Tout savoir sur l'Open
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Le début des choses sérieuses approche avec le Match des Champions samedi soir contre Bourges (en direct à 20h30 sur SFR Sport 2). Comment s’est déroulée la préparation de votre 13e saison avec Lattes-Montpellier ?
Cela a été compliqué dans la mesure où on n’était pas toutes sur le même pied d’égalité au niveau des états de forme. Sarah Michel s’est blessée la première semaine de la reprise et n’est toujours pas revenue. Anaël Lardy a repris la semaine dernière mais est en délicatesse avec son genou. Tout est compliqué, mais tous les débuts de saison le sont à Montpellier, il manque toujours des joueuses ou d’autres sont blessées. On va essayer de faire au mieux mais on est loin d’être prêtes pour le Match des Champions.
Comment jugez-vous la qualité de l’effectif lattois version 2016-2017 ?
Je pense que quand tout le monde sera présent, on aura une équipe compétitive. Faire une équipe, ça signifie s’entraîner et jouer ensemble, passer du temps ensemble, et on n’a pas eu le temps de le faire jusqu’à présent. On a un début de championnat qui est compliqué, il ne faut pas que l’on passe à travers sinon on le paiera plus tard. C’est un moment délicat, on va le passer et on verra bien ce qu’il adviendra ensuite.
Après une saison où vous avez remporté la Coupe de France et le championnat, quels sont les objectifs de Lattes-Montpellier cette année ?
Essayer de recommencer, mais on sait que ce sera difficile. Beaucoup d’équipes sont en concurrence pour remporter un titre. De notre côté, on va essayer de faire le meilleur résultat possible. La formule de championnat a changé, on va essayer de se qualifier au moins pour les demi-finales. Concernant la Coupe de France, c’est plus aléatoire car cela dépend du tirage au sort. On va tenter d’être le plus compétitif possible pour ramener encore un trophée à Lattes-Montpellier. Et puis il y a l’Euroligue. On l’a voulu, maintenant on l’a. C’est toujours une compétition intéressante à jouer. Il faut que nous soyons au top de notre forme, les déplacements sont parfois longs et compliqués. L’objectif est d’aller chercher une place en quarts de finale mais ce sera compliqué.
Les Jeux Olympiques avec les Bleues se sont terminés il y a un peu plus d’un mois. Comment avez-vous vécu l’après Rio ?
J’ai du mal à encaisser la défaite contre la Serbie dans le match pour la 3e place. Il nous a manqué un peu de sang-froid. On n’a pas retrouvé l’équipe hargneuse que l’on avait montrée lors des autres rencontres. On n’a pas été à la hauteur de ce match. Ce jour-là on n’y était pas, et quand on joue une petite finale olympique, ça ne tombe pas le bon jour pour ne pas être dedans. Aujourd’hui encore je sais qu’on fait un bon parcours et qu’on ne nous attendait pas à ce stade de la compétition mais j’ai encore beaucoup d’amertume. J’ai du mal à avoir un regard objectif sur les J.O. mais avec le temps je pense que je retiendrai que c’est une expérience positive. Bien sûr on a montré des belles choses, qu’on était une équipe et qu’on se battait pour le maillot bleu, qu’on avait des ressources, mais le fait de perdre face aux Serbes gâche un peu la fête. J’espère que les jeunes retourneront aussi loin dans des Jeux Olympiques, voire plus haut, et qu’elles gagneront.
Après le TQO à Nantes, on se souvient de vous en train de sauter dans tous les sens, la qualification pour les Jeux désormais acquise. Que représentaient pour vous les J.O. ?
C’est la compétition d’une vie. Quand je suis arrivée à Montpellier en 2004, ou même plus jeune lors d’entretiens, on me demandait pourquoi je jouais au basket et ce qui était le plus important à mes yeux. Et pour moi, la réponse a toujours été d’aller aux Jeux Olympiques. En plus, j’ai galéré pour arriver en Équipe de France, j’avais fait une croix sur une carrière internationale et sur les Jeux. J’ai l’immense bonheur d’avoir pu participer aux J.O. de Rio. Je pense que je ne réalise pas trop encore car je suis trop déçue par le résultat pour vraiment savourer cet évènement. Avec le temps, je vais digérer et je retiendrai le positif de cette aventure, humainement et sportivement.
À 33 ans et après 73 sélections, comment voyez-vous votre avenir en Équipe de France ?
Ma carrière est bientôt terminée. Bien sûr, j’ai le souhait de participer à l’Euro 2017. Par contre, si on me dit que je ne fais pas partie du projet futur et que l’objectif est de faire jouer des jeunes, j’accepterai cette décision car elle est logique. J’ai eu la chance de disputer quatre compétitions internationales avec les Bleues (Euro 2013, Mondial 2014, Euro 2015 et JO 2016), je suis très heureuse de cela. J’aimerais en faire une dernière mais si ce n’est pas le cas, c’est la vie, place aux jeunes.
Comment s’est déroulé la préparation et votre reprise avec votre nouveau club de Basket Landes ?
Cela se passe très bien. J’ai repris avec le groupe normalement le 5 septembre, date à laquelle j’aurais dû revenir si j’avais fait les Jeux de Rio. J’ai eu une petite semaine de reprise sans opposition, de travail de course et de pied, afin de ne pas prendre de risque car je n’avais pas rejoué véritablement depuis six semaines. Et depuis, j’avance tous les jours avec de moins en moins de douleurs et de plus en plus de sensations. Je manque peut-être un peu de foncier mais ça va revenir au fur et à mesure. Je ne suis pas encore à mon meilleur niveau mais je suis à 100% de mes capacités.
Comment abordez-vous cette nouvelle vie et cette saison à Basket Landes ?
