La France a poursuivi son chemin vers la cinquième place samedi en début d'après-midi en dominant assez largement la Croatie. Après un jour de repos, les Bleuets ont eu quelques difficultés à se mettre en action. Tous sauf un : Edwin Jackson. Après sept minutes de jeu, le score est ainsi Croatie 8, Jackson 10. Le meilleur marqueur de la France est le seul à trouver la mire. Insuffisant pour compenser les nombreuses pertes de balles dont profitent les Croates pour rester dans la roue (14-12, 10e). Les choses vont se décanter en début de deuxième quart-temps via un 11-3 au cours duquel Jonathan Tornato se met en valeur. Les Tricolores trouvent plus de solutions offensives et les intérieurs apportent des points, ce qui n'a pas toujours été le cas au cours de la compétition. Luc Louvès, excellent face à Israël, se joint à la fête et sur un dernier tir à trois-points au buzzer de Jackson, la France compte 14 points d'avance à la pause (41-27).

Les données étaient simples pour la France avant la rencontre. Une victoire et la porte des demi-finales restait ouverte. Une défaite et la Grèce, en compagnie de la Lettonie, pouvait sabler le champagne avant même la dernière journée. Afin de continuer à rêver les Tricolores devaient passer sur le corps du meilleur marqueur (21,8 pts), rebondeur (12,0 rbds) et contreur (2,8 blks) du tournoi après quatre journées. Kostas Koufos, 2,16 m, né aux Etats-Unis, successeur attendu à Ohio State du premier choix de la draft, Greg Oden. Bref un monstre planté au milieu de la raquette et leader d'une formation hellène invaincue.

Le match des Français débute avec plus de 20 minutes de retard du fait d'un Espagne-Lituanie allé jusqu'au bout du suspense. Mais ce contre-temps ne perturbe absolument pas les juniors qui, comme la veille contre la Turquie, se mettent rapidement en action. Autre similitude, c'est Edwin Jackson qui joue les artificiers de service (8-2, 3e). Koufos, lui, est amoureux de son tir extérieur et son coach doit vite prendre un temps-mort pour stopper l'hémorragie. Son arme fatale est vite recadrée et revient à ce qu'elle sait faire le mieux. Intimidation, rebond, finition avec la faute. Koufos est lancé et personne ne peut l'arrêter. En face, Jackson a beau être sur un nuage (13 pts à 5/5 sur les 15 premiers points français), le pivot grec ramène les siens et les fait même repasser en tête après le premier quart-temps (16-18). Bilan des dégâts : 11 points et 5 rebonds et heureusement une tendance lourde à arroser de loin (0/4 au-delà des 6,25 m). Le match est véritablement lancé et les Bleuets affichent une réussite remarquable derrière la ligne primée à l'image de l'excellente entrée de Carl Ona-Embo. Quand Christophe Leonard réussit enfin à éviter les immenses segments de la tour de contrôle Koufos pour s'offrir un 2+1, la France est parvenue à créer un petit écart (33-28, 14e). L'impact offensif du centre grec est parfaitement limité mais ses coéquipiers, peu inspirés de loin jusqu'à présent, retrouvent des couleurs. Un chassé-croisé incessant débute alors et va durer toute la fin du quart-temps. Sur un nouveau tir extérieur de Jackson, c'est la France qui prend l'avantage d'une courte tête (41-40).

