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Equipe de France masculine

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France-Côte d’Ivoire : une dernière le cœur lourd

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La vie a le don de rappeler à tous la valeur des choses. Le décès soudain, vendredi, de Ludovic Vaty, à 34 ans, a profondément marqué l’Équipe de France, au maillot habillé d’un crêpe noir, et qui a quitté la Coupe du Monde et l’Indonésie samedi après-midi après un ultime succès sur la Côte d’Ivoire.

Une compétition ratée, à la formule doublement cruelle pour les Bleus. Tout d’abord parce qu’elle ne pardonne rien ou presque et que les rêves de titre ont été remisés au placard en 48 heures chrono. Ensuite parce qu’elle distribue les sésames pour les Jeux Olympiques de Paris pour lesquels la France est fort heureusement déjà qualifiée et impose donc des matches de classement pour les éliminés du premier tour. Un profil qui sied mal aux Tricolores. Pendant qu’à Manille, le Soudan du Sud célébrait une qualification historique pour les Jeux, Vincent Collet et ses hommes étaient réduits à jouer une rencontre qu’ils n’avaient clairement pas envie de disputer, l’esprit sans doute ailleurs, vers un retour en France porteur d’un soupçon de douceur.

Une sensation confortée par une première mi-temps particulièrement pénible, en partie sauvée par l’engagement sans faille d’Isaïa Cordinier. L’appelé de dernière minute ne cachait pas son désarroi cette semaine, lui qui attendait depuis plusieurs années de disputer la phase finale d’une compétition internationale. Mais sur le terrain le joueur de la Virtus Bologne n’a rien laissé transparaître et samedi, c’est lui qui a apporté l’énergie nécessaire pour ne pas sombrer face à des Ivoiriens qui ont transpercé à l’envi une défense qui n’est plus que l’ombre de celle qui a permis aux Bleus d’enchaîner les médailles.

Nisre Zouzoua (Aix-Maurienne), bon joueur de Nationale 1 et anonyme en Pro B et Vafessa Fofana (Gravelines), habitué de la BetClic Elite, ont ainsi cumulé 21 points à 7/9 aux tirs, tandis que, comme un symbole, Solo Diabate (38 ans), s’offrait un coast-to-coast au buzzer pour maintenir en tête une équipe qui aura mené durant la quasi-totalité des 20 premières minutes (40-41).

Clairement frustrés, notamment par un arbitrage affligeant, les Bleus avaient cependant le bon goût de hausser le ton au retour des vestiaires. Un 10-0 en deux minutes renversait le momentum. Mais alors qu’on semblait s’acheminer vers une fin de compétition paisible (60-50), la Côte d’Ivoire se lançait dans un surréaliste 2-11, portée par le show Diabate, slalomant avec gourmandise dans la raquette. Le duel se décidait donc dans les cinq dernières minutes où deux flèches lointaines de Sylvain Francisco et Nando De Colo sur la zone ivoirienne assuraient le minimum syndical pour la soirée : la victoire.

Le titre mondial se décidera à partir de mardi à Manille. Sans l'Equipe de France. Qui a un lourd travail de remise en question à débuter, à onze mois des Jeux Olympiques.

Surtitre: 
Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Samedi, 2. Septembre 2023
Vignette: 
Chapeau: 
Les Bleus ont péniblement battu la Côte d’Ivoire (87-77) pour conclure une campagne de Coupe du Monde ratée.
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Preview France-Côte d’Ivoire : rideau sur le Monde

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Le chemin de croix se termine samedi dans l’après-midi. Le lendemain les Bleus seront dans l’avion pour regagner leurs clubs, à défaut de rallier Manille et la phase finale de la Coupe du Monde. Auparavant, ils ont un ultime rendez-vous avec la Côte d’Ivoire, qui joue sa qualification directe pour les Jeux Olympiques ou à un TQO. Comme face à l’Iran, l’Équipe de France devra donc mettre de côté sa frustration pour conclure sa campagne sur un dernier succès. "Des sourires sont revenus jeudi", positive Vincent Collet. "Puisqu’on est obligé de rester jusqu’à dimanche, autant jouer les matches le mieux possible. Il est mieux de s’amuser, même dans des circonstances qui sont douloureuses pour nous. J’ai félicité les joueurs pour ce qu’ils ont fait contre l’Iran."

Un discours en écho de celui tenu par Rudy Gobert, élu meilleur joueur du match par la FIBA (21 d’évaluation) qui veut déjà se projeter vers un rendez-vous olympique désormais tout proche. "Ce qui est derrière nous est derrière et ce qui compte désormais c’est construire. Il reste un match pour le faire. La déception fait partie du sport et de la vie. L’important c’est : est-ce qu’on reste ensemble ou est-ce qu’on fait des choses qui ne sont pas constructives ?"

Jeudi, les 11 joueurs utilisés par Vincent Collet ont tous marqué. Contre la Côte d’Ivoire, ils auront face à eux des visages familiers. Plus de la moitié de l’effectif de Dejan Prokic évolue en France et Solo Diabate, le meilleur élément à l’évaluation malgré ses 36 ans, a longtemps alimenté les highlights de la LNB. Face au Liban, les Ivoiriens ont laissé filé une belle opportunité de rester au contact du Soudan du Sud, désormais idéalement placé pour rallier Paris 2024 mais ils seront à coup sûr doublement motivés contre les Bleus.

Surtitre: 
Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Vendredi, 1. Septembre 2023
Vignette: 
Chapeau: 
La Coupe du Monde prend fin samedi à 11h45 pour l’Équipe de France (en direct sur BeIN Sports 1), contre la Côte d’Ivoire.
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France-Iran : bon pour le moral

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On aimerait enjoliver les choses. Mais l’exercice devient difficile. Jeudi soir à Jakarta, les écoliers invités pour garnir les travées de l’Indonesia Arena étaient rentrés dans leurs pénates après avoir assisté au Liban-Côte d’Ivoire, plus tôt dans l’après-midi. C’est donc dans une salle quasi déserte qu’Iraniens (privés de leur tour de contrôle Hamed Haddadi) et Français (qui avaient retrouvé deux de leurs pivots) ont fait leur apparition avant qu’un "it’s showtime" du speaker, jamais apparu aussi décalé, ne lance ce match pour les places de 17 à 32.

C’est entre les 4 lignes du terrain que les Tricolores doivent trouver quelques sourires. Ils ont d’ailleurs mis l’intensité nécessaire dès les premières minutes. Isaïa Cordinier donnait le ton au niveau de la pression défensive et Rudy Gobert dominait outrageusement, des deux côtés du terrain (8-2, 5’). Pas de quoi s’offrir une soirée tranquille cependant tant la prestation offensive a été indigente lors du premier quart-temps. 3/13 aux tirs, 4 balles perdues et d’interminables minutes sans inscrire le moindre panier. Les shooteurs venus de Téhéran ont fini par régler la mire et se trouvaient presque surpris de soudainement virer en tête (9-14, 11’).

L’étincelle viendra d’une traction arrière sortie du banc. Sylvain Francisco et Elie Okobo se lançaient tour à tour dans une spectaculaire démonstration de un-contre-un pour combiner 20 des 26 points français au deuxième quart-temps. De quoi reprendre le contrôle des opérations (35-27). Les deux compères étaient d’ailleurs à nouveau alignés au retour des vestiaires. Mais cette fois, c’est de l’intérieur que venait la menace. Après avoir joué 30 minutes pour tenir la baraque dans un secteur intérieur dépeuplé face au Liban, Guerschon Yabusele continuait de se donner sans compter, contribuant à creuser un écart plus conforme à la différence de standing entre les deux équipes.

Le sort du match a priori scellé, Vincent Collet pouvait distribuer équitablement les temps de jeu. Tous les joueurs entrés en jeu avaient l’occasion d'alimenter le tableau de marque, souvent à la conclusion de quelques beaux mouvements collectifs. Le meilleur moyen de combattre la morosité ambiante. Les Bleus ont fait le travail contre l'Iran. Ils doivent le terminer samedi pour se quitter sur une dernière bonne note.

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Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Jeudi, 31. Août 2023
Vignette: 
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L’Équipe de France a facilement disposé de l’Iran (82-55) lors de son premier match de classement de la Coupe du Monde.
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Preview France-Iran : trouver la flamme

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72 heures avant la quille. Inutile de tourner autour du pot, la semaine vécue à Jakarta semble particulièrement longue à la délégation française. Malgré le revers face au Canada, elle espérait encore vendre chèrement sa peau lors du deuxième tour qui débute vendredi. Mais les Bleus vont entamer un dernier tour de piste pour déterminer les places 17 à 32 et distribuer les derniers sésames pour les TQO de l’été prochain voire les Jeux pour certains continents. "On a la tête cabossée", a résumé Vincent Collet après la victoire face au Liban obtenue dans les dernières minutes avec une équipe privée de ses trois pivots.

Directement qualifiée pour les Jeux de Paris, la France n’a plus rien à jouer en Indonésie, mais alors qu’une seule fenêtre internationale est au programme d’ici-là, les 80 minutes qu’il lui reste à disputer peuvent présenter un intérêt dans la perspective olympique. "Ces moments-là ne font plaisir à personne mais autant en profiter pour montrer un autre visage", estime Collet. "Pour les joueurs du banc, ces matches ont une importance. On observe les attitudes, sur qui on peut compter. Parfois c’est difficile à mesurer pour les joueurs. Mais malgré tout il faut répondre présent."

Jeudi les Bleus affronteront pour la sixième fois de leur histoire l’Iran battue à trois reprises lors de la première phase. 22e équipe au ranking FIBA, les Iraniens comptent toujours sur leur géant Hamed Haddadi (2,18 m, 38 ans, 16 d’évaluation). Le retour de Moustapha Fall et celui possible de Rudy Gobert (qui sera décidé lors du shooting du matin) tomberaient à point nommé et la volonté sera de surfer sur les dix dernières minutes disputées contre le Liban. "Le plaisir on ne peut pas le commander", sourit Vincent Collet. "Mais j’aimerais qu’on ait le visage du quatrième quart-temps. C’était régénérant. Pour tout le monde. Et ce sont des basketteurs et l’amour du basket doit prendre le dessus."

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Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Mercredi, 30. Août 2023
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Les Bleus affrontent l’Iran jeudi à 15h30 (en direct sur BeIN Sports 1), le premier des deux matches de classement qui vont conclure sa triste Coupe du Monde.
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Décès de Ludovic Vaty

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Coéquipier de Nicolas Batum avec les Équipes de France jeunes, champions d’Europe U16 (2004) et U18 (2006), médaillé de bronze à la Coupe du Monde U19 (2007), le natif des Abymes, passé par le Pôle France entre 2003 et 2006 à son arrivée de Guadeloupe, avait ensuite lancé sa carrière professionnelle à Pau-Orthez, Orléans puis Gravelines.
 
Pivot à la technique exceptionnelle dos au panier, Vincent Collet avait fait appel à lui lors de la préparation à l’EuroBasket 2009, à la Coupe du Monde 2010 et aux Jeux Olympiques de Londres en 2012, période à laquelle il connaîtra ses 9 premières sélections chez les Bleus.
 
MVP et vainqueur de la Leaders Cup en février 2013 avec le BCM Gravelines, Ludovic Vaty avait été contraint quelques semaines plus tard, à 24 ans, à mettre un terme prématuré à sa carrière à la suite de la découverte d'une maladie cardiaque incompatible avec la pratique du sport de haut niveau.
 
