Drôle d’endroit pour une rencontre aurait pu être l’accroche de ce France-Espagne pour la troisième place entre deux formations qui à trois secondes de la fin de leur demi-finale se voyaient lutter pour l’or. Dans une salle qui se remplit doucement avant le grand rendez-vous, Antoine Rigaudeau trouve rapidement la distance à trois-points comme pour oublier sa fin de match de la veille. Mike Pietrus s’attache aux basques de Juan-Carlos Navarro, le meilleur marqueur du tournoi à plus de 26 points par match. Mais l’attaque supersonique des Espagnols fait merveille et après trois minutes, les Bleus sont distancés (3-9). On assiste à plusieurs séries. 9-0 signé des frères Pietrus (12-9, 6e) puis 7-0 côté ibère (12-16, 8e). Un Mike Pietrus inspiré (6 pts, 3 rbds, 2 pds, 1 int) maintient la France dans la course après un quart-temps (21-21).

Le début de deuxième période appartient à Boris Diaw qui se fend de sept points consécutifs pour créer un premier break significatif (30-23, 13e). Peu utilisé jusqu’à présent, Sacha Giffa fait une entrée remarquée. Peu en réussite il fait preuve d’une grande activité au rebond et sert à deux reprises Fred Weis sous le cercle (37-28, 18e). Les Espagnols, si flamboyants habituellement, semblent manquer d’énergie et les rebonds offensifs tricolores font mal à Garbajosa & Co. Dans ces conditions, on peut fortement regretter que les Bleus n’aient pas tué le match à la mi-temps en dépit d’une claquette dunkée ahurissante de Gélabale sur le buzzer (44-36).

Gélabale poursuit son festival au retour des vestiaires. Le pensionnaire du Real Madrid est absolument partout et Weis jouant parfaitement son rôle d’intimidateur l’écart grandit sous les coups de boutoir de Tony Parker (55-40, 25e). Seule ombre au tableau, le poids des fautes qui offre des lancers-francs à l’Espagne. Mais les Bleus dominent leur sujet et deux fautes techniques infligées à Calderon puis Navarro permettent à Florent Pietrus de sentir le podium plus proche que jamais (63-43, 27e). Parker est en mode NBA tout comme Mike Pietrus qui s’offre un dunk arrière spectaculaire. Son frère l’imite quelques secondes plus tard pour conclure un quart-temps remporté 31-18 par la France (75-54) !

Le massacre se poursuit en début de dernière période. La différence atteint les 26 unités avant un léger sursaut espagnol (80-60, 34e). Insuffisant cependant pour perturber le spectacle aérien proposé par les frères Pietrus. La France tient sa médaille. La première depuis 1959 autrement dire une éternité. Claude Bergeaud vide son banc et les Bleus peuvent rêver à des lendemains qui chantent grâce à un groupe encore jeune et qui, dans la difficulté, a obtenu sa qualification pour le Mondial 2006 et un superbe podium. Les joueurs exultent et foncent dans les tribunes pour danser au milieu de leurs supporteurs. Un vrai bonheur !

France bat Espagne 98-68
France : Rigaudeau (3), M.Pietrus (23), Diaw (9), F.Pietrus (13), Julian (2) puis Weis (5), Parker (25), Giffa (-), Gélabale (13), Fauthoux (3), Diarra (2).
Espagne : Calderon (5), Navarro (17), Jimenez (10), Reyes (9), Garbajosa (12) puis Vazquez (8), Vidal (6), Fernandez (-), Cabezas (-), De Miguel (-), Rodriguez (1).

Claude Bergeaud : "Le basket français est heureux ce soir. Cette médaille est historique puisque la France n'était plus montée sur un podium européen depuis 1959. Nos résultats en jeunes sont excellents depuis de nombreuses années mais il nous fallait concrétiser cela par une performance chez les A. C'est fait. Tout au long de la compétition, nous avons cherché à démontrer que la force d'un groupe est bien supérieure à la somme des individualités. Je pense que nous avons réussi."

Finale
Grèce bat Allemagne 78-62
On savait que la finale n'allait probablement pas rimer avec showtime. On ne s'était pas trompé. Après cinq minutes de jeu, le score est de 4-4. Balles perdues et shoots ratés se succèdent. Un scenario qui convient parfaitement à la Grèce qui évolue quasiment à domicile dans la Belgrade Arena (19.000 spectateurs). La profondeur de banc des Hellènes fait à nouveau merveille avec huit scoreurs différents dans le premier quart-temps (19-12).

Une différence que les hommes de Yannakis maintiennent dans la deuxième période dans le sillage d'un Theodoros Papaloukas étalant toute sa technique (9 pts, 4 pds). Il faut un Patrick Femerling batailleur sous les panneaux et un tir à trois-points de Dirk Nowtizki au buzzer pour ne pas que l'Allemagne décroche totalement (39-32, 20e).

Papaloukas touche ensuite au sublime décochant deux flèches longue distance puis une pénétration à la limite des 24 secondes. L’ambiance monte encore d’un ton dans la salle et la Grèce se détache (50-36, 23e). La paire Femerling-Nowitzki de nouveau parvient à limiter les dégâts mais lorsque les deux hommes se retrouvent ensemble sur le banc à trois minutes de la fin du quart-temps (54-44), la Mannschaft, privée de solution offensive, explose. Nowitzki est rappelé en catastrophe mais le mal est fait (64-48, 30e).

Psychologiquement supérieurs à toutes les équipes de l’Euro, les Grecs ne laissent à aucun moment leurs adversaires croire à un éventuel retour. Ils font tourner le chronomètre sur chaque possession et resserrent leur défense. A trois minutes de la fin Nowitzki est rappelé sur le banc par son coach et reçoit, superbe image, une standing ovation du public de l’Arena. 19 ans après son sacre à domicile, à Athènes, qui avait transformé le basket en sport national, la Grèce est de retour sur le toit de l’Europe.

Matches de classement
7e place : Croatie bat Russie 92-74
5e place : Lituanie bat Slovénie 79-70

Sur place à Belgrade (Serbie-Monténégro), Julien GUERINEAU (FFBB)

C’est le cœur léger et le sourire aux lèvres que les Bleus ont effectué leur traditionnel point-presse vendredi matin. La qualification en demi-finale a d’ailleurs provoqué quelques arrivées supplémentaires de grands médias nationaux. Pour la troisième fois en quatre championnats d’Europe, la France figure dans le dernier carré continental. Une superbe constance au plus haut-niveau et qui s’accompagne d’une belle récompense : une place au Mondial 2006. Un rendez-vous planétaire que les Bleus n’avaient plus fréquenté depuis l’édition 1986, en Espagne. "On va au Mondial. Cela fait 20 ans qu’on attendait ça. Aller au Japon dans un Boeing, en première classe et manger des sushis, c’est quand même quelque chose de beau. Et on ne va pas s’arrêter là", plaisantait un Mickaël Pietrus plus endiablé que jamais.

Mais en attendant de rejoindre le pays du Soleil levant, la France a des comptes à régler. En ouverture du Championnat d’Europe, elle avait été balayée par la Grèce (64-50), l’écart final ne reflétant pas totalement la domination des Hellènes sur la rencontre. "Ce premier match, ce n’était pas la vraie Équipe de France", insiste toutefois Boris Diaw. Depuis, la confiance est revenue avec l’élimination du Champion du Monde (Serbie) puis du Champion d’Europe (Lituanie) et les Tricolores ont haussé leur niveau défensif au point de détruire totalement le fabuleux jeu collectif des Baltes en quarts. "Aujourd’hui nous sommes en demi-finale. Nous sommes vivants et c’est le plus important", remarque Antoine Rigaudeau, chef de file d’un groupe transfiguré.

Samedi soir, à 18h00, c’est un véritable combat qui attend la France. "La Grèce est très forte dans ce type de match et son style de jeu ne nous convient pas obligatoirement. Leur mental est impressionnant : ils savent où ils veulent aller et comment", prévient Rigaudeau. Si Claude Bergeaud et ses troupes ont impressionné défensivement, ils vont trouver à qui parler avec les Grecs. Le bloc coaché par le légendaire Panagiotis Yannakis, champion d’Europe 1987, est tout simplement numéro un du tournoi dans ce domaine : 58,0 points encaissés par match ! Une machine à faire déjouer l’adversaire qui avait démontré toute sa puissance lors du premier face à face avec la France. "Ils gèlent le jeu et contrôlent le rythme. Et dans ce domaine, ce sont des experts", explique Claude Bergeaud. "Leur collectif est très en place et cette équipe présente une expérience et une maestria de top niveau européen. Ils savent user et abuser de leur vice pour déstabiliser émotionnellement l’adversaire."

Contrairement à la Lituanie hier, où les Bleus avaient clairement ciblé le meilleur scoreur adverse Ramunas Siskauskas, il n’y a pas chez les Grecs de moteur individuel de l’attaque. "En poule, nous voulions arrêter Diamantidis qui a finalement humilié nos joueurs NBA, et Papadopoulos, qui est rapidement sorti pour deux fautes. Notre approche sera différente cette fois", prévient Bergeaud. Avec sept joueurs tournant à sept points et plus, la marque est très répartie chez les Grecs, comme l’a prouvé un quart de finale où c’est le meneur Theodoros Papaloukas (23 pts à 8/10) qui a pris les choses en main pour son équipe. Pas de quoi cependant empêcher de dormir une Équipe de France confiante et revancharde.