Au retour des vestiaires la défense des juniors va priver ses adversaires de solution, tandis qu'offensivement, Christophe Leonard se met en valeur. L'arrière du CFBB est un vrai phénomène athlétique et semble monter en puissance match après match. Sa dimension physique rare pour un joueur à son poste lui permet d'apporter un soutien considérable aux intérieurs au rebond. Leonard est essentiel dans la bonne série qui permet à la France de se détacher (49-42, 23e puis 58-50, 28e). Mais si Jackson est toujours redoutablement efficace, Koufos n'a pas dit son dernier mot. Il provoque de nombreuses fautes, alimente la marque pour la Grèce qui reste à portée de fusil (60-54, 30e). Plus inquiétant, en seulement deux minutes les shooteurs connaissent une sérieuse poussée de fièvre. Les Français encaissent un sévère 13-4 et tout est à refaire (64-67). Leonard est renvoyé au feu et remet immédiatement les siens dans le sens de la marche. Habitué aux matches à enjeu, Antoine Diot prend également ses responsabilités avec son compère mondialiste Jackson. Débarqués dans le groupe en fin de préparation les deux jeunes hommes ont eu du mal à s'intégrer dans le jeu collectif mis en place sans eux mais dans ce match capital, ils sortent le grand jeu et renversent la vapeur en signant cette fois un 13-3 bienvenu (77-70, 37e puis 81-72, 38e). Mais la France est bien placée pour savoir que les Grecs ne renoncent jamais. Antoine Diot perd un ballon puis est renvoyé dans ses 22 par Koufos et les juniors n'ont plus que trois points d'avance à 40 secondes de la fin. Wilson rate ensuite à trois-points en sortie de temps-mort et Sloukas réussit un 2+1. Sur la possession suivante Koufos contre à nouveau (25 pts, 10 rbds, 7 blks) et Diot commet une faute sur Ioakeimidis qui réussit un lancer sur deux. Les Grecs qui n'ont pas atteint leur quota de fautes jouent ensuite bien le coup et Wilson rate au buzzer un dernier tir. 81-82, un rêve est passé.

Il y a deux ans, la France s'était inclinée en finale de l'Euro cadettes face à l'Espagne. Lors de la deuxième phase de poule, il y a quelques jours, les Espagnoles s'étaient de nouveau imposées. Une domination à laquelle Grégory Halin avait la ferme intention de mettre un terme à en croire ses déclarations sur le site de la compétition : "J'ai faim de victoire. Je veux ma revanche et j'en ai assez de perdre contre elles." Un sentiment légitime mais qui se heurte à la réalité des faits. 2004, 2005, 2006, l'Espagne écrase la catégorie cadettes depuis maintenant trois ans.

Pour mettre à mal cette hégémonie, le coach tricolore a choisi de limiter très largement ses rotations et de s'appuyer sur son cinq majeur avec en figures de proue ses deux joyaux : Diandra Tchatchounag et Allison Vernerey, les meilleures marqueuses et rebondeuses du groupe. Pendant toute la première mi-temps, les deux jeunes filles ne vont pas avoir une seconde pour souffler et vont cumuler 22 points et 18 rebonds. Et après une entame délicate (6-14, 7e, puis 16-24, 10e), les Bleuettes vont réaliser un début de deuxième quart-temps en boulet de canon avec un 10-0 en un peu plus de cinq minutes pour reprendre le contrôle des opérations. Le mano a mano commence alors et va durer jusqu'à la pause (30-28), à l'image de ce qui s'était passé en poule où la France n'avait craqué que lors du troisième quart-temps.

Le scenario est cette fois différent puisque dans le sillage de Tchatchouang, déjà présente en finale il y a deux ans, les cadettes continuent de faire la course en tête (35-28). Un avantage que Leonor Rodriguez, la meilleure meneuse du tournoi, va se charger d'effacer en un clin d'oeil. La top passeuse de l'Euro prend les choses en main et s'offre à elle seule ou presque un 9-0 qui remet les deux équipes dos à dos. La France est maladroite mais grâce à son écrasante domination au rebond, elle s'offre des deuxièmes chances pour rester dans la course (42-44, 30e).

Les rebonds offensifs s'accumulent pour les cadettes grâce notamment à l'efficacité dans ce domaine de Margaux Okou Zouzouo et Linda Bousbaa. Lorsque Vernerey s'arrache pour un 2+1, l'exploit est plus proche que jamais (53-48, 36e). Rodriguez multiplie les exploits (25 pts, 9 rbds, 5 pds, 5 ints) mais en face Tchatchouang (17 pts, 15 rbds, 3 pds, 3 blks) et Vernerey (22 pts, 19 rbds, 2 pds, 2 blks) continue de dévaster la raquette espagnole. A 54 secondes de la fin, le pivot de Mulhouse gobe un rebond offensif et sert Bousbaa à l'apport décisif dans le money-time. Cette dernière fait mouche à trois-points : 58-52. Cela ressemble au coup de grâce mais les cadettes vont tout de même se faire une dernière frayeur. A +3 et quatre secondes à jouer, Tchatchouang perd la balle mais le trois-points de Barrios heurte le cercle au buzzer. La France est championne d'Europe.

