"C’est ma dernière sortie en bleu"
Mais avant de raccrocher les baskets bleu-blanc-rouge, la meneuse des Bleues compte bien terminer son histoire tricolore de la plus belle des manières à l’EuroBasket Women 2017. Après quelques jours de préparation avec l’Équipe de France féminine à Anglet, Céline Dumerc s’est confiée en exclusivité à la FFBB.
De quelle manière abordez-vous l’Euro 2017, un an après avoir manqué les Jeux de Rio 2016 en vous blessant à deux jours de la compétition ?
Cette campagne est non seulement celle de l’après J.O. 2016. Mais en plus de ça, pour moi dans l’idée, c’est ma dernière sortie en bleu. Je n’avais pas envie de terminer ma carrière internationale sur un forfait. On n’est jamais à l’abri de ce qu’il peut se passer mais j’avais envie d’avoir l’opportunité de finir sur une campagne. Je pense qu’il est temps aussi que j’arrête, et finir sur un championnat d’Europe où nous irons avec des ambitions, c’est très bien. J’essaie de ne pas trop me projeter trop vite. En 2016, à Rio, je m’étais imaginée des choses… et finalement rien ne s’était passé comme prévu.
Initialement, vous aviez prévu de ranger votre maillot bleu après Rio 2016. Le fait de repartir sur une nouvelle aventure avec comme échéance l’Euro 2017 vous est-il venu rapidement après votre blessure l’été dernier ?
Oui, assez vite. En plus quand je suis rentrée en France, la question de me faire opérer s’est posée. Il y a un spécialiste que j’ai vu qui m’annonçait six mois d’arrêt. Je me suis dit qu’il me restait peu de temps à jouer, que ce n’était qu’une cheville, et j’ai pris le parti de dire que l’opération n’était pas nécessaire surtout à ce moment-là de ma carrière. J’ai repris avec mon club et comme tout allait bien et que je n’avais aucune séquelle, j’ai dit à Valérie Garnier qu’elle pouvait compter sur moi.
Cathy Melain, qui sera votre coach d’ailleurs à Basket Landes la saison prochaine, a fini sa carrière sur un titre de Championne d’Europe en 2009 avec les Bleues. Rêvez-vous d’une pareille dernière campagne ?
Bien sûr. Si on me dit que je suis championne d’Europe le 25 juin, je signe tout de suite, ce serait merveilleux. Il ne pourrait pas y avoir meilleure sortie. Maintenant, je sais aussi combien c’est difficile de gagner et de finir sur un podium. On a envie de finir sur la plus haute marche depuis 2009, mais on n’y parvient pas. Ce n’est pas simple. Autant j’ai l’exemple de Cathy Melain qui termine comme cela, j’ai aussi le souvenir d’Edwige Lawson-Wade et Emmeline Ndongue qui finissent leur carrière en bleu en larmes en 2013 avec une défaite en finale de l’Euro en France, à deux secondes près de l’or. Quoiqu’il arrive, j’espère juste que ce sera une belle campagne, avec au moins une médaille au bout. Depuis 2009, on est toujours reparti avec une breloque du championnat d’Europe. Je n’ai pas envie que la série s’arrête en 2017. Et si la couleur pouvait être plutôt dorée, ça ne me dérangerait pas…




Leader de Mondeville arrivé 5e de Ligue Féminine, Marième Badiane retrouve en Equipe de France A des joueuses avec qui elle a brillé chez les jeunes. À l'image d'Olivia Epoupa et Aby Gaye, avec qui elle a été sacrée championne d'Europe U18 en 2012 et U20 en 2014, mais aussi médaillée d'argent au Mondial U19 2013. Appelée pour jouer le rôle de "sparring partner" l'été dernier dans le cadre de la préparation aux Jeux Olympiques de Rio, Badiane a aussi été convoquée par le staff pour la fenêtre de qualification en novembre dernier. Mais l'intérieure longiligne qui a explosé cette année notamment offensivement (14,4 points en saison régulière) n'avait pas été retenue pour les deux rencontres officielles. Sortie du Centre Fédéral en 2012, Badiane a d'abord répété ses gammes en LF2 (Roche Vendée puis Reims) avant de rejoindre Mondeville en LFB en 2015. Il y a quelques semaines, elle a annoncé qu'elle rejoindrait l'ambitieux Lyon Basket Féminin la saison prochaine.
L'arrière française fêtera ses 20 ans demain vendredi 19 mai à Anglet, à l'occasion du lancement de la campagne 2017 de l'Equipe de France féminine. Un joli cadeau pour la coéquipière de Badiane à Mondeville, qui avait été appelée également lors de la dernière fenêtre de qualification mais qui n'avait pas disputé les rencontres à Chalon et Clermont. Championne du Monde 3X3 U18 en 2015 et MVP de la compétition, la native de Beaumont possède un jeu tout aussi spectaculaire que risqué. Fer de lance de la génération 1997 avec qui elle a remporté la médaille d'argent à l'Euro U18 en 2015, Lisa Berkani a été draftée il y a quelques semaines par le Lynx de Minnesota, finaliste WNBA en 2016 face aux Sparks de Sandrine Gruda.
Révélation de la saison avec Bourges, Chartereau a logiquement été élue MVP Espoir de Ligue Féminine. Sortie l'été dernier du Centre Fédéral, l'intérieure tricolore (appelée chez les A' en novembre dernier) a rapidement montré qu'elle pouvait évoluer au haut-niveau à 18 ans seulement. Egalement championne du Monde 3X3 U18 en 2015 comme Berkani, elle a remporté l'été dernier le titre de championne d'Europe U18 avec la génération 1998 et a été élue MVP de la compétition. La benjamine du Groupe France 2017 est capable de tirer à longue distance et elle l'a montrée de fort belle manière avec les Berruyères en Euroligue, compétition dont elle est la 3e joueuse la plus adroite à 3 points (46,2% à 18/39 aux tirs).
Âgée de 26 ans, Hhadydia Minte fait son retour dans le Groupe France elle qui avait fait une apparition en tout début de préparation en 2013, alors appelée par Pierre Vincent avant l'Euro. Pensionnaire des Equipes de France jeunes avec qui elle remporte l'argent à l'Euro U18 en 2009, Minte n'est pas étrangère à la bonne saison des Flammes Carolo, demi-finaliste de Ligue Féminine, et qu'elle a rejoint en 2014. Ailière athlétique capable également d'évoluer sur le poste 4, la joueuse (aussi appelée en A' en novembre dernier) qui a commencé au Paris Basket 18 a également participé à une campagne avec l'Equipe de France 3X3 avec qui elle a disputé le Mondial 2014 à Moscou en Russie.




















