Il n’est jamais évident de succéder à une génération qui a survolé son championnat d’Europe pour décrocher une médaille d’or. D’autant plus lorsqu’une partie de ses leaders attendues fait défaut. C’est le défi qui se présente aux 2007 dont la raquette devait être unes des forces principales mais qui a vu Sarah Cissé, titrée avec un an d’avance avec un rôle important l’été dernier et Alicia Tournebize, MVP de la finale de la Coupe de France U18 avec Bourges, déclarer forfait sur blessure. Elles rejoignent Inès Zounia, Aminata Diagne et Chloé Rousseliere sur la liste des absentes, remettant en cause le style de jeu imaginé dans un premier temps par le staff technique. "On est humains et ce serait faux de dire que le staff ou moi-même, on n’ait pas été impactés par ça", admet le coach Arnaud Guppillotte. "Mais on ne va pas tout balancer aux orties parce qu'on a déjà des habitudes de travail sur certaines choses et ce sont des U16, pas des seniors. En début de préparation elles étaient encore dans un mode "on essaye de ne pas se tromper sur la forme", donc ça fait des trucs un peu chorégraphiques, un peu mal fagotés. On a réinstallé quelques nouvelles choses qui répondent à la nouvelle réalité de l'équipe. Comme un DJ, l'enceinte des basses a pété mais il faut quand même animer le dancefloor."

Pour ce faire, le staff technique s’est appuyé sur une préparation découpée en plusieurs blocs depuis le mois de juin. "Beaucoup d’équipes font des tournois à Noël, avec leur génération U16, se revoient au printemps et recommencent à l’été. Scinder la préparation nous permet de réajuster les choses en cas de problème alors qu’un seul bloc t’oblige à être dans le vrai tout de suite", explique Arnaud Guppillotte. A Saint-Dié pour viser l’OFAJ, à Poitiers puis Voiron avant un dernier tournoi en Espagne, les jeunes tricolores ont tout d’abord cherché à retrouver des sensations avant de poser les bases de leur identité de jeu. Les joueuses du Pôle France ayant terminé leur saison de NF1 mi-avril, une remise en route était nécessaire, d’autant que les U16, la dernière équipe nationale à disputer une compétition cette année, doivent s’adapter aux exigences du haut niveau européen. "La plupart découvrent la charge de travail, la charge mentale, la charge physique", admet leur entraîneur. Quatre 2007 avaient cependant participé à la campagne il y a un an et deux d’entre-elles avaient ramené l’or. Sans Cissé, Aïnhoa Risacher devrait prendre encore plus de responsabilités, alors qu’elle était déjà un membre de la rotation pour les championnes d’Europe (6,3 pts, 5,0 rbds en 19’). Mais longtemps blessée, la joueuse de l’ASVEL doit avant tout retrouver une forme optimale pour espérer impacter le jeu. "Elle n'a pas un tempérament de scoreuse, c'est une créatrice, pour les autres, une altruiste donc il faudra forcer sa nature." Justine Loubens et sa redoutable main gauche et la grande gabarit Lilyana Fontcha avaient longtemps accompagné le groupe et engrangé une expérience qui pourrait se révéler décisive à l’Euro.

Le jeu des comparaisons n’est que rarement le bienvenu et encore plus en 2023. "L’année dernière, tu avais l'équipe rêvée pour des U16, c'est à dire avec de la domination physique, domination tactique, domination technique, avec des arrières au-dessus. Ça, pour les U16, c'est génial", développe Arnaud Guppillotte. "La génération 2007 est beaucoup moins dense que la 2006. Néanmoins on a beaucoup de talent sur les postes 3, 4, 5, mais des joueuses qui ne sont pas encore dominantes. Ces joueuses-là, elles pourront dominer, mais pour l'instant, ce n'est pas tout à fait le cas." Six victoires sur l’Allemagne et la République Tchèque pour débuter la préparation ont démontré que le potentiel, notamment défensif, était bien présent et c’est sur ce plan que les joueuses sont attendues pour pouvoir être compétitives à Izmir. "On aura une équipe qui va devoir compenser par une vraie énergie défensive. Nous serons vraiment les outsiders mais il faut quand même avoir de l'ambition, mais une ambition mesurée par la réalité de la génération. Il y a des bonnes joueuses, mais on n'a pas de superstar."

L'issue du match aura mis moins de temps à se décanter qu'à la Sud de France Arena la semaine dernière.

Alors qu’on aurait pu s’attendre à ce que le tempo s’emballe dès le début du match, les premiers pas dans ce huitième de finale sont plutôt calmes. Contrôlée par le Monténégro sur demi-terrain et donc privée de jeu rapide, l’attaque française peine à trouver l’accès du panier malgré une véritable volonté dans la construction collective. Nicolas Absalon multiplie les changements pour casser cette dynamique, plus que profitable aux monténégrins en ouverture de rencontre, sans succès pendant huit minutes. Il faudra attendre que Théo Guedegbe ouvre les hostilités avec un dunk dynamite en contre-attaque pour lancer la machine tricolore. Suivi au scoring par son co-équipier en club Adam Atamna, l’arrière rhodanien offre à l’Equipe de France ce dont elle avait besoin : du rythme (22 – 13, 10’).