C'est un départ de rêve qu'ont pris les jeunes françaises lors de leur demi-finale. Agressives, adroites, présentes au rebond offensif, les cadettes, emmenées par une Allison Vernerey, plus que jamais candidate à une place dans le cinq idéal de la compétition, jaillissent des starting-blocks pour prendre fermement le contrôle des opérations : 19-8 et déjà neuf unités pour Vernerey en sept minutes. Mais les Serbes qui, comme leurs adversaires du jour, n'ont laissé échapper qu'un match lors de l'Euro, vont laisser passer l'orage et augmenter leur pression défensive. Les troupes de Grégory Halin traversent alors une terrible période de disette offensive. Pendant plus de onze minutes, les Bleuettes ne vont plus trouver le chemin du cercle ! Seuls quelques lancers-francs permettent d'alimenter la marque avant que Marion Lemonnier ne mette fin à la série noire sur un double-pas en forme de délivrance. Dans ces conditions, voir les Serbes repasser devant dans des proportions plutôt limitées est plutôt positif (26-28, 18e). D'autant plus que Margaux Okou Zouzouo a la bonne idée de renvoyer les deux équipes dos à dos aux vestiaires (30-30). Pas mal compte tenu du pourcentage de réussite des cadettes : 28,1%.

Dans le troisième quart-temps, Serbes et Françaises ne se lâchent pas d'une semelle (39-39, 24e) mais ce sont ces dernières qui vont créer un premier écart conséquent. Alors que la triplette Okou Zouzouo-Vernerey-Tchatchouang a assuré l'essentielle de la marque pour les Bleuettes, la bonne série tricolore va venir des mains d'Isabelle Strunc et Adja Konteh. Les deux jeunes filles attaquent le cercle, vont marquer de près ou provoquent les fautes et c'est un 13-3 qui vient conclure la période (52-42).

Le tableau pourrait paraître idyllique mais en réalité l'inquiétude est de mise quand Tchatchouang prend très rapidement sa quatrième faute. Vernerey au même pointage, Grégory Halin est forcé d'aborder le money-time avec ses deux principales forces de frappe assises sagement sur le banc. Alors que les Serbes sont revenues à hauteur en signant un 9-0 éclair (52-51, 32e), Strunc frappe à trois-points. Puis le coach français tente le tout pour le tour en relançant Vernerey. Pari gagnant puisque la joueuse de Mulhouse se fend d'un 2+1 puis sert Okou Zouzouo pour redonner de l'air aux siens (64-55, 35e). Les Serbes, cette fois, ne reviendront pas. Elles multiplient les pertes de balle tandis que Tchatchouang, revenue aux affaires, se charge d'enterrer leurs derniers espoirs. La France est en finale de l'Euro, comme en 2005, et tentera d'empêcher l'Espagne de remporter sa quatrième victoire consécutive dans la catégorie, demain à 18h15.

Le tirage avait réservé une entrée dans le tournoi en douceur pour les juniors, tenants du titre. L'Estonie évoluait en effet la saison passée en division B et présente la particularité de ne disposer que d'un seul joueur au-dessus du double mètre. Et encore, le dénommé Kristjan Kitsing (2,01 m) est scotché au bout du banc de son équipe. La France possèdait donc un avantage physique évident et c'est d'ailleurs le "toit" des Bleus, Frens Johwe Casseus, l'un des trois rescapés du sacre de 2006, qui lance une machine tricolore longue à se mettre en route. Après une première claquette au bout de huit secondes de jeu, il faut attendre plus de trois minutes pour voir à nouveau le ballon déchirer le filet. L'adresse n'est visiblement pas au rendez-vous et le problème va se poursuivre durant toute la première mi-temps. Après 15 minutes, les Bleuets en sont ainsi à 0/10 à trois-points. Une série que finit par briser Carl Ona Embo. Une flèche lointaine qui soulage et qui décroche véritablement les Estoniens (23-12, 15e), toujours incapables de trouver le chemin du cercle. Car la bonne nouvelle est que la défense est bien au rendez-vous. Les Baltes, réputés pour leur réussite derrière la ligne primée, ne parviennent pas à se procurer des paniers faciles et arrosent joyeusement avec une réussite sous la barre des 25%. Le rebond défensif est parfaitement verrouillé par la France et Philippe Ory multiplie les rotations. Les 12 joueurs foulent le parquet lors de la première mi-temps conclue sur le score de 30-19.

