Le début de rencontre est marqué par une grande maladresse de la part des deux équipes. Au bout de cinq minutes de jeu, c'est la France et Marielle Amant (4 pts) qui s'en sortent le mieux (8-3). Les remplaçantes tricolores sont particulièrement efficaces à l'image de Diandra Tchatchouang à la base du premier gros écart du match (22-10, 10e). Une différence qui reste la même en deuxième quart-temps, les Lituaniennes étant incapables de régler la mire (6/27 aux tirs) et ne limitant la casse qu'en parvenant à provoquer des fautes (36-24, 20e).

La pause n'a visiblement pas permis aux Baltes de trouver une solution pour percer le coffre-fort français. Incapables de marquer les Lituaniennes subissent un 13-1 qui ne laisse plus guère de doutes sur l'issue du match (49-25, 26e, puis 58-34, 30e). Grégory Halin peut alors tranquillement faire tourner son effectif pour gérer son avance. Un exercice effectué avec maîtrise puisque les Bleuettes l'emportent finalement de 25 points.

France bat Lituanie 83-58
Les marqueuses : Arrondo (18), Plust (11), Tchatchouang (10), Kusion (10), Brossais (10), Amant (8), Cata-Chitiga (5), Aubert (4), Machu (4), Salvi (3), Leclair (-), Clémençon (-).

Julien Guérineau - Service de Presse

Les cadettes n'ont pas tardé à rentrer dans cette deuxième rencontre de poule décisive pour leur avenir. Camille Aubert lance les débats grâce à une grande activité (5 pts, 4 ints) et la France signe un 12-1 en six minutes, profitant d'une grande maladresse de son adversaire (0/6). Les joueses croates réagissent cependant rapidement et poussent Grégory Halin à demander un temps-mort (14-7, 8e). Cette pause n'a pas l'effet escompté (14-12) mais un trois-points bienvenu de Mélanie Plust permet de maintenir un léger matelas (18-12, 10e).

Les Bleuettes traversent ensuite une passe très délicate. Marija Vrsaljko (1,95 m) fait souffrir la France et ramène son équipe dans la course (20-19, 12e). Son festival se poursuit et les Croates passent en tête pour la première fois (24-25, 15e), bien emmenées par Mateja Saravanja. L'écart grimpe jusqu'à neuf points à deux minutes de la mi-temps avant une interception d'Isis Arrondo (28-35). Le décor est en revanche radicalement différent par la suite. Diandra Tchatchouang règne dans la raquette et lance un 12-2 signe du réveil tricolore. Sur un nouveau panier de la joueuse de Paris 18, la rencontre a définitivement basculé (50-42, 28e). La fin de quart-temps appartient à Carine Brossais qui enchaîne les paniers (58-44, 30e). Les Croates, assommées, s'effondrent et la France s'envole en ouvrant la dernière période sur un 8-0 (66-44, 33e). La suite est à l'identique et la France s'impose très largement.

France bat Croatie 82-51
Les marqueuses : Brossais (18), Tchatchouang (18), Aubert (10), Kusion (8), Plust (7), Arrondo (5), Leclair (5), Cata-Chitiga (4), Salvi (4), Machu (3), Amant (-), Clémençon (-).

Julien Guérineau - Service de Presse

Après un départ équilibré (10-10, 6e) grâce notamment à quatre points de Carole Brossais, la France encaisse un 11-3 pour terminer le premier quart-temps. Le scenario se répéte à l’identique ou presque en seconde période où deux tirs à trois-points consécutifs de Snezana Aleksic creusent un écart conséquent (20-37, 17e). Mélanie Plust (8 pts) limite les dégâts à la pause (28-42), mais le mal est fait avec un apport considérable des grands gabarits serbes Jelena Milovanovic (1,90 m) et Sonja Petrovic (1,85 m) : 24 points et 12 rebonds.

Difficile dans ces conditions de résister avec, de plus, une adresse en berne. A mi-chemin du troisième quart-temps, le débours des Tricolores atteint les 20 unités (30-50, 25e) puis 25 quelques instants plus tard. Les Bleuettes ont cependant le mérite de ne pas baisser les bras et une bel effort collectif leur permet de passer un 13-2 à leur adversaire. Les jeunes filles de Grégory Halin font ensuite jeu égal avec les Serbes et parviennent même à grignoter leur retard (60-71, 38e). Trop tard hélas. Les cadette s’inclinent finalement 75-63.