L’ajustement défensif côté français ajouté à cela, le momentum et le contrôle de la rencontre basculent en faveur des Bleuets.  S’en suit un 10-0 en l’espace de quatre minutes qui scellera définitivement le sort du troisième de la poule A (15 balles perdues sur les 15 premières minutes). Plus les minutes continuent de défiler, plus l’écart continue de grandir. Propulsé par leur réussite en transition, les tricolores étouffent le Monténégro (50-20, 20’).

Appliqués dans le collectif, l’impressionnante cavalcade lancée avant la mi-temps s’est estompée au retour des vestiaires. L’écart étant clairement fait, c’est tout en contrôle que les Français terminent la rencontre. L’Equipe de France U16 Masculine s’impose sans encombre 91-50 face au Monténégro.

Côté tricolore, c'est Adam Atamna qui sort son épingle du jeu avec 21 points, 2 rebonds et 2 passes au compteur pour 26 d'évaluation après trois premières rencontres discrètes. Dans son sillage, on retrouve encore et toujours le jeune Hugo Yimga-Mokouri (12 points, 7 rebonds, 18 d'évaluation), une nouvelle fois ultra-efficace en seulement 18 minutes.

La France retrouvera donc la compétition dès demain à partir de 18H30 pour une place dans le dernier carré. Les Bleuets seront opposés au vainqueur de l'affrontement Grèce-Finlande.

Sur le papier et à la vue des premiers résultats de la poule, tout semblait indiquer les Français comme favori dans ce dernier rendez-vous avant le début des phases finales. Malgré trois absences (Facorat, Trefle, Michee) pesant notamment sur le secteur intérieur, la dynamique lancée hier pouvait laisser entendre une nouvelle sortie tonitruante.

Mais les apparences sont parfois trompeuses. Les débuts sont difficiles, tout comme lors de deux précédents matchs. Déjà convaincant sous les paniers la veille, c’est Jonas Boulefaa qui lance la machine française par son impact. Impeccables sur transition, les hommes de Nicolas Absalon prennent les devants tout mettant en échec l’attaque belge (26-15, 10’).

Mais la dynamique se rompt brusquement. Très en difficulté tout au long du deuxième quart, notamment sur la ligne des lancers-francs, les Bleuets laissent filer des cartouches faciles pour agrandir l’écart. Un réel temps creux offensif, combiné à de trop nombreuses précipitations (12 pertes de balles) qui offre l’opportunité à la Belgique de revenir à niveau non loin au scoring tout au long de la période (36-32, 20’).

Le salut français viendra au retour des vestiaires du jeune ailier du Pôle France, Hugo Yimga-Mokouri. Malgré son année d’avance (génération 2008), le jeune francilien n’a pas froid aux yeux. Omniprésent sur le demi-terrain belge, il remet les siens dans le bain avec 10 points permettant de creuser drastiquement l’écart. Inspiré par son co-équipier, le chalonnais Akram Naji fait de même avec 12 unités (59-38, 30’).

Noa Kouakou-Heugue imite ses deux compères en ouvrant le dernier acte sur deux dunks bien sentis dans la peinture. La force de frappe tricolore fait enfin mouche. Moins cinglante que lors du coup de chaud du tandem Yimga-Mokouri & Naji, la prestation proposée permet de maintenir la différence créée précédemment. Boulefaa, toujours aussi précieux (16 points, 6 rebonds), finit le travail. La France s’impose donc difficilement face à la Belgique au bout du compte (79-61).

Pour le moment à la deuxième au classement du groupe B derrière la Lituanie en attendant le choc entre les champions d’Europe en titre et la Macédoine du Nord, l’Equipe de France U16 Masculine devra attendre la fin de la journée pour connaître son adversaire en huitièmes de finale. Celui-ci sera issu forcément d’un groupe A (Italie, Slovénie, Monténégro, Turquie) où tout est incertain pour le moment. Reprise de la compétition ce mercredi.

Après l’ogre lituanien, c’était au tour du pays hôte d’affronter les Bleuets. Bourreau de la Belgique dans l’autre match du groupe B dans un scénario à couper le souffle, la Macédoine du Nord avait tous les voyants au vert de son côté pour inquiéter la sélection tricolore en tant qu’outsider.

D’entrée, les Français mettent les choses au clair. Malgré quelques erreurs de précipitations, laissant la Macédoine marquer quelques points faciles, le tempo imposé par les hommes de Nicolas Absalon, combinée à l’impact athlétique des Bleuets, emballe la rencontre. Coude à coude, les deux sélections peinent à se défaire jusqu’à que l’arrière lyonnais, Adam Atamna lance une dynamique positive française avec une flèche décochée derrière l’arc (26-17, 10’). Dans son sillage, le run se fait. Trefle martyrise l’arceau en contre-attaque, Facorat joue des coudes sous l’arceau pour créer l’écart (27-19, 10’).