Après un moment de flottement au retour des vestiaires, les partenaires d'Antoine Diot vont définitivement sceller le sort du match en signant un 10-0 lors des quatre dernières minutes du troisième quart-temps. Les Estoniens n'ont aucune solution et Edwin Jackson puis Christophe Leonard trouvent enfin la mire à longue distance (47-26, 30e). La messe est dite et le coach tricolore peut continuer à faire tourner en prévision des prochaines échéances. Le dernier quart-temps ne change rien à l'affaire. Les Baltes terminent à 23,9% aux tirs et n'auront tenté que deux lancers-francs ! Il faudra cependant à la France limiter les balles perdues (22) et retrouver son adresse de loin (6/30 à trois-points) pour prétendre au podium. Prochain match demain contre l'Italie.

Les Bleuettes entament bien la rencontre grâce à Vernerey sous les paniers et Bousbaa à trois points (4-8). Le coach letton demande un temps au bout de deux minutes de jeu afin de recadrer ses troupes. Les Lettones, hôtes de la compétition, font alors jeu égal avec les Françaises. Elles prennent même le commandement de la partie à l’issue du premier quart-temps grâce à un bon passage de Niedola (20-17).

Les Lettones gardent l’avantage au début de la seconde période sous l’impulsion de Pagrode et de Niedola. C’est alors que débute le festival Tchatchouang. En moins de trois minutes, l’ailière tricolore marque 9 points consécutifs et permet à son équipe de repasser devant. La France rentre au vestiaire avec une avance de huit points, 28 à 36.

Dès l’entame de la seconde mi-temps, les Bleuettes augmente leur avantage, bien emmenées par leur meneuse de jeu, Linda Bousbaa. L’écart passe la barre des 10 points sur un panier à trois points de Okou Zouzouo (34-45). Tchatchouang continue d’user la défense lettone et sur un ultime lay-up de Lokoka, la France termine le troisième quart-temps avec une confortable avance de 16 points, 41 à 57.

Les Bleuettes repartent tambour battant dans la dernière période, bien décidées à ne pas se laisser surprendre par un retour désespéré des lettones. Lokoka et Koneth assurent la marque. L’écart grimpe : 18 points d’avance en faveur des Tricolores (48-66). Malgré cela, les Lettones jettent toutes leurs forces dans la bataille et reviennent à huit points des Françaises, leur infligeant un 10-0 (58-66). Heureusement, Okou Zouzouo joue les pompiers de service sur un panier à trois points puis sur un tir extérieur (60-71). Un ultime rush de Niedola, meilleure marqueuse de la rencontre (23 points et 11 rebonds), ne suffit pas. La France s’impose 65 à 73 et engrange sa cinquième victoire consécutive dans cet Euro.

Lettonie – France : 65-73

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Renaud COLDEPIN (FFBB)

Le tournoi San Agustin del Guadalix a réuni, en début de semaine, quatre formations qualifiées pour le Championnat d'Europe juniors (U18) masculins qui se déroulera du 3 au 12 août à Madrid. Les juniors français ont pu ainsi se frotter à l'Espagne, à la Slovénie et à la Turquie. Invaincus, les Espagnols de Ricky Rubio remportent le tournoi et confortent leur statut de favori pour le titre européen.

29.7.2007 - Espagne vs France : 79-55
Malgré une domination au niveau de la taille, les Bleuets n'ont pas réussi à répondre présents au rebond. Gênés par la défense espagnole, les Français n'ont pas été en mesure de développer leur jeu rapide. Une bonne série des hommes de Luis Guil dans le troisième quart-temps a définitivement anéanti les espoirs tricolores.
Les marqueurs français : Ona Embo 9, Diot 8, Tanghe 8, Jackson 7, Wilson 7, Casseus 6, Louves 3, Leonard 2, Liorel 2, Tornato 2, Chupin 1, Sambe 0. 

