Equipe de France masculine | FFBB

Equipe de France masculine

Message d'erreur

Warning : array_flip(): Can only flip STRING and INTEGER values! dans EntityCacheControllerHelper::entityCacheLoad() (ligne 84 dans /home/ffbb/public_html/sites/all/modules/contrib/entitycache/includes/entitycache.entitycachecontrollerhelper.inc).

Description equipe de france masculin

M’Baye, toujours prêt

Corps: 

6 minutes sans marquer contre l’Allemagne. 11 face à la Hongrie. Et deux rencontres sans rentrer en jeu contre la Lituanie et la Bosnie. Hier titulaire au poste 4, Amath M’Baye a dû faire avec un nouveau rôle depuis le début de l’EuroBasket, entre la montée en puissance de Guerschon Yabusele et la fréquente utilisation de Vincent Poirier comme ailier-fort. Avec l'obligation de savoir produire lorsque les circonstances l'exigent, comme ce fut le cas contre les champions d'Europe en titre. "C’est la première fois que ça m’arrive et je ne savais pas que j’en serais capable. Je suis content de découvrir que oui. Cela fait 10 ans que je suis professionnel et j’essaye de l’être dans les attitudes et les comportements", glissait-il sobrement, après avoir livré 34 minutes d’excellente facture comme titulaire contre la Slovénie (16 pts, 4 rbds, 5 pds). Un apport salué par son entraîneur, Vincent Collet, ravi de constater qu’il pouvait compter, sur son banc, sur des joueurs capables à tout moment d’apporter leur pierre à l’édifice.

Le Bordelais est cependant sorti "frustré" de son match après avoir assisté, aux premières loges, au show Luka Doncic : "Il fait partie des superstars du basket dans le Monde. Soir après soir il montre pourquoi. C’était impressionnant. Après il y a pas mal de choses qu’on aurait pu mieux faire pour sortir le ballon de ses mains, forcer ses coéquipiers à produire un peu plus." Et sans doute compter sur des décisions d’arbitrage plus cohérentes et qu’il prendra soin de ne pas commenter outre mesure. "Je ne sais pas comment ça se passe ici et s’ils peuvent mettre des amendes si je dis n’importe quoi. Mais on va juste dire que je ne suis pas très fan."

Mercredi, l’Equipe de France a perdu une rencontre et la deuxième place de la poule B. Mais elle a sans aucun doute livré sa meilleure prestation depuis le début de la compétition. Un état d’esprit, de l’intensité et de la fluidité en attaque qu'il faudra conserver lors de la phase finale. "On a joué contre une grande équipe. Et on a joué comme une grande équipe", soulignait Vincent Collet. "Le basket est fantastique et il l’est encore plus quand les joueurs peuvent décider du match. En 13 ans de compétition internationale je n’avais vu ça. J’ai toujours pensé qu’il ne fallait pas s’occuper de l’arbitrage. Mais là ce n’est plus possible." Empêtrée dans une guerre sans fin avec l’Euroleague, la FIBA récupère l’été les stars mondiales qu’elle ne peut mettre en avant lors de ses fenêtres. Mais laisse à la maison les meilleurs arbitres du Continent alignés sur la compétition reine. Un sujet brûlant qui occupe trop souvent les conférences de presse d’après match.

La problématique ne sera, quoi qu’il arrive, pas réglée avant d’arriver à Berlin. L’Equipe de France s’y déplacera jeudi matin, aux aurores, pour préparer son huitième de finale face à la Turquie samedi. Un adversaire qu’Amath M’Baye connaît bien, lui qui évolue depuis trois ans au Pinar Karsiyaka et portera, à la rentrée, les couleurs de l’Anadolu Efes Istanbul : "Ça me fait plaisir. Je vais jouer contre mon coach de la saison prochaine. J’espère pouvoir gagner pour venir à l’entraînement et lui casser les couilles tous les jours."

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - EUROBASKET 2022
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Mercredi, 7. Septembre 2022
Vignette: 
Chapeau: 
Relégué au bout du banc depuis le début de l’EuroBasket, Amath M’Baye a livré une solide prestation comme titulaire pour pallier l’absence de Guerschon Yabusele.
crédit: 
Bellenger/IS/FFBB
Pour Newsletter: 

Tombés au combat

Corps: 
Un an après avoir perdu dès le match d’ouverture de l’EuroBasket, l’Equipe de France a connu le même sort à l’occasion de la Coupe du Monde. Mais si la rencontre de 2013 contre l’Allemagne avait suscité bien des inquiétudes, la prestation face à une équipe d’un tout autre standing, le Brésil, impose une toute autre lecture. "Mes sentiments sont mitigés", admettait ainsi Vincent Collet. "Je considère que tous les joueurs ont été dans l’esprit au niveau de l’investissement défensif. Mais c’est une équipe encore jeune et tout est important dans ce type de match : un ballon qui traîne, un ballon qu’on égare, peuvent faire la différence." Un ballon qui tourne autour du cercle également, comme celui sur le tir du poste de Thomas Heurtel qui aurait pu réduire l’écart à deux points à 50 secondes du buzzer. Dos au mur les Bleus ont alors joué la carte des fautes et sont finalement venus mourir à deux unités, un écart qui pourrait avoir son importance en cas d’égalité entre plusieurs équipes à l’heure des comptes.
 
Mais les calculs sont très éloignés des esprits du staff tricolore, qui voudra avant tout retenir quelques points positifs dans ce match. Le premier quart-temps aura par exemple été une belle illustration de l’efficacité à laquelle peuvent prétendre les Bleus lorsqu’ils font vivre la balle autour de leur plaque tournante, Boris Diaw. "La deuxième faute de Boris a d’ailleurs été un élément important du match", regrettait Vincent Collet. "Je ne pouvais pas faire autrement que de le protéger. Il m’a fallu le coacher alors que nous dominions. S’il avait plus joué nous aurions pu tirer un plus grand avantage de notre bon premier quart-temps." Le 18-11 des dix minutes initiales n’a pas duré et la France, plus statique, a été perturbée par l’agressivité défensive des Brésiliens. "Face à une équipe qui a des grands dessous, qui connaît ses rotations et qui est présente dans les aides, il faut les faire bouger beaucoup plus", pointait du doigt Boris Diaw. "Nous aurions pu pousser un peu plus le ballon mais cela part d’un rebond propre et ça n’a pas été le cas car ils mettent beaucoup de pression ce qui gêne les sorties", analysait Rudy Gobert, convaincant lors du premier acte.


 
Le pivot du Jazz, comme ses collègues du secteur intérieur, a en effet livré un combat courageux face à la triplette Varejao-Nene-Splitter. Au final ce trio NBA pointe à 19 points à 8/20 aux tirs même si à la longue, leur puissance s’est ressentie dans la conquête des rebonds offensifs. "Nous avons plutôt fait un bon boulot sur leurs grands puisque pas un ne met 10 points", estimait Gobert. "Mais dès que tu te relâches, tu es puni. Ils sont plus costauds et ils ont vite fait de te mettre un coup d’épaule pour te dégager." "J’avais espéré ne pas concéder plus d’une petite dizaine de rebonds offensifs. 16 c’est trop", remarquait de son côté Vincent Collet, frustré de constater que plusieurs stops défensifs accouchaient finalement de deuxièmes chances qui s’avèreront fatales. Des rebonds et la maîtrise du meneur du Barça Marcelinho Huertas, auteur de 11 points dans le dernier quart-temps.
 
Battus par un adversaire direct dans la course à la deuxième place de la poule derrière l’épouvantail espagnol, les Bleus doivent immédiatement se projeter sur leur rendez-vous avec la Serbie, très facile contre l’Egypte (85-64). "On n’a pas le temps de gamberger même si la défaite fait mal : on joue à 15h30", soulignait le sage Florent Pietrus tandis que Nicolas Batum souhaitait voir ses coéquipiers afficher un visage tout aussi combattif demain : "Ça n’affecte pas le moral mais ça énerve de perdre de deux points. Il faudra avoir la même envie et la même hargne demain tout en gommant quelques erreurs." Contre une équipe qui dominé la France l’an passé à l’Euro et il y a quelques jours en préparation, Vincent Collet attend de ses joueurs un niveau d’exigence encore plus élevé : "Nous avons été mauvais contre eux à Pau. Nous verrons si nous avons appris de cette leçon."
 
Surtitre: 
Coupe du Monde FIBA 2014
Auteur: 
Julien Guérineau (à Grenade)
Date d’écriture: 
Samedi, 30. Août 2014
Vignette: 
Chapeau: 
Face à un candidat au podium l’Equipe de France a échoué d’un souffle lors du match d’ouverture de la Coupe du Monde (63-65). Après un superbe premier quart-temps la puissance du Brésil, au rebond offensif notamment, a fini par peser sur les débats.
crédit: 
Bellenger/IS/FFBB

"Sur le papier ils nous sont supérieurs"

Corps: 
Quelle est votre réaction au forfait de Ian Mahinmi ?
 
Ce n’est jamais une bonne nouvelle car même si le joueur qu’on rappelle a fait une partie de la préparation il va falloir qu’il se remette dans le bain. Kim est arrivé hier soir et n’a pas pu s’entraîner avec nous. Donc s’il sera dans les 12 on ne compte pas trop sur lui pour le premier match. Cela modifie quelque peu la hiérarchie d’équipe. Lors de ces derniers matches, nous avons observé, regardé, hésité entre Ian et Rudy Gobert pour débuter les matches. Cette blessure va responsabiliser un peu plus Joffrey Lauvergne et Rudy. Rudy est un jeune joueur qui manque cruellement d’expérience et qui a peu joué en NBA. Nous avons le souci de le rendre efficace, rentable. On pensait que ce serait sur des périodes plutôt courtes et par la force des choses nous allons devoir les allonger. Je veux avoir une pensée pour Ian Mahinmi qui est venu quand nous étions dans la difficulté. Il est arrivé hors de forme et a beaucoup travaillé pour retrouver son niveau. Ian était effondré d’avoir à prendre cette décision.
 
Son forfait sera-t-il particulièrement pénalisant contre le Brésil, très puissant dans le secteur intérieur ?
 
Lors du dernier match contre l’Australie Ian avait donné dix bonnes minutes où il avait apporté sa puissance, son volume physique et impacté Aaron Baynes. Aujourd’hui nous allons devoir répondre au défi imposé par les Brésiliens. Le jeu intérieur est leur point fort évident. La bataille du rebond sera capitale. Leur pilonnage intérieur est facteur de fautes et avoir un pivot en moins peut être problématique sur ce type de match.
 
Le tableau de cette Coupe du Monde semble déséquilibré…
 
Sur le papier notre groupe est fort et celui avec lequel nous allons croiser l’est également. Le huitième de finale sera donc compliqué. Ensuite, par rapport aux éventuels croisements en quarts de finale, si on considère que l’Espagne a toutes les chances de finir à la première place, il vaut mieux ne pas finir troisième de la poule. Mais notre calendrier ne nous permettra pas d’être dans la position des calculateurs. En ouvrant le tournoi contre le Brésil et la Serbie, nous n’avons qu’une chose à penser : les battre pour pouvoir choisir entre la première et la deuxième place. Mais je veux surtout penser à la qualification en huitièmes. Le passé a montré que l’Equipe de France n’avait pas beaucoup de marge face à des adversaires réputés plus faibles. On connaît peu l’Egypte et l’Iran. L’autre élément à prendre en compte c’est que la Serbie me semble forte. Elle nous a dominés en préparation. Si nous n’avions pas Boris Diaw, ils jouaient sans Nenad Krstic et Milos Teodosic. C’est un des outsiders du tournoi. Quant au Brésil il a l’avantage de venir avec ses meilleurs joueurs. Nous l’avons vu jouer plus que tous nos autres adversaires. Sur le papier ils nous sont légèrement supérieurs. Mais c’est un match d’ouverture et à nous d’en profiter pour créer une petite surprise.
Surtitre: 
Coupe du Monde FIBA 2014
Auteur: 
Julien Guérineau (à Grenade)
Date d’écriture: 
Samedi, 30. Août 2014
Vignette: 
Chapeau: 
L'Equipe de France débute sa Coupe du Monde ce soir à 18h00 face au Brésil (en direct sur Canal+ Sport). Une rencontre déjà décisive dans la perspective d'obtenir le meilleur classement possible avant les huitièmes de finale.
crédit: 
Bellenger/IS/FFBB

"En 2010 j’étais spectateur"

Corps: 
Quel sentiment prédomine à quelques heures du début de la Coupe du Monde ?
 
