarts de finale, l’Equipe de France peut apprécier le moment. Elle se présentera invaincue en quarts de finale.

Pierre Vincent s’interrogeait il y a quelques jours sur la capacité de ses troupes à assumer leur statut de favori. La question est plus d’actualité que jamais. La France est, avec les Etats-Unis, la seule équipe invaincue des Jeux Olympiques. Sa première place en poche c’est bien évidemment de médailles et de finale que les Tricolores entendront parler. Mais auparavant et comme à chaque compétition, c’est le quart de finale qui déterminera leur destin. Un quart qui devrait les opposer à la République Tchèque, finaliste du Mondial en 2010 et quatrième à l’Euro l’an passé.
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Equipe de France féminine
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-994
Auteur: 
Julien Guérineau, sur place à Londres
Date d’écriture: 
Dimanche, 5. Août 2012
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Catégorie 2: 
Chapeau: 
L’Equipe de France a étrillé la Russie pour conclure la phase de poule invaincue. Elle termine donc à la première place de la poule et devrait affronter la République Tchèque en quarts de finale, mardi.

"Tout était prévu"

Corps: 
Vos deux tirs sont bien évidemment le résultat de systèmes bien exécutés…
Tout était prévu. On répète ça souvent à l’entraînement. Mais j’en ai marre qu’on se fasse peur et qu’on joue avec le feu. Pour l’instant cela nous réussi donc on se saute dessus comme des folles, on est heureuses. Peut-être est-ce la magie des Jeux que de faire des matches comme ça. Nous avons mis une mi-temps à nous mettre dedans et à appliquer les consignes. C’est encourageant parce qu’on peut faire beaucoup mieux. Je suis très fière de mon équipe ce soir car nous avons su donner la balle où il fallait, prendre les shoots qu’il fallait.
Parlez-nous de ces deux tirs…
Il n’y a pas grand-chose à dire. A -3 je regarde le coach et je lui demande s’il faut vite aller cherche un panier facile ou tire à trois-points. Il me dit le trois-points. Je voulais la passer à Edwige Lawson et comme il n’y a pas d’aide. J’en prends souvent à l’entraînement pour déconner mais ça fait rarement swish. C’est le bonheur et je pense à ma famille qui doit être aux anges. C’est un moment intense. Mais ce que je retiens c’est la victoire collective.
Comment jugez-vous l’alternance intérieur-extérieur des Bleues jusqu’à présent ?
Ces dernières années nous étions peut-être trop focalisées sur le jeu intérieur. Depuis deux ans nous savons que nous sommes ciblés dans ce domaine et les aides poussent à ressortir les ballons. Aujourd’hui il y a des prises de responsabilité dans le tir extérieur que nous n’avions pas auparavant. Tout est une question d’équilibre, de confiance. Ces moments-là sont générateurs de confiance et cela me rappelle 2009 avec pas mal de hold up. C’est une belle histoire.
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Equipe de France féminine
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Auteur: 
Julien Guérineau, sur place à Londres
Date d’écriture: 
Vendredi, 3. Août 2012
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L'héroïne du jour, Céline Dumerc revient avec humour et modestie sur ses deux tirs décisifs qui ont offert la victoire à l'Equipe de France.