Quarts de finale
Allemagne bat Slovénie 76-62
Après plus de quatre jours de repos, les Slovènes, qui évoluent presque à domicile, manquent terriblement de rythme et sont vite distancés d’une dizaine de points. Au bout de 14 minutes de jeu Nesterovic et compagnie en sont à 5/25 aux tirs. Mais leur défense à la limite de la légalité sur Dirk Nowitzki leur permet de rester dans la course (34-34, 20e). Entre deux des trois meilleures défenses du tournoi le combat est rude. Les seconds rôles brillent autour de Nowitzki avec les meneurs Mithat Demirel et Pascal Röller inspirés et adroits de loin (52-47, 30e). Röller touche même au sublime à l’entame du money-time et deux flèches primées douchent l’enthousiasme de la Belgrade Arena (66-49, 34e). Les esprits s’échauffent et on frôle la bagarre mais l’Allemagne sait garder la tête froide pour gérer son avance. Comme en 2001 elle atteint les demi-finales de l’Euro.

Croatie bat Espagne 100-85 (a.p.)
Devant un public hostile, la Croatie a remarquablement débuté son match grâce à un Mario Kasun dominateur sous les panneaux. La meilleure attaque du tournoi est, elle, totalement bloquée et ne parvient pas à accélérer le jeu comme elle sait si bien le faire (15-24, 15e). Mario Pesquera trouve sur son banc quelques solutions mais l’euphorie est croate comme en témoigne un tir au buzzer de la mi-temps de Marko Popovic à huit mètres (25-33). Au retour des vestiaires, le scenario est différent avec des contre-attaques ibères qui fusent et un Fran Vazquez (11e choix de la dernière draft) qui impose son jump dans la raquette. L’Espagne signe un 13-5 en cinq minutes pour revenir à hauteur. Elle semble sur le point de faire le break mais Roko-Leni Ukic, champion d’Europe juniors en 2002, alterne tirs extérieurs et drives tranchants pour maintenir son équipe à flot (53-55, 35e). La fin de match est somptueuse. Les deux formations sont à égalité à une minute du terme. C’est le moment que choisit le jeune prodige Marko Tomas pour délivrer une passe décisive et signer un 3/4 aux lancers qui paraît propulser son équipe en demi-finale. Mais Gordan Giricek échappe un rebond sur un lancer-franc raté intentionnellement par Navarro et Vazquez envoie le match en prolongation. Cinq minutes supplémentaires de grand basket. Navarro est tout simplement magique () et la Croatie craque totalement à l’image de son coach Neven Spahija qui pénètre sur le terrain pour menacer les arbitres puis insulte les responsables FIBA. Les techniques pleuvent, les expulsions également. L’Espagne, médaillée aux trois derniers Euros peut encore rêver de podium.

Match de classement
Lituanie bat Russie 89-78
Dans une rencontre bien plus ouverte que lors des quarts de finale de la veille, la Russie s’est une nouvelle fois autodétruite après avoir contrôlé les débats pendant de longues minutes malgré l’absence de sa star, Andreï Kirilenko, victime d’une fracture du nez contre la Grèce. Le meilleur marqueur, rebondeur, intercepteur et contreur russe a cruellement manqué à ses coéquipiers, surpris de voir Paulius Jankunas surgir du banc pour signer 19 points en 18 minutes. La Lituanie, absente du Mondial 2002, sera bien présente au Japon.

Demi-finales
Samedi 24 septembre
France-Grèce (18h00)
Allemagne-Espagne (21h00)

Sur place à Belgrade (Serbie-Monténégro), Julien GUERINEAU (FFBB)

Dans une ambiance bien moins volcanique que prévue, Claude Bergeaud a décidé de laisser Tony Parker sur le banc au coup d’envoi. C’est Antoine Rigaudeau qui fait office de meneur. Inspiré, le joueur de Valence attaque d’entrée son ancien coéquipier de Bologne Marko Jaric. Boris Diaw l’imite et la France signe un 4-0 en une minute. Mais la machine serbe se met rapidement en branle, répondant par un 5-0 dans le même laps de temps. La précision de Rigaudeau permet aux Français de rester au contact (9-9, 5e) mais sur un passage en zone, Jaric extérieur, puis Rakocevic en pénétration, provoquent le premier break. Mickaël Gélabale a beau trouver la distance de loin (14-16, 8e) la moindre inattention se paye chère. L’inévitable Rakocevic (7 pts) dégaine à 6,25 m en contre-attaque et l’écart grimpe à cinq points après dix minutes (18-23).

La réussite extérieure des Serbes est à ce moment la clé de la rencontre. A la 13e minute, ils ont signé un redoutable 5/7 à trois-points pour aligner un 11-4 qui fait très mal aux Bleus (22-34). Tony Parker est entré en jeu mais est sanctionné d’un retour en zone sur sa première action. Pas vraiment l’idéal pour la confiance. Sous les panneaux, Frédéric Weis tient tête aux grands gabarits serbes et limite la casse. Muet jusqu’à lors, Parker inscrit deux lancers-francs à trois minutes de la pause (28-38). On retrouve sur quelques actions le vrai visage du meneur des Spurs qui semble avoir des jambes. Il agresse la défense adverse pour six points consécutifs. Un excellent passage ponctué par Rigaudeau aux lancers-francs (35-39, 19e). Mais la belle première mi-temps de la France n’est pas vraiment payée de retour quand l’ailier des Sonics Vladimir Radmanovic décroche une nouvelle flèche à 6,25 m juste avant le retour aux vestiaires (35-44). La Serbie a cependant perdu son capitaine, Dejan Bodiroga, sur une entorse à la cheville.

La France revient sur le parquet avec les meilleures intentions et un Antoine Rigaudeau incandescent. Les ballons des locaux tournent autour du cercle et après un contre gigantesque de Mickaël Gélabale sur Zeljko Rebraca qui partait au dunk, Boris Diaw réussit une claquette pour égaliser (44-44, 23e). Pas de panique cependant chez les hommes de Zeljko Obradovic qui répondent par un 10-1 sur du jeu rapide et sur les ailes d’un Radmanovic à qui il ne faut laisser aucun espace. La France vacille mais Mickaël Gélabale remarquable de sang-froid sonne la révolte et en dépit de la quatrième faute de Julian, Tony Parker, très saignant s’assure que le quatrième quart-temps sera serré (54-57).

Mieux même, le Bleus virevoltent. Coast to coast de Parker et ils repassent en tête (57-58). Puis trois-points de Gélabale, alley-oop de Parker pour Diaw et les chants du public de Novi-Sad ont baissé d’un ton (63-58, 33e). Bodiroga, boitillant, est rappelé pour sauver la patrie en danger. La balle retourne à l’intérieur et les fautes tombent sur les Français. L’attaque bleue est bloquée et, plus inquiétant, la blessure au mollet de Cyril Julian se réveille. 6-0 pour la Serbie à cinq minutes du terme. Lorsque Boris Diaw contre Jaric sur la planche et que Mike Pietrus réalise sur un 2+1, l’exploit est proche (68-66, 38e). Les dernières secondes sont interdites au cardiaque. La France semble tenir le bon bout sur une claquette de Florent Pietrus (+4) mais Bodiroga fait mouche à trois-points. Les arbitres ont alors le courage de siffler un passage en force à Rebraca. A -2, les Serbes choisissent d’envoyer Diaw sur la ligne et celui-ci rate ses deux tirs (73-71). Mais à quinze secondes du buzzer, Milan Gurovic rate un tir primé. Les Serbes craquent aux lancers-francs et l’impensable se produit : la France l’emporte 74-71. Direction les quarts de finale et la Lituanie !!!!

France : Rigaudeau (14), Gélabale (12), Diaw (10), F.Pietrus (5), Julian (6) puis Parker (13), Weis (4), Schmitt (2), M.Pietrus (8).
Serbie : Rakocevic (11), Jaric (14), Gurovic (7), Radmanovic (14), Rebraca (4) puis Bodiroga (10), Avdalovic (-), Scepanovic (-), Krstic (11).

Claude Bergeaud : « Nous étions obligés de prendre des risques ce soit. La différence entre ce soir et les autres matches, c’est la solidarité dont a fait preuve l’équipe. Mais on doit se souvenir que l’objectif c’est le Mondial et donc les six premières places. Merci aux joueurs de m’avoir offert cette victoire car la Serbie est un pays que j’aime et son basket également. Maintenant, on ne doit pas oublier où nous étions il y a deux jours. »

Barrages
Allemagne bat Turquie   66-57
Croatie bat Italie   74-66
Grèce bat Israël   67-61

Quarts de finale
Jeudi
France-Lituanie
Russie-Grèce
Vendredi
Slovénie-Allemagne
Espagne-Croatie

Sur place à Belgrade (Serbie-Monténégro), Julien GUERINEAU (FFBB)

A l’entre-deux initial, Mickaël Pietrus est en civil sur le banc, une poche de glace sur sa cuisse droite meurtrie. Contrairement aux deux premières rencontres, la France est vite en rythme. La qualification en poche, le public slovène est moins bouillant et les Bleus prennent vite les devants (4-0). Nachbar et les siens réagissent cependant et les deux équipes, avec une défense efficace, ne se quittent pas (8-9, 5e). Tony Parker est une nouvelle fois en panne dans ce premier quart-temps (0/4) mais Boris Diaw, malgré du déchet aux lancers-francs, est agressif et sur un trois-points de Sacha Giffa, la France vire en tête (15-12, 10e).