L’impatience. Cela fait longtemps que la préparation a débuté et maintenant on veut vraiment commencer. On veut connaître une montée d’adrénaline. On veut qu’il se passe quelque chose pour briser la routine. On a la chance de faire un métier où aucun match ne se ressemble, où il y a des nouveautés souvent et en Equipe de France, tout est très cadré, minuté. Les sportifs professionnels ne sont pas spécialement fans de ça… moi le premier. Tu n’es pas chez toi et donc il faut trouver des occupations ou être blindé au niveau séries et films sur ton ordinateur.
 
Et qu’avez-vous trouvé ?
 
Nous sommes allés acheter 5 Nintendo DS dans un magasin à côté. Tout le monde se met en ligne pour jouer. J’en profite aussi pour faire des choses que je fais moins d’habitude et beaucoup parler. On passe plus de temps à table à échanger sur des sujets souvent éloignés du basket. C’est très sympa surtout que ce sont des joueurs que tu verras très peu pendant la saison. Je prends ma dose. Ce matin par exemple j’ai passé du temps à discuter avec notre intendant, Théo Souman, que j’avais connu avec les 20 ans et moins en 2009 : de sa femme, de ses enfants, sa vie à Paris. Des choses simples.
 
Le vieux cliché du groupe qui vit bien est-il une réalité ?
 
Le plus important c’est d’avoir des résultats sur le terrain. C’est ce que les gens vont retenir. Tu peux avoir une équipe qui vit très bien, si elle se rate, on va entendre que les mecs n’ont pas mouillé le maillot. Mais bien s’entendre avec des coéquipiers que tu côtoies non stop, c’est important. En club, s’il y a un problème, tu vas à l’entraînement, tu fais ton travail et tu rentres chez toi. En Equipe de France ça serait compliqué s’il n’y avait pas cette entente.
 
Il y a 4 ans vous vous apprêtiez à débuter en sélection au Mondial 2010. A quel point les choses sont-elles différentes aujourd’hui ? 
 
J’avais trop pris comme une fin en soi d’être retenu pour le Mondial. Participer à la compétition c’était un truc incroyable. J’étais émerveillé par les salles, je regardais Navarro passer : wouahh ! Pas impressionné mais content d’y être. Je me faisais tout petit. Spectateur de la chose. Aujourd’hui je me sens investi d’une mission, même si je sais qu’elle ne sera pas forcément énorme. Donc je serai prêt pour amener ma pierre à l’édifice.
 
Surtitre: 
Coupe du Monde FIBA 2014
Auteur: 
Julien Guérineau (à Grenade)
Date d’écriture: 
Samedi, 30. Août 2014
Vignette: 
Chapeau: 
Quatre ans après son dernier passage chez les Bleus, Edwin Jackson retrouve l'équipe nationale, à nouveau dans le cadre de la Coupe du Monde. Mais cette fois, le meilleur marqueur de la Pro A veut changer son approche du tournoi.
crédit: 
Bereflex/FFBB

"Je n’ai pas de raison d’être content"

Corps: 
L’ennui commence en général à se faire sentir à quelques heures d’une grande compétition. Qu’en est-il ?
 
On s’est tous acheté des DS pour jouer à Mario Kart en réseau. Mais je confirme, on se fait chier…
 
Pouvez-vous comparer l’excitation avant de débuter une Coupe du Monde à celle que vous ressentiez dans les compétition de jeunes ?
 
Dans les premières compétitions tu es comme un fou. Un gamin. Tu veux avoir ton maillot ! En A tu sais à quoi t’attendre et tu es là pour gagner.
 
Avez-vous beaucoup travaillé sur le Brésil depuis quelques jours ?
 
On a effectivement bien étudié leur jeu à la vidéo. On a commencé il y a deux jours et ça sera encore le cas aujourd’hui. Après on sait bien ce qu’ils vont faire : mettre la balle à l’intérieur sur Nene et Splitter et jouer le pick n’roll dans l’axe. On se concentre surtout sur nous. Des ajustements peuvent être faits mais ça ne bouleversera pas les grandes lignes de ton jeu.
 
Comment jugez-vous vos prestations lors de la préparation (5,9 pts à 40,0% en 13 minutes) ?
 
Des hauts et des bas… Le tournoi de Strasbourg ? Je ne sais pas trop quoi en penser mais je laisse tout ça derrière moi. J’apprends tous les jours dans un groupe nouveau avec un coach qui me demande des choses différentes et avec un statut que je n’avais jamais connu en Equipe de France.
 
Est-ce comparable avec le statut d’un rookie en NBA ?
 
Non… En club tu as le temps de travailler, de faire des erreurs. En équipe nationale tu n’a pas le temps. Quand je suis drafté en 20, les Nuggets savent que je ne vais pas leur apporter 20 points par match. Le GM va rechercher le juste milieu entre gagner et faire travailler le jeune. Ici on n’est pas là pour progresser mais pour gagner. C’est une Coupe du Monde. En NBA tu as 82 matches, pas de montées, pas de descentes. Il faut que je trouve comment aider l’Equipe de France. Ce n’est pas une question d’âge, c’est une question d’état d’esprit : rester positif et dans ce que veulent le coach et les leaders.
 
21 ans et déjà retenu pour une Coupe du Monde. Cela n’a pas l’air de vous émouvoir…
 
Je n’ai pas de raison d’être content… C’est bien de faire partie du groupe France mais si on finit 8e, je serais dégoûté. Par contre le jour où on aura une médaille je te dirais que je suis le plus heureux du Monde.
 
Surtitre: 
Coupe du Monde FIBA 2014
Auteur: 
Julien Guérineau (à Grenade)
Date d’écriture: 
Vendredi, 29. Août 2014
Vignette: 
Chapeau: 
A 21 ans, Evan Fournier est le benjamin de l’Equipe de France et dispute déjà une Coupe du Monde. Mais le joueur du Magic est ambitieux et ne veut pas se satisfaire de cette première réussite.
crédit: 
Bellenger/IS/FFBB

"Pas facile à avaler"

Corps: 
Lésion du bourrelet glénoïdien de l’épaule gauche. Un faux mouvement a ravivé une pathologie ancienne pour Ian Mahinmi jeudi à l’entraînement et après un échange entre les staffs médicaux de l’Equipe de France et des Indiana Pacers, le forfait s’est imposé pour le pivot des Bleus. Des examens complémentaires permettront de déterminer la durée de l’indisponibilité, même si le médecin de l’Equipe de France, Serge Petuya, a évoqué une absence potentielle de 2 à 3 mois.
 
Dans quelles circonstances vous êtes-vous blessé ?
 
Je ne peux pas encore rentrer dans les détails mais j’ai une instabilité à l’épaule qui s’est refait sentir sur les deux dernières journées d’entraînement et plus particulièrement hier. Les examens n’ont pas été bons et nous avons décidé de stopper l’aventure. La blessure m’empêche de jouer. L’épaule se déboîte, se remboîte… Les risques sont donc élevés. Pour ma santé il est mieux de m’arrêter. Ensuite ma franchise était en droit de demander des examens encore plus poussés pour déterminer comment soigner et déterminer les délais de retour.
 
S’agit-il d’une blessure ancienne ?
 
Tout à fait. La blessure a été contractée avant les playoffs. Mais ça ne m’avait pas empêché de jouer. Je n’ai pas raté un entraînement ni un match.
 
Quelle a été votre réaction à l’annonce du sérieux de la blessure et donc de votre forfait ?
 
Cela m’a touché. Comme tout le monde le sait je suis revenu au sein de l’Equipe de France par la petite porte. Je voulais aider l’équipe suite aux blessures de certains et aux absences d’autres. Ce n’est pas facile à avaler le fait de ne pas jouer la Coupe du Monde à la veille du début de la compétition. Je n’ai pas passé une très bonne nuit mais ce sont des choses qui arrivent dans la vie d’un athlète de haut niveau.
 
Que retiendrez-vous de votre retour en Equipe de France ?
 
Que du positif. La sélection m’avait manqué. Ce passage m’a redonné l’envie de goûter à ce genre d’aventure dans l’avenir. Je commençais à me sentir mieux physiquement et forcément j’ai un sentiment d’inachevé.
Surtitre: 
Coupe du Monde FIBA 2014
Auteur: 
Julien Guérineau (à Grenade)
Date d’écriture: 
Vendredi, 29. Août 2014
Vignette: 
Chapeau: 
A la veille du début de la Coupe du Monde FIBA 2014, Ian Mahinmi, est revenu en conférence de presse sur la blessure qui va le priver de la compétition.
crédit: 
Bellenger/IS/FFBB

Mahinmi forfait, Tillie rappelé

Corps: 

Victime d’un faux mouvement lors de l’entraînement de jeudi matin, Ian Mahinmi a ressenti une vive douleur à l’épaule gauche, l’empêchant de poursuivre la séance.

Le joueur a passé une IRM dans l’après-midi qui a révélé une lésion incompatible avec la poursuite d’une activité sportive.

Ian Mahinmi est donc forfait pour la Coupe du Monde 2014.

Le staff de l’Equipe de France a décidé de rappeler Kim Tillie qui a participé à 4 rencontres de préparation cet été. Il arrivera à Grenade vendredi dans l’après-midi.

Surtitre: 
Coupe du Monde FIBA 2014
Date d’écriture: 
Jeudi, 28. Août 2014
Vignette: 
Chapeau: 
Touché à l'épaule gauche, Ian Mahinmi (2,11 m, 27 ans) doit renoncer à la Coupe du Monde. Kim Tillie (2,11 m, 26 ans), actuellement en préparation avec son club de Vitoria, rejoindra l'Equipe de France ce vendredi, à la veille du début de la compétition.
crédit: 
Bellenger / is / FFBB

Bilal Coulibaly : "Jouer cinq Jeux Olympiques"

Corps: 

Parvenez-vous à réaliser l’incroyable trajectoire qui a été la vôtre depuis quelques mois ?

En fait c’est après avoir passé les étapes que je réalise. Sur le moment je suis dans le feu de l’action et je joue.

Votre personnalité favorise-t-elle ce détachement ?

Clairement. Je ne me pose pas trop de questions. J’essaye du moins. Quand je le fais, ça ne va pas. Donc je vis le moment présent et ça se passe plutôt bien. Ce sont de bons moments ! Ce que je vis depuis un an et demi ça n’arrive pas à tout le monde. Je le prends de la meilleure des façons. Ce sont des rêves que j’accomplis. C’est juste du bonheur.

De nombreux prospects français ont été accompagnés de grandes attentes dès leur plus jeune âge. Avoir volé sous les radars pendant longtemps a-t-il favorisé votre épanouissement ?

C’est clair. J’ai grandi avec des gars qui eux ont grandi avec cette hype, comme Victor. Le fait que personne ne me connaisse, que lorsque je rentrais sur le terrain on ne s’attende pas à de grandes choses, c’est toujours plus simple. Tu joues ton jeu, tu ne stresses pas, tu ne te demandes pas ce que les gens vont penser si tu te rates.

Vos anciens entraîneurs en espoirs soulignaient à quel point votre entourage non plus ne pouvait imaginer votre réussite…

Mes parents ne s’y attendaient pas vraiment. Surtout ma mère. Elle ne suivait pas trop le basket. Elle n’avait pas les références, ne me voyait pas sur les réseaux, ou voyait d’autres jeunes. Donc elle pensait que je rêvais encore. Elle voulait absolument que je poursuive mes études. Elle m’a donné un an. Et j’ai tout fait en un an (il sourit) !