Serbie bat France 75-63
Les marqueuses : Plust (17), Tchatchouang (10), Leclair (8), Kusion (6), Brossais (6), Cata-Chitiga (6), Aubert (4), Arrondo (4), Amant (2),  Machu (-), Salvi (-).

Julien Guérineau - Service de Presse

Le début de match est une nouvelle fois marqué par un manque d’adresse et le score ne décolle pas (5-5, 5e). Le point positif pour les Français est qu’Abdoulaye M’Baye inscrit rapidement un panier à trois-points, faisant s’éloigner le spectre du terrible 0/21 réalisé la veille face à la Turquie. Ce panier inspire même les intérieurs et Adrien Moerman fait mouche à longue distance (11-7, 7e). Nullement perturbés, les Italiens répondent par leur meilleur scoreur, Luigi Datome, qui monte au dunk pour égaliser. Les Français provoquent beaucoup de fautes et, nouvelle surprise, c’est le pivot choletais Garry Florimont qui marque à 6,25 m pour faire l’écart après dix minutes de jeu (27-22).

Cependant l’Italie, qui vise une deuxième victoire en deux jours, ne tarde pas à renverser la vapeur grâce à un 8-0 expéditif signé Datome. L’ailier de Siena réalise un festival comparable à celui de Cenk Akyol la veille. Face à lui Moerman, sort ses griffes et inscrit son 11e point pour limiter les dégâts (35-36, 15e), bien soutenu par son compère Florimont. Les deux intérieurs se régalent et enchaînent les paniers mais trouvent à qui parler, leurs vis-à-vis Datome-Bruttini combinant pour 30 points à 63,2%. Les deux hommes sont crédités de trois fautes chacun mais à la pause l’Italie est en tête (42-47).

C’est Adrien Moerman une nouvelle fois qui sonne la charge au retour des vestiaires. Il inscrit six points de suite pour relancer ses coéquipiers. On assiste alors à un duel Datome contre les Bleus et l’ailier italien atteint la barre des 20 points au milieu du quart-temps (53-51, 25e). Lorsque Moerman va souffler, Datome frappe à deux reprises à trois-points pour débuter un terrible 11-0 (55-65, 30e).

L’affaire s’annonce très mal lorsque le pivot Gino Cuccarolo s’offre un dunk à l’approche du money-time (57-70, 33e). Moerman et M’Baye combinent pour un 8-0 qui redonne espoir mais le Roannais sort peu après pour cinq fautes et les coups de sifflet pleuvent sur les Bleuets qui décrochent. Après un nouveau rapproché à -5 à deux minutes du buzzer, Luigi Datome (30 pts, 7 rbds) décroche une flèche meurtrière à trois-points. La messe est dite, les Italiens scellent le sort du match sur la ligne des lancers-francs et malgré une dernière poussée de fièvre de Curti à trois-points, la France, qui visait un podium dans cet Euro juniors, n’ira pas en demi-finale.

Italie bat France 83-81
Les marqueurs : Moerman (26), Curti (13), Florimont (12), Pellin (11), M'Baye (10), Batum (3), Kasperzec (2), Kante (2), Salmon (2), Ajinca (-), Bach (-).

Julien Guérineau - Service de Presse

Déjà qualifiées pour la phase de poule des quarts de finale, c'est la première place que se dispute les deux équipes. La France a décidé de jouer grand avec Ajinca, Moerman et Batum dans le cinq afin de contrer la taille des Russes et notamment de l'ailier Yaroslav Korolev (2,06 m), 12e choix de la dernière draft. L'adresse n'est pas franchement au rendez-vous lors des premières minutes (5-9, 3e) mais les Bleuets retrouvent vite du rythme et un 2+1 de Marc-Antoine Pellin très actif, suivi d'un trois-points de Nicolas Batum (13-11, 5e), changent la donne.

