Match référence
Pour son dernier match de poule, la France affrontait la Grèce, défaite la veille, contre tous les pronostics par la Pologne. Dans un groupe où chaque équipe aborde cette dernière rencontre avec une victoire, c’est la première place qui se joue pour la France, synonyme d’un croisement plus favorable en huitième de finale.
Conscients de l’enjeu les Bleuets attaquaient la rencontre pied au plancher. Intraitables en défense, ils asphyxiaient les Grecs, les poussant à prendre des tirs difficiles au bout du chronomètre. Dominant au rebond, Zacharie Perrin faisait une véritable moisson (5 prises dans le premier quart-temps) qui enclenchait des contre-attaques et des paniers faciles. Les points défilaient sous l’impulsion de Noah Penda (8 points dans la période) et après cinq minutes de jeu les Français avaient fait le break face à une jeune équipe Grecque KO debout, 18-4. Guillaume Vizade faisait tourner l’effectif et le tempo ne faiblissait pas, avec une entrée remarquée de Roman Domon (10 points, 4 rebonds, 2 passes, 4 interceptions) qui claquait un dunk pas loin d’être le poster de la compétition. Mais, après avoir fait le dos rond pendant la tempête qui s’abattait sur eux, les Grecs se remobilisaient et retrouvaient leur adresse longue distance pour revenir dans le match à la fin de la première période, 17-24.
Dans les premières minutes de la deuxième période, les Bleuets retombaient dans leurs travers en insistant à trois points sans réussite (4/21 au final). L’occasion pour les Grecs de continuer à leur remontée et revenir à deux longueurs de la France, 24-22. Guillaume Vizade stoppait l’hémorragie avec un temps-mort, qui se traduisait par un 3 points de Noah Penda (16 points à 100%, 9 rebonds, 2 blocks), bien servi par Zacharie Perrin. Malmenés les Bleuets répondaient aux Grecs, grâce à Alexandre Bouzidi (13 points, 2 passes) qui inscrivait deux tirs primés en fin de période, tandis que Roman Domon était inarrêtable dans la peinture et que Narcisse Ngoy (2 points, 5 rebonds, 3 blocks) plaçait deux blocks précieux pour maintenir l’écart. 40-33 à la mi-temps.
Au retour des vestiaires, la Grèce durcissait le jeu en interdisant tout panier facile, quitte à envoyer les Français sur la ligne (16/32 au final). Les Tricolores ne marquaient plus et les Grecs en profitaient pour passer un un 9-2 qui leur permettait d’égaliser, 42-42, après cinq minutes de jeu. Noah Penda prenait le match à son compte pour remettre les siens sur les bons rails inscrivant 4 points consécutifs avant de céder sa place. Coaching gagnant avec les entrée tranchantes de Maël Hamon, Narcisse Ngoy et Lucas Fischer, qui agressaient la défense Grecque pour reprendre un peu d’air, 53-47. Mais comme souvent depuis le début de la compétition, la France encaissait un tir longue distance dans les dernières secondes de la période qui annulait une partie du travail accompli. 53-50.
Le début de la dernière période était ultra fermé et le score restait figé à 55-52 pendant plus de cinq minutes, avant que Penda ne débloque les compteurs sur un tir à trois points. Roman Domon mettait un contre très important, avant de servir Zacharie Perrin. Malgré tout la Grèce reste au contact et se rapproche dangereusement à une minute de la fin du match sur une pénétration de Evdoxios Kapetakis, 64-62. Le jeu se durcissait et Perrin provoquait un passage en force qui faisait sortir de ses gonds Vangelis Zougris. Faute technique, plus les deux lancers pour Perrin, la France reprennait une marge suffisante pour ne plus être inquiétée dans les dernières secondes de la rencontre.
Une victoire dans la douleur, 68-62, qui offre la première place du groupe A aux Français et un huitième de finale a priori abordable contre le dernier du groupe B composé d’Israël (2-0), Italie (1-1), Allemagne (1-1) et République Tchèque (0-2).
Retrouvez toutes les statistiques, le calendrier et les résultats de l'EuroBasket U20 2024.