Comment jugez-vous votre première campagne avec les Bleus ?

C’est toujours compliqué de s’intégrer dans un groupe qui se connaît très bien. Mais ma personnalité fait que j’y arrive facilement. Tous ces gars sont de bonnes personnes, on a les mêmes sujets de conversation. Je n’ai connu qu’une seule campagne avec l’Équipe de France, en U18. Moi tant que j’ai mes coéquipiers, mes coaches, mon staff et ce dont j’ai besoin, ça me suffit. Je prends ce qu’on me donne. Sur le terrain j’arrive bien à m’adapter aux situations, ça facilite les choses. Je peux jouer avec ou sans la balle donc quel que soit le rôle que l’on va me donner je peux y répondre. C’était la même chose quand je suis passé d’espoirs à pro. C’est comme ça que je me suis fait ma place. En se concentrant sur les petits détails que les coaches apprécient. Je continue à le faire et petit à petit je prends confiance et on me donne de plus en plus de responsabilités.

Vous n’êtes pas à Paris, ne serez pas à la cérémonie d’ouverture et vous n’avez eu l’occasion de ne passer qu’une heure au stade de Lille. Parvenez-vous à ressentir l'ambiance olympique ?

Actuellement c’est difficile de réaliser. On ne voit pas toutes les équipes. Une fois qu’on sera à la salle et que les matches vont s’enchaîner, on va réaliser. Quand j’y suis allé pour la familiarisation j’ai été choqué. Ça m’a fait bizarre. D’un autre côté j’ai l’habitude de jouer devant pas mal de monde maintenant, donc je ne compte pas les sièges. Je sais juste qu’on va être poussés.

Pendant la préparation vous avez assisté au retrait de maillot de Tony Parker et à la 200e sélection de Nando De Colo. Quel regard portez-vous sur cette longévité ?

On en parlait justement avec Victor Wembanyama, Nicolas Batum et Nando De Colo. On leur demandait combien de Jeux Olympiques ils avaient disputés. On a calculé que si tout se passait bien on pouvait en jouer cinq à 36 ans. On se projette et on aimerait bien connaître la même carrière qu’eux.

Surtitre: 
Préparation Jeux Olympiques 2024
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Jeudi, 25. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
Il fête ses 20 ans le jour de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris le 26 juillet. Tout un symbole pour Bilal Coulibaly à l’ascension météorique et qui se projette vers son futur chez les Bleus.
crédit: 
Armand Lenoir/FFBB
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Non

All-Access - Episode 5 | Demain les Jeux

Corps: 

À Orléans les masculins ont poursuivi leurs face-à-face avec des équipes candidates au podium olympique. La collection de joueurs NBA du Canada et le collectif australien ont infligé deux nouvelles défaites aux Bleus dont le staff technique cherche à effectuer les ajustements nécessaires pour trouver l’équilibre entre une défense au potentiel certain et une attaque encore en chantier. Les féminines, de leur côté ont fait carton plein en préparation et dominé le Japon et la Chine à Reims. Enfin les deux Équipes de France 3x3 ont fait leur retour à l’INSEP pour une semaine de travail avant de préparer leurs valises pour rejoindre le village olympique, à Paris.


 

Surtitre: 
Jeux Olympiques 2024
Date d’écriture: 
Jeudi, 25. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
Les Jeux sont là. Après des semaines de préparation les Équipes de France ont rendez-vous avec leur destin. Et toutes n’abordent pas la compétition dans les mêmes conditions.
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Oui

Evan Fournier : "On ne peut pas être une grande équipe sans évoluer"

Corps: 

Après plus de dix ans en Équipe de France, savez-vous à quel point les préparations peuvent être menteuses ?

Les préparations ne veulent pas rien dire. Mais il faut tout prendre avec un peu de distance. Déjà parce que des équipes progressent pendant la compétition. Et surtout, tant que tu n’as pas goûté à la vraie adversité, tu ne sais pas comment le groupe va répondre. C’est souvent là où les équipes se rassemblent ou se désunissent. En dix ans d’Équipe de France, entre les médailles qu’on a obtenues et les mauvaises campagnes qu’on a pu avoir, il n’y a pas vraiment de corrélation avec les préparations. Je prends souvent l’exemple de l’EuroBasket 2017 où on a tout éclaté et cela ne s’est pas bien passé ensuite. Des Jeux Olympiques 2021 où c’était compliqué et une belle campagne derrière.

Comment vivez-vous les défaites et les difficultés notamment offensives du groupe ?

Ça ne fait jamais plaisir de manquer de repères et de sentir qu’on ne joue pas à la hauteur de notre potentiel. Qu’on ne soit pas assez ensemble. Ce qui est important c’est que l’on progresse. C’est une très bonne nouvelle d’avoir joué de bonnes équipes. C’est écrit qu’on va monter en puissance. Il ne faut pas faire une sur-analyse de ce qui s’est passé. Mais il ne faudra pas se rater contre le Brésil.

L’arrivée d’un joueur de la dimension de Victor Wembanyama entraîne-t-elle des ajustements bien plus importants que par le passé ?

J’avoue que cette année il y a plus de choses à corriger que d’habitude. Plus de choses à intégrer. Forcément tu changes la façon dont tu joues. Il y avait une façon de jouer assez constante depuis 2018 et aujourd’hui on doit intégrer de nouveaux joueurs. C’est le fonctionnement normal d’une sélection. Quand je suis arrivé en 2014 avec Rudy Gobert, Thomas Heurtel, Joffrey Lauvergne, il fallait tout recommencer. Et la préparation avait été en dents de scie. Au final on claque un bon résultat. Il faut savoir prendre son mal en patience, bosser et avoir la bonne attitude. On ne peut pas être une grande équipe sans évoluer, sans s’adapter.

D’un point de vue personnel, êtes-vous soulagé d’évoquer moins souvent vos longs mois sans jouer après avoir retrouvé les parquets avec les Pistons ?

Je trouve qu’on m’en parle toujours autant. Et pour être honnête je m’en fous. Ces deux dernières années à New York étaient très compliquées. Je suis pressé de regarder devant. Que je signe quelque part et que cela se passe bien.

En 2021 vous aviez vécu des Jeux sous Covid, trois ans plus tard vous êtes excentré à Lille sans pouvoir faire la cérémonie d’ouverture. Avez-vous la sensation d’être éloigné de l’expérience olympique ?

Il serait intéressant de demander aux autres joueurs, mais aux Jeux Olympiques de Tokyo, je me suis vraiment senti aux JO. Dans le village il y avait tous les athlètes. Notre calendrier ne nous permettait pas d’aller voir d’autres événements. En finale il y avait une tribune pleine de bénévoles. J’ai vraiment vécu les Jeux. Cette année, on ne va pas se mentir, c’est décevant de ne pas être à Paris, sur le site au cœur des Jeux. On ne va pas vivre les Jeux comme les autres nations. Il faut donc qu’on se démerde pour aller à Paris !

Surtitre: 
Préparation Jeux Olympiques 2024
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Mercredi, 24. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
Le meilleur marqueur tricolore des cinq dernières compétitions internationales a vécu une préparation délicate, comme son équipe
crédit: 
Armand Lenoir/FFBB
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Non

En vase clos

Corps: 

Les journées de lundi et mardi ont été assez chargées pour l’Équipe de France qui retrouvera plus de calme à compter de demain, pour s’offrir 72 heures entièrement consacrées à la préparation de leur première rencontre face au Brésil.

Après un transfert depuis Orléans, la délégation s’est installée au CREPS de Wattignies, à quelques kilomètres du Stade Pierre Mauroy. Elle e ensuite pris la direction du village olympique nordiste pour y récupérer ses accréditations et la dotation de l’Équipe de France olympique.

Mardi, la matinée était consacrée au repos et à une séance de musculation avant de profiter de l’après-midi de "familiarisation" organisée par la FIBA. Toutes les équipes du tournoi vont passer 2h30 dans l’enceinte de la compétition. Pour une heure consacrée à une séance photos, 30 minutes dans la salle d’entraînement, posée sur la pelouse de football et une heure dans la salle de match. Le créneau réservé aux Tricolores, de 15h à 17h30, a précédé une visio-conférence de presse dans la soirée.



Un moment particulier, notamment pour les huit joueurs qui découvrent le stade du LOSC en mode basket, tandis qu’Evan Fournier, Rudy Gobert, Nando De Colo et Nicolas Batum ont retrouvé les sensations ressenties à l’EuroBasket 2015. "J’en ai discuté avec Vincent Collet parce qu’il y a neuf ans, j’étais là, mais en tant que spectateur", sourit Matthew Strazel. Le meneur de Monaco avait 13 ans à l’époque. Cette fois, il ne paiera pas sa place et a profité de la seule occasion de tester les panneaux olympiques avant la rencontre face au Brésil. "C’est impressionnant à regarder, avec une capacité énorme mais une fois qu’on est sur le terrain ce sont des choses auxquelles on ne pense pas. Ça met un coup de boost. Tout le monde réalise qu’on y est et va redoubler d’effort pour être prêt pour samedi."

Surtitre: 
Préparation Jeux Olympiques 2024
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Mardi, 23. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
Les Bleus ont transféré lundi matin à Wattignies, dans la banlieue lilloise. Leur lieu de vie et d’entraînement pour les 12 prochains jours.
crédit: 
FIBA
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Non

American touch

Corps: 

Il pose d’entrée les bases de la discussion. "En NBA les assistants ne s’expriment pas." Kenny Atkinson n’a pas l’intention de se mettre en avant. Mais l’attrait de la nouveauté, combinée à son statut d’ancien (308 matches dirigés avec les Brooklyn Nets) et désormais nouveau head coach en NBA, en font naturellement un sujet de discussion autour de l’Équipe de France.

L’homme a beau peser plusieurs dizaines de millions de dollars, il s’est aisément intégré à un staff aux habitudes bien établies, respectant le dress code quotidien, jouant les rebondeurs ou les passeurs lors des shootings, rejoignant untel ou untel à la musculation ou discutant des différences culturelles lors des repas. En français s’il vous plaît. "Tout le monde a été si accueillant", sourit-il. "Ce sont des gens très humbles. Personne n’a voulu défendre son territoire. Au contraire, ils ont ouvert leur esprit, discuté. Ils ont été très patients par rapport à mon français. Et je merde souvent ! Je fais plein d’erreurs."

Clin d’œil improbable de l’histoire, il a retrouvé, lors du premier rassemblement à l’INSEP, le kinésithérapeute des Bleus, Serge Krakowiak, qui officiait à Montpellier lorsque Atkinson a débarqué pour la première fois en France, en décembre 1999. Ce meneur costaud, sorti de Richmond en 1990, avait déjà 32 ans et une carrière de globe-trotter derrière lui entre la CBA, l’Espagne, l’Italie ou l’Allemagne. La parenthèse française s’étalera sur cinq saisons à Montpellier, Golbey-Epinal, Mulhouse, Evreux et Nantes. Sa carrière terminée, c’est toujours dans l’Hexagone que le New-Yorkais se lancera dans le coaching, comme assistant de Gordon Herbert, champion du Monde avec l’Allemagne l’été dernier, au Paris Basket Racing.

20 ans plus tard, il a gravi tous les échelons. Avec une ambition évidente et une vision claire du chemin à suivre. "J’avais une stratégie, un plan. Et je sautais sur toutes les opportunités. L’EuroCamp à Trévise, Basketball Without Borders un peu partout dans le monde." Atkinson développe son réseau… et son investissement paye. Même si, à quelques jours près, son histoire aurait pu suivre une tout autre route. "Après le départ de Gordon Herbert, Antoine Rigaudeau (ndlr : le nouveau directeur sportif du PBR) m’a proposé un contrat de trois ans pour rester à Paris. On cherchait des appartements avec ma femme, je pensais que mes enfants allaient naître en France. Et une offre des Houston Rockets est arrivée au même moment. J’ai appelé pas mal de personnes qui m’ont dit que c’était peut-être une chance qui ne se représenterait pas."