Défensivement, la Macédoine du Nord change de braquet. Challengeant tout terrain les troupes françaises, le groupe de Nicolas Absalon s’adapte pour contrer les plans des locaux et appuyer là où ça fait mal via le jeu rapide (37-22, 13’). Les adaptations macédoniennes s’enchaînent mais la France maintient le cap. Akram Naji montre le chemin offensivement (16 points, 6 passes), suivi par Soliman (15 points, 6 rebonds) et Boulefaa (14 points, 10 rebonds). Progressivement, l’étau français se referme, le break est fait (60 – 32, 20’).

Même si elle est un peu plus timide que lors du quart précédent, l’Equipe de France dicte le rythme du match. Profitant de l’avance pour ouvrir le banc tricolore, l’intensité et le scoring ne baisseront pas, offrant une véritable démonstration de l’arsenal offensif français. Un signe positif pour le reste de la compétition, confirmant les attentes autour de cette génération 2007. La France s’imposera sur le score de 113 à 56.

Seules notes négatives, la sortie sur blessure d’Hugo Facorat et Kyllian Michee, qui, espérons-le ; seront sans gravité pour les joueurs et la suite de la compétition.

Demain, la France affrontera la Belgique pour prendre la seconde place de sa poule. Une rencontre à suivre dès 13H30, en direct sur la chaîne YouTube de la FIBA.

C'est évidemment le grand classique du basket européen, et particulièrement chez les jeunes féminines. Depuis la tirage au sort de l'Euro U20F, il était écrit que Françaises et Espagnoles se retrouveraient en demi-finale, et c'est bien le cas ce samedi. Vainqueurs au bout du suspense hier de l'Italie après prolongations (84-83), les Bleuettes commençaient pied au plancher ce duel fratricide. En place défensivement, elles ne laissent que des miettes aux Ibériques devant se contenter de 4 petits points après 10 minutes (15-4, 10').

La meilleure marqueuse des Bleues sur la compétition, Carla Leite (20,4 points), bien ciblée par la défense espagnole, c'est une autre meneuse qui allait se réveler en la personne d'Ines Debroise. Son agressivité lui permettant de scorer 11 points en première mi-temps, elle qui avait été plutôt discrète jusqu'alors. L'alternance défensive proposée par Elise Prodhomme perturbait la mise en place espagnole, seule Gisela Sanchez (10 points à la pause) parvenant à trouver la faille. Après 20 minutes parfaites, les Tricolores mènent à mi-match (35-23, 20').

À peine oubliée en début de période, que Carla Leite donne le ton de ce 3ème acte d'un tir primé express dans le corner. Les Tricolores résistent au retour espagnol au prix d'une défense de fer et de nombreux rebonds offensifs pris sur les têtes ibériques (18 prises dans le match). Louise Preneau et Sara Roumy prennent feu derrière l'arc et font exulter tout le banc français, faisant prendre 16 points d'avance aux leurs à 10 minutes de la fin (50-34, 30').

L'ultime acte est un récital, une confirmation de la domination tricolore du jour face à une Espagne qui n'aura jamais trouvé la solution. Lucile Jerome score de loin, imitée quelques actions plus tard par une Sara Roumy intenable (15 points, 3 rebonds, 3 passes). D'une détermination et d'une application sans faille, les Bleuettes se qualifient pour la finale de l'Euro U20F, et sont d'ores et déjà assurées de ramener une médaille de Klaipeda. Finalistes dans la catégorie pour la dernière fois en 2015, les U20F en veulent évidemment plus. Elles affronteront dimanche à 19h30, le vainqueur de l'autre demi-finale opposant la Serbie à la Lettonie. Et se coucheront ce soir avec des rêves d'or, pour imiter leurs homologues U20 masculins sacrés il y a trois semaines en Grèce.

France bat Espagne : 75-47

La catégorie U16 recèle toujours sa part de mystère. Le Tournoi de l’Amitié disputé en U15 offre quelques indications mais pour la toute première compétition internationale FIBA chez les jeunes, la hiérarchie européenne est encore fluctuante. L’Equipe de France y obtient cependant d’excellents résultats et restent sur trois podiums (dont une médaille d’or) lors des quatre dernières éditions. Le tout avec des profils d’équipe souvent tournés vers le haut niveau, servis par des physiques encore en phase de maturation. "En 2022 nous étions les plus jeunes et les plus grands. Ça devrait être pareil cette année", prévient d’ailleurs Nicolas Absalon qui n’a pas hésité à inclure dans sa sélection deux éléments encore plus jeunes, le 2008 Hugo Yimga-Moukouri, redoutable scoreur et le 2009 Nathan Soliman, phénomène de précocité rentré avec deux ans d’avance au Pôle France ! "Ce sont des très bons joueurs et des profils que l’on n’a pas dans une génération qui affiche une grande densité sur les postes 1, 2 et 5."