Les Braqueuses sont de retour

Corps: 
Les Bleues offrent en ce moment la meilleure des publicités pour le basket féminin. Vendredi soir dans une Olympic Arena toute acquise à la cause des locales elles ont préservé leur invincibilité au terme d’un suspense insoutenable et de deux tirs primés venus d’ailleurs signés Céline Dumerc pour arracher la prolongation puis la victoire.
Avec le succès du Canada sur le Brésil dans l’après-midi, les dés étaient pourtant jetés quant à la qualification pour les quarts de finale. La Grande-Bretagne débutait en effet la rencontre sans plus aucune chance de disputer le top 8. Une déception qui n’a pas entamé la volonté des Britanniques de briller devant leur public. La victoire en préparation sur l’Equipe de France leur conférait sans doute une dose de confiance supplémentaire.
En face les Bleues vont livrer un premier quart-temps que qualifier d’approximatif tiendrait du doux euphémisme. Après quatre minutes le bilan est douloureux : 0/4 aux tirs, 4 balles perdues. La Team GB ne donne pas dans la finesse mais sait se battre avec ses armes. De la hargne, de l’agressivité, des coudes qui volent et une propension à ne jamais renoncer. Edwige Lawson en fera les frais en fin de troisième quart-temps sur une action plus proche de la mise en échec au hockey que du basket.
Une des solutions retenue pour empêcher les Françaises de servir des intérieures dominatrices. Sandrine Gruda et Isabelle Yacoubou n’ont ainsi gâché aucune munition dessous (13/19) mais le manque de réussite dans les tirs de loin après le 0/5 aux tirs primés contre le Canada n’a guère aidé à leur offrir plus de positions. 
L’autre problématique de la rencontre tenait dans la difficulté à contenir les drives et les tirs à mi distance du duo d’arrières Leedham et Stafford (47 pts). Après avoir recollé au score après 15 minutes, la France va passer 20 minutes à conserver le leadership sans jamais parvenir à se mettre à l’abri : 27-23 à la pause, 36-34 (25e), 47-44 (30e), 55-54 (37e). Une position pas franchement confortable et qui va s’avérer franchement délicate quant  Leedham, accompagnée de Kim Butler, se déchaînait.
A 64-67 et 10 secondes à jouer l’invincibilité des Bleues semblent même compromise mais Céline Dumerc traversait tout le terrain, s’élevait à trois-points pour envoyer le match en prolongation. Un avant-goût de son deuxième exploit de la soirée cinq minutes plus tard. A 77-77 elle récidivait quasiment du même endroit. Depuis le début de ses Jeux Olympiques la meneuse de Bourges ne touche plus terre et dans son sillage, toute l’Equipe de France se prend à rêver.
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Equipe de France féminine
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-994
Auteur: 
Julien Guérineau, sur place à Londres
Date d’écriture: 
Vendredi, 3. Août 2012
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Grâce à deux actions exceptionnelles de Céline Dumerc l’Equipe de France poursuit son parcours sans fautes après une victoire en prolongation face à la Grande-Bretagne (80-77).

"On se fait encore peur"

Corps: 
Emilie Gomis
"On montre chaque jour qu’on peut s’adapter au jeu que nous propose nos adversaires. Il faudra le faire contre la Grande-Bretagne contre qui nous avons perdu en préparation. Ce matin on se fait encore peur. On aime bien ça ! Ce sont des choses qui peuvent nous coûter cher en quarts de finale. Laisser des erreurs bêtes redonner espoir à une équipe c’est dommage. Aujourd’hui  Emmeline Ndongue s’en veut de ne pas avoir pris le dernier rebond, hier c’était moi qui ratait un lay-up seule. Il faudra être concentré sur ce genre de détails. Par contre on termine sur un 12/12 aux lancers-francs. Quand on nous offre des cadeaux, autant les prendre."

Céline Dumerc
"Nous n’avions jamais gagné facilement contre elles. C’est une équipe qui ne lâche rien et qui joue sur ses qualités. On fait encore deux boulettes énormes sur la fin mais la chance est avec nous. Jouer à 9h00 du matin ça pique. Mais quand on joue pour la qualification 9h00, 11h00, 14h00 on s’en fout. Il fallait gagner et maintenant nous avons la journée de libre."

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Equipe de France féminine
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Auteur: 
Julien Guérineau, sur place à Londres
Date d’écriture: 
Mercredi, 1. Août 2012
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Emilie Gomis souligne que la France doit se concentrer afin d'éviter les frayeurs qu'elle a connues en fin de rencontre. Même son de cloche chez Céline Dumerc.

"Cette équipe respire la joie de vivre"

Corps: 
Vous avez longtemps souffert dans la bataille au rebond. Comment l’expliquez-vous ?

Nous en échappons certains parce qu’elles sont de fortes rebondeuses et d’autres parce que nous manquons d’organisation collective. Le Canada est une équipe qui bouge beaucoup et c’est difficile de se repérer par rapport à sa joueuse. Après il y a eu un manque de concentration et de combativité sur certaines séquences.

L’adresse retrouvée de Sandrine Gruda doit être un motif de satisfaction pour vous…

Elle n’est pas bien rentrée dans la compétition. Déjà est elle ciblée, ce qui nous ouvre des choses à l’extérieur. Donc je suis assez satisfait du rayonnement de nos arrières. Cela veut dire que nous avons une marge de progression. En 2011 nous avons pêché parce que nous ne mettions pas un tir. J’avais expliqué aux médias que favoris ce n’est pas une position que l’on tient bien. Aujourd’hui on le gère mieux. Être attendu ça s’apprend.

Sentez-vous que le regard porté sur les possibilités de cette Equipe de France a changé ?

Ça ne m’arrange pas. Nous avons fait une grosse performance contre l’Australie et nous avons fait le job contre le Brésil et le Canada. L’important c’est de ne pas être quatrième de la poule, c’est tout. Ensuite c’est une nouvelle compétition qui commence et pour les matches couperets il vaut mieux avoir une mentalité d’outsider. Pour l’instant cette équipe respire la joie de vivre à l’image de ce qu’elles ont fait lors de la cérémonie d’ouverture.