Un pied dans la porte NBA, en charge du développement personnel dans le Texas, il n’a plus quitté l’univers US. Aux Knicks, puis aux Hawks il a accompagné Mike D’Antoni et Mike Budenholzer avant de se voir offrir le poste d’entraîneur des Nets en 2016. L’expérience durera plus de trois saisons. Redevenu assistant aux Clippers (où il a côtoyé Nicolas Batum) pendant un an, Atkinson a ensuite remporté le titre avec les Warriors de Steve Kerr en 2022.

Lorsque, à la sortie d’une Coupe du Monde ratée, l’Équipe de France a souhaité ajouter une touche NBA à son staff technique, c’est vers lui que la DTN s’est tournée. "Nous voulions quelqu’un avec une expérience NBA mais qui connaissait également parfaitement le basket français et européen. Kenny cochait toutes les cases", explique Jacques Commères, le directeur des Équipes de France et de la performance. "Même si Boris Diaw est très proche des franchises NBA comme General Manager, que Vincent Collet fait des déplacements, il semblait intéressant d’avoir un regard totalement imprégné de l’univers des joueurs." Le GM des Bleus a de suite entamé les discussions. "Mon premier contact c’était avec Boris Diaw", rembobine Atkinson. "Il m’a expliqué ce que la Fédération recherchait." Sa réponse ? "Hell yes !" Après avoir connu une expérience avec la Géorgie et l’Ukraine comme assistant, puis dirigé la République dominicaine au Tournoi des Amériques 2015, c’est avec la France qu’il s’est donc engagé, même si son été international aura été largement bousculé par sa nomination à la tête des Cavaliers le 28 juin, quelques jours après le premier rassemblement à l’INSEP. "Lors de mon entretien avec les Cavs j’ai été très honnête quant à mon engagement avec l’Équipe de France. Et ils ont parfaitement compris et ont estimé que ça m’aiderait à devenir un meilleur coach. Ils m’ont encouragé." Depuis, il a été contraint à deux aller-retour vers les États-Unis. Le premier pour sa conférence de presse d’introduction. Le deuxième pour superviser les Cavs à la summer league de Las Vegas.

Si la NBA s’est largement ouverte aux joueurs étrangers, les bancs de touche ont mis plus de temps à se "globaliser." Mais les vannes sont désormais ouvertes. Dans les deux sens. A Orléans, l’Espagnol Jordi Fernandez, nouveau coach des Nets, dirigeait le Canada où officie également le Sénégalais Boniface N’Dong (Nuggets). L’Australien Matt Nielsen accompagne Victor Wembanyama toute l’année aux Spurs et retrouve son pays lors des compétitions internationales. "Les bonnes organisations estiment que c’est un excellent outil de développement", précise Kenny Atkinson. "C’est une situation gagnant-gagnant pour la NBA et les équipes nationales. Au moment des entretiens, ce qui me séparait des autres coaches c’est justement ma carrière, mes expériences à l’étranger. Et les équipes NBA cherchent ce côté multiculturel. Quand j’ai été nommé, Adam Silver (ndlr : le commissionner NBA) m’a envoyé un texto pour me féliciter. La NBA pense global."

De son côté, l’Américain a vu dans cette proposition française un moyen de continuer à gagner en compétence. "Je dois encore m’améliorer comme entraîneur." Au cœur du groupe France, les joueurs ont, unanimes, salué son côté vocal. "La joie. Steve Kerr insiste énormément sur ce point. C’était un élément central de notre culture aux Warriors. Il ne faut jamais oublier pourquoi on joue au basket, parce que c’est fun. Parfois ici c’est tellement sérieux… mais j’aime cette rigueur !" La rigueur et la richesse tactique du basket européen. "Il y a six concepts de l’Équipe de France que je veux appliquer en NBA, j’en ai déjà parlé aux coaches en Summer League."



À l’inverse, Kenny Atkinson observe avec le sourire quelques modèles difficilement transposables à l’univers US. L’ensemble de la délégation habillée à l’identique chaque jour, les repas pris systématiquement en commun à des horaires précis, les poignées de main échangées chaque matin, autant de détails insignifiants pour beaucoup mais "qui ne marcheraient jamais en NBA. C’est une Ligue où l’indépendance prime, même si des coaches comme Greg Poppovich ont fait évoluer les choses. Il y a eu un changement d’approche par rapport à la nécessité de mettre du liant entre les joueurs." La puissance économique d’une Ligue qui vient de signer un contrat télé de 76 milliards de dollars place également ses pensionnaires dans un environnement parfois éloigné des standards internationaux, malgré les efforts consentis par les fédérations. "On revient aux sources, aux basiques", insiste Atkinson. "Nous sommes pourris gâtés en NBA. Tu n’es pas au Four Seasons et alors ? J’étais au Mercure quand j’étais en Pro B… Non à l’Ibis. Et je partageais ma chambre avec un coéquipier !"

En Équipe de France, c’est au milieu du staff de Vincent Collet qu’il a pris place aux côtés de Ruddy Nelhomme (assistant depuis 2010) et Pascal Donnadieu (assistant depuis 2017). Le patron des Bleus a passé une semaine à San Francisco pour poser les bases de leur fonctionnement. Pas de rôle spécifique sur l’attaque ou la défense mais un apport sur la construction des séances d’entraînement puis l’analyse du jeu : "C’était incroyable et ça m’a permis de m’éduquer sur les joueurs et le système qu’on voulait mettre en place. Aujourd’hui Vincent utilise certaines de mes suggestions. Parfois on débat. Et c’est très bien. Il y a des détails sur lesquels on n’est pas d’accord et on essaye de se convaincre mutuellement. Il est très ouvert et l’alchimie est très bonne avec le staff."

Un staff qui a dû procéder à bien des ajustements depuis le début de la préparation. Le déficit de scoring des arrières, l’absolue nécessité de servir des intérieurs dominants dans de bonnes conditions, le défi de jouer avec des tours jumelles. Autant de problématiques qui peuplent les pensées de Kenny Atkinson, en attendant de s’interroger sur la meilleure utilisation de Donovan Mitchell ou la mise en avant d’Evan Mobley à la rentrée.

Surtitre: 
Préparation Jeux Olympiques 2024
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Lundi, 22. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
Kenny Atkinson (57 ans), nommé entraîneur des Cleveland Cavaliers le 28 juin dernier, est la nouvelle addition au staff technique des Bleus.
crédit: 
Armand Lenoir/FFBB
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Non

France-Australie : défaite au buzzer

Corps: 

Si la France cherche ses points à l’extérieur lors de sa préparation, l’Australie n’a pas ce souci. Depuis plus de 15 ans, elle se repose sur l’exceptionnelle adresse de Patty Mills, toujours transcendé lorsqu’il enfile le maillot des Boomers. Et à 35 ans le grand ami de Boris Diaw, qui va disputer ses cinquièmes Jeux Olympiques, a découpé la défense tricolore lors du premier quart-temps. Une démonstration de maîtrise technique entre tirs extérieurs et pénétrations. Et un avant-goût de la puissance de feu d’une équipe très en place offensivement, sans cesse en mouvement et dont le talent des arrières dicte le tempo. Un style assez éloigné de celui proposé par la Serbie ou le Canada et auquel les Bleus ont mis quelques minutes à s’adapter (9-16).

Ils cédaient cependant avec plaisir à la tentation de se lancer dans un concours de courses et de tirs avec leur adversaire du soir. Une pluie de shoots à trois-points s’abattait sur la CO’Met d’Orléans : 12 au total en autant de minutes jouées. L’Australie n’a pas la dureté serbe ou canadienne et l’occasion était donc belle de retrouver de la confiance dans un match au rythme un peu fou, propice aux coups de chaud. Le cinq majeur en difficulté, c’est du banc que surgissait l’étincelle entre un Matthew Strazel efficace et un Guerschon Yabusele, qui confirme match après match qu’il est peut-être le complément idéal à Victor Wembanyama. Les deux hommes ont combiné pour 22 points lors du premier acte et leur combinaison de taille et de puissance a mis aux supplices les intérieurs australiens.

Le public goûtait avec volupté au festival Wemby, dominateur au rebond, adroit de loin et distributeur avisé pour ses coéquipiers. Intimidateur, facilitateur, scoreur, l’ancien numéro un de la draft planait sur les débats et creusait le premier écart significatif pour la France (60-52). Sa sortie brisait cependant ce bel élan. Un 3-11 sur sa période de repos remettait les compteurs à zéro. Les folles cavalcades remisées au placard, le jeu sur demi-terrain reprenait ses droits et avec lui le spectre des balles perdues, un point noir que les Bleus peinent à corriger. Un défaut qui poursuit également Josh Giddey, un brin dispendieux, mais dont le talent multicartes a largement pesé sur les débats. Avec Mills, le nouveau meneur des Bulls a pris les choses en main dans un money-time haletant. 

Tout se jouait dans la dernière minute où Mills puis Giddey laissaient passer leur chance tandis que Frank Ntilikina ne tremblait pas sur la ligne des lancers-francs. Mais à deux secondes du buzzer, un système ligne de fond parfaitement exécuté libérait Dyson Daniels pour le panier de la gagne. A six jours de son match d'ouverture face au Brésil, l’Équipe de France n'est pas parvenue à chasser ses doutes.

Surtitre: 
Préparation Jeux Olympiques 2024
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Dimanche, 21. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
Dans un match débridé puis incertain face à l'Australie, l’Équipe de France a enregistré, à la dernière seconde, une quatrième défaite consécutive pour conclure sa préparation olympique (82-83).
crédit: 
Armand Lenoir/FFBB
match_ID: 
767400
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Non

Preview France-Australie : cote d’alerte

Corps: 

Le staff de l’Équipe de France était aux premières loges vendredi, en fin d’après-midi, pour jauger l’Australie, l’équipe qui va conclure son programme de préparation, contre Porto-Rico. Les Boomers ont impressionné (90-75), comme ils l’avaient fait il y a quelques jours à Abu Dhabi face à Team USA (défaite 94-98) puis la Serbie (victoire 84-73). Le collectif des médaillés de bronze à Tokyo, leur première médaille internationale, semble particulièrement au point avec comme leader le nouveau meneur des Chicago Bulls, Josh Giddey et l’éternel Patty Mills (15 saisons NBA). Les rôles sont parfaitement répartis pour le groupe de Brian Goorjian qui a fait des choix forts dans sa sélection, en laissant à la maison Matisse Thybulle, élément important de la rotation des Blazers.

"Ça ne sera pas moins difficile", a prévenu Vincent Collet à peine sorti de la rencontre face au Canada. Une nouvelle défaite, la troisième consécutive, qui a de nouveau mis les Bleus face à leurs insuffisances, notamment dans le scoring extérieur. "Offensivement on a des solutions qui sont limitées. Je trouve qu’on a progressé mais nous n’avons pas la constance sur la durée d’un match. Quand ils ne savent plus trop quoi faire, les Canadiens ont cette chance de pouvoir se remettre à Gilgeous-Alexander ou Nembhard."

Avec un calendrier de préparation construit autour d’un niveau d’opposition XXL, l’entraîneur tricolore avait très tôt annoncé ne pas avoir peur de perdre des matches. Il est servi. Mais à moins d’une semaine d’une première sortie olympique capitale contre le Brésil, et même si Rudy Gobert insiste que le groupe n’a "pas besoin d’être rassuré", l’ultime répétition australienne revêt une importance particulière. "Nous ne sommes pas bêtes, on réalise bien qu’on a perdu trois matches consécutifs. Ça nourrit des inquiétudes et elles sont légitimes", admet Vincent Collet. "Mais nous ne devons pas abandonner, bien au contraire. On doit se battre comme des chiens pour obtenir cette victoire."