Il avait été autorisé, par la suite, à reprendre le basket. Tout d’abord en Nationale 2 puis en Nationale 1. En 2019, il avait fait le choix de rejoindre la Nationale 3 puis avait aidé son club, le TOAC Basket, à Toulouse, à monter en Nationale 2 et à atteindre la finale du Trophée Coupe de France, à l’Accor Arena en 2022.
 
Jean-Pierre Siutat (Président FFBB) : "Comme tout le reste du groupe France, j’ai été particulièrement choqué d’apprendre cette terrible nouvelle. Ludovic, avec Nicolas Batum, a été un joueur essentiel au sein d’une génération 88-89 qui a marqué l’histoire du basket français. A la suite de son arrêt de carrière, la Fédération avait eu l’occasion de l’accompagner dans le cadre d’un projet de reconversion qu’il esquissait alors. Il s’était investi dans le coaching et avait intégré le staff de l’Équipe de France U18 en 2014, où figurait notamment Isaïa Cordinier. C’est avec un immense plaisir que nous l’avions retrouvé par la suite sur les terrains et à l’Accor Arena, il y a un peu plus d’un an à l’occasion de la finale du Trophée Coupe de France. Nous savons tous à quel point le basket était important pour lui. Au sein de l’Équipe de France, ici à Jakarta, nous sommes nombreux à l’avoir côtoyé. Comme dirigeant, entraîneur, coéquipier, kinésithérapeute. Nous gardons tous le souvenir d’un homme doté d’un immense talent sur le terrain et d’une grande gentillesse en dehors. Aujourd’hui nous avons une pensée pour sa famille et ses proches et leur adressons nos plus sincères condoléances."
 
Surtitre: 
Equipe de France
Date d’écriture: 
Vendredi, 1. Septembre 2023
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C’est avec une profonde tristesse que les joueurs de l’Équipe de France et son staff ont appris le décès de Ludovic Vaty vendredi, à l’âge de 34 ans.
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France-Liban : service minimum

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Privée de ses trois pivots, Rudy Gobert (cheville), Moustapha Fall (rage de dents) et Mathias Lessort (précaution), l’Équipe de France s’est présentée sur le terrain avec un cinq majeur improbable, Yakuba Ouattara, Terry Tarpey rejoignant les titulaires habituels Evan Fournier, Guerschon Yabusele et Nando de Colo. Un attelage qui prenait l’eau défensivement lors de cinq premières minutes surréalistes au cours desquelles les Libanais inscrivaient 18 points, avec en vedette le meneur Wael Arakji ! De l’autre côté du terrain, les balles perdues s’accumulaient comme depuis le début de la compétition. La recette idéale pour un nouveau naufrage.

Une séquence gênante pour un groupe qui nourrissait les plus grandes ambitions et qui se répétait à l’identique ou presque au début du deuxième quart-temps. Le meneur du club d'Al Riyadi Beyrouth s’amusait en slalomant au milieu de la raquette pour atteindre rapidement les 19 points. Sur une contre-attaque conclue d’une passe dans le dos, l’écart atteignait même la barre des 10 unités (25-35). Malaise.

Le talent individuel peut cependant, parfois faire la différence au basket. Evan Fournier et Guerschon Yabusele ont eu le bon goût de combiner leurs forces pour mettre un terme à la mascarade. 30 points pour le duo en première mi-temps pour repasser devant d’une courte tête.

La Coupe du Monde délivre 7 places pour Paris 2024 et 19 pour les Tournois de Qualification Olympiques. Certains éliminés du premier tour conservent encore des raisons de se battre lors des ultimes rencontres. La France, elle, ne joue que pour l’honneur. Son honneur en l’occurrence. Mais, affaiblie sous le cercle, elle a continué à souffrir au troisième quart-temps, cette fois dans la peinture. Une équipe pulvérisée de 39 et 55 points lors de ses deux premières sorties se prenait à croire en une possible victoire et continuait ainsi de faire la course en tête alors que se profilait le money-time.

Les efforts de Isaïa Cordinier et Terry Tarpey finissaient cependant par payer malgré les 4 fautes de Yabusele qui condamnaient Nicolas Batum à rester seul au milieu de la raquette. Un 14-1 basé sur des balles volées et une bonne circulation du ballon, quelques inspirations d'Elie Okobo et un panier primé de Batum assuraient l'essentiel et mettaient fin à une soirée pénible malgré un dernier effort libanais.

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Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Mardi, 29. Août 2023
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Les Bleus ont souffert plus de 35 minutes avant de finalement écarter le Liban pour conclure leur phase de poule sur une victoire (85-79). Deux matches de classement les attendent encore cette semaine.
match_ID: 
740949
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Preview France-Liban : le jour d’après

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L’Équipe de France s’est réveillée avec la gueule de bois, se demandant encore si elle avait vécu un mauvais rêve dimanche soir. Mais la réalité n’a pas changé après une nuit sans sommeil. Son dernier match de poule contre le Liban ne changera rien à la donne. Ce sont les matches de classement qu’elle disputera pour les places 17 à 32 à compter de jeudi, avant de rentrer à Paris sans passer par la case Manille. Boris Diaw a fait face au média à l’issue de l’entraînement pour assurer que "tous les éléments seraient analysés pour comprendre pourquoi nous en sommes arrivés là."

L’heure n’est cependant pas encore au bilan mais à la recherche d’une source de motivation pour conclure la campagne sur trois victoires, alors que les six jours à venir s’annoncent interminables. "Ça va être très difficile. Honnêtement je n’ai pas réfléchi", soupirait Vincent Collet après la rencontre face à la Lettonie. "Mais je me doute bien qu’on ne va pas passer une bonne semaine. Déjà je vais faire jouer nos jeunes, pour qu’ils prennent de l’expérience. Que ça serve au moins à ça." Elie Okobo ou Sylvain Francisco devraient donc bénéficier de minutes, de même que les joueurs du banc moins utilisés jusqu’à présent. Avec la volonté de demeurer encore une équipe. "On essaiera de faire bonne figure quand même. J’espère qu’on va être capable de rester ensemble et de bien finir même si ça ne change bien sûr absolument rien au constat d’échec."

Mardi dans l’après-midi, la France affronte l’autre équipe vierge de toute victoire du groupe, le Liban. La présence en Indonésie de la sélection nationale est déjà un succès mais face à la Lettonie (-39) puis au Canada (-55), le pays du cèdre n’a pas existé encaissant 109 et 128 points !

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Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Lundi, 28. Août 2023
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Les Bleus terminent la phase de poule de la Coupe du Monde face au Liban, mardi à 11h45 (en direct sur BeIN Sports 1) alors que leur sort est déjà scellé.
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Nuit noire sur Jakarta

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48 heures après avoir débuté, la Coupe du Monde est déjà terminée pour l’Équipe de France. Elle s’étirera pourtant encore près d’une semaine entière. Six jours à ruminer une élimination catastrophique après deux défaites face au Canada et à la Lettonie.

Bien évidemment, les circonstances ont été particulièrement défavorables aux Bleus. Pendant que ses adversaires dominés en préparation, la Lituanie et le Monténégro, préparent déjà le deuxième tour à la faveur de succès sur le Mexique et l’Egypte, la France paye un tirage au sort que l’on savait dangereux. Son effondrement en ouverture face au Canada l’a placée immédiatement sous pression, le format de la compétition ne pardonnant que peu de ratés. Deux fautes sifflées à Rudy Gobert dans les dernières minutes feront longtemps parler. Mais ces réflexions pèsent bien peu face à ce qui constitue un échec majeur pour un groupe qui restait sur trois podiums consécutifs lors des trois dernières compétitions internationales.

Une constance qui avait fait naître les plus grands espoirs. Peut-être surfaits, mais bien réels. "On a déçu beaucoup de monde et nous les premiers", tranchait Nicolas Batum en conférence de presse. "C’est la pire défaite de ma carrière en Équipe de France. J’ai connu des défaites mais bien plus tard dans le tournoi. Perdre au premier tour, j’ai honte." L’ailier des Clippers, comme ses coéquipiers, pensait faire "quelque chose de spécial". Il devra se contenter de rencontres anecdotiques pour les places de 17 à 32, rendues nécessaire pour le classement des pays pour la qualification aux Jeux Olympiques.

Paris 2024. Le grand rendez-vous du sport français qui, désormais, paraît bien loin. "C’est ce qu’on vaut aujourd’hui, c’est tout. Je ne crois pas à : tu vaux mieux que ça. Tu vaux ce que tu fais. Il faudra une grosse remise en question pour l’année prochaine", a remarqué Evan Fournier. Une introspection indispensable pour comprendre les raisons de cette "gifle". La densité du basket au niveau mondial ne laisse personne à l’abri d’un tel accident de parcours mais une sortie de piste dès le premier tour face à la 29e équipe au ranking FIBA, privée de trois joueurs majeurs mais portée par des milliers de supporters qui ont traversé la planète pour soutenir des joueurs habités d’une flamme qui a fait la différence dans le dernier quart-temps, était difficilement concevable. "Le match est allé vers l'équipe qui en avait le plus envie au global. Eux, ils étaient possédés", regrettait Vincent Collet. "L’échec l'est surtout par rapport à ce qu'on pensait être devenu. Mais ça rappelle aussi l'humilité. Je ne l'ai pas dit assez fort avant qu'on commence la compétition mais on ne peut pas être performants à ce niveau dans un tel concert de concurrence si on n'a pas l'humilité pour se battre. Ça n'empêche pas l'ambition. Bien sûr qu'il faut aussi du talent, mais ce qu'on a pu faire ces dernières années n'était pas fait qu'autour du talent. Le croire serait une erreur fondamentale. C'était un travail de tous les instants pour être une grande équipe. Et là clairement sur ces deux matches on n'en a pas été une."

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Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Lundi, 28. Août 2023
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Battus à deux reprises en deux matches, les Bleus ne verront pas le deuxième tour de la Coupe du Monde. Un échec qui appelle forcément une profonde remise en question.
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France-Lettonie : les Bleus éliminés

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Riga a beau se trouver à 10000 kilomètres de Jakarta, ils sont plusieurs milliers de Lettons à avoir fait le déplacement pour soutenir leur équipe nationale. Des supporters en grenat et blanc qui ont mis le feu à la salle et créé une atmosphère fantastique pour une rencontre déjà décisive.

Pour L’Équipe de France, il fallait tout changer, ou presque après la gifle mémorable infligée par le Canada. Retrouver ses leaders dans un premier temps. Et comme un symbole, Nicolas Batum était le premier à faire mouche à longue distance. Guerschon Yabusele, limité à 4 points et 1/4 aux tirs vendredi, l’imitait dans la foulée. Vincent Collet modifiait également sa rotation en faisant rapidement rentrer Sylvain Francisco et Terry Tarpey. Les deux hommes apportaient leur contribution même si, comme 48 heures plus tôt c’est une nouvelle fois Evan Fournier qui brillait. L’arrière des Knicks est en mission sur cette Coupe du Monde et a fait étalage de toutes ses qualités de scoreur, mises en sommeil par Tom Thibodeau en NBA depuis de longs mois. Il se fendait de 15 points à 5/6 dans le premier quart-temps, conclu sur un spectaculaire step-back à trois-points, au buzzer, pour offrir 7 longueurs d’avance aux Bleus (33-26). Dix minutes jouées sur un rythme effréné, favorisé par les changements incessants de Luca Banchi et le basket mitraillette de Lettons, parfois distancés, mais toujours menaçants par leur capacité à prendre feu de loin.