C’est une bouffée d’oxygène pour moi. J’ai l’impression de redécouvrir des choses, d’être la petite gamine qui débarque dans un club. Je dois me réacclimater tout doucement à une nouvelle structure. Où se garer pour aller à l’entraînement, comment s’habiller... Des petites choses comme cela, tellement le mode de fonctionnement de Bourges était devenu normal pour moi. J’ai été super bien accueillie, j’ai déjà fait des rencontres humaines fortes. Je me sens très à l’aise aux côtés des gens avec qui je travaille. Et je n’ai qu’une hâte… que la saison reprenne.
Comment jugez-vous votre nouvelle équipe ?
Elle peut faire de belles choses. On a des joueuses de qualité, je crois vraiment que le groupe a été formé de manière intelligente. Nous serons prêtes pour le match de samedi, pour poser la première brique de notre petite maison que l’on va essayer de construire cette saison.
Est-ce que cela ne va pas vous faire bizarre de disputer l’Open LFB avec un autre maillot que celui de Bourges ?
Jusqu’à présent, on a uniquement fait des matches amicaux avec des maillots d’entraînement. Donc je n’ai pas encore porté le maillot officiel. Mais j’avoue que la première fois où je vais le mettre, ça va me faire bizarre. Mais j’ai confiance et hâte. Je vais être fière de porter le maillot de Basket Landes, je n’ai pas d’appréhension. On va se lancer dans l’aventure à fond.
Comment abordez-vous cette première rencontre de championnat contre le Hainaut (samedi à 18h00, en direct sur LFB TV) ?
J’attends que l’on réussisse notre entrée en matière, de l’engagement et beaucoup de sérieux dans ce qu’on va y faire. Maintenant c’est pour de vrai. On a fait des matches de préparation tout le mois. On est censés être en mesure de dominer le Hainaut sur le papier. Après, est-ce que le groupe sera prêt ? Dans quelles conditions sera l’adversaire ? On sait que c’est une équipe difficile à manœuvrer, que le contexte de l’Open et d’une nouvelle salle (ndlr, la Halle Carpentier à Paris) n’est pas simple à gérer. Il va falloir prendre ses marques.
D’un point de vue personnel, après le forfait de dernière minute avec les Bleues pour les J.O., avez-vous hâte de retrouver la compétition ?
Quand j’ai rejoué pour la première fois depuis ma blessure en match de préparation dans une petite salle à Orthez, j’étais stressée, j’avais une petite boule au ventre. Alors qu’on sait très bien que s’arrêter six semaines, ce n’est rien de grave. Ce n’était pas une blessure qui m’a éloignée des parquets très longtemps. Les matches amicaux m’ont permis de me relancer. Maintenant, je suis prête. Samedi, je vais prendre le match de la même manière que ces dernières années, sans me mettre de pression. J’ai juste envie de prendre du plaisir, de m’éclater avec mes nouvelles coéquipières et ce nouveau club, et démarrer la saison par une victoire.
Il y a quelques mois, vous vous posiez encore la question de la suite de votre carrière avec l’Équipe de France. Le forfait à l’aube des Jeux de Rio a-t-il fait avancer votre réflexion ?
Ce que je sais, c’est que le fait d’avoir terminé cet été 2016 par un forfait, me laisse un petit goût amer. Je n’ai pas envie de finir en Équipe de France de cette manière. J’ai envie de continuer. Il y a des fenêtres de qualification à l’Euro 2017 en novembre prochain (19 et 23 novembre à Chalon-sur-Saône et Clermont-Ferrand contre les Pays-Bas et l’Estonie), il y a des choses à voir avec mon club par rapport à la saison, comment cela va se dérouler et comment je vais me sentir physiquement... Mais si Valérie Garnier (ndlr, l’entraîneur de l’Équipe de France féminine) fait appel à moi, bien sûr que je vais avoir envie de revenir en bleu et de gagner ma place. Si j’avais pu participer aux Jeux Olympiques, je me serais peut-être positionnée différemment. Autant là, j’ai encore envie de continuer avec les Bleues.
Votre histoire avec le maillot tricolore se poursuit donc…
J’espère, mais cela ne dépend pas uniquement de moi. On a vu cet été que les jeunes joueuses ont fait le travail. Je serai sélectionnable, et je ferai tout pour redevenir sélectionnée. Ce que je dis souvent, c’est que ce n’est pas parce que j’ai joué 13 ans avec le maillot bleu qu’il m’appartient. À moi d’aller chercher ma place pour porter le maillot de l’Équipe de France encore un peu. Dans l’idée, j’aimerais pouvoir disputer une dernière compétition, à savoir l’Euro 2017. C’est pour moi un objectif.
Et pourquoi ne pas terminer votre carrière bleue avec un titre de Championne d’Europe, comme Cathy Melain en 2009 ?
Il suffit de m’écrire ça sur un petit papier et je signe tout de suite ! (rires) Terminer sur un titre continental comme Cathy Melain ça m’irait très bien. Malheureusement les histoires ne se répètent pas toujours. Mais ce serait magnifique !
Une fois n'est pas coutume, Schio a montré qu'il était le club phare du basket féminin italien. Le club dans lequel évolue Isabelle Yacoubou, mais aussi Endy Miyem arrivée de Koursk cet été, a battu Ragusa (67-66) au bout du suspense grâce à une claquette au buzzer de de l'Américaine Jolene Anderson (vidéi ci-dessous).
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Côté tricolore, Isabelle Yacoubou a été impériale comme souvent avec 18 points et 16 rebonds au compteur. Endy Miyem n'a pas joué.