Plus de discipline, plus de constance, le staff a fixé les points d’amélioration lors d’un entraînement avant tout tactique samedi matin. Contre une équipe dont l’attaque fonctionne au super, l’occasion est belle de mettre en pratique ses intentions défensives et se relancer avant de mettre le cap sur Lille.

Surtitre: 
Préparation Jeux Olympiques 2024
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Samedi, 20. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
Les Bleus restent sur trois revers consécutifs et auraient bien besoin d’un succès dimanche soir contre l’Australie (21h, en direct sur La Chaîne L’Équipe) pour aborder les Jeux sur une dynamique positive.
crédit: 
Armand Lenoir/FFBB
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Oui

France-Canada : encore trop justes

Corps: 

Comme il l’avait laissé imaginer lors du scrimmage disputé mercredi, Vincent Collet a fait évoluer son cinq majeur en confiant la mène à Frank Ntilikina et en alignant Evan Fournier à l’arrière. Il n’avait, en revanche, pas renoncé à son concept de twin towers, tout l’inverse d’un Canada en mode small ball, avec Dillon Brooks (1,98 m) positionné au poste 4 et en mission défensive sur Victor Wembanyama.

Un avantage de taille que l’intérieur des Spurs n’aura pas eu l’occasion d’exploiter, renvoyé sur le banc par deux fautes expéditives. Les arrières canadiens accrochés, comme attendu, aux mollets des attaquants tricolores, la mise en place offensive des Bleus demeurait délicate même si l’entrée de Nando De Colo leur permettait de gagner en fluidité. En face Jordi Fernandez confiait les clés de son attaque à Shai Gilgeous-Alexander.

La superstar du Thunder est peut-être aujourd’hui le meilleur attaquant du monde. Le plus élégant en tout cas. Un arrière aux mouvements d’une douceur veloutée, qui donne au public la sensation qu’il glisse sur un terrain, mais laisse les défenseurs pétrifiés. SGA, apparu peu concerné, il y a 48 heures, a cette fois pris les choses en main dès la première mi-temps, permettant au Canada de faire constamment la course en tête. Ceci d’autant plus que sa doublure, Andrew Nembhard, est également un redoutable joueur de un-contre-un. Les deux hommes combinaient pour 19 points en 20 minutes assurant à leur équipe un avantage oscillant entre 4 et 9 unités.

La France parvenait à rester au contact grâce à l’opportunisme de Bilal Coulibaly puis à une séquence une nouvelle fois exceptionnelle de Wembanyama. Faute de pouvoir s’approcher du cercle face à la dureté physique de Brooks et RJ Barrett, il déployait ses immenses segments pour décrocher des tirs extérieurs impensables pour un tel gabarit. Des exploits devenus banals tant l’Alien maîtrise son basket. A l’échauffement, il enquillait déjà, face à un public transi d’amour, les dribbles croisés et les step-back à 6,75 m. Mais à 20 ans, celui qui dispute sa première compétition internationale, est également capable de relever le défi de la dureté et n’a pas fui le combat face à un Brooks ravi de son rôle de vilain.

Indispensable dans un match devenu particulièrement physique. Les pistoleros avaient ainsi déposé leurs flingues aux vestiaires pour laisser place aux déménageurs. Barrett  cherchait ses points sur la ligne des lancers-francs et Matthias Lessort jouait des coudes pour ne pas décrocher. Mais une nouvelle fois les balles perdues, talon d’Achille de la sélection, offraient des opportunités de jeu rapide à des Canadiens longtemps muets mais débloqués par ces cadeaux tombés du ciel.

Le K.-O. n’allait pas tarder à suivre, délivré par Gilgeous-Alexander. Une série tout en contrôle pour lancer un 0-10 décisif, alors que Guerschon Yabusele s’était démené pour maintenir le suspense (de 61-66 à 61-76). Au tir, au drive ou à la passe, tant son pouvoir d’attraction libère des boulevards à ses coéquipiers. La montée en puissance du Canada, vainqueur de sa première médaille internationale l’an passé à la Coupe du Monde, est bien réelle et son statut de candidat à la finale olympique bien réel. D’autant que Jamal Murray, le champion NBA 2023 avec les Nuggets, est resté en civil vendredi soir.

Surtitre: 
Préparation Jeux Olympiques 2024
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Vendredi, 19. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
Menée durant l’intégralité du match l’Équipe de France n’est jamais parvenue à menacer un Canada en mode costaud à Orléans (73-85).
crédit: 
Armand Lenoir
match_ID: 
767399
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Non

Preview France-Canada : nos retrouvailles

Corps: 

Pas de trauma. Evan Fournier insiste. Les Bleus ne font de cauchemar en repensant à leur match avec le Canada en ouverture de la Coupe du Monde 2023, à Jakarta. "Mais ça fait dix ans que je suis là et c’est ma plus grosse défaite. On s’est pris une branlée. Forcément ça marque", ajoute-t-il cependant. Au contact à la mi-temps, la France avait totalement explosé par la suite (25-52 en vingt minutes), bousculée par l’impact physique des Canadiens et le talent de Shai Gilgeous-Alexander.

Un an plus tard, l’équipe à la feuille d’érable, médaillée de bronze mondiale, rêve de podium à Paris. Elle compte 10 joueurs NBA dans son effectif avec notamment le renfort du champion 2023, Jamal Murray (Nuggets). Un ensemble effrayant sur le papier que doit mettre en musique l’Espagnol Jordi Fernandez, nouvellement nommé entraîneur des Brooklyn Nets.

Battus par les Etats-Unis à Las Vegas le 10 juillet (72-86), le Canada a ensuite pris la direction de Blois pour s’habituer au décalage horaire et préparer ses deux derniers matches de préparation avant de s’installer à Lille. Le scrimmage disputé mercredi après-midi a livré quelques indications sur l’intensité à attendre mais les rotations s’annoncent forcément différentes. Les deux équipes n’ont plus de temps à perdre à neuf jours de leurs débuts et les Canadiens doivent vite trouver leur rythme de croisière puisqu’ils figurent dans le groupe de la mort aux Jeux (Canada, Australie, Grèce, Espagne).

De leur côté, les Bleus restent sur deux défaites consécutives et des prestations offensives compliquées (65 et 67 points). "Il y a des choses qu’on veut considérablement améliorer", reconnaît Vincent Collet insistant sur le manque de "fluidité, de continuité, de mouvement" de ses troupes, réclamant "plus de rapidité dans les prises de décision" afin de faire en sorte que la "balle ne s’arrête pas." D’autant plus nécessaire que les arrières canadiens appliquent une pression exceptionnelle, précipitant des pertes de balles qui alimentent un jeu rapide mortel. "Ils étaient très durs en défense. En fin de troisième quart-temps j’étais sur les rotules", se souvient Evan Fournier à propos de l’été dernier. "Lu Dort est pour moi un top 3 défenseur NBA et Dillon Brooks est aussi très fort."

Les démarquages et les prises de position ont constitué un axe de travail majeur de l’entraînement de jeudi même si la défense reste le point central de la philosophie de Vincent Collet, mécontent de certaines séquences face à la Serbie. "Ça ne suffit pas de bien défendre, il faut très bien défendre", prévient-il. "On va se rendre compte des difficultés à stopper un tel adversaire." Après les tests européens de très haut niveau, les Bleus vont se mesurer à d’autres styles avec le Canada puis l’Australie. Deux nations qui les devancent au ranking FIBA mondial et qui lui offriront un dernier aperçu de ses possibilités aux Jeux.

Surtitre: 
Préparation Jeux Olympiques 2024
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Jeudi, 18. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
L’Équipe de France retrouve le Canada, vendredi soir à Orléans (21h, en direct sur La Chaîne L’Équipe), un adversaire qui avait précipité sa chute à la Coupe du Monde.
crédit: 
Armand Lenoir/FFBB
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Oui

En mode répétition

Corps: 

Les Bleus ont pris leurs quartiers à Orléans mardi pour le déjeuner et retrouvé le terrain dès l’après-midi pour lancer leur dernier bloc de préparation avant leur installation à Lille, lundi prochain. Un bloc très dense puisque mercredi, un entraînement puis un scrimmage (match d’entraînement) face au Canada les attendaient.

Une demande effectuée par la délégation canadienne il y a plusieurs mois et immédiatement accepté par le staff technique tricolore. "C’est encore mieux qu’une bonne séance d’entraînement", soulignait Vincent Collet face à la presse dans la matinée. Un face à face à huis clos contre une équipe qui répétait ses gammes depuis plusieurs jours dans les infrastructures de l’ADA Blois.

A l’abri des regards et d’un potentiel scouting des futurs adversaires, l’occasion était belle de tenter nouvelles associations et combinaisons. Mais après deux défaites contre l’Allemagne et la Serbie la volonté était avant tout de "progresser sur le spacing, le mouvement, la dureté" pour Andrew Albicy, tandis que Vincent Collet voulait voir comment son groupe répondrait à l’intensité canadienne.

Il aura été servi lors de 4x10 minutes extrêmement physiques, équilibrées et disputées avec des rotations différentes de celles aperçues depuis le début de la préparation et potentiellement éloignées de celles qui seront proposées vendredi soir à 21h entre ces mêmes deux équipes, avec des temps de jeu très répartis et des superstars utilisées avec parcimonie ou laissées sur le banc.

Les Bleus disposeront d’un dernier entraînement jeudi après-midi puis d’un shooting léger vendredi pour effectuer leurs derniers réglages.

Surtitre: 
Préparation Jeux Olympiques 2024
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Mercredi, 17. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
Le Canada et la France ont disputé un match d’entraînement en amont de la rencontre officielle qui les opposera à Orléans vendredi soir.
crédit: 
Armand Lenoir/FFBB
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Non

Le 9 pour l’éternité

Corps: 

Il y a le titre européen de 2013 avec celui de MVP de la compétition. Les médailles (quatre au total). Les sélections (181). Les points (2741, le quatrième total de l’histoire). Mais les chiffres ne disent pas tout de l’influence de Tony Parker. "Jusqu’à présent c’est le meilleur joueur français de l’histoire", a souri Vincent Collet à l’évocation de celui qu’il a accompagné pendant sept ans.

Vendredi soir, à la LDLC Arena, son numéro 9 a rejoint le plafond d’une salle qui a longtemps appelé de ses vœux. Jean-Pierre Siutat, Boris Diaw puis Nicolas Batum ont tour à tour pris la parole pour saluer la carrière exceptionnelle d’un joueur qui s’était promis de ramener l’or à la France après avoir triomphé chez les juniors. "Le fait qu’on retire son maillot paraît pour le moins justifié par rapport à la trace indélébile qu’il a laissé dans le basket français", a sobrement remarqué Vincent Collet.

Surtitre: 
Hommage
Auteur: 
Julien Guérineau
Vignette: 
Chapeau: 
Le maillot de Tony Parker accompagnera désormais les matches des Bleus et ne sera jamais plus porté en Équipe de France.
crédit: 
Armand Lenoir/FFBB
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Non

France – Serbie : le MVP dicte sa loi

Corps: 

France-Serbie. Wembanyama-Jokic. Vertige des cimes. Deux raquettes surdimensionnées. Deux équipes en quête d’un podium olympique. Un choc, un vrai. Une pléiade de stars d’EuroLeague et de NBA à 15 jours du grand rendez-vous de Paris 2024, accompagnées lors des hymnes par les gloires olympiques du basket français, réunies à Lyon à l’initiative du Président de la FFBB, Jean-Pierre Siutat. Tous les ingrédients pour une soirée exceptionnelle.

Et les premières minutes n’ont pas déçu. Visiblement parfaitement remis après quelques jours d’absence, Wembanyama a rapidement enflammé une salle qui n’avait d’yeux que pour son duel avec le triple MVP NBA. Les deux hommes étaient d’ailleurs face à face et c’est le prodige français qui frappait le premier, se reposant sur tir un extérieur d’une régularité métronomique. La réussite extérieure qui avait précipité la chute des Tricolores contre l’Allemagne à Montpellier était cette fois parfaitement au rendez-vous avec des joueurs sortis du banc sanctionnant sans faillir à longue distance (23-13).