La défense individuelle des Bleus provoquent bon nombre de pertes de balle. Avec la bonne entrée de Cyril Julian, la seule arme offensive dos au panier pour la France, et un Antoine Rigaudeau en relais de Parker à la distribution, l’écart se stabilise (23-18, 15e). Le réveil slovène se matérialise par une salve de tir à trois-points, mais Rigaudeau éteint le feu et la foule de la même distance. Les fautes pleuvent sur les Français, provoquant la colère d’un Claude Bergeaud excédé par l’arbitrage mais plusieurs contre-attaques et le retour de Diaw limitent les dégâts (32-28, 18e). Dommage simplement que l’ailier de Phoenix ne concrétise pas toutes les opportunités qui lui sont offertes (0/6 aux LF) et que Primoz Brezec parvienne à placer une claquette sur le buzzer (32-30).

L’équilibre est toujours de mise à la reprise. Les deux équipe se rendent coup pour coup mais la série noire se poursuit pour Diaw sur la ligne de réparation (0-11 au final !). Le compteur tricolore reste bloqué à quatre points en six minutes. Le public remet la pression et les stars slovènes répondent présentes. Sur un tir extérieur de Nachbar, les hommes d’Ales Pipan repassent en tête (36-37, 23e). La rencontre est en passe de basculer. Lorsque Jaka Lakovic trouve la mire à trois-points l’affaire semble bien mal engagée (40-48, 29e). Ceci d’autant plus que Goran Jurak, le spécialiste de la provocation, fait craquer Julian comme il avait fait craquer les Grecs la veille. Technique du pivot du SLUC et le break est confirmé (44-53, 30e).

Et rien ne s’arrange dans le dernier quart-temps. La frustration gagne le camp français tandis que les Slovènes déroulent. Claude Bergeaud fait le pari d’un cinq modèle réduit avec le seul Flo Pietrus à l’intérieur mais le pivot des Spurs Rasho Nesterovic punit immédiatement cette option (46-62, 35e). La messe est dite en dépit d’un dernier effort. La France jouera malgré tout les barrages. Mardi soir à 20h30 c'est le pays hôte, la Serbie, qui sera au rendez-vous.

Slovénie bat France 68-58
France : F.Pietrus (8), Diaw (16), Weis (-), Parker (2), Gelabale (6), puis Julian (6), Rigaudeau (12), Giffa (5), Fauthoux (3), Diarra (-).
Slovénie : Lakovic (18), Becirovic (9), Nachbar (9), Jurak (8), Nesterovic (12) puis Maravic (1), Brezec (2), Lorbek (6), Milic (3).

Claude Bergeaud : « Lorsque je regarde les statistiques je constate que nous avons marqué quasiment autant de paniers que la Slovénie, alors que visuellement nous n’avions pas cette impression depuis le banc. Mais leur agressivité est meilleure et de notre côté, lorsque nous allons sur la ligne des lancers-francs, notre pourcentage est très mauvais. Pendant la préparation, nous avons shooté à 42% à trois-points mis à part face à la Bulgarie et l’Ukraine. Si j’avais un secret pour retrouver l’adresse, je l’utiliserais. La Slovénie et la Grèce sont supérieures à nous sur le plan du basket et sur le plan physique. Nous sommes tout simplement à notre place. Enfin pour l’instant, je ne souhaite pas perdre mon énergie à penser à un éventuel barrage contre la Serbie. »

Antoine Rigaudeau : « C’était un match très dur pour nous. La Slovénie est une très forte équipe avec de très bons joueurs. Il nous a été difficile de faire circuler la balle. Nous nous sommes battus mais pas pendant 40 minutes et dans ces cas-là, on ne peut pas gagner. »

Grèce bat Bosnie  67-50
Le scenario de tous les matches disputés par la Bosnie dans cet Euro aura toujours été le même. Accrocheurs, les Bosniaques finissent systématiquement par craquer dans la dernière ligne droite faute de rotations de qualité. La Grèce a donc tenu la rencontre puis donné le coup de rein nécessaire dans le quatrième quart-temps pour s'adjuger la deuxième place et un barrage à Belgrade.

Les autres groupes
Groupe A
Allemagne bat Russie  51-50
Italie bat Ukraine  99-62
Classement : 1-Russie (2-1), 2-Allemagne (2-1), 3-Italie (2-1), 4-Ukraine (0-3).
Groupe B
Lituanie bat Bulgarie  92-79
Croatie bat Turquie  80-67
Classement : 1-Lituanie (3-0), 2-Croatie (2-1), 3-Turquie (1-2), 4-Bulgarie (0-3).
Groupe D
Serbie bat Lettonie   82-67
Israël bat Espagne  85-77
Classement : 1-Espagne (2-1), 2-Serbie (2-1), 3-Israël (2-1), 4-Lettonie (0-3).

Barrages
1 = Serbie-France
2 = Israël-Grèce
3 = Croatie - Italie
4 = Allemagne - Turquie

Quarts de finale
Lituanie vs 1
Russie vs 2
Espagne vs 3
Slovénie vs 4

Sur place à Belgrade (Serbie-Monténégro), Julien GUERINEAU (FFBB).

Claude Bergeaud craignait la Grèce par dessus tout après son impressionnante série de matches amicaux. Il avait raison et les Hellènes ont totalement détruit le jeu offensif tricolore, réduisant la France à son plus petit total de points depuis 36 ans !

Boris Diaw frappe d’entrée en pénétration puis Lazaros Papadopoulos lui répond au rebond offensif. Le ton est donné entre des Français qui cherchent le défi un contre un et des Grecs qui servent systématiquement leurs intérieurs. Devant une défense très dense, les Bleus ne trouvent que peu de solutions et sont contraints de forcer à plusieurs reprises de shoots, coincés par les 24 secondes. En face, Mihalis Kakiouzis fait apprécier la variété de son jeu intérieur/extérieur et la Grèce fait le break (6-16, 8e). Ce premier quart-temps est un calvaire pour Tony Parker (0/3 aux lancers-francs) et les siens, incapables de produire du jeu (30% aux tirs, 20% aux lancers). L’addition est salée : 7-21.
Le début du second quart n’est guère plus encourageant à ceci près que la défense tricolore stoppe son adversaire. Mais de l’autre côté du terrain, il est toujours aussi compliqué de trouver le chemin du panier. On attendait une zone, c’est en défense homme à homme flottante que la Grèce s’impose et creuse un peu plus l’écart sur une flèche à trois-points d’Hatzivrettas (12-28, 15e). Comble de l’ironie ce sont les Bleus qui passent en zone. Efficace mais aucunement une solution pour inscrire des points au tableau de marque. Le bilan à la pause est surréaliste (14-32) au point que les fans grecs réservent une ovation à Cyril Julian lorsque celui-ci inscrit un panier juste avant la mi-temps comme pour souligner la rareté de la chose.

Au retour des vestiaires, l’écart monte à +23 avant que ne se fasse sentir un léger frémissement chez les Français. Tony Parker attaque le cercle et les Grecs qui commettent de nombreuses fautes offrent des lancers-francs à Florent Pietrus notamment. Mais la Grèce n’est pas pour autant bousculée et continue de dérouler. Un tir lointain de Diamantidis à la 27e minute et c’est toujours un monde qui sépare les deux formations (26-46). Si les débats se sont équilibrés lors du troisième acte, rien n’a bougé sur le plan comptable (34-53, 30e).

Avec du jeu rapide d’entrée et un rebond offensif d’un Florent Pietrus très guerrier, la France reprend quelque peu espoir (38-53, 32e). Une lueur qui va vite s’éteindre tant les Hellènes font preuve d’une remarquable maîtrise. Papadopoulos intérieur, puis Spanoulis extérieur redonnent de l’air aux Grecs (40-61, 35e). Il ne reste plus à ces derniers qu’à gérer tranquillement la fin d’un match dominé de bout en bout.

Grèce bat France 64-50
France : F.Pietrus (5), Diaw (6), Julian (6), Gelabale (7), Parker (10) puis Weis (4), Rigaudeau (7), M.Pietrus (5), Schmitt (-), Giffa (-), Diarra (-).
Grèce : Papaloukas (2), Papadopoulos (9), Diamantidis (13), Kakiouzis (7), Hatzivrettas (9) puis Zisis (7), Dikoudis (6), Tsartsaris (4), Spanoulis (5), Fotsis (2), Bourousis (-).

Dans la poule C
Slovénie bat Bosnie 74-65
Le premier match de la journée a vu la victoire de la Slovénie contre la Bosnie à l’issue d’une rencontre très disputée. Les enseignements de ce face à face sont multiples. Tout d’abord les Bosniaques ne se présenteront pas en victime consentante et ont fait apprécier un beau jeu de passes. Ils ont en revanche payé un lourd tribut au manque de rotation et aux fautes. C’est donc sous les panneaux que la Slovénie a raflé la mise en s’appuyant sur Primoz Brezec et Erazem Lorbek (30 pts). Ces derniers sont soutenus à Belgrade par plusieurs milliers de supporteurs qui font régner une ambiance bouillante au Pionir. La France est prévenue.