BASKET LFB - Just One Life Pro cup 2016 - Finales par lest-eclair
Umana #Reyer - @BasketLMA : partita iniziata a #Nizza ! #lbflive pic.twitter.com/gtsup16fSK
— Reyer Venezia (@REYER1872) 14 septembre 2016
Le fol été de Sandrine Gruda se poursuit. Après une longue préparation estivale avec les Tricolores depuis la mi-mai avec pour point de chute le Brésil et les Jeux Olympiques de Rio 2016, la Martiniquaise a rapidement enchaîné sur un autre défi : la WNBA. En effet, l'intérieure française (161 sélections, 2049 points) est arrivée en début de semaine dans la Cité des Anges et a rejoint les Sparks, franchise avec laquelle elle a déjà évolué à l'été 2014 et où elle retrouvera notamment son amie Candace Parker. Après trois saisons avec le Sun du Connecticut et une autre à L.A. (119 rencontres au total), Sandrine Gruda, arrivée en début de semaine en terre américaine, s'apprête à disputer sa cinquième saison Outre-Atlantique avant de rejoindre plus tard Fenerbaçhe (Turquie), son nouveau club après neuf saisons à Ekaterinbourg (Russie).
Los Angeles est actuellement 2e de la saison régulière juste derrière le Lynx de Minnesota.
Ravi de la visite de notre amie @Sandrine_Gruda au siège de la @ffbasketball Ns te souhaitons belle saison @WNBA pic.twitter.com/buTglHRGLG
— Jean-Pierre SIUTAT (@jpsiutat) 25 août 2016
Retrouvez ci-dessous quelques unes des photos de reprise des clubs LFB :
Reprise @basketlfb Les Green Girls sont de retour.@Valenciennesici @Postupfr @VDNValenciennes @lavoixdessports pic.twitter.com/7fZO5umTs4
— Saint Amand Basket (@Hainaut_Basket) 24 août 2016
Mode préparation physique activée pour les Lionnes au Parc de Parilly ! #LBfamily #LFB #Parilly pic.twitter.com/GoxCKXvpx5
— Lyon Basket (@LYONBF) 23 août 2016
Vivez la rentrée 2016 de l'UFAB49 comme si vous y étiez : https://t.co/cYAxkq4KlN via @YouTube#SportsAngers #LFB #LaDalleAngevine
— UFAB 49 (@ufab49) 24 août 2016
Toutes les infos sur l'Open LFB (programme, billetterie) sont à retrouver sur le site de la Ligue Féminine en cliquant ici.
A l’heure des bilans il y aura une deuxième qualification consécutive pour les demi-finales des Jeux Olympiques. La présence dans la rotation de trois joueuses de 22 ans et moins. Les ressources mentales et physiques pour vivre une campagne de trois mois d’Angers à Rio. La capacité à faire face à l’adversité et à performer en dépit de l’absence sur blessure de deux titulaires (Céline Dumerc et Diandra Tchatchouang). Mais les faits objectifs n’avaient que peu de poids samedi après-midi face aux larmes des Bleues. Pendant que les joueuses serbes faisaient voler Marina Maljkovic dans les airs, un après avoir remporté l’EuroBasket face à la France, les Tricolores étaient vaincues par l’émotion.
Frustrées car conscientes qu’elles ont offert aux Serbes le bâton pour les battre, laissant échapper 20 ballons souvent transformés en paniers faciles par les Championnes d’Europe. "Les Serbes se nourrissent des erreurs des autres", regrettait Marielle Amant. "Et nous en avons fait beaucoup et à ce niveau de compétition, à ce moment-là c’est évident que c’est sanctionné. On y croyait toutes et c’est dur de finir comme ça." En concédant 28 points dans un troisième quart-temps fatal, l’Equipe de France a ruiné tous les efforts fournis pour revenir sur des Serbes extrêmement agressives et techniquement remarquables dans leurs un contre un. "Pendant 2-3 minutes on est inattentive et cela nous coûte le match", estime Gaëlle Skrela. "La Serbie est une équipe qui a du caractère et de l’orgueil. On sait qu’elles jouent à l’envie. On ne fait pas un bon début de match mais on parvient quand même à revenir à égalité à la mi-temps. C’est surtout ensuite qu’on perd trop de ballons, des choses faciles, beaucoup de jeu rapide, ce qu’elles adorent. Certes c’est dû à leur agressivité mais avec un peu plus de maîtrise et de patience on aurait pu en éviter plusieurs ce qui leur aurait donné moins de munitions et moins d’énergie."
C’est bien évidemment dans ces situations que l’absence de Céline Dumerc se sera fait sentir. Particulièrement marquée par la défaite, Gaëlle Skrela sait qu’à 33 ans, elle vient de voir disparaître un rêve olympique et que l’opportunité ne se représentera plus : "Je sais que ce qu’on a vécu c’était inespéré. Mais quand tu arrives là c’est difficile de terminer sur une défaite. On nous voyait mortes quand Céline s’est blessée. On a gagné des matches à l’arrache au premier tour, en quart de finale on sort un gros match pour passer et on n’a pas été ridicules contre la meilleure équipe du Monde. C’est une belle compétition mais avec tout ce qu’on a donné on voulait se récompenser avec la médaille de bronze. Et c’est le match où on fait le plus de bêtises. Il faut apprendre à gagner ces matches. Et j’espère que les filles qui sont jeunes reviendront aux Jeux… et gagneront ce type de match."
Les joueuses de l’Equipe de France doivent désormais digérer leur déception et se projeter sur leur saison en club. Tout en ayant en tête que dès le 19 novembre, au Colisée à Chalon, elles reprendront le fil de leur aventure internationale avec des qualifications pour l’EuroBasket 2017.
24 heures après la qualification des masculins pour la finale le basket serbe rêvait de vivre les plus belles heures de son histoire. 28 ans après Seoul, l’objectif était de voir monter deux équipes sur un podium olympique. Mais il s’agissait à l’époque de la Yougoslavie unie qui brûlait ses derniers feux. Sur le terrain, Vlade Divac était de l’argent coréen. A Rio le désormais Président du Comité Olympique Serbe était en tribune et a assisté à une démonstration de ses protégées pendant tout le premier quart-temps. Prises à la gorge d’entrée les Bleues ont été totalement débordées par l’agressivité des Serbes, illustrée par la pression tout terrain de Milica Dabovic, en mission sur Olivia Epoupa. L’aîné des sœurs Dabovic s’avérait être l’élément clé des premières minutes. Outre sa défense, elle se fendait de 7 points, soit deux de plus que sur l’ensemble du tournoi olympique jusqu’à présent.