Mais l’adresse est un leurre duquel il faut se méfier. Et lorsqu’elle s’est envolée, la France a été confrontée à ses limites en attaque. En manque de créativité et de fixations, elle a pris l’eau face à une Serbie parfaitement organisée autour de sa tour de contrôle. Au début du deuxième quart-temps, Jokic, à son rythme, a mis la main sur le match. Trop malin, trop puissant, le pivot des Nuggets a bouclé le premier acte avec une fiche de 17 points et 9 rebonds. Et son équipe a déroulé son basket à l’image de la dernière action de la mi-temps où un système parfaitement exécuté aboutissait à un tir ouvert, qui ponctuait un terrible +23 en onze minutes !

Au retour des vestiaires, c’est Bogdan Bogdanovic qui entrait en action. Exploitant parfaitement les écrans de Jokic, le joueur des Hawks, qui sort de sa meilleure saison en carrière en NBA, multipliait les raids dans la raquette pour aller s’offrir des paniers faciles, tandis que les arrières français se voyaient, eux, repoussés toujours plus loin de la raquette. L’activité de Guerschon Yabusele permettait cependant de réduire quelque peu un déficit inquiétant (-17). Les sorties combinées de Jokic et Bogdanovic favorisaient ce come-back (52-60) mais le retour du MVP puis une séquence 100% EuroLeague du duo Avramovic-Guduric stabilisait l’écart.

Mathias Lessort ne baissait pourtant pas les bras et son impact physique pesait dans la balance. Jokic renvoyé sur le banc pour cinq fautes, le public se prenait à y croire mais, froids comme des lames, les shooteurs serbes s'assuraient d'un succès mérité.

Il y a un an, les Bleus s’étaient sans doute bercés d’illusion lors d’une campagne de préparation manquant de répondant. Une bulle de tranquillité qui avait violemment explosé en ouverture de la Coupe du Monde contre un Canada aux dents longues. En 2024, les mises en garde sont plus vite arrivées. Délivrées par l’Allemagne mais avec le bémol de l’absence de Wembanyama. Puis par la Serbie apparue tout en contrôle et qui aura eu l’élégance d’offrir à Tony Parker un maillot de l’équipe nationale floqué du numéro 9. Celui que l’ancien élève de l’INSEP, dans le bois de Vincennes, a vu monter au plafond de la LDLC Arena plus tard dans la soirée.

Le break de trois jours offert aux hommes de Vincent Collet, qui se retrouveront mardi à Orléans, semble arriver au meilleur des moments.

Surtitre: 
Préparation Jeux Olympiques 2023
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Vendredi, 12. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
Le meilleur joueur du monde, Nikola Jokic, a fait la différence en première mi-temps pour offrir un avantage que la France n'est jamais parvenue à combler (79-67).
crédit: 
Armand Lenoir/FFBB
match_ID: 
767398
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Oui

Preview France-Serbie : soirée de gala

Corps: 

Après les champions du Monde, les finalistes de la Coupe du Monde. Et renforcés par le triple MVP de la NBA ! La LDC Arena sera le théâtre d’un choc des titans vendredi soir. Si Nikola Jokic a un moment laissé planer le doute quant à sa participation aux Jeux, lui qui avait fait l’impasse sur la Coupe du Monde l’an passé après avoir conquis le titre avec les Nuggets, il a bien rejoint le camp d’entraînement dirigé par le vénérable Svetislav Pesic (74 ans). Sa présence et le retour du meneur Vasilje Micic, double MVP du Final Four de l’Euroleague en 2021 et 2022, suscitent les plus grandes attentes dans un pays qui rêve de retrouver un podium olympique, huit ans après sa finale à Rio.

Suite à un long travail physique, les Serbes ont disputé un scrimmage à huis clos face aux Pays-Bas (+34), en offrant un temps de jeu très limité à leurs stars. Ils lanceront véritablement à Lyon leur préparation avant de s’envoler pour Abu Dhabi où ils retrouveront l’Australie et les Etats-Unis. Après leur revers contre l’Allemagne, les Bleus devront donc largement augmenter leur niveau de jeu pour rivaliser avec une équipe encore plus impressionnante, sur le papier.

A l’entraînement mercredi, les Tricolores avaient retrouvé Victor Wembanyama dont l’absence s’était cruellement fait sentir à Montpellier. Guerschon Yabusele (genou), en revanche, avait été laissé au repos et Jaylen Hoard a compensé cette absence temporaire. L’intérieur du Real a rechaussé les baskets jeudi pour une séance de travail intense basée sur la recherche du mouvement autour des intérieurs et tenter de retrouver une efficacité disparu lundi dernier en attaque. "Notre profil d’équipe nous impose de jouer en mouvement. Dès que l’on s’arrête nous sommes en difficulté parce que nous manquons de capacité de franchissement, contrairement à nos adversaires", juge Vincent Collet qui retrouvera l’intégralité de ses grands face aux Serbes. "Nous devons avoir plus de percussions. Et passer par l’intérieur ne veut pas dire finir à l’intérieur."

Son adversaire peut établir le même diagnostic, lui qui ne manquera pas d’exploiter les qualités de passeur de Jokic. "Comme disent les Américains il faut choisir son poison avec lui", sourit Vincent Collet. "Mais nous ne sommes pas obnubilés par Jokic même si on sait que c’est un joueur exceptionnel. Nous n’avons que des adversaires d’excellente facture hormis le premier match. Et la Serbie fait partie des meilleures équipes hors Team USA. Je la trouve même particulièrement forte."

Les deux duels face à l’Allemagne devaient constituer de sérieux tests mais entre les absences de quatre intérieurs allemands à Cologne puis le forfait de Victor Wembanyama à Montpellier, ils n’auront guère éclairé sur les possibilités réelles des deux équipes. "Je crois que personne n’a vraiment montré ses armes. C’était deux matches à part", résume Nicolas Batum. "Et nous étions à la fin d’un gros cycle de travail, nous avions les jambes un peu lourdes." Il faudra les avoir retrouvées pour une soirée de prestige qui s’ouvrira à 18h30 par la rencontre des féminines face à la Serbie et se conclura par le retrait de maillot de Tony Parker.

Surtitre: 
Préparation Jeux Olympiques 2024
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Jeudi, 11. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
Vendredi soir à la LDLC Arena de Décines (21h, en direct sur la Chaîne L’Équipe), l’Équipe de France affronte la Serbie de Nikola Jokic, le triple meilleur joueur de NBA, lors d’une soirée qui verra également le retrait du numéro 9 de Tony Parker.
crédit: 
Armand Lenoir/FFBB
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Non

Les Bleues avec les Bleus

Corps: 

Si, pour l'instant, elles ne partagent pas la même salle d'entraînement ni le même hôtel, les deux Équipes de France se sont brièvement croisées mercredi matin. L'espace d'une trentaine de minutes. Juste le temps de poser devant l'objectif d'Armand Lenoir pour un cliché qui restera.

Dans 17 jours, le tournoi de basket débutera à Lille, au Stade Pierre Mauroy. Pour la quatrième fois consécutive, après Londres, Rio et Tokyo, les deux collectifs 5x5 participeront au rendez-vous olympique.

Depuis lundi Vincent Collet et Jean-Aimé Toupane ont choisi leur effectif. Les 24 élus ont donc enfilé les maillots qu'ils porteront contre le Brésil (27 juillet) pour les masculins et le Canada (29 juillet) pour les féminines.

Surtitre: 
Préparation Jeux Olympiques 2024
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Mercredi, 10. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
Les deux Équipes de France ont partagé un moment ensemble pour une photo d'équipe exceptionnelle à quelques jours des Jeux Olympiques de Paris 2024.
crédit: 
Armand Lenoir/FFBB
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Non

De Colo, la 200e heureuse

Corps: 

Sa première avait eu lieu le 31 juillet 2008. A Bormio (Italie). Sous les ordres de Michel Gomez et avec comme coéquipiers Laurent Cazalon, William Gradit, Dounia Issa ou encore Marc-Antoine Pellin. Une escouade improbable, sèchement battue par Israël (-17) et qui, malgré le renfort tardif de Tony Parker, avait manqué par la suite la qualification directe pour l’EuroBasket 2009, précipitant l’arrivée de Vincent Collet à la tête des Bleus. 16 ans plus tard, les deux hommes sont toujours côte à côte.

Lundi soir, à Montpellier, Nando De Colo a franchi la barre des 200 sélections en Équipe de France. Ils ne sont que huit désormais à partager cette honneur (Hervé Dubuisson, Jacques Cachemire, Boris Diaw, Florent Pietrus, Eric Beugnot, Jean-Michel Sénégal et Jacques Monclar). Le Nordiste y parvient alors que le staff technique a confirmé sa place à Paris 2024. Après Londres, Rio et Tokyo, De Colo connaîtra donc ses quatrièmes Jeux Olympiques, un record qu’il partage seul avec Nicolas Batum. "Ça sera ma dernière compétition, je l’ai déjà dit", précise-t-il. "J’essaye de laisser ce paramètre de côté même si forcément ça sera spécial. On ne se rend pas encore compte de l’engouement qu’il peut y avoir autour des Jeux. Ça va être une expérience unique."

Après une Coupe du Monde délicate puis une saison émaillée de blessures, la dernière en date l’ayant privé d’une bonne partie de la fin d’exercice, la place de l’ancien MVP de l’EuroLeague était, potentiellement, et pour la première fois sans doute de sa carrière internationale, en danger. Le vétéran ne s’en est pas ému. Tout juste a-t-il indiqué qu’il ne se voyait pas manquer ce dernier grand rendez-vous. Du côté de ses coéquipiers, l’évaluation de ses qualités n’avait pas bougé d’un iota. "Nando reste un magicien avec le ballon, il contrôle le jeu et quand il est entouré par de grands joueurs son talent est encore plus élevé", estimait Nicolas Batum en début de préparation. "Il fait les bonnes passes, met les bons tirs et joue au basket parfaitement."

Vincent Collet a constaté la même chose aux entraînements et lors des rencontres où s’est dessiné un nouveau rôle pour l’ancien leader offensif des Bleus. "J’ai toujours essayé de répondre aux attentes et mon rôle n’a pas forcément été le même en Équipe de France", répond le combo qui aura, effectivement, alterné entre meneur, arrière, remplaçant ou titulaire au gré des compétitions. "Je sais ce que peux apporter. Sur de courtes périodes à haute intensité pour utiliser mon savoir-faire sur le jeu." Le tout au service d’une équipe remaniée (cinq changements par rapport à la Coupe du Monde) et où rayonne Victor Wembanyama, de 17 ans son cadet. "C’est peut-être le collectif le plus complet que j’ai jamais vu. Mais cela ne veut pas forcément dire que ce sera la meilleure équipe."

A 37 ans, De Colo profite de ses derniers instants sous une tunique qu’il a toujours porté en compétition internationale depuis ses débuts, à l’exception de la Coupe du Monde 2014 (blessé) et de l’EuroBasket 2022 (repos). Il avait fait de Paris 2024 son dernier défi et évoque "une grande fierté de faire partie de l’aventure. Le temps passe. C’est un accomplissement mais ça le sera encore plus si on arrive à accrocher une médaille." Pas question pour le champion d’Europe de faire de son dernier tour de piste une simple tournée d’adieu. Dans son discours, l’ambition affleure. Et la nostalgie attendra. "Aujourd’hui le plus important c’est de se concentrer sur ce qui arrive, pas sur ce qui a pu se passer. J’aurai le temps plus tard de revenir sur tout ça", sourit-il.