Le redoutable Vasily Zavoruev, meilleur scoreur russe pourtant resté sur le banc en début de match, plante immédiatement à 6,25 m dès son entrée en jeu. Fort heureusement, la défense française ressert immédiatement sa défense sur le danger public numéro un qui est crédité de trois balles perdues à la fin du premier quart-temps (22-22, 10e). La deuxième période est tout aussi serrée. Marc-Antoine Pellin donne le tournis à ses défenseurs (10 pts, 5 pds) et sa précision dans les tirs de loin offre un léger avantage à la France (30-26, 14e). Mais en face Korolev est omniprésent (11 pts, 9 rbds) et à la mi-temps, deux candidats aux médailles sont toujours dos à dos (44-44).

Le festival offensif du premier acte n'est pas du goût de Richard Billant qui a fait de la défense une des forces de son équipe. Ses joueurs répondent à ses attentes au retour des vestiaires et pendant quatre minutes, les Russes ne parviennent pas à marquer. En attaque, Pellin est à nouveau très saignant et il faut que Zavoruev se démène pour ne pas que son équipe décroche (53-46, 25e). Cependant, quelques balles perdues et le réveil du talentueux meneur Artur Urazmanov rééquilibrent les débats (56-55, 29e) avant que Abdoulaye M'Baye à trois-points puis Alexis Ajinca au dunk ne redonnent de l'air à la France (61-56, 30e).

Très vite, dans le sillage de Korolev, la Russie signe un 5-0 pour égaliser. A cinq minutes de la fin, tout reste à faire (64-65). C'est le moment idéal que choisissent les Français pour se fendre d'un 6-0 où l'on retrouve une nouvelle fois l'inévitable Pellin. Il reste moins de deux minutes à jouer. Dans la foulée, Jason Bach fait mouche à trois-points (73-65, 38e). Les Russes jettent leurs dernières forces dans la bataille mais Aldo Curti, aux lancers-francs, assure la troisième victoire tricolore en autant de matches. Place à la poule des quarts de finale en compagnie de la Turquie, de l'Italie et de la Lettonie. Les deux premiers sont qualifiés pour les demi-finales.

France bat Russie  80-71
Les marqueurs : Pellin (17), Batum (12), Ajinca (8), Bach (8), Florimont (7), Salmon (6), Moerman (6), M'Baye (5), Curti (5), Kante (3), Cel (3), Kasperzec (-).

Julien Guérineau - Service de Presse

Dans une poule à quatre avec seulement deux qualifiés pour la deuxième phase, les faux pas sont interdits. Un rendez-vous contre l'Allemagne était donc synonyme de victoire impérative pour les juniors. Le début de match est pourtant cauchemardesque. Les Français ne rentrent pas un shoot et leurs adversaires en profitent pour s'échapper (0-8, 2e). Il faut dès lors courir après le score. C'est Aaron Cel qui sert de détonateur et en quatre minutes, les Bleus ont effacé ce fâcheux débours par la grâce d'un convaincant 11-3 (11-11, 6e). La déferlante tricolore se poursuit avec Aldo Curti comme maître artificier. Le meneur du Centre Fédéral transperce la défense adverse à répétition, signe six points consécutifs et la France se détache (19-13, 8e). Sur une claquette d'Alexis Ajinca, l'écart atteint sept points au terme du premier quart-temps (23-16, 10e).

Pas franchement attendu à pareille fête, la Mannschaft s'accroche et sous l'impulsion de son arrière Nicolai Simon, auteur de 14 points, elle repasse en tête (25-30, 15e). Richard Billant s'empresse alors de remettre ses troupes dans le droit chemin. Deux dunks de Lamine Kante et Garry Florimont (33-30, 18e) et le retour sur le terrain d'Aldo Curti marquent le début d'une série impressionnante : 17-0. La France a repris ses aises à la pause (42-30).

Les Bleuets ont la bonne idée de ne pas relâcher la pression au retour des vestiaires. Aaron Cel est à nouveau à l'honneur et sur un dunk il porte l'écart à plus de vingt points (51-30, 23e). L'inévitable Simon, à 6,25 m, met ensuite un terme au trou noir traversé par son équipe, mais le mal est fait. Les Allemands limitent les dégâts mais la France conserve une certaine marge avant d'aborder la dernière ligne droite (63-45, 30e) grâce notamment à l'adresse d'un Aldo Curti presque parfait (5/6).