Que pensez-vous de la présence de l’équipe masculine au grand complet ce matin ?

C’est le plus des Jeux, celui de pouvoir côtoyer les garçons. Ils ne se voient pas pendant l’année et c’est un vrai plaisir. Tony Parker et Céline Dumerc par exemple ont joué en même temps à l’INSEP, ils se connaissent mais n’ont pas l’occasion de se voir jouer.

Comment prépare-t-on un match qui débute à 9h00 du matin ?

Je voulais les réveiller à 6h00 et mon staff m’a dit 6h15. Ça m’arrange je ne suis pas du matin. J’ai dit à mes assistants que si elles étaient dans le même état que moi ça n’allait pas être brillant. Le préparateur physique Frédéric Aubert les a prises en charge pour un réveil musculaire. Ensuite elles ont pris le petit déjeuner, ont regardé quelques mouvements en vidéo puis pris le bus. Je les ai trouvées plutôt bien.
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Equipe de France féminine
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Auteur: 
Julien Guérineau, sur place à Londres
Date d’écriture: 
Mercredi, 1. Août 2012
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Pierre Vincent, l'entraîneur de l'Equipe de France, est satisfait de la bonne marche de ses troupes, quasiment qualifiées pour les quarts de finale (en attendant les résultats de la soirée) mais ne veut pas du statut de favori.

L’essentiel est fait

Corps: 
Si l’horaire était inhabituel pour la France, l’adversaire du jour, lui, était loin de constituer une inconnue.  En préparation à Roanne (+25) puis lors du TQO en Turquie (+9), les Bleues avaient su prendre le dessus. Mais les difficultés rencontrées pour mettre au pas les représentantes de la feuille d’érable à Ankara devaient servir de mise en garde pour Pierre Vincent et ses troupes.

Elles ont dans un premier temps dissipé les doutes concernant leur degré d’éveil avec cinq premières minutes pleines d’énergie et de réussite (11-4). Mais rapidement, alors que la défense tricolore poussait constamment les Canadiennes à jouer à la limite des 24 secondes, la difficulté à boucler le rebond ruinait ces beaux efforts. La domination dans ce secteur de Natalie Achonwa et Tamara Tatham prenait même des proportions à peine croyables et le staff technique français ne parvenait pas à trouver de solutions. A la pause le Canada avait déjà pris 13 rebonds offensifs synonymes d’autant de deuxièmes chances qui compensaient une réussite extérieure totalement absente (0/8 à trois-points).

Ironiquement c’est sur un rebond offensif de Sandrine Gruda que la France s'était offert un peu d’air avant de rejoindre les vestiaires. L’intérieure d’Ekaterinbourg, en panne d’adresse depuis le début du tournoi (5/18) et gênée par un mollet douloureux allait, avec Emmeline Ndongue, lancer les Bleues en début de seconde mi-temps. La peinture était cette fois verrouillée et une bonne circulation de balle permettait de trouver des paniers faciles près du cercle. La capacité des arrières à servir leurs grandes constituait d'ailleurs la principale arme offensive de la France dans ce match.

Mais à chaque semblant de break répondait une série canadienne. A deux reprises les Bleues allaient compter 7 points d’avance mais ne parvenaient jamais à se mettre totalement à l’abri. Isabelle Yacoubou se lançait pourtant dans une entreprise de démolition en début de quatrième quart-temps avec huit points consécutifs (50-43, 34e) mais rien n’y faisait, le Canada revenait systématiquement dans la course.

Cependant, la qualité de la défense et un remarquable sang-froid sur la ligne des lancers-francs (12/12 dans les deux dernières minutes) offraient à la France sa troisième victoire consécutive malgré une ultime frayeur sur une séquence à cinq points des Canadiennes.
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Equipe de France féminine
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Auteur: 
Julien Guérineau, sur place à Londres
Date d’écriture: 
Mercredi, 1. Août 2012
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Dans la douleur, l’Equipe de France a engrangé, face au Canada, une troisième victoire consécutive dans le tournoi olympique (64-60).

"C’était magique"

Corps: 
Pierre Vincent
"Nous sommes très satisfaits mais nous n’avons rien gagné. Gagner c’est aller en quarts de finale. Notre objectif c’est donc d’engranger les victoires. Quand on sera qualifiées, on verra à quelle position et gérer l’effectif, les rotations. L’Equipe est dans une bonne dynamique mais je note aussi nos faiblesses : l’entame de match catastrophique, le manque de discipline dans nos intentions de jeu, des erreurs défensives grossières parfois de nos meilleures joueuses. Il faut être vigilant. Nous pouvons faire de grands matches et jouer tout le monde. Je le savais… Sur le dernier tir de Snell pour aller en prolongation je suis à moitié responsable. On a beau briefer les filles sur le fait qu’à +3 il faut faire faute, dans le feu de l’action on oublie."