30.07.2007 - Slovénie vs France : 63-60
Peut-être fatigué par le match éprouvant de la veille contre l'Espagne, les Tricolores ont manqué de "jus". Après un départ tonitruant (19-9), les Français baissent le rythme et perdent confiance. Les Slovènes, jusque là à l'agonie, n'en demandaient pas tant et refont peu à peu leur retard avant de s'imposer finalement.
Les marqueurs français : Tanghe 16, Ona Embo 11, Leonard 10, Wilson 9, Chupin 4, Liorel 3, Diot 2, Louves 2, Tornato 2, Sambe 1, Casseus 0, Jackson (n'a pas joué).

31.07.2007 - Turquie vs France : 60-74
S'appuyant sur un rebond conquérant, Antoine Diot et ses coéquipiers développent leur jeu rapide. Après un premier quart-temps hésitant, ils parviennent à être plus aggressifs. La dynamique d'équipe et l'envie de gagner étant de retour, les Français enchaînent et remportent le match.
Les marqueurs français : Louves 11, Jackson 10, Diot 8, Leonard 8, Tornato 8, Liorel 6, Ona Embo 5, Casseus 4, Chupin 4, Tanghe 4, Sambe 3, Wilson 3.

Grâce à ces trois rencontres, le staff de l'Équipe de France a pu procéder aux derniers ajustements avant de débuter l'Euro vendredi. Dans le tour préliminaire, les Français seront opposés à l'Estonie, à la Lettonie et à l'Italie.

Traditionnellement très limités en taille, les Estoniens sont en revanche de redoutables shooteurs de loin. Les voisins baltes de Lettonie présenteront eux quelques grands et une propension égale à artiller de loin. L'opposition la plus forte viendra sans doute de l'Italie de l'excellent pivot Andrea Renzi (2,07 m).

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Boris Vladic (FFBB)

Même si les deux premiers paniers du match sont ukrainiens, c'est bien l'Équipe de France, enmenée par Tchatchouang (13 pts, 7 rbs, 1 pd), qui prend le meilleur départ. Dans la continuité de sa prestation de la veille, l'ailière du Centre Fédéral est très active au rebond. Peut-être rassurées par leur match contre la Russie, les Bleuettes sont comme libérées et retrouvent une adresse qui leur avait un peu manqué jusque là. La rencontre tourne à la démonstration offensive et les Tricolores compte une sérieuse avance à la fin du premier quart-temps : 15-29.

Si Tchatchouang prend un peu de repos dans la deuxième période, l'attaque française ne s'endort pas pour autant, loin de là. Akmouche et Westelynck sont particulièrement en réussite aux tirs, notamment à mi-distance. Les Bleuettes démontrent une adresse remarquable. Les Ukrainiennes ont beau se démener en défense, rien n'y fait. Marion  Lemonnier (10 pds) distribue pour ses coéquipières qui se chargent de la finition et la France s'envole : 36-56.

Assommées, les Ukrainiennes ne parviennent pas à se relever. Olesya Malashenko (20 pts, 8 rbs) essaye de limiter les dégâts en pénétrant à plusieurs reprises dans la raquette des Françaises. Mais ces intrusions restent insuffisantes pour intimider une Équipe de France qui joue très, très bien. Au final, la troisième période aura été la copie conforme de la précédente et l'écart entre les deux formations reste le même : 57-77.

Les Tricolores étant sûres de leur victoire, Grégory Halin peut se permettre de mettre ses cadres au repos. Marion Arfelis, qui n'avait que très peu joué jusqu'à présent, a l'opportunité de passer du temps sur le terrain. Westelynck (20 pts, 4 rbs, 1 pd) et ses coéquipières enterrent encore un peu plus l'Ukraine dans les dernières minutes et terminent cette rencontre à sens unique en dépassant la barre symbolique des 100 points : 70-101.

Les cadettes de l'Équipe de France terminent le tour préliminaire de l'Euro invaincues et premières du groupe D.
       
Ukraine - France : 70-101

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Boris Vladic (FFBB)

C'est encore une fois au rebond que les Françaises se distinguent avant tout. Diandra Tchatchouang, habituée à l'intensité des matches de NF1 avec le Centre Fédéral, démontre toute sa puissance et sa vivacité pour récupérer des ballons, aussi bien en attaque qu'en défense. Moins adroites que les Russes, les Tricolores  laissent leurs homologues revenir au score, mais pointent tout de même devant à la fin de la première période : 18-21.