Le jeu consiste alors à gérer avec intelligence ce matelas et éviter toute frayeur. Et dans cet exercice, la profondeur du banc français est un atout de poids. Le danger vient de tous les côtés et c'est Adrien Moerman qui de deux dunks confirme la supériorité tricolore, suivi de Mateusz Kasperzec dont le premier panier enlève aux Allemands tout espoir de retour (74-49, 34e). La France termine ensuite en roue libre et remporte son deuxième succès en autant de matches dans cet Euro juniors. Avec l'écrasante victoire des Russes sur la Lituanie (94-63), la qualification pour la poule des quarts de finale est acquise. La première place se jouera demain.

France bat Allemagne 79-57
Les marqueurs : Curti (14), Salmon (11), Cel (11), Moerman (8), Florimont (7), Batum (6), Pellin (6), Kante (5), Ajinca (4), Kasperzec (4), Bach (3), M'Baye (-).

Julien Guérineau - Service de Presse

La Lituanie et la France sont deux adversaires qui se connaissent bien pour s’être affrontés lors du Tournoi de Douai. A deux reprises, les Français s’étaient imposés et de manière plutôt convaincante. Mais ces rencontres ayant eu lieu en début de préparation, la méfiance était de rigueur.

Le début de match est serré et marquée par la réussite extérieure de Martynas Gecevicius. Ses coéquipiers sont moins inspirés (1/9 pour le reste de l’équipe) mais grâce à quelques pertes de balles françaises, les Baltes restent aux commandes (7-10, 5e). Richard Billant a toujours insisté sur la qualité de ses rotations et c’est effectivement avec l’entrée en jeu d’Adrien Moerman et Aldo Curti, que la France signe un 6-1 qui lui redonne l’avantage (13-11, 8e). Alexis Ajinca frappe ensuite à trois-points en fin de quart-temps pour confirmer l’écart (18-14, 10e).

Si la blessure de Ludovic Vaty avait suscité quelques inquiétudes concernant le jeu intérieur tricolore, ils ont été balayés lors de la première mi-temps. C’est ainsi le pivot roannais Adrien Moerman, bien servi par Aldo Curti qui provoque le premier break (24-17, 13e). Gecevicius, un peu seul au monde, tente de faire recoller ses troupes en inscrivant ses 14e points de la mi-temps (26-22, 14e) mais c‘est une nouvelle fois dessous que les Bleus vont chercher leurs points avec l’excellente entrée en jeu d’Aaron Cel, bien soutenu par son coéquipier du Mans Lamine Kante (33-22, 15e). Les cinq dernières minutes du premier acte sont moins brillantes mais la France regagne les vestiaires avec un matelas confortable (39-26). Elle peut simplement regretter d’avoir laissé échapper des points sur la ligne (2/8) qui auraient totalement concrétisé sa domination au rebond (29-18, 7 prises de Florimont).

Revenue sur le terrain avec de meilleures intentions, la Lituanie signe un 4-0 mais la France retrouve vite ses esprits et ses distances sur un dunk de Kante (45-33, 23e). Très maladroits dans la zone intermédiaire les Baltes sont en revanche plus inspirés à 6,25 m et tentent un rapproché à coup de flèches longue distance (56-47, 30e). Cette pluie de missiles (9/24) se poursuit dans le dernier acte et pousse Richard Billant à demander un temps-mort pour recadrer ses troupes (58-52, 33e). Cette remise en place ne produit pas les effets escomptés et Gecevicius frappe de nouveau à trois-points (60-59, 35e).

Les dernières minutes sont particulièrement crispantes. A 120 secondes du buzzer, Adrien Moerman arrache un rebond offensif capital (66-64). Les deux équipes rivalisent de maladresse aux lancers-francs mais Aldo Curti a la bonne idée de signer un 2/2 opportun depuis la ligne de réparation avant de servir Jason Bach pour un lay-up décisif. Score finale 71-66. Ouf. Avec une victoire sur l’Allemagne, la France s’ouvrirait les portes de la poule de quarts de finale.

France bat Lituanie 71-66
Les marqueurs : Curti (13), Moerman (12), Salmon (8), Florimont (6), Cel (6), Kante (6), Ajinca (6), M’Baye (5), Pellin (4), Bach (4), Batum (1), Kasperzec (-).

