Lattes-Montpellier au buzzer
Y croyaient-elles encore les Flammes Carolo en pénétrant sur le parquet de l’Accor Arena samedi après-midi ? Le matin, au shooting, elles avaient effectué leur ultime répétition sans Endy Miyem. L’intérieure de l’Equipe de France avait alors troqué le short pour le survêtement et ne s’était pas changée quelques heures plus tard à la présentation des équipes. Un forfait catastrophique pour une équipe limitée dans ses rotations intérieures, Christelle Diallo étant également diminuée.
Pour Lattes-Montpellier la proie pouvait sembler facile. Les troupes de Thibaut Petit choisissaient de mettre du rythme, de mettre la pression tout terrain sur leur adversaire du jour et de chercher logiquement des paniers près du cercle en s’appuyant sur leur avantage physique. Mais dans la vie, l’espoir fait vivre. Et l’espoir en basket peut prendre les traits de l’adresse extérieure. Agressées par une Julie Allemand très en jambes (7 pts, 3 pds en 7’), les Flammes se lançaient dans un efficace bombardement extérieur pour faire bien plus que résister.
Le mode défensif portes ouvertes des dix premières minutes (24-25 pour Charleville) finissait par évoluer sans pour autant qu’une équipe ne se détache. Allemand poursuivait pourtant ses raids mais la tendance des Sudistes à envoyer quelques ballons en tribunes (10 balles perdues en première mi-temps) les empêchait de creuser l’écart. D’autant qu’en face Mame-Marie Sy-Diop et ses 36 ans jetait toutes ses forces dans la bataille (35-35, 17’). Mais les efforts et le courage ne suffisent pas toujours et à la sortie d’un temps-mort pourtant pris par Romuald Yernaux Charleville essuyait un 10-0 éclair initié par l’incontournable Allemand.
La capitaine Amel Bouderra se chargeait cependant de conserver le suspense et malgré quatre minutes sans marquer au retour des vestiaires, les Flammes continuaient de brûler. Au point même de reprendre l’avantage. Après une gourmandise malvenue d’Allemand en contre-attaque alors que Montpellier semblait sur le point de s’envoler (49-40), Evelyn Akhator se chargeait de totalement retourner le momentum de la rencontre. La meilleure marqueuse de son équipe en saison régulière initiait un surréaliste 0-15 finalement stoppé par Allemand à quelques secondes de la fin du troisième quart-temps. La meneuse belge, élue dans le cinq idéal de la LFB et récompensée avant le coup d’envoi, faisait à nouveau mouche à longue distance au buzzer pour lancer un money-time rêvé (57-57).
Les fautes commençaient alors à menacer certaines actrices. Ana Dabovic d’un côté était contrainte de rejoindre définitivement le banc tandis que Sy-Diop et Akhator devaient gérer leur agressivité défensive. Une menace, ajoutée à la fatigue, qui n’empêchait pas Charleville de poursuivre son héroïque résistance (71-69, 38’). La finale se jouait même sur une ultime possession et un passage en force qui offrait la Coupe à Montpellier.
Pour la cinquième fois de son histoire le BLMA remporte la Coupe de France, son premier trophée depuis 2016. Un succès qui lui garantit également une place en Euroleague. Une compétition que le club avait choisi de ne pas disputer en 2020/21 mais que le coach Petit et Diandra Tchatchouang avaient avoué avoir hâte de retrouver.
Lattes-Montpellier bat Charleville-Mézières : 75-74
UN MATCH DE FOU FURIEUX @BasketLMA s'impose 75-74 et remporte le trophée Joë Jaunay
— FFBB (@ffbasketball) April 24, 2021
Félicitations aux @FlammesCarolo qui n'ont jamais rien lâché #FFBB #CDFBasket pic.twitter.com/R1n7f5i7Kc