Malgré le retour d'Allison Vernerey (19 pts, 7 rbs, 1 pds) sur le parquet, les Bleuettes sont accrochées par les Russes dès le début du deuxième quart-temps. L'intérieure russe Alexandra Tarasova réussit a bien contenir son homologue française et ce sont donc les joueuses extérieures de l'Équipe de France qui doivent prendre l'intérim du scoring. Malheureusement, les joueuses de Grégory Halin ne sont pas en réussite sur les tirs en dehors de la raquette et cela permet aux cadettes russes d'égaliser juste avant la mi-temps : 44-44.

Le troisième quart-temps ressemble comme deux gouttes d'eau au précédent. Tandis que Tchatchouang continue à prendre beaucoup de rebonds, Vernerey alimente la marque des Bleuettes et répond à Tarasova. Bousbaa (4 pts, 3 rbs, 5 pds) apporte quelques passes précieuses aux Françaises qui reprennent l'ascendant dans la rencontre : 56-63. 

Les Tricolores sont visiblement en confiance dans les dix dernières minutes du match. Okou Zouzouo (22 pts, 11 rbs), particulièrement efficace aujourd'hui, signe le deuxième double-double français du match après celui de Tchatchouang (16 pts, 14 rbs) réalisé un peu plus tôt. Les Bleuettes retrouvent un peu de leur adresse et Okou Zouzouo, que les Russes n'arrivent décidemment plus à suivre, parvient enfin à inscrire le premier panier primé français. Au terme d'une partie plutôt ouverte, Héléna Akmouche (4pts) et ses coéquipières ont réussi à faire le break 10' avant la fin et s'imposent donc devant des Russes qui terminent en surchauffe : 68-87.

Grâce à ce deuxième succès, les Tricolores se qualifient pour la deuxième phase du Championnat d'Europe. 
       
Russie - France : 68-87

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Boris Vladic (FFBB)

Amenyedzi (9 pts, 3 rbs) se fait particulièrement remarquer dans le premier quart-temps. En effet, l'ailier du SLUC Nancy se promène dans la défense géorgienne en ce début de match et subit alors une série de contacts rugueux qui l'enmènent aux lancers francs. Les Français sont relativement adroits dans les dix premières minutes de la rencontre et pointent devant, malgré l'agressivité déployée par leurs adversaires (17-14).

Bien que plus inspirés face au cercle (et certainement plus talentueux), les Tricolores n'arrivent pas vraiment à distancer les cadets géorgiens, notamment à cause de leurs trop nombreuses pertes de balle. Complètement dominée au rebond, la Géorgie arrive pourtant à se maintenir à hauteur des Français en faisant bien tourner son ballon et en préparant ses attaques avec minutie. Westermann (13 pts, 8 rbs) compile les points dans cette deuxième période et permet aux Bleuets de rentrer au vestiaire avec une légère avance : 32-27.

Le déploiement physique des Français au rebond reprend de plus belle après la mi-temps et offre des deuxièmes chances précieuses. Malela Mutuale (4 pts, 6 rbs, 5 pds) se met au service de son équipe et distille avec justesse les passes décisives qui permettent à la France de décoller un peu au score. Côté géorgien, Tariel Tavartkiladze (11 pts, 7 rbs, 3 pds) mène la barque mais ses coéquipiers et lui-même sont trop maladroits et laissent les joueurs de Tahar Assed-Liégeon filer : 54-46.

La paire Bourdillon-Westermann, en confiance derrière la ligne des 6,25m, continue d'alimenter la marque tricolore. Un dernier quart-temps explosif de Beqa Chikviladze (19 pts, 2 rbs, 2 pds) fait trembler les Bleuets à trois minutes du terme de la rencontre. Fort heureusement, la France ne panique pas et s'impose finalement : 65-58.
 
Malgré cette dernière victoire dans la deuxième phase, les Français n'iront pas en demi-finale. Ils terminent 3ème du groupe E et joueront samedi contre la Croatie pour la 5ème place. 
     