Claude Bergeaud : « Nous savions que la Grèce était une des meilleures équipes d’Europe. Ce match en est la confirmation. La balle n’a pas circulé chez nous et en gardant trop longtemps le ballon en main, nous avons tué notre passing game. Quant à la crainte du coach grec concernant les rebonds offensifs, il n’avait pas à s’en faire car nous n’avons même pas su shooter avec 21 balles perdues. Ce soir nous avons vu une très bonne équipe de Grèce contre une mauvaise équipe de France. Ils nous ont totalement empêché de développer notre jeu. Nous sommes retombés dans les mêmes travers qu’en début de préparation. Je suis content de ne pas avoir joué la Bosnie ce soir. Cette équipe est très dangereuse avec des joueurs qui viennent du Bosna Sarajevo et donc qui travaillent tout au long de l’année avec leur coach en sélection. Avec en plus Mrsic et Domercant, il faudra se méfier. »

Dans les autres groupes
Groupe A
Italie bat Allemagne 84-82 (a.p.)
Russie bat Ukraine 86-74
Groupe B
Croatie bat Bulgarie 88-84
Lituanie bat Turquie 87-75
Groupe D
Espagne bat Serbie 89-70
Israël bat Lettonie 74-65

La formule :
Les 1er de chaque groupe sont qualifiés pour les quarts de finale
Les 2nd et 3ème jouent un barrage pour accéder aux quarts.
Les 4ème sont éliminés de l’Eurobasket.

Sur place à Belgrade (Serbie-Monténégro), Julien GUERINEAU (FFBB).

Un vol sans problème mais…
Les Français ont effectué un vol sans encombre entre Milan et Belgrade dans un avion privé, affrété pour le déplacement de l’équipe. 1h30 de vol entre les deux villes et le plaisir pour les joueurs de pouvoir prendre leurs aises. Cependant les formalités administratives italiennes et l’extraordinaire désordre de l’organisation locale de l’aéroport ont eu raison de la ponctualité dont fait preuve l’Equipe de France depuis le début de sa préparation. Pendant plus d’une heure les autorités locales ont empêché l’équipe de charger les bagages et de prendre place dans l’avion pour des « broutilles » administratives. Il aura fallu toute la détermination et le calme du Directeur Sportif, Patrick Beesley pour débloquer une situation qui était mal engagée.

Pionir Hall
La salle de « Pionir » est une salle qui date de 1973 et qui possède une capacité de 5 200 places en configuration Basket. Elle a accueilli la finale de la Coupe  Saporta en 1998 ainsi que la Coupe Korac. Le groupe « C » évoluera dans cette salle mythique avec la Grèce, la Bosnie-Herzégovine, la Slovénie et bien entendu la France.

Le programme

Tour Préliminaire
Vendredi 16.09.2005
C/1 Slovenie - Bosnie (Belgrade), 17:30 
D/1 Lettonie - Israël (Novi Sad), 17:30
A/2 Allemagne - Italie (Vršac), 18:00
B/1 Croatie - Bulgarie (Podgorica), 18:00
C/2 France - Grèce (Belgrade), 20:30
D/2 Serbie & Montenegro - Espagne (Novi Sad), 20:30
A/1 Russie-Ukraine (Vršac), 21:00
B/2 Turquie - Lituanie (Podgorica), 21:00

Samedi 17.09.2005
C/4 Bosnie & Herzeg - France (Belgrade), 17:30
D/3 Espagne - Lettonie (Novi Sad), 17:30
A/3 Italie - Russie (Vršac), 18:00
B/3 Lituanie - Croatie (Podgorica), 18:00
C/3 Grèce - Slovénie (Belgrade), 20:30
D/4 Israel - Serbie & Montenegro (Novi Sad), 20:30
A/4 Ukraine - Allemagne (Vršac), 21:00
B/4 Bulgarie - Turquie (Podgorica), 21:00

Dimanche 18.09.2005
C/5 Slovénie - France (Belgrade), 17:30
D/6 Espagne - Israël (Novi Sad), 17:30
A/6 Italie - Ukraine (Vršac), 18:00
B/6 Lituanie - Bulgarie (Podgorica), 18:00
C/6 Grèce - Bosnie Herzegovine (Belgrade), 20:30
D/5 Lettonie - Serbie & Montenegro (Novi Sad), 20:30
A/5 Russie - Allmagne (Vršac), 21:00
B/5 Croatie - Turquie (Podgorica), 21:00
  

Plus d’infos sur www.eurobasket2005.com

La composition définitive de l’Equipe de France

# Nom Taille Age Position Club 2005-2006
4 Frédéric FAUTHOUX 1,80 32 Meneur Pau Orthez
5 Mickaël GELABALE 2,00 22 Ailier Real Madrid (Esp)
6 Antoine RIGAUDEAU 2,00 33 Arrière/ Meneur Valence (Esp)
7 Cyril JULIAN 2,04 31 Intérieur Nancy
8 Mickaël PIETRUS 1,98 23 Ailier Golden State (NBA)
9 Tony PARKER 1,88 23 Meneur San Antonio (NBA)
10 Mamoutou DIARRA 1,98 25 Ailier Chalon sur Saône
11 Florent PIETRUS 2,02 24 Ailier fort Malaga (Espagne)
12 Jérôme SCHMITT 2,05 23 Intérieur Bourg en Bresse
13 Boris DIAW 2,03 23 Arrière Phoenix (NBA)
14 Frédéric WEIS 2,18 28 Intérieur Bilbao (Espagne)
15 Sacha GIFFA 1,97 27 Ailier fort Pau Orthez

L’Intercontinental, un véritable hall de gare
Avec plus de 400 chambres, l’hôtel Intercontinental de Belgrade est le lieu d’hébergement le plus important de la ville. Il accueil lors de cet EuroBasket toutes les équipes qui jouent à Belgrade, ainsi que les délégations et les journalistes présents pour l’événement. Belgrade étant également le site final de cet Euro il recevra dans quelques jours les autres équipes qualifiées pour les quarts de finale de la compétition. Doté, de magasins, d’un salon de coiffure, de plusieurs restaurants, de bars, et d’un hall d’accueil digne d’une gare de province, il est à lui seul une « mini-ville » dans la ville.

Sur place à Belgrade (Serbie-Monténégro), Fabrice CANET (FFBB)

Le pivot du club espagnol de Bilbao a été libéré par son club dimanche en fin de soirée et est arrivé dimanche dans la nuit à Limoges pour rejoindre la sélection tricolore en partance pour Milan (Italie). Les Bleus y affronteront mardi soir la sélection italienne pour le dernier match de préparation avant le début de l’Eurobasket.

Claude Bergeaud : « Après la blessure de Vincent Masingue nous avons contacté Frédéric Weis afin de connaître sa disponibilité pour l’Équipe de France. Frédéric a répondu positivement. Nous souhaitions le voir en situation lors du Tournoi de Limoges. Les problèmes administratifs rencontrés et principalement le manque de coopération du club de Bilbao nous ont empêchés de le faire jouer en Haute Vienne. Nous emmenons Frédéric à Milan pour effectuer la dernière rencontre de préparation face à l’Italie mardi soir. Je tiens à féliciter pour leur comportement exemplaire les derniers joueurs « éliminés » dans la course aux 12 : Vincent Masingue, Claude Marquis et Alain Digbeu, qui restent dans mon esprit des joueurs internationaux. Mais la dure règle d’une sélection les a privés de la compétition à venir. »

Fred WEIS
Taille : 2,18 m
Poste : Pivot
Date et lieu de naissance : 22 juin 1977 à Thionville (57)
Club 2004-05: Lagun Bilbao (Espagne)
Sélections : 57
Points : 289
Records : 16
Première sélection : Le 18 décembre 1996 contre la Suisse à Besançon
Titres : Champion de France 2000, Coupe de France 2000, Coupe Korac 2000 et 2001, Médaille d’argent Jeux Olympiques 2000
Clubs successifs : Nilvange, CREPS Nancy (1991-1992), INSEP (1992-1995), CSP Limoges (1995-2000), PAOK Salonique puis Malaga (2000-2004), Bilbao (2004-05).

Les bleus ont su mettre la manière vendredi soir pour s’imposer largement face à une Ėquipe Bulgare dépassée par les événements. Les Français trouvent la marque plus rapidement que la veille, grâce notamment à un excellent Cyril Julian auteur de 9 points dans le premier quart-temps. L’intérieur français domine en effet la raquette Bulgare et permet à ses coéquipiers de terminer le quart temps avec 8 points d’avance (21-13).

Mais les bleus se relâchent au début du deuxième quart et encaissent un 5-1 en deux minutes. Il faudra attendre presque six minutes et le réveil de Boris Diaw, auteur lui aussi de 9 points dans ce seul quart-temps, pour voir l’Equipe de France marquer et conserver quelques longueurs d’avances. Les bleus terminent en tête malgré ce petit passage à vide (43-25, mi-temps).

Au retour des vestiaires le match s’emballe : l’inarrêtable Mickael Pietrus met le feu dans la défense Bulgare en enchaînant les tirs à 3 points. Auteur de 23 points au total dont 18 dans ce quart temps, Mickael Pietrus aura été un véritable cauchemar pour ses adversaires. Et non content de dominer, les bleus font aussi le show à l’image de Mickael Gélabale qui, à cinquante secondes du buzzer, s’envole dans la stratosphère pour un dunk digne d’un All Star game ! Le public est aux anges !