Pour y voir plus clair, le staff technique a procédé à une première revue d’effectif à l’occasion de l’OFAJ (Office Franco-Allemand de la Jeunesse) fin juin. Un rendez-vous qui remplace les traditionnels tournois disputés en Turquie ou à Bellegarde par le passé. "On commence à poser certains principes et instaurer une dynamique d’équipe", avance l’entraîneur qui se souvient qu’en 2022, le tournoi avait permis "de découvrir certains joueurs." Neuf joueurs sur douze étaient cependant issue du Pôle France mais la balance est bien plus équilibrée un an plus tard. Plusieurs prospects d’envergure évoluent dans les centres de formation à l’image d’Adam Atamna, Théo Guedegbe ou du très prometteur duo béarnais Hugo Facorat-Jahel Trefle. On suivra également avec curiosité l’apport de Kyllian Michee, exilé depuis plusieurs années au Real Madrid et Akram Naji, talent offensif hors normes auteur de 30 points lors du début de préparation face à l’Allemagne.

Le staff technique a donc du choix. Beaucoup de choix. Et la constitution des 12 finaux n'a pas été aisée. "Pas mal de joueurs ont du temps de jeu en U18 et certains en espoirs", précise Nicolas Absalon. "C’est un problème de riches. On savait que cette génération était dense. Et des joueurs ont émergé par la suite. Il y a de quoi faire." Dans ces conditions, des leaders vont-ils clairement se dégager ? Ce rôle pourrait être tenu par les deux éléments qui ont décroché la médaille de bronze en 2022. Yannis Allard et Jonas Boulefaa ont souvent eu un temps d’avance et l’ont démontré cette saison en obtenant un temps de jeu conséquent en Nationale 1 alors qu’ils ont fêté leur 16^e anniversaire en janvier. L’un comme l’autre faisait pleinement partie de la rotation l’a passé. Un arrière de deux mètres capable de prendre feu longue distance et un solide intérieur qui écarte naturellement le jeu, ils devraient faire office de guide pour le reste de la troupe, qui sera "composé d’éléments avec une projection long terme", prévient Nicolas Absalon.

Une ligne directrice qui ne constitue pas forcément un avantage en U16 mais les compétitions de jeunes n’ont pas pour objectif prioritaire la collection de médailles mais le développement des meilleurs potentiels. "Et ce n’est pas incompatible avec le résultat immédiat", prévient Nicolas Absalon qui estime "que cet effectif peut jouer la médaille d’or." Il estime que la cuvée 2023 est plus "complète" que sa devancière et que le vivier disponible favorise la concurrence et "permet de sélectionner sur l’état d’esprit".

Vainqueurs sur deux de leurs trois matches et seulement battus par leurs compatriotes U17, les U16 peuvent partir vers Skopje rassurés. Ils ont fait une forte entrée en matière, avec une victoire 109 à 60 face à la Belgique. Particulièrement adroits (64% de réussite à deux points), les Français ont pris le dessus. Sur le plan défensif, avec 7 contres, 13 interceptions et 44 rebonds, les U16 ont su être présents partout. Un temps de jeu assez bien réparti a permis à tous les garçons de scorer. Jonas Boulefaa s’est illustré en compilant 18 points, 7 rebonds et 3 passes en 20 minutes de temps de jeu. Le capitaine termine meilleur marqueur du match,  devançant de justesse son coéquipier Jahel Trefle (17 points). 

Scénario relativement similaire face à la Finlande, où les Français se sont facilement imposés 102 à 53. C’est l’intensité défensive qu’il faudra surtout retenir de cette rencontre. Une formation finlandaise limitée à 33% aux tirs et totalement prise à la gorge par des Français qui voleront 23 ballons. Les 44 balles perdues finlandaises offrent 61 points aux Tricolores. La marque est très répartie entre les joueurs avec 6 garçons au-delà des 10 points marqués (Facorat 11, Naji 11,Soliman 12, Trefle 14, Boulefaa 14, Yimga Moukouri 15).

Face aux U17 Tricolores pour leur dernier match, les U16 se sont inclinés 75 à 89. Après avoir remporté le premier quart temps 24-20, les hommes de Nicolas Absalon se sont effondrés en perdant les trois suivants. Une adresse en baisse comparée aux deux dernières oppositions (32%) et une défense qui n’a pas su arrêter un Talis Soulhac en feu. Le capitaine des U17 compile 27 points, 6 passes, 5 rebonds et 5 interceptions en 25 minutes.

Ce tournoi clôture une préparation très convaincante avec 8 victoires en 9 matches et un seul revers contre leurs homologues U17. Les U16 peuvent dès à présent préparer leur départ vers la Macédoine du Nord, prévu le 3 août, pour disputer le Championnat d’Europe. Ils affronteront en phase de poule la Lituanie le 5 août, le pays hôte le 6 et la Belgique le 7.