Paradoxalement c’est d’ailleurs dans cet exercice que la France faisait le plus de dégâts avec un spectaculaire 10/14 à longue distance lors de la première mi-temps. Un festival pyrotechnique qui aurait pu enterrer n’importe quel adversaire, mais pas une Lettonie toute heureuse de se lancer dans un concours de tirs dans lequel elle excelle. Les frères Bertans relevaient le défi (18 pts) et accompagnés du costaud estampillé Euroleague Rolands Smits (11 pts) et d’un duo de meneurs Zagars-Zoriks à 100% de réussite (7/7), ils tenaient tête aux vice-champions olympiques (53-49), punissant chaque hésitation défensive ou chaque aide incontrôlée.

Au retour des vestiaires une démonstration de Yabusele permettait aux Bleus de s’offrir un peu d’air. Malgré un court instant de flottement, leur insolente réussite et l’activité défensive symbolisée par l’activité de Tarpey puis un contre de Rudy Gobert finissaient par peser sur des Baltes courageux mais un brin essoufflés (63-52 puis 70-59). La balle parvenait plus fréquemment à l’intérieur et Fournier poursuivait son festival.

Au bord du K.-O., les Baltes durcissaient les débats et le basket champagne laissait tout à coup place à un duel plus physique. Une tactique payante. L’exclusion de Nando De Colo pour une deuxième faute anti-sportive, quelques choix douteux en attaque, un passage en zone et la France bégayait tout à coup, comme rattrapée par la pression. Pas un panier inscrit pendant presque six interminables minutes dans le quatrième quart-temps et la peur du vide se faisait tout à coup bien réelle (77-76). A cinq reprises, la Lettonie revenait souffler dans les nuques tricolores et à 37 secondes du buzzer elle repassait en tête pour la première fois du match. Une tentative de Fournier suivie d'une claquette manquée par Yabusele précipitaient les Bleus vers l'abîme.

Battue, l’Équipe de France est éliminée de la Coupe du Monde dès la deuxième journée. Elle qui rêvait d'or devra disputer trois matches sans valeur avant de rentrer à Paris. Une semaine qui s'annonce interminable et une terrible désillusion.

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Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Dimanche, 27. Août 2023
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Chapeau: 
Battue sur le fil par la Lettonie (86-88), l'Equipe de France est éliminée de la Coupe du Monde. A un an des Jeux Olympiques la désillusion est terrible.
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740948
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Preview France-Lettonie : comment rebondir ?

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"Le Canada n’est pas notre tournoi", avait prévenu Vincent Collet avant le début de la compétition. Face à une équipe aux individualités impressionnantes, une défaite pouvait parfaitement être envisagée. Et n’aurait pas sonné la fin des ambitions françaises. Mais son ampleur et la manière ont surpris et placent déjà l’Équipe de France dans une situation inconfortable.

Inutile cependant de se lancer trop tôt dans des prédictions et des calculs sur un potentiel deuxième tour. L’urgence se nomme Lettonie et se présente dès dimanche avec une dynamique totalement opposée à celle des Bleus et a la possibilité de se qualifier pour le second tour pour sa première participation à la Coupe du Monde. La promenade de santé en ouverture face au Liban, ponctuée de 109 points, 18 tirs à trois-points et 34 passes décisives, offre le plein de confiance à des Baltes qui ont pourtant perdu gros avant même d’atterrir en Indonésie, leur superstar Kristaps Porzingis (23,2 pts, 8,4 rbds cette saison avec les Wizards) étant contrainte de déclarer forfait du fait d’une blessure au pied. Son absence et celle de Janis Strelnieks, leur maître à jouer, victime d’une rupture du tendon d’Achille en mars, amenuisent le potentiel d’une équipe qui demeure cependant un danger constant du fait de sa capacité à s’enflammer à très longue distance.

Mais plus encore que son adversaire, c’est sans doute sur eux-mêmes que les Bleus ont besoin de travailler. Les plus expérimentés, déjà passés par des revers lors des matchs d’ouverture (mais dans un format de compétition différent), ont tenté de remobiliser les troupes. Le mot d’ordre est bien évidemment que la France n’est pas devenue une mauvaise équipe de basket depuis vendredi soir mais la réaction se doit d’être à la hauteur de la désillusion canadienne. "On sait ce qu’il faut faire et on va rebondir", a promis Evan Fournier. "On est dans la phase de rédemption", estime de son côté Vincent Collet, tandis que Rudy Gobert veut croire en l’importance du dialogue et de la transparence : "Parler pour parler ce n’est pas toujours bon. L’important c’est d’être honnête envers soi-même et envers ses coéquipiers. Et on a la chance d’avoir un groupe qui se respecte beaucoup et capable de se regarder dans les yeux et avoir des conversations sur ce qu’on peut faire mieux."

Incapable d’avoir sur apporter une réponse collective au défi physique canadien, l’Équipe de France a failli. Elle n’a plus désormais qu’une seule option pour espérer voir Manille et la phase finale : gagner. La première étape commence dimanche à 15h30.

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Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Samedi, 26. Août 2023
Vignette: 
Chapeau: 
48 heures après la claque reçue face au Canada, les Bleus doivent impérativement battre la Lettonie dimanche (15h30, en direct sur BeIN Sports 1) sous peine d’être éliminés de la Coupe du Monde.
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Double peine

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"On s’est fait botter le cul." Evan Fournier a résumé en une phrase le sentiment général après une soirée cauchemardesque pour l’Équipe de France. Il fallait replonger dans les livres d’histoire pour trouver trace d’une telle déroute (-31 face aux Etats-Unis en préparation de la Coupe du Monde 2010).

Le bilan de cette terrible entrée en matière est doublement problématique. Tout d’abord elle transforme le France-Lettonie de dimanche (15h30) en un match de la peur. Une défaite couplée à une victoire (probable) du Canada sur le Liban, et les hommes de Vincent Collet auraient à jouer les rencontres de classement de 17 à 32. Un succès leur ferait faire un grand pas vers le deuxième tour mais le chemin vers les quarts de finale y serait en revanche tortueux. Les Bleus prieraient dès lors pour que le Canada signe un sans faute pour éviter des égalités à trois où le -30 concédé vendredi pourrait être rédhibitoire. "Nous n’avons plus notre destin entre nos mains, même en gagnant tous nos matches. C’est terrible", regrettait Vincent Collet avant de quitter l’Indonesia Arena.

La projection semble, quoi qu’il arrive, lointaine, tant la France a paru impuissante au cours de la deuxième mi-temps (25-52). "Ça part de l’état d’esprit. Ils ont été plus physiques que nous. On a passé notre temps à nous plaindre", pestait Rudy Gobert. "Avec cette mentalité là on n’ira pas loin. Peut-être est-ce ce dont on avait besoin." Une méthode Coué logique pour une équipe qui ne doit penser qu’à un rapide rebond face à la Lettonie. Une équipe de shooteurs (109 points marqués et 18 tirs à trois-points réussis contre le Liban) qui n’aura pas l’impact physique hors norme des Canadiens. "On a répondu de manière directe à une pression défensive énorme au lieu de faire bouger la balle ou d’enfoncer le clou intérieur", estime Vincent Collet. "Même les Américains il y a deux ans ne défendaient pas aussi dur sur la balle. Les joueurs ne s’attendaient pas à cette opposition."

Repoussés loin, très loin derrière la ligne à trois-points sur tous les démarquages, les Bleus n’ont jamais pu servir leurs intérieurs et abusé du tir de loin (6/28). "Dès qu’on a bougé le ballon il se passait de bonnes choses. Mais une passe un tir ou aucune passe un tir… au début on a mis les shoots mais ensuite avec la fatigue plus rien ne rentrait", soulignait de son côté Rudy Gobert. "Et de mon côté j’ai été inexistant… je suis un peu dur avec moi-même mais je n’ai pas impacté le match comme je dois le faire."

Alors que Shai Gilgeous-Alexander semblait marcher sur l’eau, la France n’a pas su réagir à de très mauvaises minutes à la sortie des vestiaires. "On a vraiment lâché. On a pris un uppercut qui nous a mis K.-O.", estimait Vincent Collet. Face à des joueurs qui dégagent une confiance et une envie, les Tricolores ont sombré. Ils ont 48 heures pour recouvrer leurs esprits.

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Double peine
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Vendredi, 25. Août 2023
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En s’effondrant face au Canada, les Bleus sont déjà dos au mur. Et l’écart concédé fait qu’ils ne sont plus maîtres de leur destin dans l’optique, lointaine, des quarts de finale.
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France-Canada : punis d’entrée

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Une salle comble, un bus qui a du mal à se frayer un passage au milieu des voitures et de la foule pour accéder à l’Indonesia Arena et un choc de poids lourd face au Canada, l’Équipe de France a plongé tête la première dans la Coupe du Monde 2023 dès la première journée de la compétition, alors que, plusieurs milliers de kilomètres au nord, Manille signait le record historique d’affluence pour le match entre les Philippines et la République Dominicaine (38115 spectateurs).

A Jakarta, les Bleus ont cependant sombré lors d’un duel qui a tenu toutes ses promesses lors des premières minutes, devant des fans énamourés des joueurs NBA et qui découvraient rapidement la vista de Nando De Colo. Le meneur de l’ASVEL lançait ses troupes de la meilleure des façons dans une rencontre de série. Au 7-0 initial des Français répondait un 2-14 canadien puis un 12-0 tricolore. Des montagnes russes qui laissaient entrevoir toutes les problématiques techniques et tactiques posées par les deux équipes. Face à l’agressivité défensive, la France était dans un premier temps repoussée très loin du panier, incapable de servir ses intérieurs contre une équipe dont la philosophie est de fermer la raquette, se reposant quasi exclusivement sur son adresse extérieure par nature fluctuante. En face les contre-attaques fusaient et Kelly Olynyk confirmait que dans le contexte FIBA il est sans doute l’arme la plus dangereuse de son équipe de par sa capacité à s’écarter ou à driver en fonction du profil de son vis-à-vis.

C’est en retrouvant ses grands que les hommes de Vincent Collet repartaient de l’avant. Rudy Gobert régnait au rebond et l’entrée de Mathias Lessort changeait la donne. Attendu depuis des semaines par son entraîneur le futur intérieur du Panathinaïkos apportait immédiatement dans son registre : course, énergie, puissance. Un cocktail détonant qui permettait aux Bleus, avec le festival offensif d’un Evan Fournier plus déterminé que jamais, de compter jusqu’à sept longueurs d’avance au cœur du deuxième quart-temps (26-19).

Un avantage vite effacé par Olynyk puis par le réveil de Shai Gilgeous-Alexander, longtemps en échec. Les changements de leader s’enchaînaient dès lors dans un combat intense et physique au sein duquel surnageait Fournier. Scotché au banc des Knicks, l’enfant de Charenton avait dû faire face aux questions quant à sa capacité à retrouver son meilleur niveau. Quelques-unes de ses sorties en préparation avaient rapidement répondu aux doutes et ses 19 points en première mi-temps enfonçaient le clou.