La dernière période, commencée avec 41 points d’avance, est sans suspens: les bleus gèrent tranquillement leur avantage et laissent exprimer leurs qualités athlétiques. Beaublanc ne s’y trompe pas et une holà vient saluer un dunk magnifique de Boris Diaw (86-46, 4’15 de la fin du match). On notera tout de même quelques petit problèmes de défense en zone qu’il s’agira de corriger samedi soir face aux Turcs, eux aussi très impressionnants face aux Ukrainiens.

France-Bulgarie : 98-59 (21-13, 22-12, 34-11, 21-23)
Palais des Sports de Beaublanc - 5000 spectateurs
Arbitres :Anibal Castano, Nicolas Maestre, Chantal Julien.

FRANCE
Frédéric FAUTHOUX 0, Mickael GELABALE 11, Antoine RIGAUDEAU 6, Cyril JULIAN 11, Mickael PIETRUS 23, Tony PARKER 20, Mamoutou DIARRA 3, Florent PIETRUS 3, Jérôme SCHMITT 2, Boris DIAW 14, Claude MARQUIS3 , Sacha GIFFA 2.
Entraîneur : Claude BERGEAUD

BULGARIE 
Julian RADIONOV 1 , Tencho BANEV 2 , Jordan BOZOV 10, Filip VIDENOV 12, Deian Ivanov 0, Georgi DAVIDOV 4, Dimitar ANGELOV 12, Stefan GEORGIEV 8, Boiko MILADENOV 0, Hrisimir DIMITROV 8, Todor STOIKOV 2, Kaloian IVANOV 0.
Entraîneur : Rosen BARCHOVSKI

Les statistiques complètes

L’autre rencontre

Ukraine - Turquie : 74- 96 (13-28, 19-28, 16-25, 26-15)
Arbitres : Pierre-Yves Bichon, Goran Radonjic, Carlos Mateus

C’est sans grande surprise que les Turcs se sont imposés face à l’Ukraine un peu plut tôt vendredi soir. La formation Ukrainienne n’a rien pu faire contre l’armada offensive et le jeu bien huilé des Turcs. Alors qu’ils ne s’étaient inclinés que de 13 points la veille contre la France, les Ukrainiens en ont pris 22 sans pouvoir faire grand chose. A noter le bon retour de l’ailier des Orlando Magic Hidayet Turkoglu auteur de 14 points. Son association avec l’autre joueur estampillé NBA, Mehmet Okur (Utah Jazz) a impressionnée l’ensemble des spectateurs de Beaublanc.

TURQUIE
Kerem TUNCERI 4, Ermal KURTOGLU 4, Mirsad TURKCAN 10, Ender ARSLAN 8, Baris ERLIS 2, Serkan ERDOGAN 9, Ibrahim KUTLUAY 16, Fatih SOLAK 2, Kerem GONLUM 6, Mehmet OKUR 10, Kaya PEKER 11, Hidayet TURKOGLU14.
Entraîneur : Bogdan TANJEVIC

UKRAINE
Andrii LEBEDIEV 4, Artem BUTSKYY 0, Viktor KOBZYSTYY 7, Stanislav BALASHOV 4, Igor KRYVYCH 5, Volodymyr KOVAL 4, Oleksandr RAYEVSKYY 15, Rostyslav KRYVYCH 5, Serhiy LISHCHUK 1, Oleksiy PECHEROV 3, Volodymyr GURTOVYY 18, Stanislav MEDVEDENKO 8.
Entraîneur : Gennadiy ZASHCHUK

Les statistiques complètes

Sur place à Limoges (87), Fabrice Canet et Thomas Laurent (FFBB)

Claude Bergeaud
« J’entend autour de moi beaucoup de commentaires négatifs sur l’Equipe de France, moi je me veux de nature résolument positive, mais peut être que mon côté positif n’est pas réaliste.
Il est vrai que le bilan du tournoi d’Istanbul est inquiétant parce qu’au delà des défaites il y avait le problème du jeu, moi je ne suis intéressé que par le jeu, celui qu’on va produire. Le plus gros problème effectivement c’est le forfait de Vincent Masingue, et si on peut penser qu’on n’a pas la taille, nous le poste intérieur on a voulu le compenser par le combat. Et Vincent était notre premier soldat. Claude (Marquis), qui est réintégré, doit retrouver cette agressivité qui était la sienne comme l’année dernière, marquer, marquer l’adversaire. Mais au final il faudra surtout se méfier de la force de nos adversaires. Parlons un peu de la Grèce, qui en a mis 30 à la mi temps contre les allemands, les même allemands qui 3 jours avant n’avaient perdu que de 5 points contre les Espagnols, la Grèce en a mis hier soir 20 aux serbes, les même serbes qui en ont mis 30 à la France. La Grèce est donc très inquiétante Sans oublier la Slovénie qui nous a montré cette année une grosse unité, une union même. On s’attend donc à un Championnat d’Europe très dur. »
 
Le programme du jeudi 8 septembre 2005 :

18h00 : Turquie – Bulgarie (arbitres : Anibal Castano, Carlos Mateus et Nicolas Maestre)
La Turquie n’ayant pas diffusée sa composition nous ne pouvons vous présenter que celle de la Bulgarie.

BULGARIE
5 RADIONOV Julian
6 BANEV Tencho
7 BOZOV Jordan
8 VIDENOV Filip
9 IVANOV Deian
10 DAVIDOV Georgi
11 ANGELOV Dimitar
12 GEORGIEV Stefan
13 MLADENOV Boiko
14 DIMITROV Hrisimir
15 STOIKOV Todor
16 IVANOV Kaloian
Entraîneur : Rosen BARCHOVSKI

20h30 : France – Ukraine (Arbitres : Pierre-Yves Bichon, Goran Radonjic, Chantal Julien)

FRANCE
4 Frédéric FAUTHOUX
5 Mickaël GELABALE
6 Antoine RIGAUDEAU
7 Cyril JULIAN
8 Mickaël PIETRUS
9 Tony PARKER
10 Mamoutou DIARRA
11 Florent PIETRUS
12 Jérôme SCHMITT
13 Boris DIAW
14 Claude MARQUIS
15 Sacha GIFFA
Entraîneur : Claude BERGEAUD

UKRAINE
4 LEBEDIEV Andrii
5 BUTSKYY Artem
6 KOBZYSTYY Viktor
7 BALASHOV Stanislav
8 KRYVYCH Igor
9 KOVAL’ Volodymyr
10 RAYEVSKYY Oleksandr
11 KRYVYCH Rostyslav
12 LISHCHUK Serhiy
13 PECHEROV Oleksiy
14 GURTOVYY Volodymyr
15 MEDVEDENKO Stanislav
Entraîneur : Gennadiy ZASHCHUK

La panne d’ascenseur.
Hier au retour de l’entraînement, Claude Marquis, Mickaël Gélabale, les deux frères Pietrus et Sacha Giffa se sont retrouvés bloqués dans l’ascenseur de l’hôtel. Pas de grosse frayeur, mais les joueurs ont tout de même  du patienter une bonne demi-heure avant que les pompiers limougeauds arrivent à les libérer. L’incident n’a malgré tout pas empêché Mickael Gélabale de prendre l’ascenseur suivant pour remonter dans sa chambre… Au 3ème étage !

Sur place à Limoges (87), Thomas Laurent et Fabrice Canet (FFBB)
 

Alain DIGBEU et Claude MARQUIS n’ont pas été retenu par le sélectionneur pour continuer la préparation à l’Eurobasket 2005, qui se déroulera du 16 au 25 septembre prochain en Serbie-Monténégro.

Les douze joueurs retenus participeront au tournoi international de Limoges les 8, 9 et 10 septembre prochain et affronteront la Bulgarie, l’Ukraine et la Turquie.

Claude Bergeaud annoncera la liste définitive des douze joueurs qui participeront à l’Eurobasket 2005 à l’issue du tournoi International de Limoges.