Plus dures, plus rapides, plus déterminées, les Serbes comptaient 11 points d’avance après sept minutes (7-18), l’Equipe de France n’existant que par un impact athlétique lui permettant d’écraser le rebond offensif. Des deuxièmes chances qui allaient redonner vie aux joueuses de Valérie Garnier qui haussait radicalement leur niveau d’intensité lors du deuxième quart-temps pour grignoter patiemment leur retard. La Serbie restait longtemps muette, n’existant plus que par les prises de risque individuelles d’Ana Dabovic, cette dernière inscrivant les 9 uniques points de son équipe sur la période. Une option unique à l’opposé de la variété des solutions françaises. Après le travail de sape d’Isabelle Yacoubou et Sandrine Gruda, la lumière venait de l’extérieur avec deux tirs primés d’Amel Bouderra et Marine Johannes (25-25).
Le match avait dès lors changé de visage et au retour des vestiaires, la Serbie semblait proche de la rupture lorsqu’Endy Miyem faisait mouche de loin (40-37). C’est le moment que choisissait Sonja Petrovic pour refaire surface. La meilleure marqueuse serbe était restée muette mais son réveil changeait la donne. Plusieurs balles perdues, souvent à peine franchie la moitié de terrain, lui offraient des possibilités de paniers faciles et marquaient le début de cinq minutes cauchemardesques, sanctionnées d’un terrible 2-18.
Sur un panier à trois-points de l'Américaine Danielle Page le plus large écart du match était atteint (45-60). L'Equipe de France se lançait alors dans une nouvelle tentative de come-back dans le sillage de Miyem. Mais cette fois la Serbie ne tremblait pas, poussant les possessions au bout des 24 secondes, provoquant des fautes par leur maîtrise du un contre un et trouvant en Tamara Radocaj (2,6 pts de moyenne) l'invitée surprise et décisive de la soirée.
Ce n’est pas l’amour fou entre Françaises et Serbes. Mâchoire serrée et regard noir, Sandrine Gruda n’a pas pris de gants lorsqu’il lui a fallu commenter l’affrontement à venir pour la médaille de bronze : "Elles sont sans pitié et donnent même des coups bas pour arriver à leurs fins. On s’attend à un match sale." Comme sept de ses coéquipières, la meilleure rebondeuse des Bleues a encore en travers de la gorge la défaite en finale de l’EuroBasket 2015, à Budapest. Un revers 68-76 marqué par le festival de Sonja Petrovic et Ana Dabovic (47 points) et par une fin de rencontre tendue où le staff tricolore avait peu goûté un temps mort tardif de Marina Maljkovic alors que le sort du match était scellé. Tous les ingrédients sont donc réunis pour un duel explosif avec des actrices toujours en place puisqu’elles sont 10 serbes à avoir remporté l’or européen il y a un an.
Une opposition de style également entre la répartition des responsabilités côté tricolore et des Slaves qui s’appuient avant tout sur un quatuor majeur qui apporte 75% des points de l’équipe depuis le début du tournoi olympique. Outre Petrovic (15,3 pts) et Ana Dabovic (13,3 pts), Jelena Milovanovic (15,1 pts) et l’Américain Danielle Page (10,7 pts) sont les fers de lance d’une formation qui a créé la plus grosse surprise des Jeux en éliminant l’Australie lors des quarts de finale. Inconstantes mais dangereuses les championnes d’Europe ont débuté par trois défaites consécutives avant de renverser la vapeur démontrant leur force mentale et leur force de frappe offensive, en revanche totalement muselée par l’Espagne en demi-finale. "Elles ont du talent partout", souligne Sarah Michel qui estime "que ça ne sera pas joli à voir mais il y aura de l’envie et de la combativité."
Valérie Garnier espère de son côté que la production d’un banc remarquable face aux Etats-Unis sera à nouveau au rendez-vous. "Chaque joueuse qui est rentrée a apporté quelque chose. C’est peut-être ça qui fera la différence quand on arrive en fin de compétition." A l’image de Marine Johannes jeudi, la France a souvent trouvé des solutions alternatives au scoring de ses cadres. Et Isabelle Yacoubou est persuadée que la demi-finale a permis de de convaincre certains jeunes éléments de leur potentialité : "La confiance se construit par des actions positives et contre les Etats-Unis beaucoup ont engrangé cette confiance qui nous sera utile pour le bronze." Quatre ans après Londres, l’Equipe de France a l’occasion de remonter sur le podium et de conclure un double cycle olympique particulièrement riche en succès (5 médailles depuis 2009).
"On voit que quand elle décide de passer la deuxième, ça va un peu vite !" Isabelle Yacoubou a le sens de la formule. Lorsque les Etats-Unis ont accéléré au retour des vestiaires, l’Equipe de France n’a pu que constater les dégâts. Comme tant d’autres avant elle. "On savait qu’elles rentreraient dans le troisième quart-temps en colère", abonde Valérie Garnier. Mais mis à part ces dix minutes décisives, les Bleus peuvent se targuer d’avoir livré un impressionnant 59-61 sur les trente autre. "Je suis très fière de l’équipe, de voir les sourires sur les visages, de voir des jeunes décomplexées défier ces géantes du basket", positivait Yacoubou.
