Quatre présidents ont particulièrement marqué l’histoire de la LFB, à cause de la durée de leur mandat et de leur efficacité.
Pierre Fosset est l’immuable président du Bourges Basket depuis 1993. Son palmarès épouse ainsi celui du plus titré des clubs français de sports collectifs avec notamment cinq coupes d’Europe dont trois Euroligue.
Pierre Fosset a commencé à jouer à l’US Berry, qui deviendra le Cercle Jean Macé puis le Bourges Basket. Il a entraîné un temps l’équipe de régionale, ce qui explique qu’il connait les différentes facettes de son job. Ancien journaliste au quotidien Le Berry, aux sports puis à la locale, il est passé de bénévole à Président salarié.
A la question de savoir s’il n’est pas frustré que sa notoriété ne soit pas comparable à celles de ses homologues du foot, du rugby ou même du basket masculin, il répondait il y a quelque temps :
« Ça ne me gêne pas ! Ce qui m’intéresse c’est que l’on parle de mon équipe, c’est de voir Bourges gagner. Pierre Fosset c’est peut-être le président le plus titré mais si demain Bourges perd, ce sera le premier descendu. Il y a longtemps que je me suis fait une raison. En revanche, il faut que Bourges reste au plus haut niveau. »
Pierre Fosset est peut-être discret mais il a son caractère et son influence dans le basket féminin est forcément importante étant donné son CV. Il a été notamment à l’initiative des premiers états généraux du sport féminin en équipe et d’un livre blanc qui en a découlé avec 60 propositions.
Le président a aussi comme cible d’organiser un troisième Final Four de l’Euroligue dans le Prado dont il a fait en plusieurs étapes l’une des plus belles salles de France. Et bien que son club soit loin d’avoir le budget des nantis de l’Europe, il a tout de même le rêve de gagner le trophée une quatrième fois.
Des présidences de longues durées
Guy Boillon est aussi l’une des figures marquantes du basket féminin, qui a personnalisé son club, Pays d’Aix Basket 13, et l'a emmené du niveau régional jusqu’à une victoire en Eurocoupe en 2003. Il a été à l’origine de la construction de la salle de La Pioline et de la venue de joueuses comme Odile Santaniello, Cathy Melain, Edwige Lawson, Nathalie Lesdema, Nicole Antibe, Sandra Le Dréan et encore Emmeline Ndongue et Kristi Harrower.
On comprend que c’est la mort dans l’âme qu’il a vu son club disparaitre faute de financement à l'été 2015 pour laisser la place à l'association « Aix Provence Basket ».
Daniel Dufour aussi a pris la présidence alors que l’USO Mondeville était en Régionale et son club a franchi tous les échelons pour arriver dans l’élite avant même la création de la Ligue, en 1996. L’USOM fit notamment sa réputation grâce à la qualité de son centre de formation.
« Je suis fatigué et je passerai définitivement la main à la fin de la saison. Ça fait 40 ans que je suis dans l'associatif et dans le bénévolat, je pense qu'il est temps, même si ce n'est sans doute pas le meilleur moment... », dit-il en annonçant son retrait de la présidence en janvier 2014. Ses joueuses lui feront ensuite le plaisir de se maintenir en Ligue. Et elles y sont toujours.
Michel Uriarte aussi s’est battu pour que le Tarbes Gespe Bigorre soit toujours en pointe. Il a effectué sa présidence en deux fois, de 1993 à 1997 et de 2007 à 2015, et le club remporta la Coupe Ronchetti (C2) durant la première période (1996) et le championnat de France durant la seconde (2010).
En 2014, alors qu’il croyait avoir quitté la présidence pour de bon, il accepta de la reprendre après quelques semaines d’intérim. Il en profita pour créer un nouveau logo, un nouveau maillot, un nouvel organigramme, rameuter de nouveaux bénévoles et développer le staff médical. Le TGB a ensuite connu quelques déboires mais il a remonté la pente depuis et semble s’inscrire de nouveau dans la durée en Ligue Féminine.