En septembre 2004, Matthieu Carton créé l’association Basketfever à Saint-Quentin dans les Hauts-de-France avec un objectif : "organiser des événements basket d’une manière différente. "Pour cela, il fait un choix osé il y a 15 ans, celui du 3x3 : "Le 3x3 ne se faisait pas ici. Je trouvais cela plus simple à organiser, il fallait juste trois joueurs pour faire une équipe ce qui est plus simple à rassembler. Puis, c’était aussi l’envie de créer un événement différent pour les joueurs du club qui sont en 5x5 toute la saison en leur proposant de clôturer avec un événement 3x3."
Un choix très bien accueilli dès la première édition du tournoi 3x3 de l’association : "Il y a eu 16 équipes, ce qui était notre objectif. C’est ensuite devenu un événement incontournable parce que les joueurs locaux s’y retrouvent. C’est l’occasion pour eux de faire équipe avec leurs potes avec qui ils ne jouent pas forcément en club pendant la saison. C’est donc devenu un rendez-vous." Pour promouvoir l’événement chaque année, l’association peut compter sur une marraine de choix : Perrine Le Leuch, également originaire de Saint-Quentin et passée par l'Équipe de France 3x3. "Elle est marraine de l’événement depuis des années, elle est assez emblématique sur le 3x3 donc elle nous aide beaucoup."
En 2019, pour sa 15ème édition, l’événement rejoint le circuit Open Plus : le Basketfever 3x3. Un événement qui a vu deux équipes locales se qualifier pour l’Open de France 2019 à La Rochelle : la Team Fever pour les garçons (composée de Benjamin Giraut, Alexis Racine, Charles Gurgey et Jacques Touck) et la Old School Fever pour les filles (composée de Kerline Verjuin, Aïssani Wahiba, Katia Nathalie Clément, Sabrina Palie). Une belle visibilité du 3x3 made in Saint-Quentin au niveau national.
"On essaie de faire plus d’événements et, maintenant, des événements pour les autres." Il y a 10 ans, l’association s’est vue confier un gros challenge : "En septembre 2009, on a été contacté par EA Sports pour créer un événement en 3x3 avec Tony Parker à l’occasion de la sortie d’un jeu vidéo." Dernier challenge en date avec l’organisation d’un tournoi pour la Fédération Française du Sport d’Entreprise (FFSE) : "C’est eux qui sont venus vers moi car ils cherchaient à organiser des événements basket 3x3, ils n’en avaient jamais fait jusqu’à maintenant. On a eu 6 équipes. Même si on aurait aimé en avoir plus. Au final, on s’est rendu compte que c’était assez cool parce que ça nous a permis de faire 2 heures de jeu complet. Pour la plupart, c’était déjà des joueurs de basket qui jouent en équipe dans leur entreprise mais, à part 2 ou 3, ils n’avaient jamais joué au 3x3."
Le challenge était donc de leur faire assimiler les règles du 3x3 : "C’était intéressant de voir ça. L’idée c’est de les faire progresser parce que ce sont des équipes qui seront amenées à revenir sur les autres événements. Donc, on mettra des règles au fur et à mesure. Mais là, sur la remise en jeu et la comptabilité des points, je trouve que ça s’est bien passé." Preuve que la pratique du 3x3 a plu : "On est en train de caler de nouvelles dates, c’est un événement qui va revenir tous les 2, 3 mois."
Après 15 ans, Basketfever a-t-elle toujours autant la même fièvre du 3x3 ? "Oui, oui, toujours autant !" affirme son fondateur qui porte maintenant un nouveau projet : la Event Factory. "C’est une start-up que j’ai monté l’an dernier avec des idées qui me trottaient dans la tête depuis plusieurs années. Je suis parti des différents problèmes au niveau de l’organisation sur mes événements récurrents : manque de temps, manque de staff, gestion des inscriptions, etc."
Comme première solution, Matthieu Carton propose un site web pour gérer les inscriptions et le paiement par exemple : "C’était un peu l’ancêtre de l’Event Maker." Mais dernièrement, il travaille sur des solutions de plus en plus innovantes. Parmi elles : le bracelet connecté, porté par les joueurs, qui permettra d’obtenir en un geste toutes les informations nécessaires (le profil du joueur, son parcours de la saison, l’ensemble de ses résultats, etc.) au bon déroulement des tournois. "L’idée c’est vraiment de fluidifier toutes ces interactions qui peuvent être automatisées et que les gens du staff puissent se concentrer sur les choses où ils ont le plus de valeur ajoutée." Ce n’est pas tout, ce bracelet permettra également au joueur "d’avoir son repas le midi, d’aller récupérer sa chambre d’hôtel, sa tenue, etc."
Actuellement en cours de test, ce bracelet connecté a été présenté aux autres organisateurs d’Open Plus en septembre dernier lors de la réunion de préparation pour le circuit 2020. "Il y a eu de bons retours, donc là on est en train de travailler sur une proposition pour accompagner tous les organisateurs de la Superleague."
A suivre !