Les 12 pour Limoges

DIARRA Mamoutou 1,98 25 Ailier Paris
DIAW Boris 2,03 23 Arrière Atlanta (NBA)
FAUTHOUX Frédéric 1,80 32 Meneur Pau Orthez
GELABALE Mickaël 2,00 22 Ailier Real Madrid (Esp)
GIFFA Sacha 1,97 27 Intérieur Pau Orthez
JULIAN Cyril 2,04 31 Intérieur Valence (Esp)
MASINGUE Vincent 2,04 29 Intérieur Nancy
PARKER Tony 1,88 23 Arrière San Antonio (NBA)
PIETRUS Florent 2,02 24 Intérieur Malaga (Espagne)
PIETRUS Mickaël 1,98 23 Ailier Golden State (NBA)
RIGAUDEAU Antoine 2,00 33 Arrière Valence (Esp)
SCHMITT Jérôme 2,05 23 Intérieur Bourg en Bresse

Claude Bergeaud :
« Nous avons décidé de garder douze joueurs pour le tournoi de Limoges. Nous nous réservons le droit de rappeler d’autres joueurs à l’issue de ce tournoi sur des critères de blessure ou d’état d’esprit pour la sélection définitive pour l’Eurobasket. Alain Digbeu est très très près de Mickaël Gelabale et de Mickaël Pietrus. Dans son club, Alain a beaucoup de temps de jeu et nous avons préféré prendre une rotation de bout de banc, sans un temps de jeu garanti, à la différence d’Alain qui à un besoin de volume de jeu pour s’exprimer. Pour ces raisons et par respect pour le joueur nous avons préféré prendre un joueur un peu plus jeune, Mamoutou Diarra, et peut être travailler sur l’avenir. Pour Claude Marquis, les progrès ont tardé à venir, même si Claude se refait une santé morale actuellement mais compte tenu de l’avance prise pas Jérôme Schmitt nous partirions à l’Euro avec les trois poste « 5 », Cyril Julian, Vincent Masingue et Jérôme Schmitt. »

Le service de Presse FFBB (FC)

Russie – France : 73-69  (16-22, 21-12, 12-12, 24-23)
Arbitres : MM. Rems, Nuran et Solemezoglu

Dans ce premier quart, les Bleus pratiquent une défense qui colle plus à leur style. En encaissant 16 points en dix minutes, ils sont sur des bases plus « tricolores ». Sous l’impulsion d’un Boris Diaw, transcendé par son opposition avec Andrei Kirilenko, le nouvel ailier des Phoenix Suns signe l’un des plus beaux « dunks » du tournoi, marque 9 points en 10 minutes et réussi à stopper la star russe.
En seconde période, les Français subissent le retour des Russes et encaissent un terrible 12-2, (28-24) en 4 minutes. Jérôme Schmitt subit la puissance des intérieurs et Claude Bergeaud fait tourner son effectif pour effectuer les derniers tests (-7, 33-26, 15ème ). Le retour de Boris Diaw (13 points à la mi-temps) et Tony Parker sonne un premier « come back » (33-32, 18ème ). Jérôme Schmitt s’est mis dans le rythme et marque 4 points importants dans cette période délicate terminée (perdue 21-12) sur le score de 37 à 34.
A la reprise les joueurs de Bergeaud semblent plus concentrés en défense et ne veulent pas laisser le doute sur leurs intentions. Mais les efforts des Bleus sont annihilés par les pertes de balles trop nombreuses (21 au total). Les deux formations se tiennent, mais la Russie garde l’avantage acquis en deuxième période : -3 (49-46). Monya score 10 des 12 points de son équipe et Khryapa sort pour 5 fautes. Boris Diaw pose toujours autant de problème à la défense russe et Florent Pietrus assure à l’intérieur.
Dans le dernier quart Tony Parker (6 points de suite) associé à Antoine Rigaudeau relance la machine Tricolore (51-52). Savrasenko commence à peser de tout son poids dans la raquette des Bleus et Florent Pietrus se démène de bout en bout pour résister et porter haut la défense française. Puis c’est au tour de Holden de faire le show, après être sorti des griffes défensives de Mickaël Pietrus resté sur le banc, en marquant 10 points consécutifs (64-61, 37ème ). Mais Rigaudeau et Gelabale à 6m25 font tenir les Bleus (64-64). Kirilenko à 2 minutes du terme, prend le match pour lui, et marque 7 points de rang (71-66, 39ème). Les Bleus restent derrière et terminent à 4 longueurs sur un dernier panier à trois points de Gelabale : 73-69.

RUSSIE
Anton Ponkrashov 0, J.R. Holden 16, Fedor Likholitov 3, Ivanov Andrey NPJ, Nikita Morgunov 2, Petr Samoylenko 0, Victor Khryapa 13, Zakhar Pashutin 2, Sergey Monya 17, Andrei Kirilenko 13, Vladimir Dyachok 0, Aleksey Savrasenko 7.
Entraîneur : Sergei Babkov

FRANCE
Frédéric Fauthoux NPJ, Mickaël Gelabale 13, Antoine Rigaudeau 3, Mamoutou Diarra NPJ, Mickaël Pietrus 3, Tony Parker 10, Alain Digbeu 0, Florent Pietrus 15, Jérôme Schmitt 4, Boris Diaw 17, Vincent Masingue 4, Sacha Giffa 0.
Entraîneur : Claude Bergeaud

Réactions
Claude Bergeaud
« Notre défense est meilleure ce soir, l’intensité a toujours été bonne depuis le début de la préparation. Mais très sincèrement notre gestion offensive a été très bonne, ce qui a empêché nos adversaires de développer son jeu rapide parce qu’on est en place et on installe un bon équilibre défensif. On est encore au dessus au niveau du rebond (27-37) mais il nous manque des tirs à la fin, notamment à 3 points ou nous pêchons, car ce 3 sur 21 me rappelle celui face à la Lituanie en demi finale à Stockholm en 2003. Il y a du progrès sur les rotations mais le jeu des Russes est moins basé sur les pivots qu’a pu l’être celui des Espagnols ou des Turcs. Je pense que nous sommes en progrès, mais maintenant on ne gagne pas. J’ai envie d’avancer petit à petit, mais le doute n’y est pas. On a connu de tout dans le basket français des préparations idylliques et des ratés ensuite, on découvre ce type de préparation dure, on verra ce que cela peut donner. On perd beaucoup de balles et surtout sur jeu rapide, on a « vendangé » un maximum et il faut travailler et se concentrer pour arriver ensemble à effacer ces petits détails qui nous gâche parfois un peu les matches. Florent a été extraordinaire, il a été un leader défensif, tel Jim Bilba à la grande époque avec un travail de l’ombre extra. Demain on joue une équipe très très difficile on verra, il faut continuer à jouer des matches difficile. »

Florent Pietrus
« On apprend à se connaître et à jouer ensemble. Qu’il n’y ait pas de résultat au début c’est normal ce sont et ça reste des matches de préparation, alors on se prépare. Quand tout le monde est au diapason et que tout le monde va dans le même sens c’est plus facile et si ce soir je suis le leader défensif et bien tant mieux. J’ai pas attendu Kirilenko pour commencer à défendre, il fallait prendre moins de points que lors des derniers matches. Le jour « J » se sera le 6 septembre au début de l’Euro et nous gardons confiance. »

Antoine Rigaudeau
« Prendre moins de points est un bon signe. On prend des paniers sur la fin, sur des situations de jeu difficiles qui font pencher le match pour les Russes. Je crois qu’il y a un mieux dans nos prestations et pour moi c’est la preuve qu’on progresse. On cherche encore des petits réglages qui vont nous permettre de gagner des matches et l’envie qu’on a depuis l’Alpe d’Huez de progresser ensemble est toujours là, c’est quelque chose de très important. »

Tony Parker
« Je pense qu’en équipe nous avons réalisé notre meilleur match collectivement depuis le début de la préparation. Nous avons eu beaucoup de position de shoots ouverts, on a pas mis dedans, on fait 3 sur 21, (à 3 pts) ça arrive ! Mais on a déjà fait beaucoup de progrès, on prend 20 points de moins, par rapport aux trois derniers matches qu’on a fait. »

Serbie-Monténégro – Slovénie : 82-83 (17-13, 19-27, 19-21, 27-22)
Arbitres : Chantal Julien, et MM. Keseratar et Sahin.

C’est une victoire sur le fil qu’a remporté la Slovénie face à la Serbie-Monténégro. Les joueurs d’Ales Pipan ont fait encore étalage de leur régularité et éliminent ainsi des demi-finales du tournoi la Serbie-Monténégro. C’est Erazem Lorbek  (12 points) qui a réussi le coup de maître de marquer le panier de la victoire à 10 secondes de la fin de la partie à trois points et avec la faute afin de prendre un petit point d’avance suffisant pour remporter la partie et du coup éliminer les organisateurs du championnat d’Europe 2005… Pourtant la Slovénie s’était détachée dès le second quart en prenant 4 points d’avance, puis près de 10 dans le milieu du 3ème quart-temps. Mais les coéquipiers de Dejan Bodiroga (18 points, 6 sur 11 à 3 points) se ressaisissent dans les 10 dernières minutes et passent devant à 35 secondes du terme… mais la fin, Lorbek ne la voyait pas ainsi.

SERBIE-MONTENEGRO
Dejan Bodiroga 18, Aleksandar Pavlovic 4, Vule Avdalovic 5, Vladimir Radmanovic 4, Igor Rakocevic 19, Bojan Popovic NPJ, Marko Jaric 12, Zeljko Rebraca NPJ, Nenad Krstic 12, Dejan Milojevic 7, Darko Milicic 0, Milan Gurovic 1.
Entraîneur : Sasha Obradovic

SLOVENIE
Goran Jurak 8, Jaka Lakovic 7, Aleksandar Capin 3, Sani Becirovic 13, Radoslav Nesterovic 4, Beno Udrih 13, Erazem Lorbek 12, Nebojsa Joksimovic 0, Marko Milic 4, Marko Maravic 8, Uros Slokar 0, Primoz Brezec 11.
Entraîneur : Ales Pipan

Sylvie GRUSZCZYNSKI de passage…
Après avoir rencontré les joueuses de l’Equipe de France féminine à l’aéroport d’Istanbul il y a un peu plus d’une semaine, la jeune meneuse de Valenciennes, championne d’Europe cet été avec l’Equipe de France des vingt et moins, Sylvie Gruszczynski, est venu jeter un petit coup d’œil à l’entraînement des Bleus jeudi matin à Istanbul. La meneuse actuellement en vacances chez une amie turque, rencontrée lors de l’Euro des 20 ans et moins, cet été, et profite de ces derniers jours de répit avant de reprendre l’entraînement avec Valenciennes dès lundi. Il est sûr que la jeune demoiselle va découvrir un certain changement de climat entre les bords du Bosphore et ceux de l’Escaut.