Les Américaines n’ont pas exactement tremblé jeudi soir à la Carioca Arena, mais malgré tout, les rotations de Geno Auriemma et l’intensité de Diana Taurasi ou Seimone Augustus témoignent du sérieux avec lequel elles ont traité leur adversaire du jour. "Tout ce qu’elles font est rapide. Au niveau des tirs ça mitraille à une vitesse !", remarquait, impressionnée, Helena Ciak. "Mais on les a défiées et à un moment je pense même qu’elles ont douté." La puissance, l’adresse et la vitesse US ont fini par faire la différence, d’autant que les Bleues, une fois décrochées, ne pouvaient se permettre de jeter toutes leurs forces dans la bataille avant le match pour le bronze face à la Serbie. "Physiquement il faut piocher pour revenir alors qu’on essaye également de ne pas trop se cramer parce qu’on sait qu’il y a un match capital samedi", note Sarah Michel. "Quand on joue les Etats-Unis il faut se faire plaisir avant tout. Ce sont des joueuses qu’on regarde à la télé et c’est impressionnant. Après si physiquement ou techniquement elles sont au-dessus, ça reste des joueuses de basket, elles font des erreurs comme nous. On a essayé de les pousser dans ces travers et ça a fonctionné un temps. Mais sur 40 minutes c’est dur. Sur le long terme, elles savent que l’adversaire va craquer physiquement."
Avec 12 joueuses entre 8 et 25 minutes de temps de jeu et 10 marqueuses différentes, l’Equipe de France est parvenue à faire plus que bonne figure sans épuiser ses cadres. "Tout le monde a joué, tout le monde a été impliqué et nous avons essayé de ne pas trop tirer sur des organismes déjà impactés par la longue campagne qu’on vient de faire", acquiesce Valérie Garnier, déterminer à "jouer ce match, en connaissant la domination des Etats-Unis" et surtout à "finir la compétition sur une victoire." Quant aux esprits chagrins qui auraient souhaité un peu plus de vice et de calculs de la part des Bleues, Isabelle Yacoubou avait préparé une de ses traditionnelles punchline : "On nous avait dit : vous auriez pu finir troisième de votre groupe, ça vous aurait évité les Etats-Unis. On est aux Jeux les enfants ! Et aux Jeux on joue tous les matches pour gagner."
Le cross de folie signé Marine Johannes (@MarineJ5) hier soir sur Maya Moore. Appréciez ! #FRA #USA #Rio2016 pic.twitter.com/rcNt7jpCbe
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Maintenant, un seul objectif pour la #FRA : le bronze !
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RDV samedi à 16h30 contre la #SRB #Rio2016 #basketball pic.twitter.com/cfbZdZhNF2
Comment arrêter un train lancé à pleine vitesse sur les rails du succès ? Réponse, on ne l’arrête pas, on s’écarte. Les Bleues ont, elles, opté pour l’option de la course parallèle, s’appliquant à suivre le rythme endiablé des Américaines le plus longtemps possible. Avec une enthousiasmante efficacité. Contrairement à beaucoup d’équipes du tournois, les Bleues ont les armes pour opposer une véritable résistance athlétique aux phénomènes US. Et ce constat s’est particulièrement vérifié en première mi-temps. Le différentiel au rebond des Etats-Unis est en moyenne de +18 depuis le début du tournoi. Lors des 20 premières minutes, les Françaises ont fait jeu égal dans ce domaine. Là où les digues cédaient à vitesse grand V du fait d’une deuxième ou d’une troisième chance laissées à une équipe déjà difficilement tenable, la ligne de défense tricolore a tenu bon.
Mieux même, un court instant menées de 10 longueurs (22-32) au cœur du deuxième quart-temps les joueuses de Valérie Garnier, qui exploitait pleinement la longueur de son banc, trouvaient en Marine Johannes le grain de folie leur offrant la possibilité de rester au contact. Jeudi soir, la jeune femme a sans doute acquis une notoriété immédiate au pays de l’Oncle Sam, notamment à la faveur d’un dribble croisé entre les jambes suivi d’un tir primé qui brisa les chevilles de Maya Moore, impuissante et perdue devant le culot de la Normande. Ses trois tirs primés et l’impact physique du duo Gruda-Yacoubou permettaient ainsi à l’Equipe de France de ne compter que quatre longueurs de retard en rentrant aux vestiaires (36-40).
Le résultat aurait même pu être encore plus surprenant sans quelques maladresses près du cercle mais la performance était de taille. Seul souci, les Américaines savent qu’à défaut d’obtenir leur traditionnel K.-O. d’entrée, elles peuvent avoir leurs adversaires à l’usure. Le Japon, héroïque pendant 20 minutes, a payé pour voir lors d’une terrible deuxième mi-temps des quarts de finale (-36). Les Bleues ont subi le même sort, privées de solution en attaque, acculées aux 24 secondes le plus souvent et dans l’incapacité de contenir les assauts d’une Team USA qui ne baisse jamais d’intensité. Bloquées à deux points, sur un unique exploit de Johannes, pendant près de cinq minutes elles ne pourront qu’assister impuissantes à la charge de la cavalerie légère américaine (44-65, 30e).
L’important aurait pu, dès lors, consister non pas à sauver les apparences mais plutôt à ne pas gaspiller trop d’énergie avant la rencontre pour la médaille de bronze. L’Equipe de France fit bien mieux, signant un 19-11 pour lancer le dernier quart-temps, poussant Geno Auriemma à prendre un temps-mort pour ramener ses joueuses à la raison. L'improbable come-back n'ira pas plus loin. Les Bleues joueront une place sur le podium samedi à 16h30 face à la Serbie, dans un remake de la dernière finale de l’EuroBasket.