La liste des 12 joueurs sélectionnés pour le Championnat d’Europe

Les Tricolores avaient réalisé un excellent début de rencontre en demi-finale contre l’Espagne. Ils sont en revanche totalement passés au travers des premières minutes face à l’Allemagne, obligeant Frédéric Crapez à stopper le match après 120 secondes, alarmé par l’apathie de ses troupes, notamment dans le contrôle du rebond (0-8). Bien lancés, les Allemands continuaient de dominer en s’appuyant sur une excellence circulation du ballon pour trouver des tirs ouverts et maintenir un écart stable, malgré les efforts des éléments venus du banc pour tenter de relancer la machine.

Un des meilleurs marqueurs du tournoi, Ivan Kharchenkov, bien contenu, la Mannschaft trouvait des solutions grâce à ces arrières mais peinait à contrôler Tidjane Salaun. Avec ses 2,05 m, son tir extérieur et ses qualités athlétiques dans l’attaque du cercle, le Choletais est un mismatch permanent et ses 10 points en première mi-temps ont permis aux Bleuets de ne pas décrocher.

Mieux même, au retour des vestiaires, au retour des vestiaires, la défense se faisait étouffante, poussant constamment l’Allemagne à la limite des 24 secondes. Le staff faisait le choix de lancer Mathis Courbon et le joueur de la Chorale jouait un rôle clé dans le come-back français. Le match pour le bronze devenait dès lors un duel particulièrement indécis, les deux équipes prenant tour à tour la tête par le plus petit des écarts.

Les U18 trahis par leur adresse de loin (3/21 à trois-points), laissaient filer plusieurs occasions et leur sélection de tirs manquait de discernement alors que les Allemands allaient chercher des points près du cercle. Kharchenkov réglait la mire au meilleur moment et assurait à l'Allemagne sa première médaille de son histoire dans la catégorie.

Hier habituée aux podiums dans la catégorie et le seul pays à pouvoir (légèrement) contrecarrer la domination de l’Espagne (8 titres sur les 10 dernières compétitions), la France a connu quelques difficultés ces dernières années. Une médaille lors des cinq dernières éditions de l’Euro U20 et deux éliminations en quarts de finale. Un raccourci serait de pointer du doigt le manque de temps de jeu de la jeune génération chez les professionnelles. Mais les blessures et le talent supérieur de certains éléments qui les propulsent directement chez les A sont tout autant d’explications recevables. 2023 n’échappera pas à la règle puisque les Bleuettes devront se passer cet été de Maïa Hirsch (1,96 m), draftée en WNBA et responsabilisée à Charnay puis Villeneuve d’Ascq. Pour constituer son groupe, Elise Prodhomme a ratissé large en allant chercher des éléments de LFB, LF2, NF1, NCAA et Junior College. Une diversité des parcours qui a forcé l’entraîneur des espoirs de Dijon, chez les masculins, à faire preuve de curiosité et d’ouverture d’esprit tout en reconnaissant que le vivier de talents n’est pas extensible : "Ce n’est pas une génération énormément fournie. Et c’est la génération qui a le plus souffert du Covid. Quand je discutais avec Guillaume Vizade (le coach des U20 masculins), il me disait qu’il avait répertorié 66 noms de son côté. Moi j’en étais à 20 !", sourit Elise Prodhomme.

Présente dans la liste des 23 joueuses pré-sélectionnées chez les A pour l’EuroBasket Women, Carla Leite est pressentie pour être le fer de lance des U20 cet été. Logique puisque la meneuse s’est révélée avec Tarbes (11,9 pts, 2,6 pds). Paradoxal également, puisque la jeune femme n’a participé à aucune grande compétition chez les jeunes et qu’elle n’avait pas encore disputé la moindre minute dans l’élite en septembre dernier. Mais en quittant le centre de formation de Lyon pour le Sud-Ouest, elle a trouvé un point de chute et ses premiers pas chez les professionnels ont viré à la marche triomphale avec, au final, le trophée de meilleure jeune LFB. Avec ses 23 minutes de moyenne au plus haut niveau Leite fait cependant figure d’exception. D’autres joueuses, habituées du maillot bleu, n’ont pour l’instant, obtenu que des miettes de temps de jeu, à l’image de Sara Roumy ou Ilona Hattab, pour des raisons tactiques ou de blessures. Les deux joueuses étaient cependant déjà de l’Euro de la catégorie il y a un an où la France avait atteint les demi-finales, portée par la révélation Pauline Astier. Il faut descendre dans l’antichambre pour voir une Oumou Diarisso commencer à s’imposer dans la raquette (5,0 pts, 4,2 rbds) ou en NF1 où l’arrière Lucie Jérôme a un rôle clé dans son équipe.