Isabelle Yacoubou
"L’objectif c’était de les faire déjouer au maximum. Il fallait se sacrifier. Quand je suis rentrée je me suis dit, la grande, il ne faut pas qu’elle marque de points. C’est ça le basket français… Et puis ça fait plaisir de retrouver Emilie Gomis. Hier Caps nous sauve les fesses, aujourd’hui c’est Miss Go (elle sourit)."

Sandrine Gruda
"C’était magique ! C’est incroyable de voir Snell marquer ! Finalement ça m’a fait plus sourire qu’autre chose. Ça donne du piment au match. Individuellement je me sens mieux, je me suis bien échauffé pour ne pas trop souffrir de mon mollet. J’ai encore mal mais c’est important de me mettre dans le rythme rapidement en suivant le protocole défini par le staff médical… Est-ce qu’il se passe quelque chose dans cette équipe ? Revenez dans deux jours, vous verrez."

Elodie Godin
"Le discours avant le match c’était qu’on avait tout à gagner. Je n’ai jamais battu l’Australie en compétition donc c’est vraiment grandiose. C’est surtout beau de voir qu’après avoir encaissé un tel tir du milieu du terrain, nous parvenons à revenir et à gagner. La plupart des filles souriaient parce que le scenario est incroyable. Céline Dumerc nous a tout de suite demandé de rester concentrées et depuis le banc j’ai vibré, je leur dis bravo."
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Equipe de France féminine
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Date d’écriture: 
Lundi, 30. Juillet 2012
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Pierre Vincent, Isabelle Yacoubou, Sandrine Gruda et Elodie Godin évoquent la deuxième victoire de la France aux Jeux Olympiques de Londres 2012.

"Pendant 5 minutes, j'ai cogité"

Corps: 
Comment va votre mollet après une telle performance ?

A chaud ça va. On verra à froid. Le principal c’était de se donner à fond pendant 40 minutes et ne pas penser aux différents pépins. Je ne suis pas là pour me plaindre. C’est une très grande victoire puisque seules les Américaines les avaient battues aux Jeux Olympiques mais ça ne nous donne rien. Nous avons perdu en préparation contre la Grande-Bretagne et nous ne sommes pas le genre d’équipe à nous enflammer.

Que s’est-il passé à 4 secondes de la fin sur votre double-pas ?

Les lay-up quand je suis seule, je déteste ça. Je préfère avoir un contact sur moi. Je m’en voulais parce que si j’avais marqué le match était plié. Pendant cinq minutes j’ai cogité… Surtout que sur leur tir pour égaliser nous avons mal géré. Nous aurions dû faire une faute. C’est une erreur tactique. Mais c’est le jeu, c’est le basket et les spectateurs en ont bien profité.

Parlez-nous de votre troisième quart-temps exceptionnel (16 points)…

En première mi-temps je n’ai pas été présente mais ça tourne dans cette équipe. On ne sait pas qui va faire son match, à quel moment. Avant-hier c’était le jour de Céline Dumerc, aujourd’hui le mien. C’est notre force, le groupe. Au troisième quart-temps j’étais libre, ma confiance est restée la même et j’ai profité des systèmes faits pour moi. Et finalement le plus important ce n’était pas ça mais la défense pour les empêcher de dérouler leur jeu.

Quelle est la portée de cette victoire ?

Elle nous donne beaucoup d’espoirs même si le principal reste de se qualifier pour les quarts en étant bien placé. Mais ce genre de résultat rassure, je ne vais pas mentir.
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Auteur: 
Julien Guérineau, sur place à Londres
Date d’écriture: 
Lundi, 30. Juillet 2012
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L'héroïne du jour, Emilie Gomis, auteur d'un troisième quart-temps d'anthologie face à l'Australie, revient sur sa performance et celles des Bleues.

Un match de légende

Corps: 

 

Il fallait être très fortes mentalement pour se relever après l’improbable exploit de Belinda Snell au buzzer du temps réglementaire. Un tir venu d’ailleurs, ou plutôt de sa propre moitié de terrain, de l’ancienne berruyère qui a envoyé un match hallucinant en prolongation. Mais les Bleues l’ont été et ont remporté un deuxième match qui leur ouvre en grand les portes des quarts de finale et leur offre la possibilité d’envisager décrocher la première place de leur poule.