Surtitre: 
Préparation Jeux Olympiques 2024
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Mardi, 9. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
L’arrière de l’ASVEL est devenu le huitième joueur de l’histoire à franchir la barre symbolique des 200 sélections, après avoir assuré sa place pour participer à sa quatrième olympiade, un record.
crédit: 
Armand Lenoir/FFBB
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Oui

Coulibaly la force tranquille

Corps: 

Une claquette dunk. Un deuxième rebond offensif. Deux dunks en pénétration. C’est exactement dans le registre attendu que Bilal Coulibaly a brillé lors de la première mi-temps contre l’Allemagne. La suite fut plus délicate, à l’image de son équipe, mais l’ailier des Wizards, installé comme titulaire depuis le début de la campagne, a une nouvelle fois affiché sa confiance alors qu’il n’a pas encore fêté ses 20 ans et qu’il confesse aisément "être halluciné que sa première compétition soit les Jeux Olympiques."

Celui qui n’a connu qu’une seule campagne chez les jeunes, avec les U18, et ne fréquentait que le championnat espoirs à l’automne 2022 avec les Métropolitans, a depuis suivi une ascension exceptionnelle, drafté en 7e position et pleinement intégré à la rotation de sa franchise en NBA (27 minutes). Un nouveau statut validé par sa sélection en équipe nationale auprès d’un entraîneur qui l’a lancé en club. Sa place pour Paris 2024 sonnait presque comme une évidence et le jeune homme a abordé la phase de sélection avec une sérénité déconcertante. "J’ai toujours été comme ça. Ça m’arrive de stresser parfois mais quand ça arrive il ne se passe rien de bon, donc j’évite", sourit-il.

Pour s’installer chez les Bleus, le Francilien a rapidement intégré les missions qui lui seraient immanquablement confiées : "Mes aptitudes défensives vont beaucoup m’aider parce que Vincent Collet a vraiment mis l’accent sur cet aspect du jeu. Je suis là pour défendre sur les meilleurs joueurs. Il faut respecter son rôle. Je sais qu’on veut aussi jouer sur le jeu rapide et ça me va." Victime d’une fracture du poignet droit à la mi-mars, Coulibaly a repris l’entraînement plus d’un mois avant le début de la préparation, se focalisant sur son dribble et son tir.

Un shoot qui l’a abandonné face à l’Allemagne (0/4 à trois-points). Avec un jeu intérieur dominant, la capacité des extérieurs à bouger autour des prises à deux et punir cette option défensive de loin constituera pourtant une condition sine qua non à la réussite de la campagne. Avant d'en connaître de nombreuses dans le futur pour celui que l'on présente comme le successeur de Nicolas Batum et qui profite de la présence de Batman pour emmagasiner de l'expérience : "Avec Nicolas Batum j’ai beaucoup échangé pendant la saison NBA. On avait déjà ce contact en arrivant ici. Je suis très à l’aise avec lui. Avoir des gars comme lui ou Nando De Colo c’est incroyable parce qu’ils communiquent très bien avec les jeunes." Mais avant d'assurer seul la relève, Coulibaly espère que le mélange des générations débouchera sur son premier podium international.

Surtitre: 
Préparation Jeux Olympiques 2024
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Mardi, 9. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
Si les Bleus ont peiné offensivement contre l’Allemagne, ils ont eu confirmation de l’impact, à 19 ans seulement, de Bilal Coulibaly.
crédit: 
Armand Lenoir/FFBB
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Non

France-Allemagne : une autre histoire

Corps: 

L’information aura fait de nombreux déçus. Victime d’un syndrome viral, Victor Wembanyama n’était pas sur le parquet de la Sud de France Arena lundi soir. Un atout de taille en moins pour l’Équipe de France, tandis que l’Allemagne, elle, récupérait les frères Wagner, plus riches de quelques millions de dollars depuis samedi. Une autre opposition donc et des absences qui assuraient que les deux poids lourds n’auraient donc dévoilé qu’une partie de leurs forces avant leurs retrouvailles le 2 août prochain, aux Jeux. Une perspective que Vincent Collet avait suggéré du bout des lèvres en constatant les forfaits allemands du week-end, sans savoir s’ils seraient confirmés à Montpellier.

Gordon Herbert espérait sans doute que son équipe, à la composition plus proche de celle championne du Monde il y a un an, proposerait une opposition plus convaincante qu’à Cologne. Mais face à une défense française remarquable, à l’image de Matthew Strazel en mission sur Dennis Schröder, la Mannschaft y laissait de nouveau sa chemise, incapable de marquer le moindre panier pendant près de sept longues minutes (12-2). Le ton était donné. Ni feu d’artifice, ni chenille endiablée, ni serpentins, le thème de la soirée était plutôt les barbelés. Des rotations rapides, des aides efficaces, une agressivité sur le porteur de balle de tous les instants, les Bleus affichaient l’identité défensive sans cesse appelée de ses vœux par Vincent Collet.

L’écart enflera jusqu’à +13, grâce à la bonne entrée d'Evan Fournier, avant que Franz Wagner ne finisse par lancer la machine allemande. L’ailier du Magic est un joueur d’une élégance rare et un vrai casse-tête avec ses 2,08 m et sa mobilité. Ses 13 points dans le deuxième quart-temps faisaient la différence, d’autant que Schröder, copieusement sifflé suite à son accrochage avec Fournier il y a deux jours, trouvait finalement des ouvertures. Un 2-14 sanctionnait ce regain de forme et à la pause, les deux équipes se trouvaient à nouveau dos à dos (39-39).

Le staff des Bleus choisissait de lancer Bilal Coulibaly, excellent en première mi-temps, aux trousses de Schröder. Sans grand succès. Le virevoltant meneur des Nets est un trash-talkeur de génie, exaspérant et insaisissable. Il mettait la main sur la rencontre, dictant son tempo, alternant les prises de responsabilités et la création pour les autres. Un temps dans les cordes l’Allemagne semblait soudain en total contrôle face à des Tricolores paraissant un brin émoussés et trop maladroits pour rester au contact. Maodo Lo prenait le relais à l’extérieur et les visiteurs flirtaient avec la barre des 10 points d’avance (56-64).

Une embellie soudaine au-delà de la ligne primée relançait le suspense à l’approche des cinq dernières minutes, galvanisant les 9 132 spectateurs de la Sud de France Arena. En mode small ball avec Mathias Lessort en 5 et Nicolas Batum en 4, les Bleus venaient souffler dans les nuques allemandes alors qu'Herbert, facétieux, se privait de Franz Wagner pour l'emballage final. Les points abandonnés aux lancers-francs (7/18) s'avéraient cependant trop pénalisants et Schröder, plus provocateur que jamais, se chargeait de porter l'estocade.

La Turquie expédiée, Vincent Collet avait clairement indiqué "ne pas avoir peur de perdre des matches en préparation". Lundi soir, la France a essuyé son premier revers et confirmé que la vie sans Wemby pouvait être compliquée. Privée des nombreux tirs ouverts générés par son alien, elle a peiné offensivement. Un axe d'amélioration avant de défier la Serbie, vendredi soir à Lyon.

Surtitre: 
Préparation Jeux Olympiques 2024
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Lundi, 8. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
Privée de Victor Wembanyama, l'Équipe de France a essuyé sa première défaite de la préparation contre l'Allemagne portée par Dennis Schröder et le retour des frères Wagner (65-70).
crédit: 
Armand Lenoir/FFBB
match_ID: 
767397
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Oui

Vincent Collet : "Être productif, sans aucun état d’âme"

Corps: 

Ressentez-vous une forme de soulagement après avoir effectué votre choix final ?

Je ne sais pas si on peut dire cela. En tout cas c’est une nouvelle étape qui commence. On sait que tant qu’on est dans un processus de sélection, c’est quelque chose qui perturbe un peu la préparation même si d’un côté elle la booste puisque les joueurs concernés sont dans l’engagement. Déterminés. Et c’était particulièrement le cas cette année. D’ailleurs le challenge sera de ne surtout pas s’arrêter. Ce n’est pas une ligne d’arrivée. Il faut conserver cette énergie bien que les joueurs n’aient plus rien à prouver, en tout cas pour faire partie de l’équipe olympique. La motivation doit en revanche rester la même pour progresser et s’améliorer. Peut-être avec plus de sérénité pour certains.

Lors de votre annonce d’un groupe de 19 joueurs en mai dernier vous indiquiez ne pas avoir de certitudes. Comment s’est construit votre choix final ?

Les matches ont contribué à ces choix mais pas plus que ça par rapport à ce que nous avions observé dans les parties jouées des entraînements et surtout ce que l’on met en place au niveau de l’identité de jeu. Les joueurs encore en lice étaient proches mais aussi avec des profils différents. On a choisi les profils qui nous semblent les plus à l’aise dans le jeu que l’on veut pratiquer. Ce ne sont pas les qualités individuelles qui ont fait la différence mais la capacité à s’inscrire dans notre projet et les complémentarités.

Une compétition internationale et plus encore les Jeux avec seulement six matches à jouer, au maximum, se fait rarement à 12. Cela a-t-il pesé dans vos choix ?

C’est une donnée à prendre en compte. Mais ce sont des capacités supposées. Celles de gérer la frustration et dans les sports collectifs c’est important. On ne peut pas toujours jouer à 12. C’est même une probabilité assez forte que ce ne soit pas le cas. Il y a forcément, dans toutes les équipes de haut niveau, des petits rôles. Jusqu’à présent nous avons partagé les temps de jeu. Pour que tout le monde soit en rythme et pour ne pas brûler les leaders. Quand la compétition arrive, la rotation se restreint et on sait que dans les joueurs choisis, ils ont cette capacité à être productifs sans aucun état d’âme. Même si tout le monde a été exemplaire et c’est ce que nous avons dit aux joueurs qui sont partis et que nous avons remercié pour leur investissement et leur comportement. Mais faire des efforts c’est très bien mais il faut aussi être à l’aise, épouser le rôle qu’on te destine. La dimension défensive a été primordiale. On sait d’où viendra notre leadership offensivement. Et ce qui est important, au-delà du scoring, c’est aussi la façon dont on peut installer favorablement notre jeu intérieur.

Vos deux meneurs purs ont tous les deux participé aux qualifications à l’EuroBasket en février dernier, à quel point cette fenêtre a-t-elle eu son importance ?

Cela joue toujours. On connaît Andrew Albicy depuis plus longtemps. Matthew Strazel a lui clairement marqué beaucoup de points à cette occasion. Parce qu’il avait été bon. A la fois dans l’engagement mais aussi au scoring en jouant avec du culot. Il a montré les mêmes choses avec une équipe encore plus forte. Sa grinta est un élément qui va dans le sens de notre volonté de voir une équipe combative. Nous avons été marqués par la Coupe du Monde l’an passé. Et c’est un élément capital. Au-delà de vouloir le dire, avoir des guerriers dans un roster t’offre plus de chance d’avoir une équipe de battants.