France - Géorgie : 65-58

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Boris Vladic (FFBB)

A l'issue du tournoi de Postojna (Slovénie), Philippe Ory a livré la liste des 12 joueurs qui participeront à l'Euro juniors en Espagne. Si Diot et Jackson, fraîchement médaillés de bronze au Championnat du Monde à Novi Sad (Serbie), pré-figuraient déjà dans la liste, l'entraîneur des Bleuets a dû faire son choix parmi les dix-huits joueurs restants pour compléter son effectif. On retrouve ainsi une forte ossature du Centre Fédéral dans la formation Tricolore, puisque huit des douze joueurs sélectionnés évoluaient ensemble en NM1 sous les couleurs de l'INSEP la saison passée.

Réunis demain vendredi à Paris, les juniors s'envoleront ensuite vers Madrid où ils disputeront un dernier tournoi préparatif. Lors de ces trois derniers matchs, le staff technique s'activera à régler les derniers détails et à (ré)intégrer Diot et Jackson.

Programme du tournoi de Madrid:

29 Juillet à 20h30 : Espagne - France
30 Juillet à 18h00 : Slovénie - France
31 Juillet à 10h00 : France - Turquie

Composition de l'Equipe de France

Entraîneur : Philippe Ory
Assistants : Frédéric Carrion et Philippe Maucourant

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Boris Vladic (FFBB)

Si marquer plus de paniers que l'adversaire est essentiel dans un match de basket, empêcher l'adversaire de marquer peut-être tout aussi efficace. Les Italiens en ont fait l'expérience face à une Équipe de France rigoureuse qui ne leur a concédé que 45 points.    

Après un début de match poussif et une première moitié de quart-temps pauvre en paniers marqués, l'Équipe de France se libère notamment grâce à Dibo (7 pts) et Mutuale (6 pts). Malgré une bonne défense italienne, les Bleuets parviennent à se créer des espaces et laissent leurs adversaires sur place : 12-5.

Plus adroits que leurs homologues transalpins, les Français dominent également le rebond. Malgré la bonne résistance offerte par Fontecchio (16 pts, 6 rbs) et Fiorito (5 pts, 4 rbs), l'Italie ne parvient pas à contrer les attaques françaises enmenées par la paire extérieure du Centre Fédéral Mutuale-Lauvergne. Joffrey Lauvergne (8 pts, 8 rbs, 3 pds) s'affiche d'ailleurs comme l'homme fort de ce match et on retrouve le jeune ailier aussi bien au lancement des contre-attaques tricolores qu'à la finition. A la mi-temps, la France est bien installée devant : 23-12.

Au retour des vestiaires, les choses continuent à aller pour le mieux pour les Bleuets qui verrouillent très bien leur raquette. Les Italiens, souffrant toujours de leur gros manque d'adresse, n'ont d'autres choix que de lutter pour le rebond. Mais à ce jeu là, ce sont bien les joueurs de Tahar Assed-Liégeon qui sont les plus forts, à l'image de Bourdillon et Westermann. Le troisième quart-temps se termine et la domination des Tricolores se reflète sur la marque : 38-21.

Bloqués, sans solutions, les coéquipiers de Nicolo Melli semblent de moins en moins inspirés à chaque action et s'engluent dans des prises de tirs hasardeuses et infructueuses. La main mise des Bleuets sur le match se poursuit jusqu'au bout, malgré un léger retour italien en fin de rencontre (-7). Une bonne défense tenue pendant 40' permet aux cadets de l'Équipe de France de signer leur troisième victoire dans cet Euro : 58-45.

France - Italie : 58-45

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Boris Vladic (FFBB)

Le début de rencontre est un peu difficile pour les Français qui souffrent notamment de la domination physique du grand Musli (2,12m). Heureusement, Mutuale (16 pts, 2 rbs) et Cairo (6 pts, 7 rbs) répondent bien au pivot serbe. Aleksandar Ponjavic (9 pts, 5 rbs, 1 pd) perce la défense tricolore à plusieurs reprises et s'offre des paniers faciles, près du cercle. A la fin du premier quart, rien n'est joué même si les Bleuets sont distancés : 22-14.

A ce moment du match, la France a besoin d'un élan offensif qui tarde à arriver. Plus efficace du point de vue des statistiques, les Serbes gâchent moins que leurs homologuent français. Les joueurs de Tahar Assed-Liegeon semblent moins inspirés face au cercle et ne parviennent pas à enrayer leur maladresse. C'est Joffrey Lauvergne (5 pts, 5 rbs) qui met fin à la domination serbe grâce à un joli trois points suivi d'un lay-up. Mais l'envergure de Musli combinée à une adresse ecoeurante de Radosavljevic et Andjusic (22 pts à eux deux) permettent à la Serbie de creuser le trou avant la mi-temps : 45-28.