Une immense performance car l’Equipe de France savait qu’il lui faudrait élever encore un peu son niveau de jeu face à une vieille connaissance et surtout un monument du basket international féminin, emmené par sa star Lauren Jackson. A 30 ans le porte drapeau de la délégation australienne lors de la cérémonie d’ouverture dispute les Jeux pour la quatrième fois et compte déjà trois médailles d’argent olympiques dans son armoire à trophées. Elle constitue l’une des armes principales d’une formation à la puissance impressionnante dans une raquette que fréquente celle qui doit lui succéder au sommet, Liz Cambage, 20 ans, 2,03 m. A Sheffiled, mi-juillet, elles avaient combiné pour 41 points pour dominer les Françaises 69-59. 

Mais Pierre Vincent et son staff avaient bien préparé leur face à face et auront globalement parfaitement limité l’impact de ces deux phénomènes. Après un début de rencontre particulièrement poussif et marqué par une maladresse partagée (4/18 d’un côté, 3/13 de l’autre) les débats seront restés équilibrés jusqu’à la pause (28-27).

Au retour des vestiaires, les Bleues allaient offrir un petit chef d’œuvre collectif pendant les 6 premières minutes d’un troisième quart-temps de rêve. Une période qui voyait la France passer un 24-12 dans le sillage d’une Emilie Gomis touchée par la grâce. Alors qu’elle n’avait pas pris un tir en première mi-temps l’arrière de l’ESBVA enchaînait les réussites extérieures avec un surréaliste 6/8, synonyme de 16 points.

L’écart creusé s’évanouira cependant presque aussi vite qu’il aura été construit. Un 0-12 éclair permettait aux Australiennes de recoller et d’offrir au public un dernier quart-temps à couper le souffle. Bien aidées par le sens du sacrifice des intérieures françaises, toutes décidées à limiter au maximum leurs homologues, les arrières trouvaient la mire et lorsque, quelques secondes après un panier de Sandrine Gruda (64-61), Emilie Gomis allait seule déposer un layup à quatre secondes de la fin, la messe semblait dite.

C’est alors que l’irrationnel s’invite dans l’Olympic Arena. Gomis manque l’immanquable. Snell inscrit un lancer sur deux avant de rater délibérément le deuxième. Rebond de Yacoubou qui se rend à son tour sur la ligne où elle n’en convertit qu’un sur deux. Snell reçoit alors le ballon après un rebond, enchaîne un simple dribble et shoote à trois bon mètres de la line médiane. Un tir parmi ceux qui construisent la légende du basket et qui envoie les deux équipes en prolongation.

Cinq minutes supplémentaires qui confirmeront la solidité de la France. Avec une Lauren Jackson rayée de la carte par les fautes, Isabelle Yacoubou se chargeait de tenir le rebond tandis que les Bleues faisaient preuve de sang-froid aux lancers-francs. Deux matches, deux victoires, l'Equipe de France féminine peut maintenant recharger les batteries avant un rendez-vous matinal (9h00 heure locale) avec le Canada mercredi.

 

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Equipe de France féminine
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Auteur: 
Julien Guérineau, sur place à Londres
Date d’écriture: 
Lundi, 30. Juillet 2012
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L’Equipe de France féminine a remporté, en prolongation, son deuxième match des Jeux Olympiques face à l’Australie (74-70), candidate au podium. C’est désormais à la première place de la poule que les Bleues peuvent penser.

"Epuiser l'adversaire"

Corps: 
Céline Dumerc
"J’ai simplement envie de prendre beaucoup de plaisir dans cette compétition. Ce sont mes premiers et peut-être mes derniers Jeux de ma carrière. Donc je ne veux pas avoir de regrets. J’essaye de m’enlever de l’esprit ces choses qui parfois me perturbent. Cela a fonctionné ce soir mais demain est un autre jour."

Emmeline Ndongue
"Nous jouons à 12 ce qui veut dire que physiquement nous sommes toujours là. C’est notre force, nos rotations qui nous permettent de maintenir un certain niveau. Epuiser l’adversaire, c’est ce que l’on cherche à faire. Souza est un gros morceau mais nous avons mal défendu, moi la première, sur le début du match. Nous n’étions pas assez physiques mais on a pu s’ajuster par la suite. Il faudra corriger ce point afin d’être dedans physiquement dès le coup d’envoi… Nous sommes aussi très contentes que les garçons soient venus voir notre match. On ne pourra pas faire de même demain puisque nous avons entraînement. A moins que Pierre Vincent ne l’annule (elle sourit) ???"