Surtitre: 
Préparation Jeux Olympiques 2024
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Lundi, 8. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
La défense, la capacité à s’exprimer sur un temps de jeu réduit, la complémentarité ou encore l’adaptation à l’identité voulue par le staff technique, autant de critères qui ont guidé Vincent Collet dans le choix des 12 olympiens.
crédit: 
Armand Lenoir/FFBB
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Non

Les 12 Bleus retenus pour Paris 2024

Corps: 

La liste des 12 joueurs retenus en Equipe de France 5X5 masculine :

Prénom Nom Naissance Taille Poste Sél. Club 2023/2024
Andrew ALBICY 21/03/1990 1,78 1 94 Gran Canaria (Espagne)
Nicolas BATUM 14/12/1988 2,03 3-4 168 Philadelphie Sixers (NBA)
Isaïa CORDINIER 28/11/1996 1,97 2 30 Virtus Bologne (Italie)
Bilal COULIBALY 26/07/2004 2,03 2-3 2 Washington Wizards (NBA)
Nando DE COLO 23/06/1987 1,96 2-1 199 LDLC ASVEL
Evan FOURNIER 29/10/1992 1,99 2-3 108 Detroit Pistons (NBA)
Rudy GOBERT 26/06/1992 2,16 5 102 Minnesota Timberwolves (NBA)
Mathias LESSORT 29/09/1995 2,06 5 34 Panathinaïkos (Grèce)
Frank NTILIKINA 28/07/1998 1,93 1 29 Charlotte Hornets (NBA)
Matthew STRAZEL 05/08/2002 1,82 1 4 AS Monaco
Victor WEMBANYAMA 04/01/2004 2,19 4-5 6 San Antonio Spurs (NBA)
Guerschon YABUSELE 17/12/1995 2,03 4 42 Real Madrid (Espagne)


Entraîneur : Vincent Collet
Assistants: Ruddy Nelhomme, Pascal Donnadieu, Kenny Atkinson

"Etre productif, sans état d'âme", lire l'interview de Vincent Collet après l'annonce de la sélection pour les jeux

Surtitre: 
Equipe de France masculine
Date d’écriture: 
Lundi, 8. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
Le Comité National Olympique et Sportif Français a dévoilé les listes des quatre Équipes de France de basket, qualifiées aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Vincent Collet (entraîneur de l'Equipe de France masculine) a donc dévoilé la liste des 12 joueurs retenus pour les Jeux.
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Oui

Preview France-Allemagne : en configuration olympique

Corps: 

C’est important la réciprocité. Donner pour recevoir. Un principe qui s’applique également dans le sport de haut niveau et plus particulièrement dans l’exercice difficile de la construction d’une préparation olympique. Avec seulement 8 équipes directement qualifiées et des TQO qui mobilisaient jusqu’à aujourd’hui, dimanche, 24 pays à la bagarre lors des 4 TQO organisés en Lettonie, Grèce, Espagne et au Porto-Rico, la construction d’un programme tient de la haute voltige. D’autant plus que les meilleures équipes du monde partagent le même objectif : trouver des adversaires de qualité et exposer leurs joueurs à leur public.

La France a cette année l’avantage d’accueillir les Jeux Olympiques et a ainsi pu convaincre le Canada et l’Australie de venir effectuer leur préparation terminale à Orléans. Pour trouver un terrain d’entente avec l’Allemagne, il a, en revanche, fallu conclure un double affrontement après des tractations débutées bien en amont d’un tirage au sort qui a finalement placé les deux équipes dans la même poule.

Une réalité susceptible de fausser les débats, les deux staffs pouvant être tentés de ne pas trop en dévoiler avant un face à face que beaucoup imagine décisif pour l’attribution de la première place du groupe aux Jeux, déterminante dans l’optique des quarts de finale. Samedi, l’excitation était à son comble à Cologne pour fêter les champions du Monde mais le choc a tourné court, faussé par les absences de marque. "On est conscient qu’on n’a pas joué la grande Allemagne", tempérait Vincent Collet, tout en souhaitant ne pas minimiser la performance de ses troupes. "Nous avons affiché deux visages. Celui de la première mi-temps m’a plu. Dans le sérieux défensif, la vitesse de relance. On s’est relâchés en deuxième."

L’écart de 20 points s’est ainsi stabilisé, préservé en grande partie par une séquence surréaliste de Victor Wembanyama montant la balle avant d’enchaîner deux tirs à trois-points consécutifs, symboles d’une nouvelle soirée faste pour le joueur des Spurs. "Il a eu un passage d’adresse dont on le sait capable. Il ne faut s’abriter derrière ça. Même si c’est Victor, il ne le fera pas à chaque fois", estime Vincent Collet. "Ce qui est intéressant c’est comment il joue avec ses partenaires. Et pendant longtemps il a facilité leur vie. Les exploits je préfère qu’il les garde pour les Jeux Olympiques."

Au final, le quatuor Wembanyama-Gobert-Lessort-Yabusele a laissé une ardoise de 63 points à la Lanxess Arena, une domination remarquable mais qui souligne un équilibre encore précaire avec un secteur extérieur discret, au sein duquel Vincent Collet doit effectuer ses deux derniers choix pour ramener son effectif à 12 éléments. "Je ne vais pas dire que le match m’ait beaucoup aidé. C’est même l’inverse", concédait-il, d’ailleurs, en quittant Cologne.

Lundi soir, à la Sud de France Arena de Montpellier, la France évoluera pour la première fois en configuration olympique. Face à quelle Allemagne ?

Surtitre: 
Préparation Jeux Olympiques 2024
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Dimanche, 7. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
48 heures après sa large victoire à Cologne, les Bleus retrouvent l’Allemagne, cette fois à Montpellier (21h, en direct sur la Chaîne L’Équipe).
crédit: 
Armand Lenoir/FFBB
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Oui

Hifi et Hoard quittent le groupe France

Corps: 

La composition de l’Équipe de France pour les Jeux Olympiques sera communiquée lundi à 14h. Mais avant de prendre l’avion pour Montpellier, le staff technique a procédé à une deuxième réduction de l’effectif tricolore.

Après Killian Hayes et Ousmane Dieng, qui avaient débuté la préparation à l’INSEP, Nadir Hifi (2 sélections) et Jaylen Hoard (3 sélections), qui n’ont pas été alignés samedi après-midi face à l’Allemagne, ont à leur tour quitté le groupe.

Les Bleus vont s’installer à Montpellier dimanche midi où ils s’entraîneront dans la soirée. Ils affronteront de nouveau l’Allemagne lundi à 21h, à la Sud de France Arena.

Surtitre: 
Préparation Jeux Olympiques 2024
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Dimanche, 7. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
A l’issue de la rencontre à Cologne face à l’Allemagne, Vincent Collet a procédé à une deuxième réduction de l'effectif. Nadir Hifi et Jaylen Hoard quittent le groupe France.
crédit: 
Armand Lenoir/FFBB
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Non

Forces françaises intérieures

Corps: 

38 points à 13/20 aux tirs et 8/9 aux lancers-francs. Pas besoin d’avoir effectué de longues études en mathématiques pour évaluer l’impact du jeu intérieur français à la pause de la rencontre face à l’Allemagne. On savait que ce secteur serait un point fort des Bleus cet été. La composition d’équipe allemande laissait entrevoir des trous béants dans la raquette. La combinaison des deux a abouti à un véritable carnage. Le quatuor Gobert-Wembanyama-Yabusele-Lessort s’est régalé et plié le match en 20 minutes.

Pour le pivot du Panathinaïkos, 15 points à 4/5, 7/8 aux lancers-francs, sa réussite a tranché avec la frustration de sa sortie face à la Turquie (2 pts à 1/7). Un simple accroc pour le vainqueur de l’EuroLeague. "Ce qui m’importe c’est qu’on fasse les bons choix, que les tirs rentrent ou pas", explique-t-il. "Je n’ai pas de doutes par rapport à mes capacités même si j’ai manqué de réussite. Ces tirs étaient des bons tirs, que je dois mettre. Ce soir je suis resté agressif. C’est sûr que j’avais envie de faire mieux mais je ne vais pas juger mon match par rapport au fait que je réussis ou rate mes tirs."

Le Martiniquais a conclu la rencontre sur un poster dunk monumental, symbole d’une soirée passée dans la raquette où les absences des frères Wagner, de Johannes Thiemann et Daniel Theis laissaient l’Allemagne bien démunie. "Notre but c’est de dominer intérieur, peu importe que ce soit l’Allemagne ou qui que ce soit d’autre. Honnêtement je n’ai même pas fait attention de qui était en face. On ne se préoccupe pas de ça", souriait Lessort. Principalement utilisé avec Guerschon Yabusele, il a également pu partager quelques minutes avec Victor Wembanyama dont les qualités de passeur éclairent le jeu. "C’est le but des matches de préparation : tester les combinaisons. On cherche les automatismes pour se trouver les yeux fermés le 27 juillet."

Vincent Collet, de son côté, a quitté Cologne avec peu de réponses quant à sa composition d’équipe. Son secteur intérieur est d’ores et déjà bouclé avec Nicolas Batum en cinquième larron comme électron libre. Mais du côté des extérieurs, le doute demeure d’autant que l’entraîneur des Bleus ne se satisfait pas totalement du festival de ses grands. "Il va falloir se pencher sur ce différentiel même s’il y a une forme de logique à insister à l’intérieur. Mais il faut trouver un meilleur équilibre."

Surtitre: 
Préparation Jeux Olympiques 2024
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Samedi, 6. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
Le point fort attendu de la sélection a détruit la raquette allemande samedi après-midi avec notamment un Mathias Lessort d’une redoutable efficacité.
crédit: 
Armand Lenoir/FFBB
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Non

Allemagne – France : domination intérieure

Corps: 

L’opposition était certes plus relevée. Mais pas autant que sur le papier. C’est en effet une Allemagne déplumée, privée de quatre champions du Monde, qui s’est présentée sur le parquet de la magnifique Lanxess Arena, remplie de 18 500 spectateurs. Des absences particulièrement lourdes dans le secteur intérieur mais aussi dans celui de la créativité avec le forfait de Franz Wagner, la star du Magic, en attente de signer un contrat de 224 millions de dollars avec le Orlando Magic. Un calendrier NBA qui continue de s’entrechoquer avec celui de la FIBA et qui a privé le public du choc attendu.

La France, elle, s’est alignée avec 14 joueurs (Nadir Hifi et Jaylen Hoard sont restés en civil) alors que Vincent Collet réfléchit encore à sa composition finale pour les Jeux Olympiques. Il n’a en revanche pas touché au cinq majeur qui avait fait vivre un calvaire à la Turquie lors des cinq premières minutes, à Rouen. Il en aura fallu deux seulement, samedi après-midi, pour que le duo Victor Wembanyama-Rudy Gobert ne mette au supplice la raquette adverse (8-0). Un manque de rigueur dans le contrôle du rebond redonnait vie un court instant aux locaux, inhabituellement maladroits de loin (0/12 à trois-points au premier-quart temps), mais le deuxième cinq tricolore usait de la même stratégie que son prédécesseur en gavant de ballons ses intérieurs, Mathias Lessort en tête.

Le combat était clairement inégal et Gobert l’illustrait un peu plus à son retour sur le terrain, enchaînant les dunks avant que Wembanyama ne signe un tir de loin puis un rebond offensif, portant l’écart à 18 longueurs (34-16, 15’). Les deux géants regagnaient le banc avec 19 points et 9 rebonds en neuf petites minutes d’une domination absolue à peine perturbée par l’expulsion d’Evan Fournier, après une échauffourée avec Dennis Schröder. Les fulgurances du meneur des Nets constituaient la seule option offensive viable pour une Mannschaft qui n’avait clairement pas les armes pour lutter.

L’issue du match ne laissant guère de place au doute, le staff technique pouvait à loisir tester différentes combinaisons avec comme plaque tournante un Wembanyama suscitant les soupirs d’une salle abasourdie par tant de talent. Quelques heures seulement après l’élimination de l’Allemagne en quarts de finale d’un Euro de football qu’elle organise, les fans locaux ne pouvait plus penser qu’à une soirée alcoolisée pour oublier leurs déboires.

La sortie de la star des Spurs faisait largement chuter l’intensité des débats et à son retour, les Bleus se montraient coupables de quelques absences vite punies à longue distance. Des erreurs qui redonnaient du rythme à des Allemands qui faisaient bouger beaucoup plus efficacement la balle. Wembanyama tout en décontraction se chargeait de repousser ce début de révolte, battant à nouveau son record de points en équipe nationale (25).

Les Bleus ont géré sans difficulté le seul déplacement de leur préparation. Ils prendront l'avion dimanche matin pour Montpellier où ils retrouveront une deuxième fois l'Allemagne. Ils seront alors en mode olympique, les 12 joueurs retenus pour Paris 2024  étant annoncés lundi à 14h.

Surtitre: 
Préparation Jeux Olympiques 2024
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Samedi, 6. Juillet 2024
Vignette: 
Chapeau: 
Les Bleus ont remporté 90-66 un choc Canada Dry face à une équipe d’Allemagne privée de quatre joueurs majeurs et sans répondant dans le jeu intérieur.
crédit: 
Armand Lenoir
match_ID: 
767396
Pour Newsletter: 
Mise en avant sur l'App mobile FFBB (heighlight): 
Oui

Pages

S'abonner à RSS - Equipe de France masculine