Julien Guérineau - Service de Presse

C’est un énorme ouf de soulagement qu’a pu pousser l’Equipe de France 20 ans et moins à l’issue de son face à face avec
la Lettonie. Bien entrés dans le match et en tête au terme du premier quart-temps (15-11) comme à la mi-temps (32-23), les Bleuets ont vu revenir les Lettons comme des avions lors des dix dernières minutes.

Totalement en panne d’adresse (0/13 à trois-points, 4/13 aux lancers-francs), les Baltes ont durci le jeu et eu recours à une press tout terrain pour fondre sur les Français. "Ils ont un peu bastonné", commentait Jacques Commères après la rencontre. Mais au final, nos représentants parvenaient à maintenir un écart minime pour s’imposer de deux longueurs 56-54 avec notamment 17 points, 6 rebonds et 2 passes décisives de Yannick Bokolo. "Heureusement qu'il est là aujourd'hui", souriait d’ailleurs son coach qui a dû composer avec un Ian Mahinmi très diminué puisque victime d’une entorse de la cheville la veille contre
la Lituanie. Réduit à six minutes sur le parquet hier, le pivot havrais n’a évolué que 12 minutes aujourd’hui.

Son apport pourrait cependant faire du bien à
la France lors du dernier match des poules de quart de finale. "Si on a de la chance et que
la Lituanie bat
la Serbie, tout se jouera demain contre les Serbes", résumait Jacques Commères. A 17 heures, le voeu du coach français a été exaucé et les deux équipes s'affronteront jeudi pour une place en demi.

France bat Lettonie  56-54
Les marqueurs : Bokolo (17), Larrouquis (9), Aka (7), Bendriss (6), Corre (6), Amagou (3), Plateau (3), Mahinmi (3), Marco (2), Parker (-), Mipoka (-), Cissé (-).

Julien Guérineau – Service de Presse FFBB

La Lituanie, premier adversaire des Français dans la poule des quarts de finale, avait jusqu’à présent détruit ses adversaires : 101,0 points de moyenne sur leurs trois premières sorties et 40,0 points d’écart ! Une surprise compte tenu de l’absence de ses deux stars, les intérieurs Linas Kleiza et Martynas Andriuskevicius, tous les deux draftés et ayant privilégié les summer leagues NBA.

En début de rencontre, la France a pourtant parfaitement contenu la puissance offensive balte. Le premier quart-temps est un festival de balles perdues et de shoots ratés. Les deux équipes rivalisent de maladresse et restent constamment au contact (13-13, 10e). La deuxième période est en revanche radicalement différente. Après un mauvais passage, la France trouve en Pierre Parker et Jean-Michel Mipoka deux scoreurs providentiels. Les compères se fendent de 17 points à 7/7 aux tirs et lorsque Thomas Larrouquis se mêle à la fête au-delà des 6,25 m, les Bleuets ont créé un écart (41-33, 18e). Deux dunks d’un précieux Saïd Ben Driss permettent à la France de rentrer aux vestiaires en tête (47-39) grâce à des pourcentages de réussite de rêve : 65,5% dont 7/11 à trois-points.

La deuxième mi-temps commence en revanche bien mal avec la troisième faute très rapide de Yannick Bokolo. Sa sortie déstabilise visiblement ses équipiers d’autant plus que Renaldas Seibutis se déchaîne et enquille les paniers plus fautes. Les Lituaniens signent un terrible 17-4 en cinq minutes (51-56). Si efficaces dans les tirs extérieurs, les Français vivent un cauchemar et ne parviennent à inscrire que sept petits points en dix minutes (54-64, 30e) et affichent un gros déchet aux lancers-francs (5/14). Le scenario n’est guère différent par la suite. Les balles perdues se multiplient tout comme les tirs manqués. Les Lituaniens en profitent pour s’éloigner, irrémédiablement. Le bilan chiffré des vingt dernières minutes vaut toutes les analyses du monde : 48-18.

Lituanie bat France 87-65
Les marqueurs : Mipoka (10), Larrouquis (9), Amagou (9), Ben Driss (9), Corre (8), Parker (7), Bokolo (6), Aka (2), Mahinmi (2), Cissé (2), Plateau (1), Marco (-).