Auteur de 13 points contre @usabasketball ce soir, @MarineJ5 a marqué la rencontre de son empreinte #FRA #Rio2016 pic.twitter.com/ah1uCNq6lR
— Equipe France Basket (@FRABasketball) August 18, 2016
Une tornade qui dévaste tout sur son passage. Les Etats-Unis n’ont pas fait dans la dentelle depuis le début du tournoi olympique. Six matches, six victoires. L’effarante moyenne de 105 points marqués par match et un effrayant écart de 41,7 points. Le millésime 2016 de USA Basketball version féminin est sans doute le meilleur de l’histoire et rien ni personne ne semble en mesure de priver les Américaines d’un sixième sacre olympique consécutif. "J’irai au self passer des consignes pour qu’on les intoxique", rigolait Isabelle Yacoubou avant un affrontement sur le papier déséquilibré.
La pivot des Bleues était de la finale des Jeux de Londres et retrouvera 8 représentantes de la bannière étoilée déjà titrée il y a quatre ans. Un souvenir délicieux mais également teinté d’une petite pointe de regrets quant au visage affiché par la France à cette occasion : "A Londres, avec la médaille d’argent en poche nous n’avions pas joué le match. Nous étions tellement heureuses. Dès qu’elles avaient accéléré nous avions lâché prise. Cette fois on n’a pas la certitude de finir sur le podium donc on ira les bousculer." Yacoubou veut croire à l’exploit comme le 21 septembre 2014, lorsque l’Equipe de France l’avait emporté 76-72 à Coubertin, en préparation du Championnat du Monde. Il y a trois semaines, à Newark les troupes de Valérie Garnier avaient tenu une mi-temps (31-32) avant de lâcher prise (-22 au final). Une base de travail intéressante pour préparer la demi-finale et la première chance de s’assurer une médaille olympique. "Cette équipe n’arrêtera pas de surprendre, si ce n’est pas les Américaines ça sera pour chercher le bronze", prévient Isabelle Yacoubou.
Les Bleues affrontent ce soir, à minuit (heure française), Team USA en demi-finale des Jeux de #Rio2016 ! pic.twitter.com/v1x4LIFBVz
— Equipe France Basket (@FRABasketball) August 18, 2016
#TBT Finale #FRA #USA Mondial U19 2013 @FIBA @OliviaEpoupa et @Valouu_A retrouvent @bre_stewart30 ce soir #Rio2016 pic.twitter.com/xfDRnIlxuh
— Equipe France Basket (@FRABasketball) August 18, 2016
Ce n’est pas encore une passation de pouvoir mais bien le signe qu’une nouvelle génération prend de plus en plus de place en Equipe de France. Valériane Ayayi qui relève le défi physique des Canadiennes en première mi-temps. Marine Johannes qui provoque le premier écart en faveur des Bleues en début de quatrième quart-temps. Olivia Epoupa, enfin, qui compense son manque de réussite (1/9) par une activité de tous les instants (5 rbds, 6 pds, 4 ints). Une véritable peste dont le moteur ne s’arrête jamais. Insupportable pour l’adversaire. Indispensable pour son équipe. Pas une de ces trois jeunes femmes n’a dépassé les 22 ans. Mais le futur des Bleues s’écrit déjà aujourd’hui. "Elles sont talentueuses… Ce ne sont pas n’importe quelles jeunes. Je ne suis pas dans leur tête mais tant mieux pour nous qu’elles jouent si bien", rigole Endy Miyem, une des trois Braqueuses rescapées de Londres 2012. "Cela fait trois mois aujourd’hui qu’on travaille ensemble. Depuis le 16 mai on les voit grandir et évoluer. C’est l’avenir du basket féminin français. C’est bien qu’elles vivent ces moments parce qu’elles joueront sans doute d’autres Jeux Olympiques", se félicite de son côté leur entraîneur, Valérie Garnier.
Mais en attendant Tokyo 2020 ou pourquoi pas Paris 2024, leur impact sur les résultats de la campagne 2016 est spectaculaire. La blessure de Céline Dumerc a accéléré le mouvement. Et alors que l’absence de la leader charismatique du groupe aurait pu ajouter de la pression sur les épaules de la jeune garde, celle-ci semble, au contraire, pleinement assumer ses nouvelles responsabilités. "A chaque match je lui dis que je joue pour elle", insiste Epoupa, plus gros temps de jeu de l’équipe à Rio, à propos de celle qui lui a légué la place de chef d’orchestre. "Il y a beaucoup de pression mais j’ai la confiance de mon staff, de mes coéquipières. Il faut utiliser cette énergie positive pour mieux jouer." Titulaire dans l’aile, Valériane Ayayi savoure, elle qui avait été la dernière joueuse coupée avant l’Euro 2015. "J’ai 22 ans et jouer un tournoi olympique c’est énorme. Je remercie la coach de me faire confiance. Les anciennes ont su nous porter vers le très haut niveau", estime celle que la grave blessure au genou de Diandra Tchatchouang a rendue incontournable. "L’équipe a besoin de notre fougue et de notre innocence." L’innocence, le terme qui caractérise sans doute le mieux Marine Johannes, empruntée en début de compétition mais qui ressemble de plus en plus à la révélation LFB de la saison passée, depuis sa sortie face au Japon. "Mondeville me manque mais je préfère rester encore un peu", glissait-elle timidement à un confrère normand. "Je ne m’attendais déjà pas à être ici. Alors une demi-finale des Jeux... c’est un rêve pour moi."
Le rêve se poursuivra jeudi à minuit face aux Etats-Unis pour une place en finale. Et l’insouciance étant l’apanage de la jeunesse, c’est sans peur que le trio du futur de l’Equipe de France défiera les meilleures joueuses du Monde.