Programme
16h15 : France – Serbie Monténégro
18h30 : Russie – Italie
20h45 : Turquie – Slovénie

Sur place à Istanbul (Turquie), Fabrice Canet (FFBB)

Turquie – France : 93 – 85 (16-18, 26-18, 20-26, 31-23)
Salle : Abdi Ipekçi Arena – 4 500 spectateurs
Arbitres : Chantal Julien (Fr), Kesaratar et Sahin.

En l’absence de Vincent Masingue, touché au mollet gauche et Cyril Julian au mollet droit, c’est Jérôme Schmitt qui pour sa 4ème sélection « France » entre en quialité de pivot dans le cinq de départ. Claude Bergeaud qui a décidé d’entamer la partie avec ses deux meneurs sur le terrain réussi à donner du rythme aux Bleus. Tony Parker adroit à trois points (2 sur 3 en première mi-temps) et Antoine Rigaudeau, bien en jambes, donnent le tempo aux Français contrairement au sentiment perçu en Espagne. Les deux formations se tiennent, dans une salle au trois quart plein, 7-7 (3ème ), 9-9 (5ème ), 11-11 (7ème ), 13-13 (8ème ), puis 16-18 à la fin du premier quart sur un tir primé de T.P..
Dans le second quart, les deux équipes se suivent toujours. A la 13ème minute sur un panier plus faute de Rigaudeau les Tricolores prennent 4 petits points d’avance (29-33). Mais s’est sans compter sur la réaction des turques avec Kutluay et Turkoglu qui reviennent et passent devant à la pause (42-36).
Au retour des vestiaires l’écart se stabilise. Mickaël Pietrus ne semble pas dedans un peu perdu par la défense de zone proposé par les Turcs. L’autre Mickaël (Gelabale) confirme son statut de « bonne surprise » de cette préparation en assurant un tir à trois points important pour ne pas décrocher (50-46, 24ème ). Sous l’impulsion de Tony Parker et Boris Diaw les Bleus reviennent à un point à la fin du 3ème quart : 64-63.
Comme face aux espagnols, les dernières dix minutes ne permettent pas aux Français d’inverser la tendance qui se dessine. Ils vont encaisser trop de points (31 en 10 minutes) sous l’impulsion d’un Turkoglu de feu, innarétable, qui offre 6 longueurs d’avance aux siens à 3 minutes du terme (75-69), un écart que les coéquipiers de Rigaudeau ne parviendront jamais à réduire. Score final : 93 – 85.

TURQUIE
Ermal Kurtoglu 6, Kaya Peker 6, Ender Arslan 2, Cenk Akyol NPJ, Reha Öz NPJ, Baris Ermis NPJ, Kerem Tunceri 12, Kerem Gönlüm 2, Fatih Solak NPJ, Serkan Erdogan 13, Mirsad Turkcan 12, Hidayet Türkoglu 17, Ibrahim Kutluay 11, Mehmet Okur 12, Cem Dinç NPJ, Hüseyin Demiralp NPJ.
Entraîneur : Bogdan Tanjevic

FRANCE
Frédéric Fauthoux NPJ, Mickaël Gelabale 11, Antoine Rigaudeau 7, Mamoutou Diarra NPJ, Mickaël Pietrus 6, Tony Parker 24, Alain Digbeu 0, Florent Pietrus 6, Jérôme Schmitt 6, Boris Diaw 25, Claude Marquis 0, Sacha Giffa NPJ.
Entraîneur : Claude Bergeaud

Réactions :
Claude Bergeaud
« Ce match a été un peu plus tenu que ceux réalisés en Espagne. Tony a été exceptionnel, notamment au niveau du tir à trois points (5 sur 7 à 3 points). On pensait avoir été dominé au rebond, ça n’est pas le cas, mais à un moment donné on prend un peu de tout, aussi bien du panier à trois points que du panier intérieur et cela nous a mis en difficulté. Ça se joue sur de petites choses et il nous manque ces petites choses qui font la différence, comme par exemple quelques rotations avec nos intérieurs suite aux absences de Cyril (Julian) et Vincent (Masingue). Nous avons terminé la rencontre fatigué mentalement et physiquement à mon sens ce qui explique aussi le nombre de points encaissés par manque d’habitude dans nos rotations défensives. Jérôme Schmitt a fait de bonnes choses et sur des petits moments il peut nous apporter une rotation sérieuse. Il faudra aussi dans notre approche des rencontres que nous puissions jouer avec deux arrières, car dans le basket moderne ç a se fait de plus en plus. C’est vrai que nous prenons encore plus de 90 points. Cette fois-ci c’est à l’intérieur alors que face à l’Espagne c’était les paniers à trois points puis les lancers-francs. Il faut continuer à travailler pour acquérir ces automatismes défensifs. »

Tony Parker
« Je suis assez satisfait de ce match, même si je n'aime pas perdre, je déteste ça d'ailleurs, mais nous sommes sur la bonne voie. Nous sommes un groupe jeune en terme d’expérience et nous devons vraiment jouer ensemble des matches comme celui-là pour progresser. Notre objectif c’est d’être prêt pour le championnat d’Europe. »

Jérôme Schmitt
« J’ai gardé le même état d’esprit aussi bien en match qu’à l’entraînement c’est à dire donner le meilleur de moi même dès que je peux sur le terrain. Quand je rentre je ne fais pas trop de complexe car je ne connais pas trop les joueurs contre qui je joue, je les ai jamais vu, à part à la télé pour certains, donc je ne me pose pas de question et par conséquent mon envie et ma détermination prennent le pas sur la différence de notoriété et/ou de taille. »

Boris Diaw
« Je savais que par l’absence de Cyril (Julian) et Vinent (Masingue) j’allais passer pas mal de temps à l’intérieur ce soir. En face la présence d’Okur et de Turkçan qui aiment s’écarter du panier prédisait de bons « match up » (duels) J’ai essayé de faire de mon mieux. Le plus délicat dans ce type de changement de poste c’est de connaître les systèmes à toutes les positions et aussi de défendre sur différents types de joueurs et donc avoir les bons réflexes. On vient de perdre un peu comme les deux matches face à l’Espagne dans les dernières minutes et c’est rassurant on a pas pris de grosses « tôles » mais c’est défensivement qu’on doit prendre nos marques pour encaisser moins de points car on sait qu’individuellement on sait défendre dur ! »  

Slovénie – Italie : 85 – 68 (19-24, 22-19, 24-14, 20-11)
Arbitres : Sutolovic, Ankarali, Nuran

Les Italiens ont tenu une mi-temps (41-43) face à la rigueur du jeu Slovène. Emmenée par le duo Lakovic-Udrih (34 pts à eux deux) et un Brezec très efficace (16 pts), la sélection Slovène remporte cette première rencontre de l’Efes Pilsen Istanbul World Cup. L’adresse des Slovènes derrière les 6,25 m a été redoutable : 5 sur 9 (56%) grâce à des positions claires amenées par un jeu de passe déjà léché.

SLOVENIE
Goran Jurak 0, Jaka Lakovic 15, Aleksandar Capin 0, Sani Becirovic 11, Radoslav Nesterovic 2, Beno Udrih 19, Erazem Lorbek 4, Nebojsa Joksimovic 0, Marko Milic 2, Marko Maravic 7, Uros Slokar 9, Primoz Brezec 16
Entraîneur : Ales Pipan

ITALIE
Dante Calabria 5, Gianluca Basile 6, Giacomo Galanda 0, Matteo Soragna 8, Denis Marconato 4, Gianmarco Pozzecco 3, Alex Righetti 5, Angelo Gigli 2, Massimo Bulleri 14, Marco Mordante 2, Roberto Chiacig 14, Stefano Mancinelli 5.
Entraîneur : Carlo Recalcati

Sur place à Istanbul (Turquie), Fabrice Canet (FFBB)

Espagne – France : 94-88  (23-21, 20-25, 23-17, 28-25)
Alicante (Espagne) – Dimanche 28 août 2005 – Centro de Tecnificacion
Arbitres : MM. Perez, Garcia et Zamora.

On peut dire que lors de ce premier quart, les Bleus s’en tirent bien avec 2 petits points de retard (23-21). Les coéquipiers de Tony Parker subissent d’entrée le rythme des Espagnols et encaissent un 12-5 douloureux en quatre minutes. Si les fautes pleuvent, les Français ne perdent pas pied, et c’est Cyril Julian qui tire bien son épingle du jeu en scorant 6 points de suite et permettant aux siens de ne pas couler (15-13, 6ème ). Garbajosa, qui avait été sonné dès le premier rebond revient et marque d’entrée à trois points offrant 7 longueurs d’avance aux siens (23-16). Mais Mickaël Pietrus et Antoine Rigaudeau serrent les dents et font revenir les Bleus par des systèmes appliqués et de l’adresse extérieure.