L’ensemble n’est donc pas composé de noms particulièrement ronflants mais Elise Prodhomme veut faire de cet apparente faiblesse une force. "Le groupe sera leader", insiste-t-elle. "C’est un challenge. Je pense que c’est une génération qui a manqué d’expérience et de vécu. On peut amener des valeurs importantes de défense, de combativité, d’énergie et d’enthousiasme pour cette équipe qui sur le papier peut manquer de talent ou de noms." A la JDA, les espoirs ont affiché enthousiasme, engagement et envie et la jeune technicienne (34 ans) veut retrouver la même dynamique avec les U20. "J’ai joué contre une grosse partie des joueuses de la génération 2003. Et j’ai eu les 2004 comme assistante avec l’Equipe de France U15. Donc je les connais très bien."

Des renforts venus des sélections U18 (Inès Salahy) et U19 (Rosanne Le Seyec) ne changent pas radicalement changer l’équilibre d’un groupe relativement homogène où leur entraîneur compte sur un "état d’esprit irréprochable" et estime que le "danger pourra venir de partout." L’Euro pourrait en effet constituer le cadre idéal pour que des éléments en quête de reconnaissance se révèle dans un contexte hyper compétitif.

La composition de l'Equipe de France U20F

Championnat d'Europe Klaipèda-Vilnius (Lituanie) du 29 juillet-6 août :
29 juillet à 19h30 : Phase de poule - France-Finlande
30 juillet à 17h00 : Phase de poule - France-Lituanie
1er août à 12h00: Phase de poule - France-Hongrie

Pour cette première rencontre couperet, il était nécéssaire pour Frédéric Crapez et ses troupes de miser sur les mêmes ingrédients que lors des phases de poule : la défense et la transition. Malgré tout, les débuts sont timides. Le jeu collectif français peine à se mettre en place face à une défense polonaise agressive qui coupe les tentatives de construction tricolores. Mais les Bleuets s’appuient sur ce qu’ils font de mieux pour sanctionner à savoir la contre-attaque. Salaun, Essengue au dunk puis Pichard lancent le train en marche permettant de créer le premier écart. (24-13, 10’)

Mais les Polonais, déjà habitués aux joutes difficiles après avoir essuyé les foudres de l’Allemagne, de la Turquie et de la Croatie, haussent le ton en défense. Peinant à trouver les intervalles, hormis lors de fulgurances individuelles, les Français se détachent avec une nouvelle arme : le tir longue distance. Domon et Pietrus ouvrent la voie consécutivement permettant à la France de prendre 14 points d’avance (36-22, 14’). S’en suivra une période de creux côté français. Alors que les attaques peinent à trouver l’arceau et que les pertes de balle s’enchaînent, la Pologne reste tout doucement à flots, permettant ainsi aux coéquipiers de Szymon Nowicki de repasser sous la barre des 10 points (44-35,18’). Mais la solution small ball proposée par le staff tricolore en fin de quart inversera la tendance (49-36, 20’).

Côté français, le jeu s’accélère au retour des vestiaires (58-37, 23’), lancé par la ligne arrière Traoré-Pietrus. Noa Essengue (20 points, 8 rebonds), intenable, mène la charge tandis que l’ensemble du groupe monte en intensité. En face, l’énergie déployée n’est pas du même niveau qu’en première mi-temps. Une occasion rêvée d’enfoncer un peu plus le clou pour les Bleuets (68-42, 30’).

Dépassée, la Pologne abdiquera face à la force de frappe et la puissance physique française au terme d’un dernier acte à l’image du précédent (94-54).

L’aventure des Bleuets continuera donc en quarts de finale face au vainqueur du match entre la Slovénie et l’Italie ce jeudi à 18H00 en direct sur la chaîne YouTube de la FIBA.

L’Equipe de France aura fait la course en tête pendant toute la partie. Si la Lituanie s’est accrochée dans le premier quart-temps, elle a ensuite dû lâcher prise peu avant la mi-temps face à l’intensité de Amael L’Etang (2 contres) pour protéger la raquette tricolore et surtout face à l’activité de Tidjane Salaun des deux côtés du terrain (16 points, 5 rebonds et 2 interceptions). 44-29, à la pause.

Les Bleuets creusaient ensuite inexorablement l’écart. Si les Lituaniens tenaient tête aux Français dans le secteur du rebond, la défense proposées les coéquipiers d’Illan Piétrus, faisait déjouer les Baltes : 10 passes interceptés au total et surtout 20 balles perdues qui étaient immédiatement sanctionnés (23 points pour la France sur balles perdues). Avec un effectif plus complet (45 points du banc tricolore), l’Equipe de France achevait le travail à longue distance (13/26 à 3 points contre 7/21).

Pour son dernier match de poule, la France s’impose sans être inquiétée 92-69 et envoie un message à la concurrence, en éteignant une solide équipe Lituanienne et son joueur estampillé FC Barcelone, Kasparas 

Côté statistiques, cinq Français passent la barre des 10 points, dont Tidjane Salaun (16 points à 5/8 au tir) et Amael L’Etang (14 points à 6/8 au tir, 2 rebonds et 2 contres).