Leur rentrer dedans. Le mot d’ordre lancé par Endy Miyem à la veille du quart de finale face au Canada. En clair frapper les premiers plutôt que de subir l’impact physique de leur adversaire. L’intention était bonne, la réalisation plus délicate. Les championnes des Amériques ont imposé leur basket dès le premier quart-temps d’une ébouriffante journée de basket féminin, marquée par l’élimination surprise des Australiennes et la qualification au buzzer de l’Espagne. 5/5 aux tirs, 7/8 aux lancers-francs pour débuter, les Canadiennes ont rapidement fait le trou, profitant de l’adresse de Kim Gaucher et Miah-Marie Langlois. Repoussées loin du cercle, trop tendres dans leur transmission, les Françaises subissaient de plein fouet la dureté que Valérie Garnier redoutait tant.
Mais l’engagement a parfois son revers et le Canada allait rapidement être pénalisé par les fautes au deuxième quart-temps. Au point de rupture (16-29, 12e) les Bleues trouvaient dans une zone salvatrice les moyens de refaire surface. Et pendant que certaines Braqueuses souffraient le martyr (0/4 pour le duo Yacoubou-Miyem à la pause), la jeune garde veillait. Olivia Epoupa, toujours aussi généreuse dans l’effort et Valériane Ayayi, particulièrement incisive, lançaient un 12-0 qui équilibrait quelque peu des débats jusque-là bien mal engagés.
Un retour aux affaires définitivement confirmé au retour des vestiaires dans le sillage d’une Sandrine Gruda métronomique et d’une Miyem hurlant son soulagement au moment d’enfin trouver le chemin du cercle. Bien plus engagées dans les duels, les Bleues récupéraient les ballons qui leur échappaient auparavant. L’écart n’allait plus dépasser les deux unités pendant le reste du quart-temps. De quoi servir un money-time brûlant où se révélait Marine Johannes. A 21 ans la néo berruyère a du basket plein les mains et sa performance face au Japon lui a redonné la confiance qui lui manquait en début de compétition. A 58-52 et cinq minutes à jouer, la France manquait d’un rien le K.-O. sur une interception d’Epoupa conclue par un lay-up manqué. Une aubaine que le Canada ne laissait pas passer, signant un 2-7 dans la foulée pour revenir à hauteur (60-59). Mais Epoupa ne tremblait pas aux lancers-francs et sur un passe et va d’école, Gaëlle Skrela délivrait le coup de grâce. L'Equipe de France féminine peut continuer à rêver de médaille et a rendez-vous jeudi avec les Etats-Unis.
Le France-Canada des quarts de finale des Jeux Olympiques n’a pas la saveur du France-Espagne chez les garçons. L’histoire, la rivalité n’ont rien à voir. Et pourtant les deux adversaires du jour commencent à se connaître par cœur. Françaises et Canadiennes ont ainsi disputé 12 rencontres depuis 2010. Amical, TQO, Jeux Olympiques, Mondial, les contextes étaient à chaque fois différents et les résultats très en faveur des Tricolores (9 succès), jusqu’à un récent renversement de tendance. "Elles nous ont déjà battues deux fois cet été. Donc ce qui est certain c’est qu’on ne va pas y aller en pensant que ce sera facile", prévient Valérie Garnier. A Mondeville avant le TQO, puis au Madison Square Garden, les Bleues ont baissé pavillon. Le signe que le Canada est prêt à franchir un cap, lui qui n’a plus obtenu de médailles dans une compétition mondiale depuis 30 ans et qui avait chuté en quart de finale il y a 4 ans à Londres.
Avec une équipe expérimentée qui évolue ensemble depuis de nombreuses années, les Canadiennes emmenées par plusieurs connaissances de Ligue Féminine (Lizanne Murphy, Kim Gaucher, Miranda Ayim, Shona Thorburn, Katherine et Michelle Plouffe) déroulent un basket athlétique et riche en rotations. Onze joueuses évoluent ainsi entre 11 et 26 minutes par match avec une marque très répartie. "Elles jouent ensemble depuis longtemps, sont bien rôdées et nous ont mis en difficulté cette année", prévient Isabelle Yacoubou. "Ces deux jours font vraiment du bien. La fraîcheur va faire la différence contre une équipe qui a une densité physique impressionnante."
Défaite par le Japon, l’Equipe de France avait semblé chercher un second souffle lors de la fin des matches de poule. Reposée, elle veut retrouver l’enthousiasme et le collectif qui lui avaient permis de faire face à la perte de Céline Dumerc à 48 heures du début des Jeux. "Je sens l’équipe déterminée", estime Valérie Garnier. "On sait ce qui nous attend. On sait que c’est le match où tout continue ou tout s’arrête. Ce que je retiens surtout c’est que ce n’est que l’équipe qui peut passer ce quart de finale, ça ne pourra pas être les individualités."
Les Bleues affrontent, cette nuit à 3h15, le Canada pour une place en demi-finale des Jeux de #Rio2016 pic.twitter.com/ftFfkHciS4
— Equipe France Basket (@FRABasketball) 16 août 2016
Qu’attendez-vous du duel face au Canada en quart de finale ?
Ça va être intense. Maintenant en quart de finale, Canada, Espagne ça allait forcément être dur. J’espère qu’elles se disent la même chose. A nous d’être présentes. Leur dureté est leur marque de fabrique. Ce qui est bien c’est qu’on les connaît. On ne sera pas surprises et dès le début ça serait bien qu’on leur rentre dedans en premier. Depuis 2010 on les joue chaque été et on sait que c’est un match où on aura mal quand on va ressortir. Elles ont un jeu avec beaucoup d’écrans, beaucoup de mouvements et c’est toujours bien de jouer contre elles, ça nous force à beaucoup communiquer.
Dans quel état d’esprit avez-vous bouclé votre phase de poule ?
Nous sommes plutôt confiantes. La phase de poule ne s’est pas trop mal déroulée même si le match contre le Japon n’était pas forcément le meilleur. On a montré un bel esprit d’équipe et une envie de faire les choses ensemble.
A quel point avez-vous ressenti l’absence de Céline Dumerc lors des Jeux ?