Pierre Vincent
"Nous sommes une équipe avec de la discipline, des gens qui ont un statut et qui l’acceptent. C’est une force qui nous permet quand ça va bien d’être vraiment bien et quand ça va mal de continuer à batailler. Nous perdons beaucoup de ballons en première mi-temps. Nous sommes une équipe avec un gros impact athlétique qui a besoin de courir. Le souci c’est que lorsque l’on met de l’intensité dans la relance, on perd des balles. Il faut trouver des choses faciles en transition sans prendre trop de risques… Concernant nos rotations, ce qui est sûr c’est qu’il faut rentrer dans une compétition et que la meilleure façon de le faire c’est d’aller sur le terrain. Après, charge à moi de voir celles qui sont bien et celles qui ne le sont pas. Cette victoire est très importante parce qu’il faut terminer dans les quatre premiers du groupe et même mieux pour éviter les Etats-Unis."
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Equipe de France féminine
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Auteur: 
Julien Guérineau, sur place à Londres
Date d’écriture: 
Dimanche, 29. Juillet 2012
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Retrouvez les réactions d'Emmeline Ndongue, Céline Dumerc, auteur de son record de points en carrière avec les Bleues, et de Pierre Vincent après le succès de la France sur le Brésil.

Des débuts réussis

Corps: 
20 heures seulement après avoir quitté le stade olympique des étoiles plein les yeux, les joueuses de l’Equipe de France ont remarquablement géré leur entrée dans le tournoi. En s’imposant 73-58, elles se placent parfaitement dans la course au top 8.
Emilie Gomis avait terminé son dernier point presse les larmes aux yeux, inquiète que sa blessure au mollet ne l’handicape trop lors de ces Jeux Olympiques. C’est pourtant elle qui va lancer l’Equipe de France pour sa première sortie du tournoi. Le Brésil jaillit en effet des starting blocks en alimentant en permanence son immense pivot Erika Souza (1,98 m). L’ancienne All-Star WNBA s’impose dans la raquette mais en transition, Gomis et Céline Dumerc permettent aux Bleues de rester au contact.
Le 20 juillet à Villeneuve d’Ascq, face au même adversaire, les troupes de Pierre Vincent avaient dominé leur sujet de bout en bout mais durant toute la première mi-temps, elles passeront leur temps à courir après le score et des Sud Américaines à l’enthousiasme débordant mais aux rotations plus limitées. Alors que la France se repose pleinement sur ses douze joueuses, le Brésil, venu à Londres avec 11 éléments (suite au renvoi pour raison disciplinaire de sa principale arme extérieure, Iziane), tire largement plus sur ses cadres.
Une tactique qui pourrait lui coûter cher sur la longueur du tournoi mais face à un concurrent direct pour la qualification en quarts de finale, peu importe. Il faut donc toute l’expérience d’Edwige Lawson puis une Dumerc particulièrement en jambes pour compenser un nombre trop élevé de balles perdues (11 en 20 minutes). Chaque ballon échappé offre ainsi des possibilités de panier facile aux Brésiliennes. Pas assez cependant pour faire un break (34-34 à la pause).
Les deux équipes sont pleinement conscientes de l’enjeu de ce premier match et vont se livrer, au retour des vestiaires, à un spectaculaire mano-a-mano. L’échange de paniers va durer encore sept minutes (47-47) avant que la richesse des options françaises ne commence à faire la différence. Pierre Vincent se félicitait pendant la préparation de pouvoir compter sur des joueuses de devoir, hautement spécialisées dans leur domaine de compétence. Cette première journée des Jeux en sera l’illustration parfaite avec les passages déterminants de Marion Laborde au shoot, d’Elodie Godin au rebond ou encore d’Endéné Miyem impeccable à la finition dans le quatrième quart-temps.
C’est ainsi que les Bleues peuvent se passer pour un soir des points de Sandrine Gruda. C’est en effet avec sa principale arme offensive sur le banc que l’Equipe de France va faire le break à la faveur d’un 13-4 en quatre minutes à l’approche du money-time. La belle association Dumerc-Lawson à la mène, Yacoubou-Miyem dans la peinture fait son office. Le Brésil ne trouve plus de solutions face à une défense qui, cette fois, parvient à tenir les un contre un et va voler des ballons dans les mains. Il convient alors de gérer cette avance et Céline Dumerc va le faire à merveille, battant au passage son record en carrière avec les Bleues : 23 points.
Surtitre: 
Equipe de France féminine
Poids: 
-994
Auteur: 
Julien Guérineau, sur place à Londres
Date d’écriture: 
Samedi, 28. Juillet 2012
Vignette: 
Catégorie 2: 
Chapeau: 
L'Equipe de France féminine a fait la différence dans le dernier quart-temps et a remporté son premier match des Jeux Olympiques face au Brésil, 73-58.

Venez défier les équipes de France de 3x3

Corps: 

L’événement, qui a vu éclore bon nombre de jeunes talents lors de ses précédentes éditions, a accueilli pour la première fois une compétition de 3x3. Cette compétition qui s’est déroulée du 23 au 27 juillet, s’inscrit dans le programme national de développement du 3x3 en France, l’étape du Paris Basket 13 étant qualificative pour la première édition de l’Open de France à Nice (le 18 août). En tout, ce sont quatre équipes masculines et deux équipes féminines qui ont décroché leur billet pour l’Open de France.