Mais ses exploits ont sans doute masqué les difficultés tricolores à trouver de la fluidité et du mouvement en attaque. Trop de balles perdues (9 en 20 minutes), une attaque stagnante et impactée par la puissance physique de Luguentz Dort et Dillon Brooks. Et de l’autre côté du terrain, le Canada peut s’appuyer sur celui qui est peut-être le meilleur joueur de un-contre-un au monde aujourd’hui. Gilgeous-Alexander un temps maladroit, a survolé le troisième quart-temps. Tout en contrôle, en élégance et avec une capacité à se faufiler et à se créer son shoot à mi-distance, ou provoquer des fautes, exceptionnelle. L’arrière du Thunder a découpé la défense française pour terminer à 27 points, 13 rebonds et 6 passes décisives, avant de regagner son banc à plus de six minutes du buzzer.

La soirée avait déjà viré au naufrage après un 25-8 au troisième quart-temps. Une domination totale qui semblait ne jamais vouloir s’arrêter. L’Équipe de France flirtait un instant avec le plus gros revers de son histoire en Coupe du Monde (-36), aucun changement ou alignement ne semblait pouvoir inverser la tendance.

Vendredi soir, le Canada a envoyé un message et confirmé que son immense talent en faisait un candidat à l’or malgré son manque d’expérience. La France, elle, est déjà dos au mur. Une défaite contre la Lettonie, large vainqueur du Liban, et ce sont les matchs de classement de 17 à 32 qui l’attendraient la semaine prochaine. Une perspective impensable il y a quelques heures à peine.

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Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Vendredi, 25. Août 2023
Vignette: 
Chapeau: 
Les Bleus ont sombré en deuxième mi-temps face à une impressionnante équipe du Canada, pour leur premier match de la Coupe du Monde (65-95). Ils joueront déjà leur tête dimanche contre la Lettonie.
match_ID: 
740947
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Les chiffres de la Coupe du Monde

Corps: 

55000
Les places dans la Manila Arena, la plus grande arena au monde. La grande attraction de la compétition a finalement fait pschittt. La phase finale n’aura pas lieu dans cet espace gigantesque comme initialement prévu mais au Mall of Asia (15000 places) qui avait accueilli le TQO 2016, et l’Equipe de France. En avril, la FIBA a indiqué que pour des raisons logistiques, liées principalement aux transports, l’enceinte n’accueillerait que deux rencontres lors de la phase de poule.

257
Nicolas Batum est, pour le moment, le meilleur marqueur de l’histoire de l’Equipe de France à la Coupe du Monde. Il devance Boris Diaw (241 points) et Evan Fournier (220). Le joueur des Knicks a donc la possibilité de rattraper ses aînés s’il retrouve sa moyenne offensive de la dernière édition. Batum est également le recordman de points français sur un match avec 35 unités lors de la défaite contre la Serbie en demi-finale en 2014.

24
Le record du nombre de matches joués en Coupe du Monde appartient à Mickaël Gélabale et Boris Diaw qui ont participé à trois éditions. Nicolas Batum devrait les dépasser puisqu’il compte 22 matches joués. Il sera également le seul joueur français de l’histoire à avoir joué quatre Coupes du Monde.

19,8
La moyenne de points d’Evan Fournier à la Coupe du Monde 2019. Jamais un joueur français n’avait autant scoré. Le joueur des Knicks n’avait cependant pas battu le record de Maxime Dorigo qui avait dépassé à cinq reprises la barre des 20 points. Fournier l’avait réalisé quatre fois. Il est en revanche le seul avec Nicolas Batum à avoir dépassé celle des 30 unités.

12
Les médailles remportées par les Etats-Unis, record dans l’épreuve. Une domination cependant moins marquée qu’aux Jeux Olympiques, preuve de leur intérêt modéré pour l’épreuve : 5 titres en 18 éditions, soit autant que la Yougoslavie. Avec une équipe 100% NBA, les Etats-Unis ont laissé échapper l’or en 2002, 2006 et 2019. 16 pays ont remporté une médaille à la Coupe du Monde.

9
Le nombre de participations de l’Équipe de France à la Coupe du Monde qui célèbre sa 19e édition. Après une terrible traversée du désert entre 1967 et 2002 (une seule présence en dix compétitions), les Bleus sont désormais des habitués du rendez-vous planétaire avec cinq participations consécutives. Ils ont remporté le bronze à deux reprises, en 2014 et 2019.

7
Plus de la moitié de l’effectif de l’Équipe de France n’a jamais disputé de Coupe du Monde. Guerschon Yabusele, Terry Tarpey, Moustapha Fall, Elie Okobo vont découvrir la compétition. Quant à Yakuba Ouattara, Isaïa Cordinier et Sylvain Francisco c’est tout simplement leur première grande compétition FIBA avec les Bleus.

4
Les Coupes du Monde dirigées par Vincent Collet. Après 2010, 2014 et 2019, le technicien des Bleus poursuit sa série. Il a remporté 15 matches sur 23 disputés (65,2%). Seul Robert Busnel, en 1950 et 1954, a disputé plus d’une Coupe du Monde parmi les techniciens français.

2
C’est la deuxième fois que la phase finale de la Coupe du Monde a lieu aux Philippines. En 1978, la Yougoslavie de Drazen Dalipagic s’était imposée à Manille face à l’URSS. Pour la première fois, la compétition se déroulait en Asie. Elle y est retournée en 2006 (Japon), 2019 (Chine) et aura lieu au Qatar en 2027.

0
Le nombre de joueurs américains présents dans une des trois All-NBA Teams de la saison et alignés à la Coupe du Monde. C’est dire le désintérêt des stars NBA pour ce rendez-vous, à un an des Jeux de Paris. Jayson Tatum, Jimmy Butler, Stephen Curry, Donovan Mitchell, De’Arron Fox ou encore Damian Lillard, sans parler de LeBron James ou Kevin Durant, pas un n’aura levé la main pour rejoindre l’Asie. Chez les étrangers, qui étaient 6 parmi les trois équipes idéales, on fait à peine mieux. Nikola Jokic (Serbie) se repose, Domantas Sabonis (Lituanie) et Giannis Antetokounmpo (Grèce) sont blessés et Joel Embiid n'a pas choisi de port d'attache. Reste donc Luka Doncic, toujours fidèle à la Slovénie, et Shai Gilgeous-Alexander (Canada).

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Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo FIBA
Date d’écriture: 
Jeudi, 24. Août 2023
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Le Championnat du Monde, devenu Coupe du Monde, célèbre sa 19e édition en Indonésie, Japon et aux Philippines. Quelques chiffres marquants sont à relever.
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Preview France-Canada : un goût de NBA

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Ils y sont. 28 jours après leur premier entraînement au Palais des Sports de Pau, les Bleus ont rendez-vous avec un destin qu’ils rêvent exceptionnel. Mais avant de penser à Manille et au sprint pour la victoire finale, ils devront en passer par plusieurs étapes de très hautes montagnes dont la première est déjà l’une des plus impressionnantes. "Quand on regarde les groupes, entre la première et la deuxième partie du tableau, la différence est incroyable. On se demande comment c’est possible avec un tirage au sort", soufflait d’ailleurs Vincent Collet avant de prendre l’avion pour Jakarta. Pour rallier les quarts de finale, la France ne pourra se permettre aucun retard à l’allumage et dans une formule couperet qui ne qualifie que deux équipes sur quatre pour la deuxième phase de poule, la rencontre inaugurale contre le Canada revêt une importance déjà capitale, même si l’entraîneur tricolore a également tenu à dédramatiser le choc : "Le Canada n’est pas notre tournoi."

Les hommes à la feuille d’érable sont en revanche un premier adversaire effrayant sur le papier. Une équipe sans référence internationale mais à la collection de talents qui lui ouvre toutes les possibilités. "C’est une équipe qui n’a pas grand-chose à voir avec celle qui ne s’est pas qualifiée pour les Jeux lors d’un TQO chez elle il y a deux ans. Ils ont des ambitions si ce n’est pour cette année, au moins pour les Jeux de Paris", note Vincent Collet. "A part Team USA, on n’a jamais joué une équipe avec de telles individualités." Sept joueurs NBA figurent dans l’effectif et parmi eux la superstar Shai Gilgeous-Alexander, quatrième meilleur marqueur de la Ligue et élu dans le cinq idéal cette saison. Jouer cette escouade, talentueuse mais inexpérimentée, tôt dans la compétition, alors qu’elle n’a débuté sa préparation que le 4 août, pourrait potentiellement s’avérer un avantage même si Vincent Collet met en garde contre une analyse trop binaire du profil des Canadiens : "Ceux qui disent qu’ils n’ont pas de collectif n’ont pas dû vérifier." Emmenés également par RJ Barrett, coéquipier d’Evan Fournier aux Knicks, les Canadiens ont notamment battu l’Espagne à Grenade, envoyant un message clair à leurs futurs adversaires.

Les Bleus, eux, restent sur un revers face à l’Australie qui leur a rappelé que certaines absences ne pardonnent pas face aux gros bras. "Gagner ou perdre d’une possession ce n’est pas là l’essentiel", estime Vincent Collet. "Mais dans une défaite il y a toujours matière à réagir." Les 20 rebonds offensifs concédés ou les 22 balles perdues sont des problématiques évidentes que l’arrivée de Mathias Lessort ou l’utilisation plus conséquente de Nicolas Batum pourraient contribuer à solutionner. L’intérieur du Partizan Belgrade a rallié Jakarta quelques heures avant ses coéquipiers, directement depuis Paris où il avait repris les entraînements collectifs avec les Metropolitans 92 de Laurent Foirest. "J’espère pouvoir l’utiliser dès vendredi", a prévenu son coach. "Il a des qualités que nous n’avons pas forcément dans le groupe."

Cette option supplémentaire ne sera pas de trop pour lancer une compétition ouverte à tous les vents et aux prétendants, dont font partie les Bleus. "Bien sûr que j’ai envie de gagner cette Coupe du Monde. Mais le clamer haut et fort je ne suis pas sûr que ce soit ça qui nous aidera à y parvenir", prévient Vincent Collet. Une victoire contre le Canada, en revanche, serait une première pierre non négligeable.

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Jeudi, 24. Août 2023
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Chapeau: 
L’Équipe de France débute la Coupe du Monde vendredi à 15h30 face au Canada (en direct sur BeIN Sports 1), une équipe à la spectaculaire collection d’individualités.
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Chercheurs d'or - EP 12 : Rudy Gobert

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A 30 ans, le gamin de Saint-Quentin a bâti une carrière exceptionnelle. Triple meilleur défenseur NBA, trois fois All Star, Rudy Gobert a également porté l'Equipe de France en finale des Jeux Olympiques. Monté deux fois sur la troisième marche du podium lors des deux Coupes du Monde auxquelles il a participé, le gardien de la raquette des Bleus les pense capable de franchir une nouvelle étape en 2023.

Découvrez l’épisode 12 de Chercheurs d'or sur la chaîne YouTube de la FFBB :

 

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TEAM FRANCE BASKET - PRÉPARATION COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Mercredi, 23. Août 2023
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Chapeau: 
Les 12 joueurs qui participeront à la Coupe du Monde 2023 (25 août – 10 septembre) sont déjà connus. Nouveaux venus sur la scène internationale, vétérans collectionneurs de médailles, tous les profils sont réunis au sein de l’Équipe de France. Dix ans après le seul titre remporté par le basket français, à l’EuroBasket, les Bleus poursuivent leur quête d’une médaille d’or.
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Mathias Lessort : "Je me suis senti désiré"

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A quel point est-ce original de débarquer seul pour une compétition, sans coéquipiers, sans entraîneurs ?