Céline c’était le chef d’orchestre de cette équipe. Comme elle nous l’a souvent dit personne n’est irremplaçable. Elle faisait les choses d’une certaine façon. Olivia Epoupa et Amel Bouderra essayent de palier à son absence et le font très bien. Avec leurs atouts. Peut-être nous a-t-elle manqué dans sa connaissance du jeu. Elle pouvait être comme un deuxième coach sur le terrain.
Etes-vous surprise de l’impact d’Olivia Epoupa, meilleure joueuse de l’équipe à l’évaluation jusqu’à présent ?
Oui et non. C’est vrai qu’elle est jeune. Mais elle a aussi l’habitude de mener des équipes. Elle l’a fait dans les catégories de jeunes et n’est donc pas novice dans ce registre. Tout ce qu’elle a réalisé en U16, U18, U20 en étant MVP sont des choses qui lui permettent d’être là où elle est aujourd’hui et de gérer la situation aussi bien qu’elle le fait.
Avez-vous dans un coin de la tête une pensée pour un potentiel face-à-face avec les Etats-Unis en demi-finale ?
Franchement non. Je suis entièrement concentrée sur le Canada. Ou plutôt entièrement concentré sur le repos. Ce serait une erreur de déjà penser aux Etats-Unis.
Qu’attendez-vous du duel face au Canada en quart de finale ?
Ça va être intense. Maintenant en quart de finale, Canada, Espagne ça allait forcément être dur. J’espère qu’elles se disent la même chose. A nous d’être présentes. Leur dureté est leur marque de fabrique. Ce qui est bien c’est qu’on les connaît. On ne sera pas surprises et dès le début ça serait bien qu’on leur rentre dedans en premier. Depuis 2010 on les joue chaque été et on sait que c’est un match où on aura mal quand on va ressortir. Elles ont un jeu avec beaucoup d’écrans, beaucoup de mouvements et c’est toujours bien de jouer contre elles, ça nous force à beaucoup communiquer.
Dans quel état d’esprit avez-vous bouclé votre phase de poule ?
Nous sommes plutôt confiantes. La phase de poule ne s’est pas trop mal déroulée même si le match contre le Japon n’était pas forcément le meilleur. On a montré un bel esprit d’équipe et une envie de faire les choses ensemble.
A quel point avez-vous ressenti l’absence de Céline Dumerc lors des Jeux ?
Céline c’était le chef d’orchestre de cette équipe. Comme elle nous l’a souvent dit personne n’est irremplaçable. Elle faisait les choses d’une certaine façon. Olivia Epoupa et Amel Bouderra essayent de palier à son absence et le font très bien. Avec leurs atouts. Peut-être nous a-t-elle manqué dans sa connaissance du jeu. Elle pouvait être comme un deuxième coach sur le terrain.
Etes-vous surprise de l’impact d’Olivia Epoupa, meilleure joueuse de l’équipe à l’évaluation jusqu’à présent ?
Oui et non. C’est vrai qu’elle est jeune. Mais elle a aussi l’habitude de mener des équipes. Elle l’a fait dans les catégories de jeunes et n’est donc pas novice dans ce registre. Tout ce qu’elle a réalisé en U16, U18, U20 en étant MVP sont des choses qui lui permettent d’être là où elle est aujourd’hui et de gérer la situation aussi bien qu’elle le fait.
Avez-vous dans un coin de la tête une pensée pour un potentiel face-à-face avec les Etats-Unis en demi-finale ?
Franchement non. Je suis entièrement concentrée sur le Canada. Ou plutôt entièrement concentré sur le repos. Ce serait une erreur de déjà penser aux Etats-Unis.
Les trémolos dans sa voix sont là pour en témoigner. Marine Johannes n’est pas encore tout à fait à l’aise dans l’exercice médiatique. Et depuis le début du tournoi olympique, la cadette du groupe France semblait également tendue dans son domaine de prédilection : le terrain. "Marine était très stressée pendant ses premiers matches", sourit Valérie Garnier. "On en discute et je suis très contente de ce qu’elle a fait ce soir. On a retrouvé ce qu’elle pouvait nous apporter : de la création dans le tir et la passe. Elle engrange de l’expérience pendant cette compétition et j’espère qu’elle va franchir un palier au prochain match. Ça nous ferait du bien."
Face au Brésil la révélation de la saison LFB n’avait fait qu’un passage éclair de deux minutes, son retour express sur le banc de touche s’accompagnant d’une petite explication de texte de sa coach. "Elle m’a dit que lorsqu’on a un shoot ouvert à ce niveau, il ne faut pas le refuser. On ne sait jamais si on pourra en retrouver un aussi bon en cours de possession." Le message est visiblement passé et contre le Japon, les Bleues ont retrouvé celle dont les inspirations géniales ont laissé bon nombre d’observateurs pantois lors de son exercice 2015/16 avec Mondeville. 11 points, 4 rebonds, 1 passe décisive et plusieurs actions décisives dans les dernières minutes pour préserver l’essentiel, la seconde place de la poule : "On en avait parlé avant le match parce qu’on savait que ce serait compliqué. Les Japonaises ont un basket atypique, sont tout le temps en mouvement. On n’a pas l’habitude voir ça en Europe. Valérie nous a rappelé la question de l’écart pendant le match. On était concentré sur ces 14 points."
Au sein d’une équipe visiblement émoussée physiquement, l’apport de Johannes pourrait être déterminant mardi lors du quart de finale. Ses débuts en bleu en novembre dernier (15 points dès son premier match) avaient provoqué une avalanche de louanges. Au point d’oublier que la jeune femme a tout juste 21 ans et doit vivre avec la pression de disputer sa première compétition internationale sur la plus grande scène sportive du monde. "Ça allait mieux aujourd’hui. J’ai beaucoup parlé avec les joueuses. J’apprends tous les jours."