Pour la dernière semaine du Paris Basket 13, les équipes de France masculine et féminine de 3x3 seront de la partie. Du 1er au 3 août, les Bleus se confronteront aux meilleures équipes du tournoi.

Que ce soit pour défier l’équipe de France ou pour passer un bon moment de basket dans une ambiance conviviale et festive, rendez-vous dès lundi à la Halle Carpentier pour la dernière semaine du Paris Basket 13.


Paris Basket 13 – Halle Carpentier – 81 bld Masséna – Paris 13e M° Porte de Choisy.
Renseignements au 01 53 94 27 80.
Tournois 5x5 ouvert aux garçons et filles de plus de 15 ans et tournois 3x3 aux plus de 18 ans.

Inscription sur place.

Surtitre: 
Paris Basket 13
Poids: 
-994
Auteur: 
Guillaume Karli (FFBB)
Date d’écriture: 
Vendredi, 27. Juillet 2012
Vignette: 
Chapeau: 
5 terrains, plus de 1300 participants, 300 joueurs par soir, cette année encore le Paris Basket 13 connait un grand succès. La manifestation organisée par la FFBB du 9 juillet au 3 août à la Halle Carpentier est devenu le rendez-vous incontournable de l’été pour les joueurs et joueuses de basket de la région parisienne.

"Humainement ça va être génial"

Corps: 
Surtitre: 
Equipe de France féminine - JO
Poids: 
-994
Date d’écriture: 
Vendredi, 27. Juillet 2012
Vignette: 
Chapeau: 
Isabelle Yacoubou a hâte de se mesurer aux meilleures joueuses du monde. Elle qui n'a jamais participé à un championnat du Monde pourrait bien être la révélation du tournoi féminin des Jeux Olympiques. Sa fraicheur et son dynamisme seront ses atouts.

"On fait un peu groupie"

Corps: 
Vos premières impressions olympiques correspondent-elles à ce que vous imaginiez ?
Je ne pensais pas que c’était aussi gigantesque. Pendant tout le trajet nous avions le sourire aux lèvres en permanence. Nous sommes vraiment heureuses et on profite de chaque moment à fond. C’est à peine imaginable de se mettre au même niveau que des athlètes qu’on trouve si forts, si talentueux. On fait un peu groupie ! J’ai déjà pris une photo avec Venus Williams. J’étais obligée ! Tous les jours il y a une nouvelle attraction. On ne vivra ça peut-être qu’une seule fois dans nos vies. Mais on saura faire la part des choses quand les matches débuteront.
Après de longues semaines de préparation, étiez-vous impatientes d’enfin rejoindre le village olympique ?
C’était compliqué, notamment lors des derniers stages. Les coaches l’avaient prévu et nous avaient concocté des stages assez ouverts avec la présence de la famille. Cela nous a fait du bien. Mais une fois aux Jeux on oublie tout ce qui s’est passé auparavant et on fait table rase de la préparation. C’est une nouvelle aventure qui commence.
Aviez-vous évoqué l’option de ne pas participer à la cérémonie d’ouverture pour garder vos forces pour la rencontre face au Brésil samedi ?
Nous n’avions même pas envisagé cette possibilité. Dans nos têtes on participait bien évidemment au défilé. Pierre Vincent nous en a parlé et a dit qu’il n’aurait eu aucun problème à se mettre tout le monde à dos mais nous jouons tard samedi (20h00 à Londres) et la cérémonie ne devrait pas se terminer à plus de minuit, donc c’est gérable.
A quoi ressemblent les tenues que vous porterez ce soir ?
Nous avions fait les essayages très tôt dans la préparation, avant même de savoir si nous étions qualifiées. C’est un pantalon blanc avec des chaussures rouges plates ou compensées. Nous avons pris les deux afin de pouvoir en changer si on a trop mal aux pieds. Ensuite un maillot, un gilet, un manteau court et éventuellement une veste s’il fait vraiment froid, avec un parapluie et un sac assorti aux chaussures. C’est quelque chose dont on rêvait et je ne veux rien regretter sur comme en dehors du terrain.
Surtitre: 
Equipe de France féminine
Poids: 
-994
Auteur: 
Julien Guérineau, sur place à Londres
Date d’écriture: 
Vendredi, 27. Juillet 2012
Vignette: 
Chapeau: 
A 24 ans, Endéné Miyem figure déjà parmi les cadres de l’Equipe de France (86 sélections). A quelques heures de la cérémonie d’ouverture elle revient sur les premières émotions londoniennes de l’Equipe de France féminine.