C’était long ! Heureusement j’étais excité d’arriver donc c’est allé un peu plus vite. Je suis arrivé lundi après-midi à Jakarta. J’ai visité l’hôtel, marché dans l’hôtel (il rigole). J’ai trouvé le mall et j’ai beaucoup joué à la X-Box.

La rumeur veut que vous avez maltraité les intérieurs des Métropolitans 92 la semaine dernière…

J’ai essayé de retrouver mes jambes et mon rythme. Merci aux Métropolitans de m’avoir accueilli. Ils m’ont permis de me tester et de voir si j’étais prêt pour du 5 contre 5.

Avez-vous douté quant à votre capacité à être présent à la Coupe du Monde ?

C’était une entorse et ça a pris du temps. Je suis nouveau au Panathinaïkos donc il fallait que mon club me découvre et voit comment je récupère. Ça a été un peu médiatisé mais au final ce n’était qu’une entorse. Je n’ai pas douté mais toutes les questions étaient stressantes. A un moment ce n’est plus trop moi qui contrôlais. Entre les médecins, les assurances... Mais physiquement je sentais que j’allais être prêt. Simplement quand tu ne maîtrises pas, c’est difficile de gérer les émotions.

Vincent Collet n’a eu de cesse d’expliquer qu’il vous attendait. Comment avez-vous perçu cette confiance ?

Ça m’a aidé dans mon parcours pendant un mois pour suivre les soins. Mon coach m’attendait, mes coéquipiers envoyaient des messages. Je me suis senti désiré et ça m’a permis de garder le moral alors que j’avais le cul entre deux chaises. Je n’étais pas en vacances ni en Équipe de France.

Êtes-vous doublement motivé de rejoindre l’équipe alors que vous avez sans doute la volonté de prouver que vous êtes un joueur différent qu’en 2019 ?

Les choses à prouver c’est collectivement. Personnellement je ne le prends pas comme un challenge même si en tant que compétiteur j’ai évidemment envie de bien faire. Je veux surtout prouver qu’on ne m’a pas attendu pour rien.

Les quelques jours passés à Pau, Montpellier et Orléans vous ont-ils aidé à vous intégrer ?

Beaucoup. Je suis quelqu’un avec une mémoire assez visuelle. Au Partizan on avait beaucoup de systèmes et certains sont assez ressemblants. Après en Équipe de France on n’a pas 50000 systèmes. Donc ça va, je n’ai pas trop galéré.

Débarqué 48 heures avant le coup d’envoi allez-vous être la surprise du chef face au Canada qui n’a pas pu vous scouter ?

Malheureusement un des assistants était mon assistant coach à Malaga donc il pourra leur faire un scouting report assez précis sur moi.

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Mercredi, 23. Août 2023
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Chapeau: 
C’était le thriller de l’été : Mathias Lessort, blessé à la cheville serait-il prêt à temps pour la Coupe du Monde ? Mercredi il était finalement sur le terrain à Jakarta pour son premier entraînement avec les Bleus.
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Le guide De Colo

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En 2023, Nando De Colo a passé sa 14e année sous le maillot bleu. Seuls Florent Pietrus (15), Hervé Dubuisson et Boris Diaw (16) ont fait mieux. Depuis 2008 et sa première sélection, le Nordiste n’aura connu que deux parenthèses. Une forcée, en 2020, du fait du Covid, qui repoussera les Jeux Olympiques de Tokyo. Une choisie, en 2022, lorsqu’il décida de renoncer à l’EuroBasket. Une absence qui explique sans doute en partie son enthousiasme depuis le début de la campagne. "L’été dernier j’ai pensé qu’il était préférable pour moi de faire l’impasse pour revenir plus en forme, plus concentré", précise-t-il. "J’ai toujours été content de rejoindre les Bleus pendant l’été. Mais quand ça devient une habitude et que tu ne l’as pas, on attend son retour avec encore plus d’impatience. Surtout par rapport à tout ce qu’on peut réaliser."

Champion d’Europe en 2013, deux ans après avoir disputé une finale européenne, De Colo a depuis rajouté trois autres médailles à son palmarès. Pour sa troisième Coupe du Monde (il avait manqué l’édition 2014 sur une blessure de dernière minute), le meilleur marqueur de l’histoire des Coupes d’Europe n’a qu’une idée en tête : "Notre objectif c’est le podium ? Non, notre objectif c’est la médaille d’or." Et en bon vétéran des campagnes internationales, la marche à suivre est toute tracée. "Placer ses objectifs personnels avant les objectifs collectifs ça ne fonctionne jamais", tranche-t-il. "Je me rappelle toujours de Sergio Rodriguez qui m’expliquait qu’avec l’Espagne, Sergio Scariolo arrivait, donnait clairement son rôle à chacun. Derrière on accepte ou pas mais l’équipe fonctionnera comme ça et c’est tout."

Une intransigeance qui colle parfaitement à la personnalité d’un joueur devenu une référence absolue sur la scène européenne et dont le retour a immédiatement changé la dynamique des Bleus, sur le terrain comme en dehors. "Cela amène une harmonie dans le groupe", avance Rudy Gobert. "Ils remettent tout le monde à leur place", ajoute Vincent Collet. "Le mouvement du ballon était l’un de nos points faibles l’an passé. Nando De Colo et Nicolas Batum sont des facilitateurs. Quand les joueurs majeurs font quelque chose, ils influencent les autres."

Une capillarité dont a pleinement conscience l’arrière de l’ASVEL, qui n’a de cesse d’exhorter ses coéquipiers à "beaucoup discuter ensemble" afin de trouver les automatismes et la cohésion qui ont pu faire défaut il y a un an. "On a différents leaders et notamment en dehors du terrain pour avoir le meilleur groupe possible. Faire en sorte que tout le monde soit concentré avec le même objectif en tête. Je m’étais mis un point d’honneur, en 2019 et 2021, à endosser ce rôle, et je pense que c’est aussi pour ça qu’on a eu des résultats. Chacun connaissait sa place dans l’équipe."

Les recettes du succès que Nando De Colo tentent d’appliquer pour son avant-dernière campagne, alors qu’il a prévu, tout comme Nicolas Batum, de tirer sa révérence à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris en 2024. Un ultime tour de piste qui lui rappelle tout le chemin parcouru. "J’ai été fier de mettre l’Equipe de France au centre de ma carrière. Quand j’ai commencé on était au plus bas. Beaucoup arrive aujourd’hui dans une équipe qui fait partie des meilleures du monde." Et qui compte le prouver à Jakarta puis Manille.

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Mercredi, 23. Août 2023
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A 36 ans, après une année de break, Nando De Colo a repris naturellement sa place de leader au sein d’une Équipe de France qu’il imagine mener au sommet.
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Lacroix et la manière

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Les yeux et le prénom d’un latin lover, Manuel. Patronyme cependant abandonné par les joueurs et le staff pour lui préférer le diminutif d’un pote à santiag, Manu. Le préparateur physique de l’ASVEL, Manuel Lacroix (41 ans), a rejoint les Bleus au lendemain des Jeux Olympiques de Tokyo. Un nouveau visage dans le staff au parcours iconoclaste mais à l’expertise reconnue dans son domaine. Aux côtés de Marion Bartoli au tennis, des patineurs de vitesse à Salt Lake City, des enfants des townships en Afrique du Sud, d’une équipe de football de troisième division japonaise sur l’île d’Okinawa, l’Auxerrois aura pioché dans ses différentes expériences les méthodes qu’il applique désormais à Villeurbanne et en Équipe de France.

Un mode de fonctionnement qu’il doit adapter à la réalité d’une équipe nationale réunie sur de courtes périodes. Le mythe d’une préparation physique lourde avec pour objectif d’être prêt plusieurs semaines plus tard peut être définitivement remisée au placard. Les internationaux ne sont réunis que 28 jours avant que la compétition ne commence et entre les entraînements, la récupération et les voyages, le temps est compté. "Le plus important c’est ce que les joueurs ont fait en amont", tranche d’entrée Lacroix. "Le joueur est moteur et reste responsable de son succès ou de son échec. Si quelqu’un arrivait hors de forme, ce serait très compliqué." 15 jours avant le rassemblement, il prend ainsi contact avec les joueurs et leur staff personnel pour évaluer le travail déjà entrepris. Une revue d’effectif qui lui permet de mettre en place un plan d’action et des protocoles individualisés.

L’ensemble est réalisé en étroite collaboration avec le staff médical. Toutes ses séances sont rentrées quotidiennement dans un logiciel également utilisé par les ostéopathes et kinésithérapeutes pour y lister les soins et les pathologies traitées. Une douleur au pied, un adducteur qui tire, une pubalgie tenace et Lacroix adapte son suivi à une problématique nouvelle. Un travail à la carte d’autant plus réel que chaque joueur possède son rapport personnel à la préparation physique. Si Rudy Gobert le rejoint chaque jour pour une séance de musculation individuelle, d’autres privilégient les rendez-vous collectifs. "La plus grande difficulté est structurelle", estime Lacroix à propos d’une organisation dépendante des infrastructures à disposition lors de chaque déplacement. Au Japon, le superbe complexe Ariake bénéficiait d’une infrastructure complète permettant aux Bleus d’effectuer 30 à 40 minutes de musculation dans une salle attenante au parquet. A Jakarta, c’est directement à leur hôtel qu’ils pourront s’entretenir : "Sur ces séances ce sont des garçons très autonomes. On parle le même langage. Quand on leur dit activation fessiers, ils savent… On peut aller plus loin et plus vite qu’en club où parfois des joueurs n’ont pas cette culture physique."

Reste enfin le délicieux programme de mise en route physique à chaque entraînement, fonction là encore des enchaînements prévus par les techniciens. Des échauffements sans ballon unanimement ou presque détestés par les joueurs mais indispensables à la prévention des blessures, tout comme les routines individuelles. "Je ne suis pas quelqu’un d’original", avance Lacroix. "Certains font beaucoup de jeux. Mais dans ce cas il faut changer de métier. Je ne suis pas GO au Club Med. Je pense qu’on peut faire des choses qui paraissent ennuyeuses mais transmises avec une dynamique différente sur le terrain."

Les avions de chasse français sont alors prêts au décollage, continuant d’impressionner l’ancien footballeur de bon niveau et qui entraîna même un temps le centre de formation de Dijon. "Ce qui m’a frappé, mis à part les physiques hors norme, c’est la manière dont le joueur de basket passe de rien à tout. Il est sur le banc, le coach l’appelle, le gars se lève et immédiatement sprinte et saute à très haut niveau. Ça n’existe pas dans les autres sports où les joueurs s’échauffent. Cette faculté mentale et physique, je me suis longtemps dit, ce n’est pas possible."

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Mercredi, 23. Août 2023
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Les qualités athlétiques des Bleus sont un de leur atout majeur, entretenues au quotidien par le préparateur physique, Manuel Lacroix, et sa collection de programmes individualisés.
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Gobert redevient Gobzilla

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A l’heure de la dictature des réseaux sociaux, l’anecdotique en arrive presque à masquer l’essentiel. Si le tir à trois-points, le premier de sa carrière, réussi par Rudy Gobert face au Monténégro a dépassé les 9 millions de vue sur l’Instagram de l’Équipe de France, c’est bien dans la peinture que le pivot des Bleus domine les débats depuis le début de la préparation. Les chiffres ne mentent pas. En sept matches de préparation, il tourne ainsi à 13,0 points et 8,4 rebonds de moyenne avec un pourcentage de réussite surréaliste (80,0%) et une évaluation de 20,3 en seulement 20 petites minutes de temps de jeu.