Comment faire pour contrer l'offensive serbe? Les Français peinent à trouver la solution à ce problème qui mériterait pourtant d'être résolu au plus vite. Les Tricolores ont beau contrôler le rebond, et notamment le rebond offensif, ils n'arrivent pas à inscrire de paniers. Résultat : Rondovic (13 pts, 5 rbs) et ses coéquipiers enfoncent le clou. Westermann et Dibo réussissent à réduire un peu la brèche mais la situation est difficile pour les Bleuets à l'entame du dernier quart-temps : 64-44.

Mutuale relance le compteur français après trois lancers francs réussis et on croit alors à un réveil pour finir le match en beauté. Mais le retour est trop difficile pour les Bleus qui malgré tous les efforts de Mutuale n'ont d'autres alternatives que d'essayer de limiter les dégâts. Les Serbes s'imposent finalement dans un match qu'ils auront dominé de bout en bout : 78-66.     
 
Serbie - France : 78-66

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Boris Vladic (FFBB)

C'est avec le sourire que les Bleuets ont pénétré sur le parquet de Novi Sad. Un premier signe encourageant après la terrible déception de la veille. Dans ces conditions, les ressources mentales sont bien souvent déterminantes. Mais insuffisantes cependant pour espérer arrêter le monstrueux Paulao, deuxième marqueur (22,3 pts) et meilleur rebondeur (14,8 rbds) du tournoi. Un pivot qui constitue la véritable plaque tournante de l'attaque brésilienne.

Et les premières minutes ne font que confirmer son omniprésence. Alexis Ajinca, bien plus grand mais beaucoup plus frêle, a beau se démener et utiliser son envergure (4 pts, 6 rbds, 3 blks en 8'), il souffre face à la puissance de son vis-à-vis. Paulao s'amuse durant tout le premier quart-temps (13 pts, 5 rbds) tandis que les Français multiplient les balles perdues. La machine finit cepenant par se mettre en branle et le banc, sur lequel Richard Billant comptait particulièrement face à une formation moins riche dans ce domaine, apporte du punch offensivement. Pas assez néanmoins pour décrocher un Brésil qui a fait preuve d'une grande ténacité tout au long du tournoi (19-19).

Dans le deuxième quart-temps, la défense française s'adapte à la problématique Paulao en lançant Ludovic Vaty et en le prenant à plusieurs reprises en tenaille. Pendant quatre minutes les Brésiliens restent muets et encaissent un 10-0 (29-21, 14e) avec un excellent travail de Vaty toujours aussi efficace dans le jeu dos au panier. Les champions d'Europe semblent lancés mais vont commettre trop d'erreurs sur des actions a priori anodines. Des imprécisions dont profitent immédiatement leurs adversaires avec un Paualo qui repointe le nez à la fenêtre pour réduire l'écart à la pause (36-33).

Très discret lors de la première mi-temps, Nicolas Batum lance le second acte sur de meilleures bases. Plus présent au rebond, plus actif, il se met au diapason des deux meilleurs marqueurs tricolores du Mondial : Edwin Jackson et Adrien Moerman. Le premier retrouve la mire à longue distance et le second parvient systématiquement à placer son petit hook à trois mètres. C'est d'ailleurs sur une flèche extérieure de Jackson que la France prend un avantage conséquent (55-43, 29e).

Mais comme on pouvait s'y attendre, rien ne sera facile. Betinho, principal artisan du succès surprise des siens contre l'Australie, se lance dans des raids solitaires et la zone brésilienne met la France au supplice. La réussite de loin s'est évaporée et l'agressivité vers le cercle n'est pas au rendez-vous. L'inquiétude est palpable après un 10-0 des jaunes et bleus alors qu'il ne reste que trois minute au chronomètre (64-60). Dans une atmosphère lourde c'est Antoine Diot qui va libérer les 19 ans et moins. Le meneur du Centre Fédéral fait mouche à trois-points s'assurant ainsi sa quatrième médaille en quatre compétitions internationales.

Par Julien Guérineau, service de presse FFBB, sur place à Novi Sad (Serbie)