En seconde période la doublette fait de nouveau parler la poudre avec deux tirs à trois points (26-27). Mais Jorge Garbajosa s’amuse à faire tourner la tête des intérieurs Tricolores qui font faute sur faute sur l’expérimenté intérieur ibère, obligeant Claude Bergeaud à faire tourner son effectif. Les Espagnols et les Français se tiennent et ne lâchent rien (35-35, 17ème ). Comme la veille les Bleus passent devant à la pause (43-46) mais comptent 10 fautes de plus au compteur que leurs homologues espagnols (8 fautes à 18 !)

Au retour des vestiaires, Cabezas, qui entre pour la première fois fait mal. Il donne de bons ballons et score 5 points de suite donnant 6 points d’avance aux siens (53-47). Les Français tiennent avec Rigaudeau, Parker et Gelabale qui sur un dunk ligne de fond permet de revenir à trois longueurs (66-63).

Le dernier quart-temps, toujours aussi âpre, voit l’Espagne se détacher nettement sur un panier de Garbajosa à 6 minutes du terme (78-68) . Mais Gelabale toujours aussi fluide ramène la France à 79-77, puis Parker l'imite, 83-81 quelques instants plus tard. Mais cela ne suffira pas, il reste moins de quatre minutes à jouer et une faute antisportive de Mickaël Pietrus sur Garbajosa suivi d’une faute technique au banc tricolore va définitivement faire basculer la rencontre (89-81). Jusqu’au bout les Bleus se battent et tentent de réciter leurs gammes avec plus ou moins de bonheur. Mickaël Pietrus régale alors l’assistance d’un magnifique alley-oop sur un caviar de T.P. et termine meilleur marqueur de la rencontre (record en sélection) avec 23 points. Mais cette belle prestation ne suffira pas et les Bleus devront encore travailler pour voir leurs efforts se concrétiser en victoires. Score final : 94-88.

A noter la petite blessure de Cyril Julian au mollet droit lors de l’échauffement et qui n’a, par conséquent, joué que 8 minutes.

Les Bleus partiront à 14 joueurs lundi pour Istanbul où ils joueront quatre rencontres dans le cadre du prestigieux tournoi « Efes Pilsen World Cup ».

FRANCE - Entraîneur : Claude Bergeaud
F. Fauthoux 0, M. Gelabale 15, A. Rigaudeau 13, C. Julian 6, M. Pietrus 23 (record en sélection), T. Parker 15, A. Digbeu 2, F. Pietrus 4, J. Schmitt 4, B. Diaw 4, V. Masingue 0, S. Giffa 2.
N’ont pas pris part à la rencontre  : Mamoutou Diarra et Claude Marquis (Décision du coach)

ESPAGNE - Entraîneur : Mario Pesquera
R. Fernandez 8;I. Iturbe 6 ;C. Cabezas 9; JM Calderon 3 ; F. Reyes 16 ; A. Mumbru 3 ; I. De Miguel 15 ; F. Vasquez 4 ; J. Garbajosa 22 ; S. Rodriguez 3 ; S. Vidal 5 ; A. Miralles NPJ
N’ont pas pris part à la rencontre  : Carlos Jimenez, Antonio Bueno et JC Navarro

Les statistiques complètes de la rencontre :
http://www.feb.es/basketv/frontend/html/FEB/binary/selecciones/esp-fraalicante.pdf

REACTIONS
Claude Bergreaud :
« Beaucoup de points encaissés, beaucoup de lancers-francs laissés aux adversaires, puisqu’ils marquent 38 points aux lancers-francs c’est assez exceptionnel pour le souligner. On fait beaucoup de fautes à cause de retard que nous avons dans nos rotations défensives notamment. Par rapport à hier on a été un peu plus agressifs, on aurait aimé passer un peu plus sur la ligne de réparation. On a manqué de cohésion défensive, mais aussi en attaque, nous n’avons pas marqué assez de points collectivement. On a des armes énormes puisqu’on peut marquer de partout mais il faut plus de discipline, mieux contrôler le rythme de la partie. En résumé on manque énormément de pratique collective. Nous avons besoin de matches et ce qui nous attend à Istanbul (4 matches en 5 jours) est porteur d’espoir. »

Alain Digbeu
« Je n’ai pas joué beaucoup ce soir, mais le plus important c’est qu’il faut qu’on apprenne. Ces deux défaites ne sont pas très significatives, elles blessent notre amour propre c’est sûr mais on est dans une phase d’apprentissage avec une échéance qui se rapproche mais je reste confiant avec le groupe qu’on a. On n'a pas montré le vrai visage de la France, en défense notamment, car on encaisse beaucoup de points sur les deux matches (95 et 94). On a eu beaucoup de difficultés sur les « pick and roll », sur les meneurs aussi qui ont provoqué des ajustements dans la défense et des situations de « mismatch » (un grand contre un petit et inversement) tout ça nécessite une analyse et il faut qu’on soit plus rigoureux dans ces domaines. » 

Mickaël Pietrus   
« Les sensations ne sont pas encore là, mais le tournoi d’Istanbul, le tournoi de Limoges vont nous mettre en confiance avant d’aller en Serbie pour le Championnat d’Europe. On peut retirer du positif de ce match. On sent que l’Equipe de France a envie on fait des efforts mais on doit se construire ensemble. Cette deuxième défaite nous fait aller en Turquie avec une grosse détermination et montrer le nouveau visage de l’Equipe de France. Nous devons travailler pour ça. »

Jérôme Schmitt
« C’était très dur pour moi mais c’est comme ça qu’on apprend. J’essaie de tout donner lorsque je suis sur le terrain et la sélection n’est pas encore faite donc j’essaie de gagner ma place. On verra la suite ! »

Sur place à Alicante (Espagne), Fabrice Canet (FFBB)

Levallois pour la reprise
Les joueurs de l’Equipe de France se sont retrouvés jeudi pour le déjeuner à Levallois dans le magnifique hôtel « Evergreen ». Après trois jours de repos mérités à la suite du stage à l’Alpe d’Huez, personne ne manquait à l’appel. Les 14 joueurs restants dans la sélection ont pris part de 16h30 à 18h45 au Palais des Sports Marcel Cerdan à un entraînement intense et physique afin de se remettre dans le bain très vite. Les coéquipiers d’Antoine Rigaudeau se sont ensuite livrés aux journalistes lors d’un point presse de 30 minutes au bord du terrain.

Soirée chez Nike…
Dans le cadre intimiste de sa maison « people », située dans le 11ème arrondissement de Paris, l’équipementier de la FFBB et de l’Equipe de France, Nike, avait invité, de manière intimiste, jeudi soir, les joueurs de l’Equipe de France pour une séance de photo collective. Ces photos serviront à préparer les éléments de communication de la marque à la virgule sur les joueurs et l’esprit de groupe des Bleus pendant la campagne du Championnat d’Europe. A noter le superbe bus « customiser » du sponsor aux couleurs du basket et de l’équipe Nationale.

L’Espagne pour deux gros tests
La France va se tester et bien se tester ! Samedi à 18h puis dimanche à 19h, coup sur coup l’équipe Tricolores va affronter la sélection espagnole. Privé de Pau Gasol, la sélection ibérique offre un visage encore plus homogène et peut être encore plus redoutable que celle qui était alignée lors des J.O. d’Athènes ou du Championnat d’Europe de 2003. La réponse dimanche après les des confrontations. Le bilan des français face à l’Espagne est négatif, puisque la France compte 22 victoires pour 35 défaites en 57 confrontations.

Un voyage galère
Les Bleus savaient que pour arriver à Alicante il fallait transférer par Barcelone. La faute à une position indécise de la Fédération Espagnole qui a, à plusieurs reprises, changé le lieu de ces rencontres ibériques, empêchant la FFBB de prendre des billets « direct » pour Alicante, à quelques jours du départ, pour une délégation de 25 personnes. Outre l’escale de deux heures à Barcelone, l’avarie technique de l’avion qui devait permettre aux Bleus de relier Alicante a obligé les Français à patienter deux heures supplémentaires. L’arrivée prévue à 17h30 fut ainsi décalé à 19h30. Mais c’était sans compter sur le mauvais sort, puisqu’à cette heure tardive, la station balnéaire voit arriver sur ses routes les fameux « retours de plages » et il aura fallu une heure au bus (trop petit) des Français pour atteindre l’Hôtel. L’entraînement prévu à 20h fut donc décalé et malgré les 12 heures de déplacement dans la journée Claude Bergeaud a dirigé une séance de deux heures intense de 22h à minuit ! Le repas étant prévu à 0h30… adaptation à l’heure espagnole sûrement !

Alain comme à la maison
L’ailier des Bleus, Alain Digbeu, est arrivé à Alicante avec discrétion mais en terrain conquis. On a bien senti que le « gentlemen des parquets » était à la maison dans cette ville de bord de mer. Après avoir signé dans le club espagnole en fin de saison, Alain Digbeu qui a scoré 10 points de moyenne par match, revient mais vêtu d’une autre tunique, celle des Bleus… Une chose est sûr, c’est qu’il ne s’est jamais entraîné de 22h à minuit !!!

Le programme :

Samedi 27 août 2005 : 18h00 : Espagne - France à Calpe (Esp)

Dimanche 28 août 2005 : 19h00 : Espagne - France à Alicante (Esp)

Sur place à Alicante (Espagne), Fabrice CANET (FFBB)