A la Coupe du Monde 2019, aux Jeux Olympiques 2021 comme à l’EuroBasket 2022, trois compétitions terminées sur le podium, la vigie du groupe France a toujours été le joueur le plus efficace à l’évaluation, preuve de son influence immense sur le jeu. Cet été, il semble encore plus dominant qu’à l’accoutumée. La combinaison de plusieurs facteurs.

Sa forme physique tout d’abord. Éliminé au premier tour des playoffs dès le 26 avril, il estime que cette sortie de piste prématurée a favorisé son arrivée en forme au début du rassemblement, trois mois plus tard, à Pau : "Je me sens mieux qu'à la fin de la saison dernière, j'ai pu faire deux mois de travail où j'ai préparé mon corps, physiquement et techniquement." Les doutes qu’il avait lui-même exprimé quant à sa participation à la Coupe du Monde sont aujourd’hui oubliés, même si le joueur avait précisé la nature de ses interrogations face à la presse. "En tant que joueur professionnel je dois aussi réfléchir à ma santé, ma récupération physique et plein de choses qui peuvent être dures à comprendre pour ceux qui ne connaissent pas le quotidien d'un sportif de haut niveau, d'un joueur NBA. La coupure après la fin de saison n'en était pas une, je me suis beaucoup entraîné en juin et en juillet, je me sens bien et c'est aussi pour ça que je suis là."

La deuxième explication dans la domination de Gobert est le retour en sélection de Nicolas Batum et Nando De Colo. Les deux vétérans sont des facilitateurs de jeu et savent trouver leurs intérieurs. "Ce sont deux figures très importantes dans le groupe. Ils savent comment faire briller leurs coéquipiers", apprécie le pivot des Wolves. Dernier point, enfin, le quintuple médaillé avec les Bleus continue de progresser, à 31 ans. "Je suis un meilleur joueur cette année que je ne l’étais l’année dernière", tranche-t-il tout simplement. Le staff technique a souligné que ses prises de position sont bien meilleures que par le passé et Gobert, mieux servi et mieux placé, a ainsi converti 31 de ses 38 tirs à deux points en préparation ! Plus intéressant encore, il affiche un spectaculaire 81,3% de réussite aux lancers-francs, un exercice dans lequel il n’était pas particulièrement à l’aise par le passé.

Un impact en attaque qui ne doit pas faire oublier que de l’autre côté du terrain, le triple meilleur défenseur de la NBA demeure la pierre angulaire du système de Vincent Collet qui n’a concédé que 71,0 points depuis le début de la préparation (sans compter la rencontre face à la Tunisie). "Nous sommes une équipe très défensive et elle a été montée pour ça, avec des joueurs qui ont la capacité de défendre sur plusieurs postes et un des meilleurs défenseurs du monde avec Rudy Gobert", insiste ainsi Nicolas Batum. L’équilibre trouvé par les Bleus leur a permis de signer un 6/7 en préparation qui les conforte dans leurs ambitions à la Coupe du Monde tout en leur rappelant que la marge est infime entre le succès et l’échec. "L'objectif final c'est d'avoir la médaille d'or, celle qu'on n'a pas encore réussi à obtenir", tranche celui qui rêve de franchir une étape supplémentaire après deux finales consécutives en 2021 et 2022.

Surtitre: 
Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Lundi, 21. Août 2023
Vignette: 
Chapeau: 
20,3 d’évaluation en 20 minutes de moyenne. Depuis le début de la préparation Rudy Gobert domine les débats dans la raquette.
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Chercheurs d'or - EP 11 : Evan Fournier

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La prochaine médaille ne doit pas finir dans ses chaussettes. A 30 ans, Evan Fournier, a terminé meilleur marqueur des Bleus lors des trois dernières compétitions internationales, toutes terminées sur le podium. Mais l'enfant de Charenton n'est pas rassasié et n'a qu'un objectif en tête : gagner une médaille d'or qui lui échappe depuis le début de sa carrière en Equipe de France, quelques semaines après avoir atteint la barre symbolique des 100 sélections.

Découvrez l’épisode 11 de Chercheurs d'or sur la chaîne YouTube de la FFBB :

 

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - PRÉPARATION COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Lundi, 21. Août 2023
Vignette: 
Chapeau: 
Les 12 joueurs qui participeront à la Coupe du Monde 2023 (25 août – 10 septembre) sont déjà connus. Nouveaux venus sur la scène internationale, vétérans collectionneurs de médailles, tous les profils sont réunis au sein de l’Équipe de France. Dix ans après le seul titre remporté par le basket français, à l’EuroBasket, les Bleus poursuivent leur quête d’une médaille d’or.
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BG de Géorgie

Corps: 

Certains voient leur vie basculer au Barclays Center lorsqu’ils entendent leur nom appelé à la cérémonie de la draft. Pour Bryan George, sa trajectoire aura changé lors d’un appel téléphonique sur le parking de l’Astroballe, un soir de finale LFB entre l’ASVEL et Villeneuve d’Ascq. Au bout du fil Quin Snyder, ancien coach du Utah Jazz, nouvellement en charge des Atlanta Hawks, lui confirme qu’il rejoindra son staff à la rentrée. Une annonce qui le plonge dans un maelstrom de sentiments. La joie d’intégrer la ligue la plus prestigieuse au monde. La gêne de laisser derrière lui un club où il dispose d’encore trois ans de contrat et un propriétaire, Tony Parker, qui a "beaucoup compté dans ma vie." Alors qu’il a manqué la première mi-temps à discuter des détails de son nouveau poste, George monte dans la loge présidentielle confirmer à l’ancien meneur des Spurs que son rêve NBA vient de se concrétiser après un processus de recrutement étonnamment rapide.

Comment celui venu tardivement au basket à Kourou, en Guyane, et qui a décroché un BTS dans l'étude des systèmes d'air conditionné a-t-il pu convaincre les Hawks de lui ouvrir leurs portes ? "J’ai travaillé plutôt sur ma progression individuelle que sur un objectif de NBA", répond l’ancien entraîneur de Nanterre, champion de France U15 en 2018 avec sous ses ordres Victor Wembanyama. Après un DE obtenu dans les Pays de la Loire, Bryan George termine major de promotion 2016 du diplôme d’assistant vidéo mis en place par la FFBB. Une réussite qui lui offre la possibilité d’effectuer le Tournoi de l’Amitié U15 avec la génération 2001 (Timothé Crusol, Milan Barbitch, Romain Ducote). Un an plus tard, improbable concours de circonstances, alors que, à la recherche d’un poste dans une équipe de jeunes, il échange avec Nicolas Absalon, assistant vidéo de l’Équipe de France, ce dernier lui annonce son départ et lui propose de lui succéder pour la campagne de l’EuroBasket.

Son nouveau statut chez les Bleus lui permet de passer un cap : assistant vidéo de Pascal Donnadieu à Nanterre, assistant de Laurent Vila à Pau-Orthez puis assistant à l’ASVEL. Des nouvelles prérogatives qui l’ouvrent également à l’univers NBA, en devenant un contact précieux pour les scouts à la recherche d’informations sur les prospects français. "Ils m’ont débloqué l’esprit en me disant que c’était possible", estime George à propos d’un projet américain qui commence à prendre forme dans son esprit. "J’ai essayé de faire jouer le retour d’ascenseur via les scouts pour intégrer une équipe à la summer league de Las Vegas en 2022. Mais rien ne s’est concrétisé. J’y suis quand même allé comme scout de l’ASVEL et les Wizards et les Clippers m’ont permis d'assister à leurs entraînements."

Les premiers jalons sont posés. Et les événements vont s’accélérer lors de la saison suivante. Un scout australien qui travaille sur l’Asie évoque avec Bryan George des opportunités de coaching dans la région. Sans pour autant qu’une proposition ferme ne soit formulée. Quelques semaines plus tard, par l’entremise de Jonathan Givony, gourou de la draft pour ESPN, c’est un contrat bien concret pour une place d’assistant dans une université américaine qui termine dans ses mails. Mais dans une NCAA qui cherche à exploiter le filon des talents européens, l’offre a sans doute plus à voir avec l’idée de mettre sur pied une filière de recrutement que d’exploiter ses compétences d’entraîneur. "C’est ce côté qui m’a refroidi", expose George, qui ne donne pas suite.

L’opportunité NBA va se matérialiser dans la foulée. Benas Matkevicius, scout des Boston Celtics, assistant en équipe nationale lituanienne et qui a travaillé avec Quin Snyder au CSKA Moscou lorsque ce dernier y était assistant d’Ettore Messina, souffle le nom du Français à celui qui vient de signer un contrat de cinq ans avec les Atlanta Hawks. L’ancien guide du Jazz se renseigne auprès de Boris Diaw, de l’agence Comsport, avant de demander l’autorisation à Tony Parker de contacter son employé. "Je suis quelqu’un qui prépare beaucoup de fiches", explique George au sujet de l’entretien programmé avec Snyder. "J’avais plein de documents, de questions potentielles, des choses pour parler de moi et de ce que j’aurais pu apporter au staff. Tout ça n’a servi à rien. Il me connaissait déjà. Et en profondeur. Ma personnalité, mes qualités, mes défauts. En fait c’était juste une formalité. Il appelait pour me dire ce que j’allais faire… J’ai ressenti la même émotion que lorsque je suis arrivé en Équipe de France, le même questionnement : suis-je au niveau ?"

Dans quelques semaines, Bryan George prendra la direction de la Géorgie pour y débuter une nouvelle vie. Son épouse a vidé la maison familiale de Lyon et l’installation aux Etats-Unis se fera au retour de la Coupe du Monde. Avec les Hawks, le Guyanais aura le titre de Directeur de la cellule DAV (Développement, Assistanat, Vidéo). A peine plus de dix ans après avoir obtenu son diplôme d’entraîneur région, la suite d’une folle ascension.

Surtitre: 
Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Dimanche, 20. Août 2023
Vignette: 
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Dans quelques semaines, Bryan George (34 ans), assistant vidéo de l’Équipe de France, va débuter une nouvelle vie en devenant Directeur de la cellule DAV (développement, assistanat, vidéo) des Atlanta Hawks, en NBA.
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Fall, meneur pivot

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"J’ai toujours été un gars qui aimait faire des passes. Cela s’est encore plus accentué avec Olympiakos. C’est une philosophie, un système où il faut vraiment trouver le meilleur tir possible. Ça correspond à mon jeu donc c’est devenu automatique." Si Moustapha Fall ne s’est pas transformé en Magic Johnson, il fait bien office de deuxième meneur de jeu pour l’Équipe de France. Danger numéro un au poste bas, sa taille et sa puissance génèrent fréquemment des prises à deux et Vincent Collet n’a de cesse d’exhorter ses hommes à créer du mouvement autour de leur totem.

Dimanche soir il a ainsi délivré trois passes décisives même si face à l’Australie, dépourvue de très grands gabarits, il s’est contenté de trois tirs seulement. "Les équipes qui ont moins de répondant dessous vont forcément compenser", analyse-t-il. "En trappant sur le jeu poste bas, en fermant la raquette sur les pick n’roll. Cela crée beaucoup d’opportunités pour les extérieurs. S’ils sanctionnent tant mieux. Quand Nando et Nicolas sortent il faut créer du jeu. Elie est un scoreur et c’est bien qu’il se concentre sur cet aspect. J’essaye de créer des situations."