Julien Guérineau - Service de Presse FFBB

Julie Barennes : « L’année dernière, on avait perdu en finale, et avec les juniors, nous avions perdu en quarts ce titre est donc un grand soulagement. Tous les matches étaient difficiles, nous sommes passées de justesse à plusieurs reprises. C’est collectivement que nous avons gagné, à chaque match il y avait une joueuse pour apporter le petit plus. »

Fatimatou Sacko : « C’est super bien on a bien terminé pour notre dernière année en jeunes. Alors qu’on nous voyait comme une petite équipe, on a su montrer que nous avions le cœur et les tripes pour nous surpasser en équipe. »

Pauline Krawczyk : « C’est génial, surtout que c’était notre dernier championnat d’Europe et en plus pour moi cela était particulier face à la Pologne. Pour moi c’était un rêve qui s’est réalisé. »

Francis Denis : « C’est une très grande satisfaction naturellement d’autant plus que le titre a été très difficile à obtenir. C’est le fruit du travail. C’est la récompense qui vient après le travail, cela ne peut-être que comme ça de toute façon. Les générations 84-85 et 86, sont des générations qui m’ont donné beaucoup de plaisir. Il y a des joueuses comme Florence Lepron que j’ai depuis la catégorie minimes avec lesquelles j’ai gagné toutes les médailles. C’est vraiment une très grande satisfaction. »

Propos recueillis par Sylvain Bourdois Chupin – Service de Presse FFBB
Photo : Julien Guérineau / FFBB

2-0. C'est le seul et unique avantage qu'auront eu les Croates lors du troisième match de la phase de poule du championnat d'Europe 20 ans et moins. L'enjeu était de taille puisque la rencontre envoyait directement son vainqueur en poule de quarts de finale.

Les protégés de Jacques Commères ont parfaitement géré la pression inhérente à ce genre de rendez-vous puisque, après avoir encaissé le premier panier du match, ils ont rapidement signé un 6-0 précurseur de ce qui allait suivre. Les Bleus n'ont en effet jamais lâché la tête et, dans les dernières minutes du premier acte, ont signé un 11-3 qui leur a offert dix points d'avance au repos (41-31).

Et au retour des vestiaires, c'est dans le sillage de la grande révélation de cet Euro que la France a fait le trou. Thomas Larrouquis, seul joueur du groupe à évoluer en Nationale 1, avait déjà fait étalage de ses qualités de scoreur lors du match d'ouverture contre la Slovénie : 16 points à 6/7 en 15 minutes. Il a de nouveau fait parler la poudre, comme titulaire cette fois, avec 17 points dont huit signés lors d'un 14-0 décisif infligé aux Croates pour débuter le troisième quart-temps.

La France a ensuite tranquillement géré son avance avec un Yannick Bokolo au four et au moulin (15 pts, 8 rbds, 5 pds) et obtient ainsi la deuxième place de la poule, derrière la Russie, visiblement peu concernée contre la Slovénie (défaite 65-64). Lors de la seconde phase, les Bleus affronteront la Lituanie, la Lettonie et la Serbie. Les deux premiers sont ensuite qualifiés pour les quarts de finale. Après une préparation très perturbée, c'est une belle satisfaction pour l'Equipe de France 20 ans et moins.

France bat Croatie 76-57
Les marqueurs : Larrouquis (17), Bokolo (15), Cissé (10), Mahinmi (8), Ben Driss (8), Amagou (8), Corre (6), Marco (2), Aka (2), Plateau (-).

Julien Guérineau - Service de Presse

Malgré l’absence de son géant labellisé NBA, Pavel Podkolzin (2,26 m, Dallas Mavericks), qui n’a pu être aligné pour des problèmes d’assurance après avoir effectué la préparation avec ses coéquipiers, la Russie faisait toujours office de favori pour un Euro 20 ans et moins qu’elle dispute à domicile.