Les Bleuets vont maintenant pouvoir se reposer une journée avant d’attaquer leur huitième de finale face à la Pologne, dernière de son groupe sans avoir remporté la moindre victoire. En cas de victoire, les choses sérieuses pourraient commencer avec un croisement avec les groupes B (Serbie et Slovénie) et D (Espagne, Grèce, Italie).

Après l’élimination, la veille face au Etats-Unis (57-80) en demi-finale, les Bleues devaient faire preuve de lucidité, si elles voulaient figurer sur le podium mondial. Un podium sur lequel les Françaises ne sont montées qu’une seule fois en quatorze éditions, après leur finale perdue en 2013 face aux Etats-Unis. Dix ans plus tard, la génération 2004 médaillée de bronze à l’Euro U18 (2022), comptait bien repartir d'Espagne la médaille autour du cou.

La rencontre commençait timidement, les deux équipes ne parvenant pas à conclure près et loin du cercle. Toujours aussi efficace au rebond, Annaelle Dutat offrait de nombreuses secondes chances aux U19 (9-2,6’). Progressivement, les Canadiennes retrouvaient des couleurs et revenaient dans la partie après une contre-attaque conclue par T’yana Todd (19-22,11’).

Profitant des maladresses adversaires, la meilleure marqueuse de l’équipe Laila Lacan redonnait de l’air aux Bleues (33-28,17’). Mais une flèche longue distance de Emma Koabel ramenait les deux équipes à égalité 33-33. Sans solution, les Françaises n'ont plus trouvé le chemin des filets pendant près de trois minutes, permettant ainsi au Canada de prendre l’avantage pour la première fois de la rencontre (33-34,19’).

La seconde période démarrait sur les chapeaux de roue, les deux équipes se rendant coup pour coup. En véritable guerrière, Daniela Dibanzilua (17 points) poursuivait son chantier dans la raquette redonnant ainsi 7 points d’avance aux Tricolores (50-43,25’). L’agressivité des joueuses de Julien Egglof ne faiblissait pas bien au contraire, forçant ainsi les Canadiennes à prendre des tirs forcés sans grande réussite.

Un énième rebond de Anaelle Dutat lançait une situation de jeu rapide conclue par Fatoumata Toure permettant aux Bleuettes de faire le break (66-55,34’). Mais le regain défensif canadien faisait reculer les Françaises qui ne parvenaient plus à s’approcher du cercle. Inarrêtable, Syla Swords 25 points redonnait l’avantage aux siennes trois minutes avant la fin (67-66,37'). Les deux équipes se quittent sur une parité parfaite 68-68.

En prolongation, la tension était à son comble, chaque possession valait de l’or, mais un tir très lointain de Delaney Gibb semblait faire basculer l’issue finale du match. Les Canadiennes concédaient de nombreux lancer-francs mettant définitivement la main sur cette petite finale. Les joueuses de Julien Egglof pourront nourrir des regrets sur cette dernière rencontre après avoir compté jusqu’à onze points d’avance.

Dans un groupe, où Israël créait une petite surprise en s’imposant un peu plus tôt dans l’après-midi face à la Lituanie, 101-98, mieux valait rester concentrer pour bien entamer le tournoi. Dans le système de compétition de ce championnat d’Europe, il n’y a pas d’équipe éliminée à la fin de la phase de groupe, mais le classement du groupe détermine le croisement pour les seizièmes de finale. En l’occurrence, le groupe A de la France, croisera avec un groupe B assez relevé, avec l’Allemagne, la Croatie, la Turquie et la Pologne. Charge aux joueurs de Frédéric Crapez de prendre cette première rencontre au sérieux pour se mettre dans les meilleures conditions pour la suite de la compétition.

Le message était bien passé et les Français imprimaient rapidement leur rythme, passant un 7-0 à une équipe Suédoise directement dans le dur. Dominés dans tous les compartiments du jeu, les Suédois terminaient le premier quart-temps avec un écart déjà rédhibitoire (8-20) avant de sombrer complétement. Seul le jeune arrière d’Oldenburg (Allemagne), Viktor Lukic-Gavric livrait une prestation solide (22 pts à 9/19 au tir, 2 rebonds et 2 passes), mais c’était trop peu pour tenir la cadence. La France comptait jusqu’à 42 points d’écart à trois minutes de la fin, avant de s’imposait finalement 86-48.

Dans ce genre de match à sens unique, les Bleuets sont restés concentrés en étouffant leurs adversaires avec une pression intenable. En témoignent les 50 rebonds et les 17 interceptions totalisés pendant le match, qui offraient des contre-attaques faciles aux Français (32 points). Côté statistiques, cinq Français passaient la barre des 10 points. Maxim Logue, en double double avec 12 points et 10 rebonds, et Illan Pietrus, 13 points et 5 passes, étaient bien épaulés par Killian Malwaya, Noa Essengue et Tidjane Salaun, tous trois à 13 points.