La série de 10 victoires consécutives sur laquelle surfaient les Bleus depuis novembre 2022 s’est cependant brisée à cinq jours du coup d’envoi de la Coupe du Monde. Un premier avertissement sans conséquence et qui entre dans la logique d’une préparation qui n’avait pas offert d’adversaire de très gros calibre aux hommes de Vincent Collet. "C’est toujours bien d’être challengé avant une grande compétition", estime Fall. "D’avoir des moments difficiles. On a perdu et il faut en tirer des conclusions. S’améliorer au rebond déjà. Et puis perdre moins de ballons." Avec 22 balles perdue et un bilan surréaliste de 20 rebonds offensifs concédés, les points à travailler avant la première rencontre à Jakarta sautent aux yeux, même si pour l’heure, l’Équipe de France n’a pas trouvé la solution à un problème pointé du doigt depuis plusieurs semaines : "Les équipes qui shootent beaucoup comme l’Australie, le Japon, génèrent beaucoup de rebonds longs. Donc ce n’est pas qu’une question d’intérieurs. C’est un truc d’équipe. On en parle et j’espère qu’il y aura rapidement un déclic."

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Dimanche, 20. Août 2023
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Moustapha Fall, le toit de l’Équipe de France (2,18 m), est aussi un de ses principaux créateurs de jeu depuis le poste bas.
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Mathias Lessort rejoint les Bleus

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L’intérieur des Bleus a reçu le feu vert médical de son nouveau club et du staff français. Mathias Lessort rejoindra le groupe France directement à Jakarta le mardi 22 août. 
 
L'entraîneur de l'Équipe de France, Vincent Collet et le Général Manager, Boris Diaw, ont remercié Vincent Poirier et Yoan Makoundou venus prêter main forte à l'équipe nationale lors des deux derniers matches de préparation au Japon. Les deux intérieurs quitteront le groupe lundi 21 août.  
 
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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Dimanche, 20. Août 2023
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Mathias Lessort, qui a suivi un protocole de soins coordonné entre le staff médical de l’Équipe de France et celui du Panathinaïkos est apte à participer à la Coupe du Monde 2023.
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France-Australie : défaite au finish

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L’Équipe de France a beau avoir terminé un cran au-dessus de l’Australie à la Coupe du Monde 2019 et aux Jeux Olympiques 2021, elle figure pourtant à la 5e place mondiale du tortueux classement FIBA alors que son adversaire du soir occupe la 3e. C’est donc un vrai test que passait les Bleus dimanche à 13h dans une Ariake Arena où près de 10000 fans japonais avaient pris place.

Ils allaient assister à cinq premières minutes de rêve des Bleus, déguisés en blanc pour l’occasion, certes bien aidés par la maladresse inhabituelle de Patty Mills. Nicolas Batum se chargeait d’éteindre le rookie du Thunder Josh Giddey, et Evan Fournier, qui se lamentait au brunch d’une nuit au sommeil compliqué, jaillissait des starting-blocks pour enchaîner les paniers. De loin pour écarter le jeu, en pénétration, sur des interceptions, tout son arsenal était passé en revue. 12 points en tout et des Australiens déjà dans les cordes (19-5). A l’image d’un plongeon de Guerschon Yabusele l’intensité en défense était au rendez-vous et l’exécution en attaque débouchait sur des tirs faciles (19-5).

Une fluidité qui allait disparaître au deuxième quart-temps, alors que les hommes de Brian Goorjian durcissaient les débats. La France ne parvenait pas à pleinement exploiter son avantage intérieur avec Vincent Poirier (2,13 m) et Moustapha Fall (2,18 m) défendus par Jack White (2,01 m) et Nick Kay (2,05 m). Giddey, libéré du poids Batum trouvait quelques ouvertures et l’Australie exploitait pleinement la faiblesse française récurrente depuis le début de la préparation. Le contrôle du rebond est un point noir depuis longtemps pointé du doigt par le staff et la première mi-temps tokyoïte ne faisait rien pour le rassurer. Les Aussies s’emparaient de 12 rebonds offensifs, s’offrant ainsi autant de deuxième chance. Seule leur absence de réussite au-delà de la ligne des 6,75 m (0/7 notamment pour Mills) et un excellent passage d’Isaïa Cordinier permettaient aux Bleus de conserver le contrôle (39-31).

Une avance qui allait définitivement disparaître au milieu du troisième quart-temps avec la sortie pour quatre fautes d’Evan Fournier. Dimanche, l’arrière des Knicks a porté une attaque tricolore qui a rencontré quelques difficultés à faire bouger un bloc bien en place, rendant les transmissions de balle compliquées et privant d’options les intérieurs. Sans Fournier, les solutions manquaient alors que Joe Ingles, un expert dans l’art de pourrir le jeu, faisait inutilement grimper le niveau de frustration des vice-champions olympiques. Il finalisait le come-back australien (58-58).

Guerschon Yabusele s’assurait cependant que la série n’irait pas plus loin. Un contre monumental sur une tentative de dunk, un panier intérieur, deux passes décisives pour Cordinier puis Fournier et la France pouvait souffler (70-66). Un panier primé d'Exum suivi d'une inspiration géniale de Giddey la voyait pourtant courir après le score pour la première fois du match à deux minutes de la fin. Après une faute antisportive incompréhensible sifflée à Rudy Gobert, Patty Mills inscrivait l'un de ses rares paniers de la soirée pour redonner deux points d'avance aux siens, avant de rentrer deux-lancers pour assurer un succès qui a longtemps paru inaccessible.

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Dimanche, 20. Août 2023
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Les Bleus ont conclu leur préparation à la Coupe du Monde sur un revers face à l'Australie concédé dans les toutes dernières secondes (74-78). Un duel de poids lourds qui les prépare parfaitement pour leur rendez-vous avec le Canada.
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Preview France-Australie : du lourd pour finir

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En 2021, les Australiens ont mis un terme à une longue quête en remportant, aux Jeux de Tokyo, la première médaille de leur histoire après des années de frustration. Un aboutissement pour les vétérans comme Patty Mills et Joe Ingles (35 ans). Les deux NBAers sont toujours présents dans une sélection demi-finaliste à la Coupe du Monde 2019 et qui fait de nouveau partie des candidats très sérieux au podium. Le talent sur les postes extérieurs est immense avec les présences de Josh Giddey, un des meilleurs rookies NBA avec le Thunder, Dante Exum, excellent avec le Partizan Belgrade en Euroleague, les redoutables défenseurs Mathysse Thybulle (Blazers) et Josh Green (Mavericks).

Le secteur intérieur semble en revanche clairement un ton en dessous, d’autant plus avec la blessure à la cheville et le forfait annoncé vendredi du nouveau pivot des Rockets, Jock Landale. Le sélectionneur Brian Goorjian a déjà annoncé un recours à un basket small ball, même si l’expression semble peu adaptée avec un meneur de 2,03 m comme Giddey.

Les Boomers présentent malgré tout un mélange de talent et d’expérience qui constitue la recette du succès dans le basket FIBA. "Les Australiens ont beaucoup de très fort joueurs et ils arrivent à maturité", estime Vincent Collet. "C’est une très grosse équipe et c’est un vrai programme, à la différence du Canada. Ils bénéficient de ce qu’ils font année après année et qui laisse des traces." Les deux dernières oppositions entre les deux équipes en 2019 à la Coupe du Monde avaient donné lieu à de mémorables combats de poids lourds. Le premier en poule, festival offensif remporté d’un souffle par les Australiens (98-100, 30 points de Patty Mills). Le second pour la médaille de bronze, un duel défensif gagné par les Français (59-67 après avoir été menés de 15 longueurs).

Pour ce dernier match de préparation, les Bleus retrouvent Nicolas Batum, qui avait été préservé contre le Japon. Ils évolueront donc à 13, Yoan Makoundou et Vincent Poirier figurant également sur la feuille de match.

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Samedi, 19. Août 2023
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L’Équipe de France affronte l’Australie, dimanche à 6h du matin (en direct sur BeIN Sports 1) pour conclure sa série de matches de préparation à la Coupe du Monde.
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Chercheurs d'or - EP 10 : Nando De Colo

Corps: 

Il est le plus capé des Bleus et flirte désormais avec les 200 sélections. Depuis 2008, Nando De Colo n'avait manqué aucune campagne avec les Bleus. Mais l'été dernier, à 35 ans, il a pour la première fois décidé de faire un break. Il est de retour un an plus tard, plus déterminé que jamais. Le guide du groupe a immédiatement repris le leadership et n'ambitionne qu'une chose : rajouter une deuxième médaille d'or à son palmarès après celle conquise il y a 10 ans.

Découvrez l’épisode 10 de Chercheurs d'or sur la chaîne YouTube de la FFBB :

 

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TEAM FRANCE BASKET - PRÉPARATION COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Samedi, 19. Août 2023
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Chapeau: 
Les 12 joueurs qui participeront à la Coupe du Monde 2023 (25 août – 10 septembre) sont déjà connus. Nouveaux venus sur la scène internationale, vétérans collectionneurs de médailles, tous les profils sont réunis au sein de l’Équipe de France. Dix ans après le seul titre remporté par le basket français, à l’EuroBasket, les Bleus poursuivent leur quête d’une médaille d’or.
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Doris l’exploratrice

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Joel Embiid n’a pas encore décidé quel maillot il portera sur la scène internationale. Mais, ironie de l’histoire, le MVP NBA est celui qui a servi d’entremetteur pour précipiter l’arrivée de Doris Martel chez les Bleus : "C’était pendant la saison 2018/19. J’étais avec les Sixers à Orlando. Je profitais d’un break et j’aperçois Joel Embiid qui me fait de grands signes : "Doris, Doris, viens voir !" Dans un restaurant de la ville de Floride, le pivot star de Philadelphie est attablé avec Boris Diaw, Jacky Commères (directeur de la performance et des Equipes de France) et Jean-Pierre Siutat (Président de la FFBB). Martel reste déjeuner. Et quelques mois plus tard, les Bleus lui proposent d’intégrer le staff pour la Coupe du Monde en Chine. Une offre qu’elle ne va pas immédiatement accepter, inquiète de laisser son jeune fils pour de longues semaines, mais également du regard d’un milieu français qu’elle a quitté depuis son installation aux Etats-Unis en 2006. "Je pensais qu’on allait me prendre de haut… ou de bas, c’est selon", sourit-elle.

Son patron aux Sixers, l’ancien docteur du Barça Daniel Medina, lui force quelque peu la main. "Il me disait : il faut que tu y ailles, ça serait une fierté pour la franchise et c’est ton pays, c’est important. Finalement j’ai fait la campagne et ça s’est super bien passé." Le groupe des kinésithérapeutes et ostéopathes de la sélection, Serge Krakowiak, Nicolas Barth et Benoît Mahieu, découvre avec intérêt son mode de fonctionnement : "Ils ont vu que j’apportais des techniques différentes. On se complète très bien en travaillant le corps de façon différente mais avec le même but." La greffe a définitivement pris et Doris Martel est désormais une habituée des compétitions internationales, mise à disposition par sa franchise alors que son contrat stipule pourtant qu’elle ne peut intervenir que sur les joueurs des Sixers.