"Les JO, c'est juste extraordinaire"

Corps: 
Surtitre: 
Equipe de France féminine - JO
Poids: 
-994
Date d’écriture: 
Jeudi, 26. Juillet 2012
Vignette: 
Catégorie 2: 
Chapeau: 
Alors sur l'Equipe de France féminine prend actuellement ses marques au sein du village olympique, Emmeline Ndongue nous a accordé une interview exclusive avant son départ pour la capitale anglaise. L'intérieure tricolore nous livre ainsi sa vision des Jeux Olympiques, ses appréhensions et aussi ses attentes.

Embarquement immédiat pour Londres

Corps: 

Les deux équipes de France se retrouveront donc dans quelques heures au sein du village olympique pour partager 15 jours d'une compétition exceptionnelle.


Surtitre: 
Equipe de France féminine - Jeux Olympiques
Poids: 
-994
Auteur: 
A la gare du Nord, Sylvain Bourdois Chupin (FFBB)
Date d’écriture: 
Mercredi, 25. Juillet 2012
Vignette: 
Catégorie 2: 
Chapeau: 
Quelques heures après les garçons, l'Equipe de France féminine s'est retrouvée ce midi à la Gare du Nord. Les Bleues ont ensuite déjeuné, avant de récupérer leur tenue olympique et d'embarquer dans l'Eurostar.

"Etre aux JO, une grande joie"

Corps: 
Surtitre: 
Equipe de France féminine - Préparation JO
Poids: 
-994
Date d’écriture: 
Mardi, 24. Juillet 2012
Vignette: 
Catégorie 2: 
Chapeau: 
A quelques jours du début des Jeux Olympiques, l'ailière de l'Equipe de France féminine de basket, Clémence Beikes nous parle de sa vision des JO. Ce qu'elle attend et comment elle appréhende l'évènement.

La France fait plier l'Australie

Corps: 

Malgré quelques absences, Lauren Jackson, Suzy Batkovic parties passer des examens médicaux à Londres et Samantha Richards blessée, l'Australie reste  redoutable. Les premières minutes de la rencontre le montrent à l'image du tir primé de Belinda Snell. Le combat est rude, bien que pénalisée par les fautes Cambage parvient à imposer ses centimètres dans la raquette malgré les efforts d'Emmeline Ndongue, puis Isabelle Yacoubou de la contenir. Les défenses sont bien en place, le score évolue peu mais un trois-points de Marion Laborde offre un peu d'air aux Françaises (13-10, 10').

Alors que Pierre Vincent poursuit les rotations, son homologue australienne, Carrie Graf, s'appuie toujours sur sa tour de contrôle Cambage comme force de dissuasion aussi bien en attaque qu'en défense. La zone australienne ralentit les Bleues mais quelques décalages bien sentis permettent à Céline Dumerc et ses partenaires de faire jeu égal avec les vice-championnes olympiques (24-24, 20').


Ça repart très vite côté tricolore, Miyem puis Yacoubou défient avec succès Cambage et l'Australie dans la raquette. Peu de temps après la géante verte (2m03) fait sa quatrième faute. Portée par l'enthousiasme public du Palacium et l'efficacité du duo Gruda-Dumerc, la France prend le large (36-26, 23'). La France ne ralentit pas le tempo, Elodie Godin donne même 16 points d'avance après un panier acrobatique (49-33). L'ex-Berruyère, Belinda Snell tente d'entretenir l'espoir dans son camps en trouvant quelques espaces dans la défense tricolore (49-40, 30').

Dans le dernier acte, les Françaises repartent de l'avant avec notamment Edwige Lawson-Wade à trois-points et Elodie Godin au poste (54-44, 33'). Mais doucement sans s'affoler, l'Australie d'Abby Bishop revient dans la partie et ne lâche pas le morceau si facilement (56-51). Isabelle Yacoubou fait le métier dans les dernières minutes et les Opals ne s'en remettront pas. Victoire 64-58.

France bat Australie 64-58

Surtitre: 
Equipe de France féminine - Préparation JO
Poids: 
-994
Auteur: 
A Villeneuve d'Ascq, Sylvain Bourdois Chupin (FFBB)
Date d’écriture: 
Dimanche, 22. Juillet 2012
Vignette: 
Catégorie 2: 
Chapeau: 
A moins d'une semaine du début des Jeux Olympiques de Londres, l'Equipe de France féminine a frappé un grand coup ce soir à Villeneuve d'Ascq en battant 64 à 58 l'Australie, vice-championne olympiques en titre. Les Bleues ont désormais le droit à quelques jours de repos avant de prendre la direction de la capitale anglaise, le 25 juillet prochain.

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