Mais ce statut, la France n’en a cure lors du début de rencontre. Les Bleus sont les premiers à jaillir des starting-blocks et creusent rapidement l’écart. Les Russes arrosent à trois-points et rendent une pâle copie au premier quart-temps : 4/15. En face, deux des leaders attendus de nos espoirs, Ian Mahinmi et Yannick Bokolo, signent 13 des 18 premiers points de leur équipe. Le futur Spur boucle le rebond (4 prises) et la France vire en tête (18-11). Mais l’euphorie est de courte durée. Les Russes finissent par retrouver la mire et leur remarquable puissance de feu fait des dégâts. Les arrières Evgeny Kolesnikov et Egor Vyaltsev mènent la charge et sur une claquette du baby Charles Barkley, Nikita Kurbanov, la Russie mène 33-23. La France, un mal déjà entrevu en préparation, laisse échapper des points aux lancers-francs (7/15) mais, fort heureusement, un Sylvain Marco inspiré (6 pts à 3/3) limite la casse avant la pause (-6, 29-35).

Il y a quelques jours, lors d’un tournoi amical disputé en Grèce, Jacques Commères avait été particulièrement impressionné par l’équilibre du jeu russe entre solidité intérieure et adresse de loin. En deuxième mi-temps, la France va justement être victime de cette variété des menaces. Dominés au rebond, avec un Bokolo limité à 3 points, un Mahinmi qui ne marquera pas après le repos et un Pape-Philippe Amagou qui doit attendre les dernières secondes pour enfin voir une de ses tentatives transpercer le filet (1/9), les Bleus sont rapidement débordés dès le début du troisième quart-temps et terminent finalement à 16 longueurs, 76-60. Tout se jouera donc demain face à la Croatie qui a dominé la Slovénie, le maillon faible de la poule. Une victoire et la France disputera la poule des quarts de finale, une défaite et il faudra se contenter de lutter pour les places de 9 à 16.

Russie bat France 76-60
Les marqueurs : Bokolo (12), Amagou (10), Larrouquis (9), Marco (8), Mahinmi (7), Ben Driss (4), Mipoka (4), Aka (3), Cissé (3), Plateau (-), Parker (-), Corre (-).

Julien Guérineau - Service de Presse FFBB

Déjà qualifiées pour les demi-finales de la compétition, la France comme la Pologne n’ont pas joué les petits bras, dans la « finale » du groupe F. Avec pour enjeu la première place du groupe, ce match sentait la poudre.

Les Polonaises sont les premières à se mettre en action, infligeant un 6-0 aux Tricolores en l’espace de trois minutes. Peu en verves, les Françaises multiplient les erreurs, à l’image de Fatimatou Sacko (7 points, 6 rebonds) qui commet sa deuxième faute personnelle après seulement deux minutes de jeu. C’est l’arrière Berruyère, Pauline Krawczyk (6 points, 4 rebonds), qui va débloquer la situation en inscrivant deux paniers consécutifs. Dans la foulée, les joueuses de Francis Denis infligent un 7 à 2 aux Polonaises et conservent l’avantage jusqu’à la fin du premier quart-temps (13-8).

Le deuxième acte est toujours autant disputé. Les deux équipes se rendent coup pour coup. Les Françaises connaissent toujours quelques imprécisions dans leur jeu et ne parviennent pas à prendre le dessus sur Katarzyna Krezel (15 points et 6 rebonds) et ses coéquipières. Juste avant la pause, la meneuse tricolore, Sylvie Gruszczynski (17 points) remet les deux équipes à égalité (30 – 30). Tout reste à faire.

Après la pause, Sylvie Gruszczynski n’a rien perdu de son efficacité offensive et permet à son équipe de créer un premier petit avantage. Malgré les fautes (3 joueuses à quatre fautes), les Polonaises ne craquent pas, grâce notamment à Magdalena Leciejewska (18 points et 7 rebonds) et Karolina Kaczmarek 14 points). Avant d’entamer l’ultime période, les Françaises ne comptent que quatre petits points d’avance (54-50).

Le dernier acte est quasiment à sens unique, les joueuses de Francis Denis verrouillent la défense et peu à peu les Polonaises lâche prise. La barre des dix points d’écart est franchie à 4’25 de la fin de la rencontre. Les Françaises maîtrisent complètement la fin de match et s’imposent finalement sur le score de 75 à 67.

En demi-finale, la France sera opposée à l'étonnante équipe de Grèce, une formation que les jeunes filles de Francis Denis ont dominé 71-58 lors de la deuxième journée de la première phase de poule.