Pour l’unique femme du staff des Bleus, c’est une nouvelle conquête après un parcours où se mêlent volonté, culot et détermination. Car la native de Vitry-sur-Seine dans le Val de Marne, ancienne gymnaste, diplômée d’un master en communication et partie pour Los Angeles il y a 17 ans pour améliorer son anglais, n’était sans doute pas prédestinée à prendre soin des physiques des stars NBA. Mais comme l’aurait dit Otis, la vie est faite de rencontres, des gens qui ont tendu la main… Une responsable de stage acariâtre et une blessure au genou soignée par un shaman aux techniques peu orthodoxes convainquent la jeune femme de laisser tomber son stage et de s’inscrire dans une école de massage et à l’université de Long Beach State pour reprendre des études de thérapie neuromusculaire. Le changement de parcours est radical. L’histoire est en marche, servie par la magie d’un fonctionnement américain basé sur la capacité à faire ses preuves plutôt que sur le culte du diplôme.

Un échange Facebook avec un kiné finlandais des Lakers lui permet de commencer à travailler avec des athlètes NBA. Un premier. Puis un deuxième. Le bouche à oreille fait le reste. La Française intervient ponctuellement auprès des Grizzlies, des Pelicans ou des Blazers, avant de signer un contrat, à 32 ans, avec les Clippers en 2013. Elle restera cinq ans dans l’autre franchise de L.A. En 2018, alors que son équipe a terminé sa saison, J.J. Redick, shooteur d’élite de Duke, du Magic et des Clippers, alors installé à Philadelphia, lui demande de le suivre pendant les playoffs. D’autres joueurs, tentés par ses techniques, passent également entrent ses mains. La franchise de Pennsylvanie s’attache définitivement ses services et l’envoie aussi sec en Chine s’occuper de l’épaule de Markelle Fultz, ancien numéro un de la draft.

Aujourd’hui, la stagiaire en communication est devenue responsable du département de thérapie manuelle et fonctionnelle des Sixers. Une position rare pour une femme, européenne de surcroît. "Des femmes commencent à avoir des postes de pouvoir dans certaines franchises", note-t-elle. "Cela s’ouvre mais la NBA reste un milieu d’hommes." Si elle continue d’intervenir directement sur les joueurs via notamment des massages sur les tissus mous (muscles, tendons, fascia), elle manage également des intervenants extérieurs spécialistes en acuponcture, stretching, ostéopathie ou médecine chinoise. Philly lui a par ailleurs permis de développer un projet avant-gardiste autour de la médecine fonctionnelle qui, à base de tests génétiques ou hormonaux, permet d’établir des programmes personnalisés pour chaque athlète. Une ascension remarquable qui ne lui épargne pourtant pas une remise en question permanente : "Quand je suis dans les avions privés NBA, je me dis : putain je suis là ! J’ai un peu le syndrome de l’imposteur."

Chez les Bleus, c’est la thérapie manuelle sur laquelle se concentre Doris Martel. Avec une réputation qui la précède désormais. "Les joueurs n’ont pas l’habitude des techniques que j’utilise et qui sont douloureuses. Mais quand ils voient le résultat, ils reviennent", remarque-t-elle. "Même sur des courtes périodes comme une campagne internationale, tu peux prévenir des blessures. Je les regarde s’entraîner, je vois s’ils sont limités dans certains mouvements. Je trouve qu’en Équipe de France, les joueurs ont saisi l’occasion d’utiliser un staff très performant pour se requinquer et retourner dans leur club plus en forme que lorsqu’ils sont arrivés."

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Vendredi, 18. Août 2023
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Rudy Gobert, Nicolas Batum et Evan Fournier ne sont pas les seuls NBAers de l’Équipe de France. Doris Martel (41 ans), responsable du département de thérapie manuelle et fonctionnelle des Sixers, possède le même statut. L’unique femme du staff continue de faire tomber les barrières.
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Francisco, l’étincelle du banc

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Aucun état d’âme. L’état d’esprit nécessaire pour épouser un rôle de dynamiteur offensif venu du banc. "Je n’ai pas joué contre la Lituanie et ce n’est pas une déception. Je suis sur le banc, si Vincent m’appelle je serai toujours prêt. Je pensais rentrer. Je ne suis pas rentré. Je suis passé à autre chose. J’étais déjà dans le prochain match." Pour sa première campagne internationale après avoir découvert les Bleus pendant les qualifications à la Coupe du Monde, Sylvain Francisco a pleinement conscience que son utilisation dépendra des circonstances. Jeudi, il a rapidement retrouvé le terrain.

0 minutes vendredi dernier à Vilnius. 23 une semaine plus tard à Tokyo, le plus gros temps de jeu de son équipe, et un impact immédiat : 14 points à 5/7 aux tirs et 3 passes décisives. "C’est ce qu’on espère de lui", estime Vincent Collet. "Qu’il ait la capacité à changer, sur des temps court, la physionomie d’un match. Il a un instinct d’attaquant et c’est un atout qu’on essaiera d’utiliser dans certaines circonstances. Ce soir il a retrouvé la réussite et a été vraiment tranchant. C’était une opposition tout en vitesse qui lui convenait."

Jamais le plus petit joueur de l’Équipe de France n’a eu l’occasion de toiser d’une tête ses vis-à-vis. Mais face au double Yuki, Togashi (1,68 m) et Kawamura (1,72 m), il a dû s’employer défensivement pour tenter de ralentir le jeu tout en agressivité des Japonais. "Ils sont plus vifs que moi ! Je ne pouvais pas mettre la pression comme d’habitude… Je devais être sur mes appuis, ralentir, les forcer à driver", explique l’ex meneur de Peristeri, plutôt en jambes malgré la fatigue pas tout à fait évacuée d’un long voyage depuis Paris. "Nous sommes encore tous assez lourds. Moi ça va de mieux en mieux même si en deux jours, le décalage horaire ne va pas disparaître." A Tokyo, Francisco n’a pas semblé souffrir des courtes nuits et a proposé une association efficace avec Nando De Colo. Un alignement séduisant dans la création et qui pourrait faire des dégâts dans un futur proche. "On s’est bien trouvé ce soir", estime-t-il. "C’est difficile parce qu’à l’entraînement nous jouons toujours l’un contre l’autre. On essaye d’avoir une relation et ça se passe plutôt bien. A voir contre les grosses nations."

Jouer contre les meilleurs, une perspective qui nourrit l’imaginaire d’un joueur de 26 ans qui va faire le grand saut vers l’Euroleague dans quelques semaines. Annoncé proche de l’Olympiakos ou de l’ASVEL, c’est finalement au Bayern Munich, coaché par l’ancien guide du Real Madrid, Pablo Laso, qu’il tentera de s’imposer sur la plus prestigieuse scène continentale. "J’en ai parlé avec Guerschon et beaucoup d’autres joueurs. Tout le monde m’a dit que j’allais progresser avec lui", glisse-t-il. Mais en attendant de découvrir la Bavière, une Coupe du Monde l’attend dans une semaine.

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Jeudi, 17. Août 2023
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Chapeau: 
Non entré en jeu face à la Lituanie, Sylvain Francisco a cette fois pleinement exploité ses minutes contre le Japon.
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Japon-France : la loi du plus fort

Corps: 

L’Ariake Arena a fait salle comble pour accueillir l’Équipe de France. Dans un pays épris de NBA, les Bleus font recette et les fans locaux ont ainsi pu se consoler de l’absence de la star Yuta Watanabe, en se concentrant sur Evan Fournier et Rudy Gobert, les premiers en action jeudi. Le pivot des Wolves n’a, face à ce type d’équipe, aucun joueur capable de le contenir près du cercle et au rebond. Il a copieusement dominé le premier quart-temps (8 points 3 rebonds et 2 passes) mais après quelques minutes d’un arrosage en règle sans réussite (1/7 à trois-points pour commencer), les Japonais ont commencé à régler la mire et imposé leur rythme. Un basket rapide, agressif et enthousiasmant, fait de créativité et de prise d’initiatives bien que reposant principalement sur le tir extérieur pour compenser un évident déficit athlétique.

L’Équipe de France peinait à contenir Keisei Tominaga, fidèle à sa réputation de Stephen Curry japonais, et le micro-meneur Yuki Togashi. Les deux compères combinaient pour 19 points en première mi-temps et profitaient notamment de la difficulté des Tricolores à verrouiller leur rebond défensif. Un point qui demeure leur talon d’Achille et pénalise une défense qui parvient à faire des stops sans pour autant en tirer les bénéfices. Les 8 rebonds offensifs concédés lors du premier acte étaient autant de munitions offertes aux tireurs d’élite adverses, peu enclins au doute et dégainant à 24 reprises en 20 minutes au-delà de la ligne primée !

Il fallait que Nando De Colo revienne mettre un peu d’ordre dans la maison bleue et initie un 8-0 qui donnait de l’air à ses coéquipiers (36-27). Son association avec Sylvain Francisco s’avérait particulièrement convaincante et le futur meneur du Bayern Munich se chargeait de maintenir les locaux à distance. Le scenario bien établi ne variait pas après la pause. Un Tominaga incandescent mais un Gobert monumental, qui finissait par peser lourdement sur les débats. Toujours bien placé près du cercle, disponible pour ses coéquipiers, le pivot ne gâchait rien (7/7 aux tirs) et le Japon, à mesure que son adresse diminuait, décrochait inlassablement (68-54).

Les titulaires ayant fait l’écart, le banc s’appliquait à le conserver. Isaïa Cordinier et Vincent Poirier profitaient de longues minutes sur le terrain pour s’acclimater à l’équipe et si la fluidité offensive s'en ressentait quelque peu, la dureté affichée de l'autre côté du terrain permettait de faire la différence. Les tours jumelles Fall-Poirier trouvaient des automatismes et Vincent Collet en profitait pour laisser définitivement ses cadres sur la touche et lancer Yoan Makoundou dans les derniers instants.

Les Bleus ont ainsi bien géré leur première sortie asiatique après un très long voyage et peuvent se tourner vers le choc face à l'Australie dimanche en fin de matinée au Japon (6h en France), une ultime répétition, avant le grand soir, contre un candidat au podium.

Surtitre: 
Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Jeudi, 17. Août 2023
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A Tokyo, les Bleus ont dominé le Japon (88-70) pour poursuivre leur série de victoires en préparation, avant un dernier test dimanche.
match_ID: 
741139
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Chercheurs d'or - EP 9 : Elie Okobo

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Depuis son retour en Europe à l'été 2021 après deux saisons en NBA et un troisième exercice entièrement gâché par une blessure, Elie Okobo est rapidement devenu l'un des meilleurs combo-guard d'Euroleague. Avec l'AS Monaco le Bordelais a largement contribué à ramener le basket français au Final Four pour la première fois depuis 1997. Il s'est également imposé en Equipe de France et a décroché sa première médaille international à l'EuroBasket 2022, après trois ans d'absence chez les Bleus.

Découvrez l’épisode 9 de Chercheurs d'or sur la chaîne YouTube de la FFBB :

 

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - PRÉPARATION COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Mercredi, 16. Août 2023
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Chapeau: 
Les 12 joueurs qui participeront à la Coupe du Monde 2023 (25 août – 10 septembre) sont déjà connus. Nouveaux venus sur la scène internationale, vétérans collectionneurs de médailles, tous les profils sont réunis au sein de l’Équipe de France. Dix ans après le seul titre remporté par le basket français, à l’EuroBasket, les Bleus poursuivent leur quête d’une médaille d’or.
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