Le plus important était de sortir de la rencontre sans blessés, la première journée ayant été marquée par des conditions de jeu dangereuses. Du fait des fortes chaleurs, de la pluie et de l'absence d'air conditionné, le parquet de Nis s'est transformé en patinoire au point que Polonais et Turcs ont arrêté de jouer à cinq minutes de la fin, préférant une passe à dix pour ne pas prendre de risques après que plusieurs joueurs soient sortis sur blessure. Les Bleuets ont connu le même sort avec des glissades spectaculaires et inimaginables pour une compétition de cette importance.

Prochain match, ce dimanche à 18h00, en direct sur la chaîne YouTube de la FIBA, face à Israël, un adversaire autrement plus coriace, qui s’est imposé en ouverture en passant 100 points à la Lituanie.

"En Espagne il n’y avait qu’une seule année d’âge et la génération avait beaucoup de talents. J’espère qu’on continuera à être performants même s’il en manque certains." Chez les jeunes comme chez les A, il y a le papier. Et la réalité. Frédéric Crapez a l’expérience pour bien connaître ce fonctionnement et les adaptations qu’il requiert. A la Coupe du Monde U17, l’Equipe de France avait ramené une médaille de bronze qui n’avait pas totalement effacé la déception de sa défaite en demi-finale contre l’Espagne. Un an plus tard, trois de ses meilleurs éléments, Zaccharie Risacher, Noah Penda et Alexandre Sarr, ont été alignés directement avec les U19. L’effectif des U18 aura donc un nouveau visage à l’été 2023, d’autant plus que deux autres prospects de qualité, Pacôme Dadiet et Ilane Fibleuil, manquent à l’appel.

L’entraîneur des Bleuets peut néanmoins envisager sa compétition avec un certain optimisme grâce notamment à la possibilité de travailler sur deux générations, les meilleurs 2006, également en bronze à l’Euro U16, faisant partie du voyage. Ainsi, au Pôle France, Nolan Traore était tout simplement incontournable en Nationale 1. Meilleur marqueur de son équipe (11,2 pts), le combo a été élu deux fois joueur du mois et a pris une nouvelle dimension sur un poste de meneur qu’il apprend à apprivoiser mais où ses qualités d’explosivité et de création peuvent faire des ravages. Noa Essengue, de son côté, a choisi de quitter la structure fédérale alors qu’il commençait à avoir un impact en Nationale 1 (8,5 pts, 3,4 rbds) et qu’il avait dominé lors du tournoi de l’Euroleague juniors de Belgrade. Ailier aux segments interminables Essengue entre pleinement dans la catégorie des prospects à long terme.

La plus-value pourrait potentiellement venir de joueurs qui n’était pas du rendez-vous planétaire mais qui ont brillé pendant la saison. En premier lieu Tidjane Salaun. Grand, technique et adroit l’ailier de Cholet, MVP du Trophée du Futur, voit sa cote monter en flèche depuis quelques semaines. Si le jeune frère de Janelle, internationale féminine, n’a aucune expérience dans un contexte FIBA, il sera particulièrement attendu cet été. Son coéquipier à Cholet, Amaël L’Etang, présente lui aussi un profil rare. Celui d’un 7 pieds qui affectionne le jeu en périphérie. Et dont la courbe de progression spectaculaire attise la curiosité. Roman Domon a quant à lui brillé avec Gravelines.

Autour des nouveaux-venus potentiels, le noyau dur des médaillés de bronze U17 est toujours présente avec 6 éléments dans la sélection. Le talent est donc bien présent, à condition de trouver une unité et un élan collectif qui avait parfois manqué. "Je veux qu’un état d’esprit s’instaure par rapport à la volonté de jouer ensemble. C’est indispensable pour espérer exister", insiste leur entraîneur. "Par rapport aux intérêts des uns et des autres, l’objectif est de former une équipe. On a besoin des autres pour gagner. Il faudra être exigeants. On peut vouloir prouver aux observateurs mais dans un projet collectif. Les absences permettent parfois de développer cela. Quand j’ai eu des résultats c’est avec des générations qui avaient la bonne attitude. Les 2000 moins talentueux au départ ont été des joueurs avec plein d’abnégation et des talents qui ont pu se révéler." Souhaitant conserver "l’identité d’une défense agressive", Frédéric Crapez, qui a fait de la Serbie et de l’Espagne les favoris de la compétition, demeure ambitieux pour ses troupes et insiste : "Il faut croire qu’on peut aller jusqu’au bout." Lundi dernier ses joueurs ont livré une superbe bataille à la Serbie (défaite 81-86) avec 12 éléments utilisés entre 9 et 23 minutes et 7 scoreurs entre 7 et 12 points.