France bat Pologne : 75-67 (13-8, 17-22, 24-20, 21-17)
Les points des Françaises : Gruszczynski 17, Barennes 13, Mendy 11, Gomis 7, Sacko 7, Krawczyk 6, Costaz 4, Cibert 4, Assilamehou 3, Diakho 3, Lepron 0.
N’a pas joué : M’Bah

Résultats du Groupe F
Espagne – Ukraine : 76-84
France – Pologne : 75-67

Classement du Groupe F
1- France (3v-0d)
2- Pologne (2v-1d)
3- Ukraine (1v-2d)
4- Espagne (0v-3d)

Résultats du Groupe E
Croatie – Lettonie : 57-77
Italie – Grèce : 61-64

Classement du Groupe E
1- Lettonie (3v-0d)
2- Grèce (2v-1d)
3- Croatie (1v-2d)
4- Italie (0v-2d)

Programme des demi-finales
Samedi 9 juillet 2005 :
Pologne - Lettonie
France - Grèce

Sylvain Bourdois Chupin – Service de Presse FFBB
Photo : FIBA Europe

Avant même que ne débute le tournoi de Tarvisio, les juniors français ont reçu un sacré coup au moral. Ludovic Vaty, champion d’Europe cadets l’an passé et élu meilleur pivot de la compétition, s’est en effet blessé au genou lors d’un choc avec un équipier à l’échauffement. Après une IRM de contrôle le staff tricolore a décidé de laisser Vaty au repos pendant plusieurs semaines afin de ne pas prendre de risque pour sa santé et sa carrière. Sans lui, la France perd son seul véritable pivot spécifique et devra donc trouver les moyens de s’adapter.
Cette blessure a largement perturbé les Bleuets lors du premier match du tournoi contre Israël. Ceci d’autant plus que Nicolas Batum se donnait une petite entorse après quelques minutes de jeu et qu’Abdoulaye M’Baye devait à son tour sortir sur blessure. Une hécatombe qui se payait dans les dix dernières minutes (6-18). "Nous n’étions pas au mieux physiquement et contre Israël ce n’est jamais facile. On a explosé dans le dernier quart-temps", remarque Richard Billant. Le coach tricolore peut cependant se féliciter de la réaction d’orgueil de ses troupes vainqueurs ensuite de la Croatie au terme d’un intéressant rush final (25-15) puis d’une Italie largement renforcée par rapport à la formation alignée il y a quelques semaines lors du Tournoi de l’Essonne. Les deux costauds Moerman et Florimont, investis de nouvelles responsabilités avec la blessure de Vaty, ont plutôt bien répondu aux attentes (23,6 pts de moyenne à eux deux).
"C’est dans l’adversité qu’on voit les grandes équipes. Espérons que ces mésaventures renforceront le groupe", tentait de positiver Richard Billant depuis Compiègne, où la France effectue un dernier stage avant de rejoindre Belgrade pour y prendre ses quartiers et y disputer deux matches face à la Serbie. Du fait de la blessure de Ludovic Vaty, le Manceau Aaron Cel réintègre le groupe, alors que l’ailier parisien Kim Tillie n’a pas été retenu et fera donc office de remplaçant en cas de blessure.

Tournoi de Tarvisio (Italie)
Israël bat France 86-76
Les marqueurs : M’Baye (16), Moerman (11), Florimont (10), Ajinca (9), Kante (8), Salmon (7), Pellin (6), Curti (5), Kasperzec (2), Tillie (2), Batum (-).

France bat Croatie 67-62
Les marqueurs : Curti (17), Moerman (14), Kante (13), Florimont (8), M’Baye (8), Salmon (2), Tillie (2), Ajinca (2), Kasperzec (1).

France bat Italie 78-70
Les marqueurs : Florimont (22), Batum (10), Salmon (10), Kante (9), Pellin (8), M’Baye (7), Moerman (6), Ajinca (4), Curti (2), Tillie (-), Kasperzec (-).

Moyenne de points :
Garry Florimont (13,3), Abdoulaye M’Baye (10,3), Moerman (10,3), Kante (10,0), Curti (8,0), Pellin (7,0), Salmon (6,3), Ajinça (5,0), Batum (5,0), Tillie (1,3), Kasperzec (1,0).

Julien Guérineau – Service de Presse FFBB